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19/02 2024
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APRÈS UN SUICIDE AUX URGENCES PSYCHIATRIQUES DU CHU DE TOULOUSE, LES MESURES DE L'ARS ET DU CHU

TOULOUSE, 19 février 2024 (APMnews) - Les directeurs généraux respectifs de l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie et du CHU de Toulouse, Didier Jaffre et Jean-François Lefebvre, ont présenté vendredi soir, lors d'une réunion houleuse avec des médecins et soignants, des mesures à court et long termes après le suicide d'un patient lors d'un séjour de plusieurs jours aux urgences psychiatriques de l'établissement.

Un patient s'est suicidé au sein des urgences psychiatriques du CHU de Toulouse -le seul service d'urgences psychiatriques du département- mercredi 14 février. Il "était installé depuis 10 jours dans un bureau du service de la consultation de psychiatrie aux urgences", a expliqué Isabelle Prono, aide-soignante en service de pédopsychiatrie à l'hôpital Purpan du CHU et déléguée syndicale SUD, jointe par APMnews vendredi. "Il était dans une pièce qui n'est pas du tout équipée pour accueillir et héberger des personnes."

Une situation "faute de place" dans les lits d'aval et aux urgences somatiques, a-t-elle assuré, faisant état d'une situation "catastrophique", dans un contexte marqué par le manque criant de personnel soignant.

"Urgences embolisées"

"Les urgences somatiques sont embolisées", a-t-elle dénoncé. "Vendredi dernier à 20 heures, sur les 31 places aux urgences somatiques, il y avait 62 lits, il n'y avait plus de brancards et les patients attendaient sur des chaises. Quand on ajoute à cela des patients psychiatriques qui demandent beaucoup d'attention et du réconfort et qui peuvent se mettre très vite en danger, les équipes ne peuvent plus assumer ça!"

Dénonçant une situation qui dure depuis plusieurs années, la CGT et SUD ont déposé "un préavis de grève […] depuis le 16 janvier sur tous les services de psychiatrie du CHU (unités, consultations adultes, les équipes de psychiatrie des urgences)", a rapporté Isabelle Prono.

Au lendemain du suicide du patient, le CHU et l'ARS ont reconnu, dans un communiqué commun, que cet événement était intervenu "dans un contexte de tensions sur la filière de soins de psychiatrie sur le territoire", et annoncé plusieurs actions (cf dépêche du 15/02/2024 à 18:32).

Dans un entretien à APMnews le 8 février, le directeur de l'hôpital psychiatrique toulousain Gérard-Marchant, Frédéric Artigaut, avait expliqué que son établissement était lui-même "très souvent saturé, avec pour effet rebond de générer, malgré [lui], des durées d'hospitalisation indues aux urgences du CHU", reconnaissant que des patients en soins sans consentement "restent parfois deux, trois, quatre, cinq jours aux urgences parce qu'on n'a pas la capacité de les accueillir" (cf dépêche du 12/02/2024 à 18:04).

Vendredi soir, une réunion a été organisée au CHU de Toulouse, en présence du directeur général de l'ARS, Didier Jaffre, du directeur général du CHU de Toulouse, Jean-François Lefebvre, du directeur de Gérard-Marchant, de soignants et médecins, ou encore d'Anne Stambach-Terrenoir, députée LFI de Haute-Garonne.

La députée avait adressé mercredi 14 février à Didier Jaffre une lettre rendue publique dans laquelle elle revenait sur sa visite au sein de l'unité de service de soins psychiatriques (UF1) à l'hôpital Purpan le 9 février, et relatait plusieurs graves incidents ayant eu lieu ces derniers jours au CHU (cf dépêche du 14/02/2024 à 18:18).

"Dans la nuit du 10 au 11 février, deux patients des urgences somatiques et psychiatriques ont été victimes d'agression sexuelle, l'une d'entre elles, âgée de 18 ans, a porté plainte pour viol […] au moment où j'écris ces lignes nous apprenons qu'un patient s'est suicidé ce matin", y détaillait-elle, appelant l'ARS à se déplacer de "toute urgence" pour venir "constater sur place et rencontrer le personnel".

