Actualités de l'Urgence - APM
AVC: FAISABILITÉ D'UN EXAMEN D'IRM CÉRÉBRALE AVEC UN APPAREIL PORTABLE
Ces données préliminaires suggèrent que ce dispositif portable permettrait de réaliser rapidement une IRM cérébrale au lit du patient, pointent l'American Heart Association et l'American Stroke Association (AHA/ASA), mardi dans un communiqué.
"Nous avons retourné le concept d'emmener le patient à l'IRM pour apporter l'IRM au patient. Notre travail suggère que cette approche est sûre et faisable dans un environnement de soins complexe", commente le coordonnateur de l'étude, Kevin Sheth de la Yale School of Medicine à New Haven (Connecticut).
L'IRM est un outil essentiel dans le diagnostic des AVC mais habituellement, il faut transporter le patient jusqu'au service de radiologie pour réaliser l'imagerie cérébrale à l'aide d'un appareil IRM à haut champ, rappellent Bradley Cahn de la Yale School of Medicine et ses collègues dans le résumé de leur communication orale.
Mais les progrès réalisés dans l'IRM à bas champ ont permis de développer l'acquisition d'images de bonne qualité à l'aide d'un appareil portable au lit du malade. L'équipe de la Yale School of Medicine a travaillé avec la société américaine Hyperfine Resarch pour mettre au point ce système mobile.
Dans cette étude, les chercheurs ont voulu vérifier la faisabilité de l'imagerie cérébrale avec ce nouveau dispositif en pratique clinique, dans le service de soins intensifs neurologiques, où sont installés habituellement les moniteurs de surveillance des fonctions vitales, les dispositifs de ventilation et de perfusion.
Les examens ont été réalisés par les chercheurs en l'absence d'un technicien IRM formé. Les paramètres étaient contrôlés avec une interface disponible sur tablette et les images étaient disponibles immédiatement après acquisition. Aucune précaution particulière n'était nécessaire concernant la présence de métal dans la chambre.
L'appareil a été utilisé dans un délai de sept jours après la survenue des symptômes chez 85 patients dont 46% d'AVC ischémique, 34% hémorragiques et 20% sous-arachnoïdiens. L'examen durait en moyenne 29 min et a pu être réalisé dans son intégralité pour 87% des patients. Des images ont pu être réalisées selon les différentes séquences d'acquisition (T2, FLAIR, diffusion).
L'examen n'a pas pu être réalisé pour 5 patients dont la tête ne passait pas l'ouverture prévue à cet effet et a été écourté pour 6 autres à cause de leur claustrophobie.
Le champ magnétique de l'appareil (64 mT) n'a pas interféré avec le matériel de réanimation et aucun effet indésirable n'est survenu.
"Nous avons débuté ces travaux il y a plusieurs années car l'accès à l'imagerie est un problème partout dans le monde", rappelle le Dr Sheth. "Le champ magnétique à haut champ est la pierre angulaire des appareils d'IRM. Cependant, l'appareil portable à faible champ pourrait être aussi utilisé dans les établissements déjà équipés avec un appareil à haut champ lorsque celui-ci n'est pas disponible."
Cet IRM portable pourrait aussi équiper les hôpitaux dans les zones rurales ou des pays pour qui l'achat d'un appareil IRM à haut champ est difficile.
Le chercheur ajoute que l'appareil portable n'a pas besoin d'alimentation électrique puissante et de système de refroidissement, pourrait réduire les coûts et s'affranchir d'autres barrières qui limitent l'accès des patients à cet examen.
L'évaluation de l'appareil se poursuit sur des cohortes plus grandes, dans d'autres situations cliniques. La société souhaite aussi améliorer la qualité des images.
ld/ab/APMnews
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AVC: FAISABILITÉ D'UN EXAMEN D'IRM CÉRÉBRALE AVEC UN APPAREIL PORTABLE
Ces données préliminaires suggèrent que ce dispositif portable permettrait de réaliser rapidement une IRM cérébrale au lit du patient, pointent l'American Heart Association et l'American Stroke Association (AHA/ASA), mardi dans un communiqué.
"Nous avons retourné le concept d'emmener le patient à l'IRM pour apporter l'IRM au patient. Notre travail suggère que cette approche est sûre et faisable dans un environnement de soins complexe", commente le coordonnateur de l'étude, Kevin Sheth de la Yale School of Medicine à New Haven (Connecticut).
L'IRM est un outil essentiel dans le diagnostic des AVC mais habituellement, il faut transporter le patient jusqu'au service de radiologie pour réaliser l'imagerie cérébrale à l'aide d'un appareil IRM à haut champ, rappellent Bradley Cahn de la Yale School of Medicine et ses collègues dans le résumé de leur communication orale.
Mais les progrès réalisés dans l'IRM à bas champ ont permis de développer l'acquisition d'images de bonne qualité à l'aide d'un appareil portable au lit du malade. L'équipe de la Yale School of Medicine a travaillé avec la société américaine Hyperfine Resarch pour mettre au point ce système mobile.
Dans cette étude, les chercheurs ont voulu vérifier la faisabilité de l'imagerie cérébrale avec ce nouveau dispositif en pratique clinique, dans le service de soins intensifs neurologiques, où sont installés habituellement les moniteurs de surveillance des fonctions vitales, les dispositifs de ventilation et de perfusion.
Les examens ont été réalisés par les chercheurs en l'absence d'un technicien IRM formé. Les paramètres étaient contrôlés avec une interface disponible sur tablette et les images étaient disponibles immédiatement après acquisition. Aucune précaution particulière n'était nécessaire concernant la présence de métal dans la chambre.
L'appareil a été utilisé dans un délai de sept jours après la survenue des symptômes chez 85 patients dont 46% d'AVC ischémique, 34% hémorragiques et 20% sous-arachnoïdiens. L'examen durait en moyenne 29 min et a pu être réalisé dans son intégralité pour 87% des patients. Des images ont pu être réalisées selon les différentes séquences d'acquisition (T2, FLAIR, diffusion).
L'examen n'a pas pu être réalisé pour 5 patients dont la tête ne passait pas l'ouverture prévue à cet effet et a été écourté pour 6 autres à cause de leur claustrophobie.
Le champ magnétique de l'appareil (64 mT) n'a pas interféré avec le matériel de réanimation et aucun effet indésirable n'est survenu.
"Nous avons débuté ces travaux il y a plusieurs années car l'accès à l'imagerie est un problème partout dans le monde", rappelle le Dr Sheth. "Le champ magnétique à haut champ est la pierre angulaire des appareils d'IRM. Cependant, l'appareil portable à faible champ pourrait être aussi utilisé dans les établissements déjà équipés avec un appareil à haut champ lorsque celui-ci n'est pas disponible."
Cet IRM portable pourrait aussi équiper les hôpitaux dans les zones rurales ou des pays pour qui l'achat d'un appareil IRM à haut champ est difficile.
Le chercheur ajoute que l'appareil portable n'a pas besoin d'alimentation électrique puissante et de système de refroidissement, pourrait réduire les coûts et s'affranchir d'autres barrières qui limitent l'accès des patients à cet examen.
L'évaluation de l'appareil se poursuit sur des cohortes plus grandes, dans d'autres situations cliniques. La société souhaite aussi améliorer la qualité des images.
ld/ab/APMnews