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24/10 2019
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CH DE RAMBOUILLET: UNE NOUVELLE "FEUILLE DE ROUTE" ET UNE ACTIVITÉ QUI REPART À LA HAUSSE (DIRECTRICE)

(Par Maryannick LE BRIS)

RAMBOUILLET (Yvelines), 24 octobre 2019 (APMnews) - L'hôpital de Rambouillet, dont l'activité repart à la hausse, a adopté son nouveau projet médical, "feuille de route" qui permet de "partager le sens de son développement", a expliqué mercredi sa directrice, Elisabeth Calmon, au cours d'un entretien avec APMnews.

Le projet médical 2019-2024 de cet hôpital (458 lits et places et un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes -Ehpad- de 160 places) a été adopté par la commission médicale d'établissement (CME) le 19 septembre et par le conseil de surveillance le 4 octobre, a précisé Elisabeth Calmon, également directrice du CH d'Houdan, en poste depuis janvier (cf dépêche du 11/01/2019 à 14:28). Le projet d'établissement de l'hôpital doit être finalisé en juin 2020.

"Cela fait 13 ans que l’hôpital de Rambouillet n’avait plus de projet médical", a-t-elle rappelé. "Il s’agissait d’une première étape indispensable", car cela "permet de concentrer les efforts de tous dans une direction partagée, d’être en mouvement et de partager le sens du développement" de l'établissement. L'enjeu est "de répondre aux besoins en santé de la population à partir de nos points forts".

L'hôpital rambolitain est dans une situation financière critique depuis plusieurs années, ayant été confronté à une activité globale en baisse, sur fond de concurrence du secteur privé et de difficulté d'attractivité médicale, rappelle-t-on (cf dépêche du 02/08/2018 à 18:17).

Il a accusé un déficit de 8 millions d'euros en 2019, sur un budget global de 90 millions, a précisé Elisabeth Calmon. En mai, l'agence régionale de santé (ARS) a accordé à l'hôpital une aide exceptionnelle en trésorerie de 4 millions d'euros. "Il faut que l'on arrive à s'attaquer aux causes structurelles de ce déficit, avoir un rebond qui nous permette d'investir à nouveau, et on en prend le chemin."

Les chiffres de l'activité en septembre 2019 sont plus favorables qu'en septembre 2018: +10% en néphrologie, +2% en chirurgie viscérale, +25% en cardiologie, +20% en chirurgie ambulatoire, +7% en médecine ambulatoire et +2% en hospitalisation complète de médecine.

"En hospitalisation complète de chirurgie, les résultats sont plus mitigés en fonction des disciplines", a ajouté Elisabteh Calmon. "L'activité de la maternité a accusé en début d'année un retard, mais repart depuis juillet. Entre août 2018 et août 2019, il y a eu une augmentation de 20% des naissances."

Cette évolution positive tient à "une reprise de confiance avec l’arrivée de la nouvelle directrice", a considéré la présidente de la CME, Sophie Dorgeret, cheffe du service Imagerie médicale. L'établissement a également recruté dans plusieurs services, notamment pour reconstituer son équipe de cardiologie avec deux cardiologues à temps plein.

Le projet médical a été élaboré "sur la base d'un diagnostic élaboré par la communauté médicale, en lien avec le projet médical partagé du groupement hospitalier de territoire (GHT) Yvelines Sud", dont le CH de Versailles est l'établissement support, a expliqué Sophie Dorgeret.

Ses trois axes stratégiques sont: "proposer une offre de soins adaptée aux besoins de la population dans le cadre de filières de prise en charge, garantir la qualité et la pertinence des soins et poursuivre l'intégration du CH au sein de son territoire en favorisant les coopérations".

Un schéma directeur finalisé en 2020

S'agissant de l'offre de soins, le projet médical prévoit le développement d'une offre chirurgicale graduée, avec la structuration d'un pôle ambulatoire sur un lieu unique. "Nous avons des marges de progression en matière de taux de chirurgie ambulatoire", a souligné Elisabeth Calmon. A la fin août 2019, celui-ci s'établissait à 58,3%.

Interrogée sur une réduction éventuelle des lits d'hospitalisation complète, Elisabeth Calmon a répondu que "ce n'est pas ce qui est prévu pour le moment", sachant que la chirurgie en hospitalisation complète a perdu 30 lits entre 2015 et 2019 (20 aujourd'hui), sous la précédente direction. "Cela nous a obligés à être performants sur nos lits d'hospitalisation. A pathologie égale, les indices de performance sur la durée moyenne de séjour sont de 10%, voire 30% inférieurs à la moyenne".

