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28/01 2022
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CH DE ROUBAIX: L'ANNÉE 2022 SERA MARQUÉE PAR LE GROS OEUVRE

ROUBAIX (Nord), 28 janvier 2022 (APMnews) - Le programme 2022 du centre hospitalier (CH) de Roubaix sera marqué par les travaux de construction de son extension Sud, qui devrait être livrée en fin d'année pour un déménagement au 1er trimestre 2023, mentionne son directeur, Maxime Morin, contacté cette semaine par APMnews.

Les travaux de déconstruction préalables se sont étalés de novembre 2021 à janvier et les travaux sur les fondations vont pouvoir commencer dans les temps et s'échelonner sur l'année, annonce-t-il.

Cette extension, d'un coût de 35 millions d'euros (M€), doit notamment accueillir la dialyse et la nouvelle pharmacie, et permettre a posteriori de dégager des espaces au sein du bâtiment principal (cf dépêche du 01/02/2021 à 18:01), afin de regrouper, à l'horizon 2023, les consultations et le nouveau bloc ambulatoire consacré notamment à l'endoscopie, après rénovation.

Le centre consacré à l'éducation thérapeutique et aux consultations en diabétologie-endocrinologie et prise en charge de l'obésité (Cetradimn) doit par ailleurs réinvestir en février le rez-de-chaussée du bâtiment Julien Lagache, libérant ainsi la maison qu'il occupe en ville, qui devrait être cédée en 2022 ou 2023 afin d'abonder le plan pluriannuel d'investissement (PPI) du CH.

Après avoir rénové l'aile de pneumologie en 2021, l'année 2022 devrait voir la rénovation d'une seconde aile destinée à accueillir l'unité de médecine polyvalente post-urgences (UMPPU) créée en 2020 et pour l'instant déménagée régulièrement au gré des travaux. L'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) y prendra également place mais provisoirement, le temps que les urgences soient rénovées.

Le CH prévoit de déménager un scanner depuis son service imagerie jusqu'aux abords des urgences, dont la rénovation est en phase de conception jusqu’à fin juin, avant que ne soit sélectionné un architecte.

Ce projet techniquement complexe (les urgences sont situées entre le bloc opératoire, un étage plus bas, et la stérilisation, un étage plus haut), aujourd'hui estimé à 7 ou 8 M€, a évolué à la faveur des enseignements de la crise sanitaire afin de mieux séparer les flux en cas d'épidémie et de mieux identifier la zone de déchocage.

Maxime Morin reconnaît que ce projet qui doit être lancé en 2023 a "pris de l'ampleur". Tout début 2020, il estimait son coût à 3 M€ (cf dépêche du 06/02/2020 à 16:35). Cette opération nécessitera un appui de la part de l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France, estime-t-il.

Structuration de la médecine nucléaire et renouvellement de l'imagerie

Il en va de même pour l'autre projet majeur que le CH souhaite lancer en 2023: la construction d'un local destiné à accueillir la gamma caméra pour laquelle il a obtenu une autorisation en 2019 ainsi qu'un TEP-Scan (les 2 dans le cadre de groupements d'intérêt économique -GIE), dont il espère obtenir l'autorisation en 2022, à la faveur de la révision du schéma régional de santé (SRS) (cf dépêche du 21/01/2022 à 18:24).

Cette opération s'inscrirait dans la constitution en cours d'une fédération inter-hospitalière en médecine nucléaire au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Lille métropole - Flandre intérieure (LMFI), avec le CHU de Lille.

Elle est estimée à 15 M€ (équipements compris) et celle des urgences amènera "sans doute" le CH à "reconduire une campagne d'emprunt", prévoit son directeur, qui évoque un niveau d'investissement annuel inférieur à 10 M€ en temps normal, mais porté à 20 M€ en 2022 du fait du chantier de l'extension Sud, qui représente à elle seule 15 M€ sur cette année.

Il va aussi installer 3 scanners (dont 2 remplacements) entre l'été 2022 et début 2023, et compte renouveler une gamma caméra en 2022, et un appareil IRM en 2023. Parallèlement, le CH a adopté en septembre 2021 une stratégie en cancérologie afin de structurer ses partenariats, notamment en urologie avec le CH de Tourcoing.

