Actualités de l'Urgence - APM
CARRIÈRES MÉDICALES À L'HÔPITAL: APH ESPÈRE UN "VÉRITABLE SÉGUR"
Action praticiens hôpital (APH), union des intersyndicales Avenir hospitalier (AH) et Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), annonce que les intersyndicales de PH sont reçues ce mardi par François Braun.
"Dans un contexte politique très instable, et devant l'angoisse suscitée, à juste titre, par l'application de l'article 33 de la loi Rist sur le plafonnement des revenus des intérimaires, le ministre a convoqué la semaine dernière, en urgence, l'ensemble des intersyndicales représentatives des praticiens hospitaliers", explique-t-il.
Comme l'a assuré François Braun, jeudi dernier aux journées de l'Association des directeurs d'hôpital (ADH) (cf dépêche du 16/03/2023 à 11:55), le ministre compte attribuer les 1,5 milliard d'euros de surcoûts liés à l'intérim médical, à l'attractivité des carrières médicales hospitalières et hospitalo-universitaires.
APH précise qu'elle "avait porté cette mesure pendant le 'Ségur de la santé' en 2020 mais le précédent ministre [Olivier Véran], qui conduisait les négociations, avait refusé de prendre en considération cette proposition".
Elle "exige, de manière immédiate, rétroactive et sans conditions, de corriger les erreurs du Ségur".
La première mesure qu'elle réclame porte sur l'application rétroactive pour tous les PH et les PU-PH des mesures de décompte de l'ancienneté actuelle, dont:
- la reprise immédiate de 4 ans d'ancienneté pour tous les praticiens nommés avant le 1er octobre 2020, suite à la disparition des trois premiers échelons (décret du 28 septembre 2020) "afin de rétablir l'équité dans une grille salariale unique dans le corps des PH, et surtout une durée unique de carrière pour que tous les PH puissent atteindre le dernier échelon".
- la prise en compte de l'ensemble des années effectuées au service de l'hôpital public (PH provisoire, emploi des PH sur des postes de praticiens contractuels…).
APH réclame aussi des mesures de "reconnaissance de la spécificité de la permanence des soins":
- un "juste décompte du temps de travail de la permanence des soins (gardes, astreintes) en considérant que les nuits et la journée du dimanche soient décomptés en 3 demi-journées ou en heures, au choix du praticien"
- une "rémunération juste et égalitaire de la permanence et de la continuité des soins pour tous les praticiens" (indemnité de sujétion de la garde à 600 euros net, plafonnement de l'astreinte à 400 euros net, indemnité de temps de travail additionnel à 650 euros net pour 2 plages de 5 heures)
- "instauration d'une modalité de reconnaissance de la pénibilité de la permanence des soins dès la première garde, dès la première astreinte, pour la retraite"
- "intégration des émoluments hospitaliers des PU-PH [professeurs des universités-praticiens hospitaliers] et des MCU-PH [maîtres de conférence des universités-praticiens hospitaliers] titulaires, dans l'assiette de leur cotisation retraite".
"La colère et le découragement des praticiens hospitaliers et des PU-PH, qui ne voient pas leur travail reconnu, contrairement aux médecins intérimaires, sont grands", met en garde APH.
"Si le gouvernement ne prend pas la mesure de cette situation et ne prend pas les décisions justes, cela pourrait se traduire par un mouvement social massif des praticiens hospitaliers et par de nouveaux départs de l'hôpital public au printemps."
san/ab/APMnews
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CARRIÈRES MÉDICALES À L'HÔPITAL: APH ESPÈRE UN "VÉRITABLE SÉGUR"
Action praticiens hôpital (APH), union des intersyndicales Avenir hospitalier (AH) et Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH), annonce que les intersyndicales de PH sont reçues ce mardi par François Braun.
"Dans un contexte politique très instable, et devant l'angoisse suscitée, à juste titre, par l'application de l'article 33 de la loi Rist sur le plafonnement des revenus des intérimaires, le ministre a convoqué la semaine dernière, en urgence, l'ensemble des intersyndicales représentatives des praticiens hospitaliers", explique-t-il.
Comme l'a assuré François Braun, jeudi dernier aux journées de l'Association des directeurs d'hôpital (ADH) (cf dépêche du 16/03/2023 à 11:55), le ministre compte attribuer les 1,5 milliard d'euros de surcoûts liés à l'intérim médical, à l'attractivité des carrières médicales hospitalières et hospitalo-universitaires.
APH précise qu'elle "avait porté cette mesure pendant le 'Ségur de la santé' en 2020 mais le précédent ministre [Olivier Véran], qui conduisait les négociations, avait refusé de prendre en considération cette proposition".
Elle "exige, de manière immédiate, rétroactive et sans conditions, de corriger les erreurs du Ségur".
La première mesure qu'elle réclame porte sur l'application rétroactive pour tous les PH et les PU-PH des mesures de décompte de l'ancienneté actuelle, dont:
- la reprise immédiate de 4 ans d'ancienneté pour tous les praticiens nommés avant le 1er octobre 2020, suite à la disparition des trois premiers échelons (décret du 28 septembre 2020) "afin de rétablir l'équité dans une grille salariale unique dans le corps des PH, et surtout une durée unique de carrière pour que tous les PH puissent atteindre le dernier échelon".
- la prise en compte de l'ensemble des années effectuées au service de l'hôpital public (PH provisoire, emploi des PH sur des postes de praticiens contractuels…).
APH réclame aussi des mesures de "reconnaissance de la spécificité de la permanence des soins":
- un "juste décompte du temps de travail de la permanence des soins (gardes, astreintes) en considérant que les nuits et la journée du dimanche soient décomptés en 3 demi-journées ou en heures, au choix du praticien"
- une "rémunération juste et égalitaire de la permanence et de la continuité des soins pour tous les praticiens" (indemnité de sujétion de la garde à 600 euros net, plafonnement de l'astreinte à 400 euros net, indemnité de temps de travail additionnel à 650 euros net pour 2 plages de 5 heures)
- "instauration d'une modalité de reconnaissance de la pénibilité de la permanence des soins dès la première garde, dès la première astreinte, pour la retraite"
- "intégration des émoluments hospitaliers des PU-PH [professeurs des universités-praticiens hospitaliers] et des MCU-PH [maîtres de conférence des universités-praticiens hospitaliers] titulaires, dans l'assiette de leur cotisation retraite".
"La colère et le découragement des praticiens hospitaliers et des PU-PH, qui ne voient pas leur travail reconnu, contrairement aux médecins intérimaires, sont grands", met en garde APH.
"Si le gouvernement ne prend pas la mesure de cette situation et ne prend pas les décisions justes, cela pourrait se traduire par un mouvement social massif des praticiens hospitaliers et par de nouveaux départs de l'hôpital public au printemps."
san/ab/APMnews