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De précédents travaux suggèrent que le contrôle précoce d'une pression artérielle élevée est le traitement le plus prometteur à la phase aiguë d'un accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique mais d'autres études pointent l'importance de traiter une hyperglycémie et une fièvre, rappellent le Pr Lu Ma de l'hôpital de l'Ouest de la Chine et de l'université du Sichuan à Chengdu et ses collègues.

Dans cette étude internationale INTERACT3, ils ont évalué un protocole de soins dont l'objectif principal est de réduire la pression artérielle systolique en-dessous de la valeur cible de 140 mmHg, associé notamment à d'autres interventions ciblant d'autres variables physiologiques: un contrôle strict de la glycémie, un traitement de la fièvre et une neutralisation rapide de l'anticoagulation induite par la warfarine.

Il s'agit d'un essai clinique pragmatique mené dans 10 pays à revenus faibles et intermédiaires, auprès de 7.036 patients inclus de manière consécutive dans 121 hôpitaux, se présentant dans les six heures suivant la survenue d'une hémorragie cérébrale spontanée.

Ils ont été randomisés entre le protocole de soins ciblant la pression artérielle et la prise en charge habituelle.

Les données indiquent que globalement, le protocole de soins a permis de traiter davantage les patients et d'atteindre plus rapidement la pression artérielle systolique cible.

Les données disponibles pour 6.255 patients à six mois de suivi montrent que le protocole de soins est associé de manière significative à une probabilité d'avoir une meilleure récupération fonctionnelle, avec un risque relatif rapproché (OR) de scores élevés sur l'échelle modifiée de Rankin mRS de 0,86 par rapport à la prise en charge habituelle.

A six mois, 39,9% des patients pris en charge selon le protocole de soins présentaient un score mRS de 0-1 point, contre 36,8% dans le groupe contrôle. Inversement, ils étaient respectivement 34,8% et 40,3% à présenter un score mRS de 4-6 points.

Le décalage vers des scores mRS plus favorables observé avec le protocole de soins était globalement cohérent dans les différentes analyses de sensibilité, en tenant compte d'ajustements supplémentaires sur des variables liées aux pays et aux patients, et dans différentes approches pour tenir compte des données manquantes.

Le protocole de soins était par ailleurs associée à une incidence moindre d'effets indésirables graves par rapport à la prise en charge habituelle, de 16% et 20,1% respectivement.

En outre, la mortalité à six mois était significativement réduite, avec un OR de 0,77.

Ces résultats suggèrent que les hôpitaux devraient adopter ce protocole de soins visant une réduction précoce intensive de la pression artérielle systolique, associé à la prise en charge des paramètres physiologiques clés, dans les quelques heures qui suivent la survenue de l'hémorragie cérébrale, concluent les chercheurs.

(The Lancet, publication en ligne du 25 mai)

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