Vendredi, lors de la réunion extrêmement houleuse à laquelle APMnews a pu assister à distance, des personnels ont évoqué avec émotion "la situation dramatique" des urgences psychiatriques du CHU depuis de nombreuses années, leur désarroi, et, avec force, leur colère.

Une nouvelle unité d'hospitalisation de post-urgence au CHU

Face à ces protestations, le directeur de l'ARS, mis en cause à plusieurs reprises, a tenté d'apporter des réponses.

Les urgences psychiatriques du CHU de Toulouse n'ont pas vocation à hospitaliser des patients, mais à rester un lieu de consultations, a-t-il insisté. Dans ce cadre, "l'agence accompagnera tous les projets qui permettent de concourir à l'objectif zéro hospitalisation" aux urgences, a-t-il promis.

Pour l'aval, "il faut rouvrir des lits" fermés pour cause de manque de personnel, a souligné Didier Jaffre."S'il manque des moyens, nous regarderons, mais vous devez tout faire pour rouvrir des lits fermés", a-t-il insisté. "La priorité, c'est le recrutement", a-t-il ajouté, invitant ses interlocuteurs, soignants et médecins, "à ne pas tirer sur l'ambulance pour attirer" des nouvelles recrues…

"Ces réouvertures de lits nécessaires concernent aussi bien le CHU que Gérard-Marchant", a-t-il insisté.

"Ensuite, il y a un sujet d'orientation", a-t-il estimé. "Le personnel s'épuise à trouver des lits et essuie des refus. Une cellule de coordination sur le département, qui va être pérenne, qui a été mise en place sous 24h, impose[ra]" l'accueil du malade dans un établissement, a-t-il annoncé.

"La solution est collective" pour l'aval des urgences, a-t-il affirmé, citant "le CHU, Gérard-Marchant, ou l'ensemble des cliniques". "Cela marche dans les autres villes, il n'y a pas de raison que nous n'y arrivions pas."

A sa suite, le directeur général du CHU de Toulouse a "proposé l'ouverture d'une unité d'hospitalisation de post-urgence", de 15 lits, "qui permet en aval un accueil des patients éligibles à l'hospitalisation libre et ainsi de mieux les orienter vers des établissements de santé, en particulier privés".

Cela permettrait de "traiter un volume de patients important" et d'éviter l'attente trop longue dans les zones de consultation des urgences. Pour l'instant, le site du CHU accueillant cette nouvelle unité n'est pas déterminé, mais "des installations provisoires" sont possibles, a précisé Jean-François Lefebvre.

Il a ensuite évoqué "des renforts auxquels nous avons procédé" aux urgences psychiatriques qui ont "été actés l'été dernier". Il s'agit de "prioriser" ces "renforts parmi les soignants, que nous avons mis en œuvre, mais pas complètement à défaut d'avoir pu pourvoir l'ensemble" des postes. "Ce n'est pas un sujet financier", c'est un manque de candidats, a-t-il insisté.

Ces ouvertures de lits et renforts aux urgences "vont se mettre en œuvre au rythme des recrutements" et donc "prendre un peu de temps", a-t-il expliqué.

Appel du pied de l'ARS aux cliniques pour accueillir des patients SDRE

Jean-François Lefebvre a également soulevé le sujet des patients en soins sans consentement sur décision d'un représentant de l'Etat (SDRE), dont le nombre est en croissance exponentielle, et la prise en charge "longue et lourde". Ces prises en charge embolisent les lits, en premier lieu ceux de l'hôpital Gérard-Marchant (cf dépêche du 12/02/2024 à 18:04). "Ce n'est pas une discussion [à avoir] seulement entre hospitaliers que nous sommes" mais "avec les élus, les autorités de justice", a-t-il encouragé.

Aujourd'hui, alors que 75% des lits de psychiatrie en Haute-Garonne sont privés, seuls le CHU et Gérard-Marchant peuvent accueillir des patients en SDRE, rappelle-t-on. La clinique de Beaupuy (Ramsay Santé), à Toulouse, accueille des patients en soins sans consentement, mais seulement à la demande d'un tiers.