Le regroupement de l'essentiel des activités de l'établissement autour de son bâtiment central, envisagé par son prédécesseur, est "en revanche toujours d'actualité". "Mais nous ne fermons pas la porte aux différentes hypothèses", a insisté la directrice. "L’idée, comme l’ARS nous l'a demandé, est de faire plusieurs scenarii d’aménagement de notre patrimoine".

Elisabeth Calmon a souligné que l'établissement prépare un "plan de retour à l'équilibre, à contractualiser avec l'ARS autour du premier semestre 2020", et, parallèlement, son schéma directeur qui définira les orientations de la rénovation du CH.

"Au vu de la situation financière de l’hôpital, nous aurons des économies à faire. Il faudra qu’on arrive à mener le projet médical à moyens constants pour certains domaines, voire avec moins de moyens dans certains autres. En revanche, nous aurons des soutiens majeurs en investissement", a-t-elle pointé.

Un autre fil conducteur du développement de l'offre de soins est la structuration de la prise en charge des maladies chroniques, dans un contexte de vieillissement de la population du territoire. "Nous allons poursuivre nos actions sur la prise en charge des AVC et des insuffisants rénaux. En néphrologie, la dialyse à domicile est en cours de mise en place" pour 2020, a détaillé Sophie Dorgeret.

L'établissement souhaite également conforter son positionnement dans la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs.

Le développement de la filière gériatrique fait partie de ses priorités. Son unité de gériatrie aiguë est passée de 23 à 29 lits au premier semestre 2019.

"Il faut éviter que les personnes âgées arrivent aux urgences, par des admissions directes basées sur des liens avec la médecine de ville et en détectant des situations dans les Ehpad partenaires, par le biais de notre équipe mobile de gériatrie", qui intervient par ailleurs au service des urgences, a développé Elisabeth Calmon.

Le CH porte un projet de partenariat avec les praticiens de ville pour un meilleur suivi à domicile des personnes âgées et des personnes atteintes de maladies chroniques, via la télésurveillance, et assurer une meilleure coordination du circuit patient.

Il dispose également d'une équipe d’infirmiers de nuit en Ehpad. En outre, "on va développer la télémédecine" avec ces établissements, a ajouté la directrice. Une activité de téléconsultation a déjà débuté pour les plaies et cicatrisations.

"Le développement de la prise en charge de l'obésité est également ressorti des différents projets de service", a complété Sophie Dorgeret.

Parmi les actions du projet médical figure le développement de la filière femme-enfant, avec notamment la prise en charge des couples infertiles, dans le cadre d'une consultation mise en place avec l'équipe de l'activité d'assistance médicale à la procréation (AMP, PMA) de l'hôpital de Dreux.

Toujours pour ce pôle, le CH prévoit de développer la prise en charge graduée de l'endométriose avec le CH de Versailles. Il a par ailleurs ouvert, en septembre, une salle "d'accouchement nature".

En matière d'organisation médicale, le CH de Rambouillet prévoit de passer à la structuration en pôles, "estimée non nécessaire en 2015". L'intérêt est "la contractualisation interne, d’offrir des marges de manoeuvre qu’un service n’a pas et de rapprocher la gestion hospitalière du terrain", a argué Elisabeth Calmon. "Aujourd’hui, nous menons le dialogue de gestion avec 23 services!" a-t-elle relevé.

En matière de coopérations, le développement de plusieurs équipes territoriales, comme en néphrologie, fait partie des projets. L'équipe territoriale d'urologie "est désormais mutualisée" et se déploie depuis septembre. L'hôpital prévoit de développer les complémentarités au sein de la fédération médicale interhospitalière en orthopédie créée avec le CH de Versailles et, avec le même établissement, de développer la filière de prise en charge du diabète infantile. Il prévoit de créer une équipe territoriale en ORL.

L'établissement a également constitué une filière de prise en charge de la maladie veineuse, en lien avec l'hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, AP-HP).

Sur le plan médico-technique, le GHT travaille à la constitution d'une pharmacie à usage intérieur (PUI) de territoire. L'hôpital de Rambouillet réfléchit à des solutions de coopération avec les radiologues privés du territoire.

