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23/11 2016
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AVC: MISE EN PLACE D'UNE PERMANENCE DES SOINS NORD/SUD EN ILE-DE-FRANCE POUR LA THROMBECTOMIE

(Par Luu-Ly DO-QUANG, au congrès de la SFNV)

PARIS, 22 novembre 2016 (APM) - La permanence des soins a été organisée en Ile-de-France en deux zones nord/sud pour l'accès des patients victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) à la thrombectomie mécanique, selon une étude présentée au congrès de la Société française neurovasculaire (SFNV), en fin de semaine dernière à Paris.

La région Ile-de-France, la plus peuplée de France (12 millions d'habitants sur 12 km2), comprend 20 unités neurovasculaire (UNV) dont sept de recours avec un centre de neuroradiologie interventionnelle (NRI). Celles-ci sont situées dans Paris intra-muros ou en petite couronne et possèdent un nombre variable de neuroradiologues interventionnels (de trois à huit), a indiqué Isabelle Crassard de l'hôpital Lariboisière à Paris (AP-HP) et de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France sur un poster et lors de la journée des référents et animateurs de filière AVC, organisée en parallèle du congrès.

Un groupe de travail a été réuni à l'ARS-IDF pour réfléchir à l'organisation de la permanence de soins (PDS) pour la thrombectomie. Cette nouvelle technique, en voie d'officialisation par les pouvoirs publics, a démontré son efficacité, en association à la thrombolyse, dans le traitement de l'AVC ischémique à la phase aiguë associé à une occlusion des gros vaisseaux.

Il a décidé de mettre en place un registre afin d'évaluer le nombre de discussions de thrombectomie et le nombre de thrombectomies effectuées, d'abord sur la période de septembre à décembre 2015 puis prolongé jusqu'en février 2016.

Sur les cinq mois et demi d'inclusions, 572 discussions de thrombectomie ont eu lieu, soit 3,4 par 24 heures, 504 décisions de réaliser ce geste ont été décidées (trois par 24 heures) et 455 ont été effectivement effectuées (2,7 par 24 heures).

Le Dr Cassard a observé que 13,8% des patients ayant fait l'objet d'une discussion de thrombectomie ont été pris en charge initialement dans un service d'accueil des urgences (SAU) sans UNV. Parmi ces 79 patients, 20 ont ensuite été dirigés vers une UNV de territoire et 59 vers une UNV de recours.

"L'activité apparaît très différente d'un centre à l'autre mais au fil de l'étude, les parcours se sont resserrés en fonction du temps", a-t-elle noté. La thrombectomie, comme la thrombolyse, est efficace si elle est réalisée rapidement, rappelle-t-on.

Un peu moins des deux tiers des discussions de thrombectomie ont été réalisées le jour et 38% au cours de la période de permanence des soins, entre 18h30 et 8h30, soit environ 1,3 par nuit. En tenant compte des week-ends et des jours fériés, ce sont 55% des discussions qui interviennent pendant la permanence des soins. De même, 57% des thrombectomies sont réalisées sur ces horaires.

Ce registre a permis d'évaluer le nombre de gestes de thrombectomie sur l'ensemble de la région et d'identifier les parcours préférentiels pour l'orientation des patients. La disparité d'activité des centres s'est ainsi considérablement réduite entre septembre 2015 et février 2016, a commenté le Dr Cassard.

Au 1er octobre, l'ARS a organisé deux permanences des soins pour la thrombectomie en Ile-de-France, l'une au nord avec trois centres NRI (Bichat, Lariboisière et la Fondation ophtalmologique Adolphe de Rothschild) et l'autre au sud, avec quatre centres (La Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine, Sainte-Anne, GH Saint-Joseph), "qui alternent afin de limiter les temps d'accès aux établissements", a-t-elle ajouté.

En Ile-de-France, selon les données du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI), 13.313 patients ont été hospitalisés pour un infarctus cérébral et 1.250 ont été thrombolysés en 2014. Environ 10% des patients ayant un infarctus cérébral ou 50% de ceux ayant été thrombolysés ont eu une thrombectomie, ce qui donne une estimation entre 750 et 1.350 thrombectomies réalisées par an dans cette région.

A partir du registre, l'ARS compte sur un minimum de 1.250 discussions de thrombectomie par an sur la région et 1.000 gestes, a indiqué le Dr Cassard.