A ce sujet, Didier Jaffre a fortement affirmé "avoir demandé -et [va] redemander- aux cliniques qu'il y en ait plusieurs" qui accueillent des patients en soins sans consentement. "Il n'y a pas de raison que la charge soit uniquement portée par les uns et pas par les autres", a-t-il insisté. "Dans toutes les cliniques où des patients SDRE sont accueillis, il n'y a aucun problème", a-t-il avancé.

Jean-François Lefebvre a par ailleurs abordé "la présence médicale psychiatrique le week-end", avouant "[son] incompréhension de voir quatre médecins psychiatres du lundi au vendredi et un seul les samedis-dimanches".

"Nous avions acté, en présence de la commission médicale, dès l'été dernier, le doublement de la présence médicale le week-end." "Depuis l'été dernier, cela a été assuré de temps en temps, insuffisamment", a-t-il déploré. "Dans le contexte actuel, pour les patients mais aussi pour les équipes, c'est important", a-t-il insisté. Pour rappel, la présence médicale aux urgences psychiatriques du CHU est en partie réalisée par des médecins de Gérard-Marchant.

A plus long terme, le directeur général du CHU a cité "deux autres mesures qui ont été travaillées dans le cadre de notre projet médical présenté à l'ARS cette année".

Il s'agit d'"organiser du mieux possible nos parcours de soins pour les patients avec une pathologie émergente", a-t-il avancé. Pour eux, le CHU a "imaginé réorienter les capacités existantes de lits pour mieux les prendre en charge", ce qui "suppose des renforts médicaux et soignants".

Il s'agit aussi "de favoriser le retour et le maintien à domicile". Pour cela "on imagine une équipe mobile sectorisée", a-t-il précisé.

"Les moyens vont augmenter"

De manière générale, Didier Jaffre s'est dit "convaincu que nous devons augmenter l'offre de santé dans une métropole qui prend 20.000 habitants par an".

"Il n'y a pas de question à se poser, les moyens vont devoir augmenter. Il n'y a pas de question financière", a affirmé le directeur général de l'ARS.

vl-jr/ab/APMnews

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TOULOUSE, 19 février 2024 (APMnews) - Les directeurs généraux respectifs de l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie et du CHU de Toulouse, Didier Jaffre et Jean-François Lefebvre, ont présenté vendredi soir, lors d'une réunion houleuse avec des médecins et soignants, des mesures à court et long termes après le suicide d'un patient lors d'un séjour de plusieurs jours aux urgences psychiatriques de l'établissement.

Un patient s'est suicidé au sein des urgences psychiatriques du CHU de Toulouse -le seul service d'urgences psychiatriques du département- mercredi 14 février. Il "était installé depuis 10 jours dans un bureau du service de la consultation de psychiatrie aux urgences", a expliqué Isabelle Prono, aide-soignante en service de pédopsychiatrie à l'hôpital Purpan du CHU et déléguée syndicale SUD, jointe par APMnews vendredi. "Il était dans une pièce qui n'est pas du tout équipée pour accueillir et héberger des personnes."

Une situation "faute de place" dans les lits d'aval et aux urgences somatiques, a-t-elle assuré, faisant état d'une situation "catastrophique", dans un contexte marqué par le manque criant de personnel soignant.

"Urgences embolisées"

"Les urgences somatiques sont embolisées", a-t-elle dénoncé. "Vendredi dernier à 20 heures, sur les 31 places aux urgences somatiques, il y avait 62 lits, il n'y avait plus de brancards et les patients attendaient sur des chaises. Quand on ajoute à cela des patients psychiatriques qui demandent beaucoup d'attention et du réconfort et qui peuvent se mettre très vite en danger, les équipes ne peuvent plus assumer ça!"

Dénonçant une situation qui dure depuis plusieurs années, la CGT et SUD ont déposé "un préavis de grève […] depuis le 16 janvier sur tous les services de psychiatrie du CHU (unités, consultations adultes, les équipes de psychiatrie des urgences)", a rapporté Isabelle Prono.

