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AVC: LA THROMBOLYSE PRÉHOSPITALIÈRE SEMBLE COÛT-EFFICACE
L'équipe de la Charité-Universitätsmedizin à Berlin a démontré dans l'étude PHANTOM-S, publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), que l'administration préhospitalière de la thrombolyse dans une ambulance équipée, avec des professionnels formés, permettait de réduire le délai d'injection et le taux de patients traités.
Dans Neurology, Dorte Gyrd-Hansen de l'université du Danemark du Sud à Odense et ses collègues allemands rapportent les résultats d'une analyse médico-économique de cette stratégie thérapeutique réalisée du point de vue des tiers payant. Ils ont pris en compte les dépenses réalisées dans le cadre de l'étude, en tenant compte des coûts liés au personnel et les investissements dans le matériel (ambulances, appareils de scanner, kits d'analyse, appareils pour la télémédecine...) et leur amortissement.
Les chercheurs ont aussi évalué l'impact de la thrombolyse préhospitalière en termes de scanners et de thrombolyses évités à l'hôpital, de recours réduit aux médecins urgentistes et aux transports intrahospitaliers.
Pour traduire les résultats en années de vie gagnées ajustées sur la qualité de vie (QALY), ils ont notamment utilisé des données de la littérature.
Le coût annuel net de ce mode de prise en charge est estimé à 963.954 euros. Les économies réalisées étaient de 336.607 euros par an pour les actes et traitements évités à l'hôpital et de 153.098 euros pour les transferts évités en ambulance classique.
L'ambulance spécialisée permet davantage de thrombolyses par an (310 vs 225) et une proportion plus importante de patients thrombolysés dans un délai d'1h30 (48,1% vs 37,4%), ce qui se traduit par 18 cas de handicap évités par an, équivalent à 29,7 QALY.
Le coût supplémentaire engendré par la thrombolyse préhospitalière est estimé à 32.456 euros par QALY gagnée, ce qui suggère que "cette approche est potentiellement coût-efficace, selon le prix que chaque pays est prêt à payer pour améliorer la santé de la population", concluent les chercheurs.
(Neurology, édition en ligne du 11 février)
ld/gb/APM
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AVC: LA THROMBOLYSE PRÉHOSPITALIÈRE SEMBLE COÛT-EFFICACE
L'équipe de la Charité-Universitätsmedizin à Berlin a démontré dans l'étude PHANTOM-S, publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), que l'administration préhospitalière de la thrombolyse dans une ambulance équipée, avec des professionnels formés, permettait de réduire le délai d'injection et le taux de patients traités.
Dans Neurology, Dorte Gyrd-Hansen de l'université du Danemark du Sud à Odense et ses collègues allemands rapportent les résultats d'une analyse médico-économique de cette stratégie thérapeutique réalisée du point de vue des tiers payant. Ils ont pris en compte les dépenses réalisées dans le cadre de l'étude, en tenant compte des coûts liés au personnel et les investissements dans le matériel (ambulances, appareils de scanner, kits d'analyse, appareils pour la télémédecine...) et leur amortissement.
Les chercheurs ont aussi évalué l'impact de la thrombolyse préhospitalière en termes de scanners et de thrombolyses évités à l'hôpital, de recours réduit aux médecins urgentistes et aux transports intrahospitaliers.
Pour traduire les résultats en années de vie gagnées ajustées sur la qualité de vie (QALY), ils ont notamment utilisé des données de la littérature.
Le coût annuel net de ce mode de prise en charge est estimé à 963.954 euros. Les économies réalisées étaient de 336.607 euros par an pour les actes et traitements évités à l'hôpital et de 153.098 euros pour les transferts évités en ambulance classique.
L'ambulance spécialisée permet davantage de thrombolyses par an (310 vs 225) et une proportion plus importante de patients thrombolysés dans un délai d'1h30 (48,1% vs 37,4%), ce qui se traduit par 18 cas de handicap évités par an, équivalent à 29,7 QALY.
Le coût supplémentaire engendré par la thrombolyse préhospitalière est estimé à 32.456 euros par QALY gagnée, ce qui suggère que "cette approche est potentiellement coût-efficace, selon le prix que chaque pays est prêt à payer pour améliorer la santé de la population", concluent les chercheurs.
(Neurology, édition en ligne du 11 février)
ld/gb/APM