Cette organisation de permanence des soins sera évaluée à un an, sur la base des données en vie réelle, a-t-elle ajouté.

ld/ab/APM

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AVC: MISE EN PLACE D'UNE PERMANENCE DES SOINS NORD/SUD EN ILE-DE-FRANCE POUR LA THROMBECTOMIE

(Par Luu-Ly DO-QUANG, au congrès de la SFNV)

PARIS, 22 novembre 2016 (APM) - La permanence des soins a été organisée en Ile-de-France en deux zones nord/sud pour l'accès des patients victimes d'un accident vasculaire cérébral (AVC) à la thrombectomie mécanique, selon une étude présentée au congrès de la Société française neurovasculaire (SFNV), en fin de semaine dernière à Paris.

La région Ile-de-France, la plus peuplée de France (12 millions d'habitants sur 12 km2), comprend 20 unités neurovasculaire (UNV) dont sept de recours avec un centre de neuroradiologie interventionnelle (NRI). Celles-ci sont situées dans Paris intra-muros ou en petite couronne et possèdent un nombre variable de neuroradiologues interventionnels (de trois à huit), a indiqué Isabelle Crassard de l'hôpital Lariboisière à Paris (AP-HP) et de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France sur un poster et lors de la journée des référents et animateurs de filière AVC, organisée en parallèle du congrès.

Un groupe de travail a été réuni à l'ARS-IDF pour réfléchir à l'organisation de la permanence de soins (PDS) pour la thrombectomie. Cette nouvelle technique, en voie d'officialisation par les pouvoirs publics, a démontré son efficacité, en association à la thrombolyse, dans le traitement de l'AVC ischémique à la phase aiguë associé à une occlusion des gros vaisseaux.

Il a décidé de mettre en place un registre afin d'évaluer le nombre de discussions de thrombectomie et le nombre de thrombectomies effectuées, d'abord sur la période de septembre à décembre 2015 puis prolongé jusqu'en février 2016.

Sur les cinq mois et demi d'inclusions, 572 discussions de thrombectomie ont eu lieu, soit 3,4 par 24 heures, 504 décisions de réaliser ce geste ont été décidées (trois par 24 heures) et 455 ont été effectivement effectuées (2,7 par 24 heures).

Le Dr Cassard a observé que 13,8% des patients ayant fait l'objet d'une discussion de thrombectomie ont été pris en charge initialement dans un service d'accueil des urgences (SAU) sans UNV. Parmi ces 79 patients, 20 ont ensuite été dirigés vers une UNV de territoire et 59 vers une UNV de recours.

"L'activité apparaît très différente d'un centre à l'autre mais au fil de l'étude, les parcours se sont resserrés en fonction du temps", a-t-elle noté. La thrombectomie, comme la thrombolyse, est efficace si elle est réalisée rapidement, rappelle-t-on.

Un peu moins des deux tiers des discussions de thrombectomie ont été réalisées le jour et 38% au cours de la période de permanence des soins, entre 18h30 et 8h30, soit environ 1,3 par nuit. En tenant compte des week-ends et des jours fériés, ce sont 55% des discussions qui interviennent pendant la permanence des soins. De même, 57% des thrombectomies sont réalisées sur ces horaires.

Ce registre a permis d'évaluer le nombre de gestes de thrombectomie sur l'ensemble de la région et d'identifier les parcours préférentiels pour l'orientation des patients. La disparité d'activité des centres s'est ainsi considérablement réduite entre septembre 2015 et février 2016, a commenté le Dr Cassard.

Au 1er octobre, l'ARS a organisé deux permanences des soins pour la thrombectomie en Ile-de-France, l'une au nord avec trois centres NRI (Bichat, Lariboisière et la Fondation ophtalmologique Adolphe de Rothschild) et l'autre au sud, avec quatre centres (La Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine, Sainte-Anne, GH Saint-Joseph), "qui alternent afin de limiter les temps d'accès aux établissements", a-t-elle ajouté.

En Ile-de-France, selon les données du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI), 13.313 patients ont été hospitalisés pour un infarctus cérébral et 1.250 ont été thrombolysés en 2014. Environ 10% des patients ayant un infarctus cérébral ou 50% de ceux ayant été thrombolysés ont eu une thrombectomie, ce qui donne une estimation entre 750 et 1.350 thrombectomies réalisées par an dans cette région.

A partir du registre, l'ARS compte sur un minimum de 1.250 discussions de thrombectomie par an sur la région et 1.000 gestes, a indiqué le Dr Cassard.

Cette organisation de permanence des soins sera évaluée à un an, sur la base des données en vie réelle, a-t-elle ajouté.

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