Egalement en matière d'organisation territoriale, "nous allons participer à la création d’une CPTS [communauté professionnelle territoriale de santé]", la directrice de l'hôpital et la présidente de la CME étant membres du conseil d'administration de l'association qui la porte, a fait savoir Elisabeth Calmon.

mlb/nc/APMnews

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CH DE RAMBOUILLET: UNE NOUVELLE "FEUILLE DE ROUTE" ET UNE ACTIVITÉ QUI REPART À LA HAUSSE (DIRECTRICE)

(Par Maryannick LE BRIS)

RAMBOUILLET (Yvelines), 24 octobre 2019 (APMnews) - L'hôpital de Rambouillet, dont l'activité repart à la hausse, a adopté son nouveau projet médical, "feuille de route" qui permet de "partager le sens de son développement", a expliqué mercredi sa directrice, Elisabeth Calmon, au cours d'un entretien avec APMnews.

Le projet médical 2019-2024 de cet hôpital (458 lits et places et un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes -Ehpad- de 160 places) a été adopté par la commission médicale d'établissement (CME) le 19 septembre et par le conseil de surveillance le 4 octobre, a précisé Elisabeth Calmon, également directrice du CH d'Houdan, en poste depuis janvier (cf dépêche du 11/01/2019 à 14:28). Le projet d'établissement de l'hôpital doit être finalisé en juin 2020.

"Cela fait 13 ans que l’hôpital de Rambouillet n’avait plus de projet médical", a-t-elle rappelé. "Il s’agissait d’une première étape indispensable", car cela "permet de concentrer les efforts de tous dans une direction partagée, d’être en mouvement et de partager le sens du développement" de l'établissement. L'enjeu est "de répondre aux besoins en santé de la population à partir de nos points forts".

L'hôpital rambolitain est dans une situation financière critique depuis plusieurs années, ayant été confronté à une activité globale en baisse, sur fond de concurrence du secteur privé et de difficulté d'attractivité médicale, rappelle-t-on (cf dépêche du 02/08/2018 à 18:17).

Il a accusé un déficit de 8 millions d'euros en 2019, sur un budget global de 90 millions, a précisé Elisabeth Calmon. En mai, l'agence régionale de santé (ARS) a accordé à l'hôpital une aide exceptionnelle en trésorerie de 4 millions d'euros. "Il faut que l'on arrive à s'attaquer aux causes structurelles de ce déficit, avoir un rebond qui nous permette d'investir à nouveau, et on en prend le chemin."

Les chiffres de l'activité en septembre 2019 sont plus favorables qu'en septembre 2018: +10% en néphrologie, +2% en chirurgie viscérale, +25% en cardiologie, +20% en chirurgie ambulatoire, +7% en médecine ambulatoire et +2% en hospitalisation complète de médecine.

"En hospitalisation complète de chirurgie, les résultats sont plus mitigés en fonction des disciplines", a ajouté Elisabteh Calmon. "L'activité de la maternité a accusé en début d'année un retard, mais repart depuis juillet. Entre août 2018 et août 2019, il y a eu une augmentation de 20% des naissances."

Cette évolution positive tient à "une reprise de confiance avec l’arrivée de la nouvelle directrice", a considéré la présidente de la CME, Sophie Dorgeret, cheffe du service Imagerie médicale. L'établissement a également recruté dans plusieurs services, notamment pour reconstituer son équipe de cardiologie avec deux cardiologues à temps plein.

Le projet médical a été élaboré "sur la base d'un diagnostic élaboré par la communauté médicale, en lien avec le projet médical partagé du groupement hospitalier de territoire (GHT) Yvelines Sud", dont le CH de Versailles est l'établissement support, a expliqué Sophie Dorgeret.

Ses trois axes stratégiques sont: "proposer une offre de soins adaptée aux besoins de la population dans le cadre de filières de prise en charge, garantir la qualité et la pertinence des soins et poursuivre l'intégration du CH au sein de son territoire en favorisant les coopérations".

Un schéma directeur finalisé en 2020

S'agissant de l'offre de soins, le projet médical prévoit le développement d'une offre chirurgicale graduée, avec la structuration d'un pôle ambulatoire sur un lieu unique. "Nous avons des marges de progression en matière de taux de chirurgie ambulatoire", a souligné Elisabeth Calmon. A la fin août 2019, celui-ci s'établissait à 58,3%.

Interrogée sur une réduction éventuelle des lits d'hospitalisation complète, Elisabeth Calmon a répondu que "ce n'est pas ce qui est prévu pour le moment", sachant que la chirurgie en hospitalisation complète a perdu 30 lits entre 2015 et 2019 (20 aujourd'hui), sous la précédente direction. "Cela nous a obligés à être performants sur nos lits d'hospitalisation. A pathologie égale, les indices de performance sur la durée moyenne de séjour sont de 10%, voire 30% inférieurs à la moyenne".