Au lendemain du suicide du patient, le CHU et l'ARS ont reconnu, dans un communiqué commun, que cet événement était intervenu "dans un contexte de tensions sur la filière de soins de psychiatrie sur le territoire", et annoncé plusieurs actions (cf dépêche du 15/02/2024 à 18:32).

Dans un entretien à APMnews le 8 février, le directeur de l'hôpital psychiatrique toulousain Gérard-Marchant, Frédéric Artigaut, avait expliqué que son établissement était lui-même "très souvent saturé, avec pour effet rebond de générer, malgré [lui], des durées d'hospitalisation indues aux urgences du CHU", reconnaissant que des patients en soins sans consentement "restent parfois deux, trois, quatre, cinq jours aux urgences parce qu'on n'a pas la capacité de les accueillir" (cf dépêche du 12/02/2024 à 18:04).

Vendredi soir, une réunion a été organisée au CHU de Toulouse, en présence du directeur général de l'ARS, Didier Jaffre, du directeur général du CHU de Toulouse, Jean-François Lefebvre, du directeur de Gérard-Marchant, de soignants et médecins, ou encore d'Anne Stambach-Terrenoir, députée LFI de Haute-Garonne.

La députée avait adressé mercredi 14 février à Didier Jaffre une lettre rendue publique dans laquelle elle revenait sur sa visite au sein de l'unité de service de soins psychiatriques (UF1) à l'hôpital Purpan le 9 février, et relatait plusieurs graves incidents ayant eu lieu ces derniers jours au CHU (cf dépêche du 14/02/2024 à 18:18).

"Dans la nuit du 10 au 11 février, deux patients des urgences somatiques et psychiatriques ont été victimes d'agression sexuelle, l'une d'entre elles, âgée de 18 ans, a porté plainte pour viol […] au moment où j'écris ces lignes nous apprenons qu'un patient s'est suicidé ce matin", y détaillait-elle, appelant l'ARS à se déplacer de "toute urgence" pour venir "constater sur place et rencontrer le personnel".

Vendredi, lors de la réunion extrêmement houleuse à laquelle APMnews a pu assister à distance, des personnels ont évoqué avec émotion "la situation dramatique" des urgences psychiatriques du CHU depuis de nombreuses années, leur désarroi, et, avec force, leur colère.

Une nouvelle unité d'hospitalisation de post-urgence au CHU

Face à ces protestations, le directeur de l'ARS, mis en cause à plusieurs reprises, a tenté d'apporter des réponses.

Les urgences psychiatriques du CHU de Toulouse n'ont pas vocation à hospitaliser des patients, mais à rester un lieu de consultations, a-t-il insisté. Dans ce cadre, "l'agence accompagnera tous les projets qui permettent de concourir à l'objectif zéro hospitalisation" aux urgences, a-t-il promis.

Pour l'aval, "il faut rouvrir des lits" fermés pour cause de manque de personnel, a souligné Didier Jaffre."S'il manque des moyens, nous regarderons, mais vous devez tout faire pour rouvrir des lits fermés", a-t-il insisté. "La priorité, c'est le recrutement", a-t-il ajouté, invitant ses interlocuteurs, soignants et médecins, "à ne pas tirer sur l'ambulance pour attirer" des nouvelles recrues…

"Ces réouvertures de lits nécessaires concernent aussi bien le CHU que Gérard-Marchant", a-t-il insisté.

"Ensuite, il y a un sujet d'orientation", a-t-il estimé. "Le personnel s'épuise à trouver des lits et essuie des refus. Une cellule de coordination sur le département, qui va être pérenne, qui a été mise en place sous 24h, impose[ra]" l'accueil du malade dans un établissement, a-t-il annoncé.

"La solution est collective" pour l'aval des urgences, a-t-il affirmé, citant "le CHU, Gérard-Marchant, ou l'ensemble des cliniques". "Cela marche dans les autres villes, il n'y a pas de raison que nous n'y arrivions pas."

A sa suite, le directeur général du CHU de Toulouse a "proposé l'ouverture d'une unité d'hospitalisation de post-urgence", de 15 lits, "qui permet en aval un accueil des patients éligibles à l'hospitalisation libre et ainsi de mieux les orienter vers des établissements de santé, en particulier privés".

