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BRONCHIOLITE: UN SYNDICAT DE KINÉSITHÉRAPEUTES SAISIT LE CONSEIL D'ETAT D'UN RECOURS CONTRE LES RECOMMANDATIONS DE LA HAS
La HAS a publié le 14 novembre 2019, conjointement au Conseil national professionnel de pédiatrie (CNPP), de nouvelles recommandations de prise en charge du premier épisode de la bronchiolite aiguë chez le nourrisson de moins de 12 mois, rappelle-t-on (cf dépêche du 14/11/2019 à 01:00).
Outre le fait qu'elle préconise de privilégier le lavage de nez et la surveillance active des signes d'aggravation de l'état du nourrisson, la HAS ne recommande pas la technique de kinésithérapie respiratoire d'augmentation du flux expiratoire (AFE), à laquelle une grande majorité de parents ont recours.
Plusieurs organismes représentant les masseurs-kinésithérapeutes, dont la FFMKR, avaient réagi le jour même afin de mettre en avant leur "rôle essentiel" dans la prise en charge de la bronchiolite aiguë chez le nourrisson (cf dépêche du 14/11/2019 à 17:32). Ils s'inquiétaient notamment d'une mauvaise interprétation des nouvelles recommandations de bonne pratique émises par la HAS.
Dans un communiqué intitulé 'STOP au kiné bashing" et diffusé mercredi, la FFMKR annonce avoir saisi le Conseil d'Etat d'une requête en annulation de ces recommandations.
"Ce recours porte tant sur la forme, en méconnaissant le principe général d’impartialité, que sur le fond, la recommandation étant entachée d’une erreur de droit et d’erreurs d’appréciation", écrit la FFMKR, qui dénonce une "carence méthodologique".
Le syndicat rapporte avoir "d'abord adressé un recours gracieux à la HAS en vue de l’abrogation de ces recommandations litigieuses", qui est "malheureusement resté lettre morte".
"La profession ne peut accepter les conclusions de ces recommandations qui portent un préjudice grave à nos petits patients et leurs parents", estime la FFMKR. Selon elle, "l'extrapolation médiatique et la surinterprétation de cette recommandation a induit un recours inhabituel aux urgences pédiatriques". Elle ne fournit néanmoins pas de chiffres dans son communiqué pour étayer cette affirmation, note-t-on.
"Dans cette nouvelle ère de l'exercice coordonné, la coopération interprofessionnelle est garante d’une prise en charge efficace et au juste prix. Il serait préjudiciable que de telles recommandations en empêchent l’accomplissement", conclut le syndicat.
sb/ab/APMnews
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BRONCHIOLITE: UN SYNDICAT DE KINÉSITHÉRAPEUTES SAISIT LE CONSEIL D'ETAT D'UN RECOURS CONTRE LES RECOMMANDATIONS DE LA HAS
La HAS a publié le 14 novembre 2019, conjointement au Conseil national professionnel de pédiatrie (CNPP), de nouvelles recommandations de prise en charge du premier épisode de la bronchiolite aiguë chez le nourrisson de moins de 12 mois, rappelle-t-on (cf dépêche du 14/11/2019 à 01:00).
Outre le fait qu'elle préconise de privilégier le lavage de nez et la surveillance active des signes d'aggravation de l'état du nourrisson, la HAS ne recommande pas la technique de kinésithérapie respiratoire d'augmentation du flux expiratoire (AFE), à laquelle une grande majorité de parents ont recours.
Plusieurs organismes représentant les masseurs-kinésithérapeutes, dont la FFMKR, avaient réagi le jour même afin de mettre en avant leur "rôle essentiel" dans la prise en charge de la bronchiolite aiguë chez le nourrisson (cf dépêche du 14/11/2019 à 17:32). Ils s'inquiétaient notamment d'une mauvaise interprétation des nouvelles recommandations de bonne pratique émises par la HAS.
Dans un communiqué intitulé 'STOP au kiné bashing" et diffusé mercredi, la FFMKR annonce avoir saisi le Conseil d'Etat d'une requête en annulation de ces recommandations.
"Ce recours porte tant sur la forme, en méconnaissant le principe général d’impartialité, que sur le fond, la recommandation étant entachée d’une erreur de droit et d’erreurs d’appréciation", écrit la FFMKR, qui dénonce une "carence méthodologique".
Le syndicat rapporte avoir "d'abord adressé un recours gracieux à la HAS en vue de l’abrogation de ces recommandations litigieuses", qui est "malheureusement resté lettre morte".
"La profession ne peut accepter les conclusions de ces recommandations qui portent un préjudice grave à nos petits patients et leurs parents", estime la FFMKR. Selon elle, "l'extrapolation médiatique et la surinterprétation de cette recommandation a induit un recours inhabituel aux urgences pédiatriques". Elle ne fournit néanmoins pas de chiffres dans son communiqué pour étayer cette affirmation, note-t-on.
"Dans cette nouvelle ère de l'exercice coordonné, la coopération interprofessionnelle est garante d’une prise en charge efficace et au juste prix. Il serait préjudiciable que de telles recommandations en empêchent l’accomplissement", conclut le syndicat.
sb/ab/APMnews