Le regroupement de l'essentiel des activités de l'établissement autour de son bâtiment central, envisagé par son prédécesseur, est "en revanche toujours d'actualité". "Mais nous ne fermons pas la porte aux différentes hypothèses", a insisté la directrice. "L’idée, comme l’ARS nous l'a demandé, est de faire plusieurs scenarii d’aménagement de notre patrimoine".

Elisabeth Calmon a souligné que l'établissement prépare un "plan de retour à l'équilibre, à contractualiser avec l'ARS autour du premier semestre 2020", et, parallèlement, son schéma directeur qui définira les orientations de la rénovation du CH.

"Au vu de la situation financière de l’hôpital, nous aurons des économies à faire. Il faudra qu’on arrive à mener le projet médical à moyens constants pour certains domaines, voire avec moins de moyens dans certains autres. En revanche, nous aurons des soutiens majeurs en investissement", a-t-elle pointé.

Un autre fil conducteur du développement de l'offre de soins est la structuration de la prise en charge des maladies chroniques, dans un contexte de vieillissement de la population du territoire. "Nous allons poursuivre nos actions sur la prise en charge des AVC et des insuffisants rénaux. En néphrologie, la dialyse à domicile est en cours de mise en place" pour 2020, a détaillé Sophie Dorgeret.

L'établissement souhaite également conforter son positionnement dans la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs.

Le développement de la filière gériatrique fait partie de ses priorités. Son unité de gériatrie aiguë est passée de 23 à 29 lits au premier semestre 2019.

"Il faut éviter que les personnes âgées arrivent aux urgences, par des admissions directes basées sur des liens avec la médecine de ville et en détectant des situations dans les Ehpad partenaires, par le biais de notre équipe mobile de gériatrie", qui intervient par ailleurs au service des urgences, a développé Elisabeth Calmon.

Le CH porte un projet de partenariat avec les praticiens de ville pour un meilleur suivi à domicile des personnes âgées et des personnes atteintes de maladies chroniques, via la télésurveillance, et assurer une meilleure coordination du circuit patient.

Il dispose également d'une équipe d’infirmiers de nuit en Ehpad. En outre, "on va développer la télémédecine" avec ces établissements, a ajouté la directrice. Une activité de téléconsultation a déjà débuté pour les plaies et cicatrisations.

"Le développement de la prise en charge de l'obésité est également ressorti des différents projets de service", a complété Sophie Dorgeret.

Parmi les actions du projet médical figure le développement de la filière femme-enfant, avec notamment la prise en charge des couples infertiles, dans le cadre d'une consultation mise en place avec l'équipe de l'activité d'assistance médicale à la procréation (AMP, PMA) de l'hôpital de Dreux.

Toujours pour ce pôle, le CH prévoit de développer la prise en charge graduée de l'endométriose avec le CH de Versailles. Il a par ailleurs ouvert, en septembre, une salle "d'accouchement nature".

En matière d'organisation médicale, le CH de Rambouillet prévoit de passer à la structuration en pôles, "estimée non nécessaire en 2015". L'intérêt est "la contractualisation interne, d’offrir des marges de manoeuvre qu’un service n’a pas et de rapprocher la gestion hospitalière du terrain", a argué Elisabeth Calmon. "Aujourd’hui, nous menons le dialogue de gestion avec 23 services!" a-t-elle relevé.

En matière de coopérations, le développement de plusieurs équipes territoriales, comme en néphrologie, fait partie des projets. L'équipe territoriale d'urologie "est désormais mutualisée" et se déploie depuis septembre. L'hôpital prévoit de développer les complémentarités au sein de la fédération médicale interhospitalière en orthopédie créée avec le CH de Versailles et, avec le même établissement, de développer la filière de prise en charge du diabète infantile. Il prévoit de créer une équipe territoriale en ORL.

L'établissement a également constitué une filière de prise en charge de la maladie veineuse, en lien avec l'hôpital Ambroise-Paré (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, AP-HP).

Sur le plan médico-technique, le GHT travaille à la constitution d'une pharmacie à usage intérieur (PUI) de territoire. L'hôpital de Rambouillet réfléchit à des solutions de coopération avec les radiologues privés du territoire.

Egalement en matière d'organisation territoriale, "nous allons participer à la création d’une CPTS [communauté professionnelle territoriale de santé]", la directrice de l'hôpital et la présidente de la CME étant membres du conseil d'administration de l'association qui la porte, a fait savoir Elisabeth Calmon.

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