Cela permettrait de "traiter un volume de patients important" et d'éviter l'attente trop longue dans les zones de consultation des urgences. Pour l'instant, le site du CHU accueillant cette nouvelle unité n'est pas déterminé, mais "des installations provisoires" sont possibles, a précisé Jean-François Lefebvre.

Il a ensuite évoqué "des renforts auxquels nous avons procédé" aux urgences psychiatriques qui ont "été actés l'été dernier". Il s'agit de "prioriser" ces "renforts parmi les soignants, que nous avons mis en œuvre, mais pas complètement à défaut d'avoir pu pourvoir l'ensemble" des postes. "Ce n'est pas un sujet financier", c'est un manque de candidats, a-t-il insisté.

Ces ouvertures de lits et renforts aux urgences "vont se mettre en œuvre au rythme des recrutements" et donc "prendre un peu de temps", a-t-il expliqué.

Appel du pied de l'ARS aux cliniques pour accueillir des patients SDRE

Jean-François Lefebvre a également soulevé le sujet des patients en soins sans consentement sur décision d'un représentant de l'Etat (SDRE), dont le nombre est en croissance exponentielle, et la prise en charge "longue et lourde". Ces prises en charge embolisent les lits, en premier lieu ceux de l'hôpital Gérard-Marchant (cf dépêche du 12/02/2024 à 18:04). "Ce n'est pas une discussion [à avoir] seulement entre hospitaliers que nous sommes" mais "avec les élus, les autorités de justice", a-t-il encouragé.

Aujourd'hui, alors que 75% des lits de psychiatrie en Haute-Garonne sont privés, seuls le CHU et Gérard-Marchant peuvent accueillir des patients en SDRE, rappelle-t-on. La clinique de Beaupuy (Ramsay Santé), à Toulouse, accueille des patients en soins sans consentement, mais seulement à la demande d'un tiers.

A ce sujet, Didier Jaffre a fortement affirmé "avoir demandé -et [va] redemander- aux cliniques qu'il y en ait plusieurs" qui accueillent des patients en soins sans consentement. "Il n'y a pas de raison que la charge soit uniquement portée par les uns et pas par les autres", a-t-il insisté. "Dans toutes les cliniques où des patients SDRE sont accueillis, il n'y a aucun problème", a-t-il avancé.

Jean-François Lefebvre a par ailleurs abordé "la présence médicale psychiatrique le week-end", avouant "[son] incompréhension de voir quatre médecins psychiatres du lundi au vendredi et un seul les samedis-dimanches".

"Nous avions acté, en présence de la commission médicale, dès l'été dernier, le doublement de la présence médicale le week-end." "Depuis l'été dernier, cela a été assuré de temps en temps, insuffisamment", a-t-il déploré. "Dans le contexte actuel, pour les patients mais aussi pour les équipes, c'est important", a-t-il insisté. Pour rappel, la présence médicale aux urgences psychiatriques du CHU est en partie réalisée par des médecins de Gérard-Marchant.

A plus long terme, le directeur général du CHU a cité "deux autres mesures qui ont été travaillées dans le cadre de notre projet médical présenté à l'ARS cette année".

Il s'agit d'"organiser du mieux possible nos parcours de soins pour les patients avec une pathologie émergente", a-t-il avancé. Pour eux, le CHU a "imaginé réorienter les capacités existantes de lits pour mieux les prendre en charge", ce qui "suppose des renforts médicaux et soignants".

Il s'agit aussi "de favoriser le retour et le maintien à domicile". Pour cela "on imagine une équipe mobile sectorisée", a-t-il précisé.

"Les moyens vont augmenter"

De manière générale, Didier Jaffre s'est dit "convaincu que nous devons augmenter l'offre de santé dans une métropole qui prend 20.000 habitants par an".

"Il n'y a pas de question à se poser, les moyens vont devoir augmenter. Il n'y a pas de question financière", a affirmé le directeur général de l'ARS.

vl-jr/ab/APMnews

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