Maxime Morin se félicite par ailleurs de la signature récente d'un projet médical commun en anapathologie avec le CH de Mouscron (Belgique), distant de 8 km, qui conditionnait la signature à venir d'une convention permettant le partage d'équipes médicales et paramédicales, et l'exercice à Mouscron des équipes de Roubaix, une fois les locaux belges rénovés, en septembre.

Les 2 établissements ambitionnent de se doter d'un système d'information commun, qui pourrait être étendu au CHU de Lille, établissement de recours de Roubaix.

Vers des blanchisseries communes au sein du GHT?

Maxime Morin souligne la mise en place d'une prime d'engagement collectif déléguée aux pôles qui a permis de distribuer 70.000 € en 2021, et la signature de 3 accords majoritaires avec les représentants du personnel sur les "CDIsations" (80 agents) et les reclassements (100 agents) (cf dépêche du 17/11/2021 à 18:36).

Le CH installera en 2022 une unité de soins de suite et de réadaptation (SSR) de 12 lits en addictologie orientée sur les troubles cognitifs liés à la consommation d'alcool, ainsi qu'un hôpital de jour commun en SSR de neurologie et de gériatrie.

Son directeur évoque aussi la possibilité d'installer une blanchisserie commune avec le CH de Tourcoing entre les 2 établissements, qui s'inscrirait dans une mutualisation des blanchisseries des établissements du GHT autour de différents plots, dont un regroupant le CHU de Lille et le groupe hospitalier (GH) Seclin-Carvin et un autre en Flandre intérieure (Armentières, Bailleul).

Cette perspective induirait un travail préalable de conviction auprès des personnels ainsi que des élus, précise-t-il.

Maxime Morin, par ailleurs secrétaire général adjoint du Syncass-CFDT, déplore le manque de visibilité de son établissement quant à la compensation à venir des surcoûts Covid-19 de la fin de l'année 2021.

Il estime à 10 M€ son niveau de déficit avant compensations et insiste sur la nécessité impérieuse de reprendre l'activité conventionnelle pour amortir les investissements en ressources médicales réalisés en 2019 et début 2020.

Si son établissement n'a pas dépassé la garantie de financement en termes de séjours en 2021, il pourrait le faire pour les activités de consultations, plus marginales, mais qui pourraient laisser présager d'un retour d'activité en 2022, espère Maxime Morin, qui déplore toutefois que de nombreux services soient encore impactés par les conséquences des patients atteints du Covid-19 (80 patients positifs fin janvier).

bd/ab/APMnews

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ROUBAIX (Nord), 28 janvier 2022 (APMnews) - Le programme 2022 du centre hospitalier (CH) de Roubaix sera marqué par les travaux de construction de son extension Sud, qui devrait être livrée en fin d'année pour un déménagement au 1er trimestre 2023, mentionne son directeur, Maxime Morin, contacté cette semaine par APMnews.

Les travaux de déconstruction préalables se sont étalés de novembre 2021 à janvier et les travaux sur les fondations vont pouvoir commencer dans les temps et s'échelonner sur l'année, annonce-t-il.

Cette extension, d'un coût de 35 millions d'euros (M€), doit notamment accueillir la dialyse et la nouvelle pharmacie, et permettre a posteriori de dégager des espaces au sein du bâtiment principal (cf dépêche du 01/02/2021 à 18:01), afin de regrouper, à l'horizon 2023, les consultations et le nouveau bloc ambulatoire consacré notamment à l'endoscopie, après rénovation.

Le centre consacré à l'éducation thérapeutique et aux consultations en diabétologie-endocrinologie et prise en charge de l'obésité (Cetradimn) doit par ailleurs réinvestir en février le rez-de-chaussée du bâtiment Julien Lagache, libérant ainsi la maison qu'il occupe en ville, qui devrait être cédée en 2022 ou 2023 afin d'abonder le plan pluriannuel d'investissement (PPI) du CH.

Après avoir rénové l'aile de pneumologie en 2021, l'année 2022 devrait voir la rénovation d'une seconde aile destinée à accueillir l'unité de médecine polyvalente post-urgences (UMPPU) créée en 2020 et pour l'instant déménagée régulièrement au gré des travaux. L'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD) y prendra également place mais provisoirement, le temps que les urgences soient rénovées.

Le CH prévoit de déménager un scanner depuis son service imagerie jusqu'aux abords des urgences, dont la rénovation est en phase de conception jusqu’à fin juin, avant que ne soit sélectionné un architecte.

Ce projet techniquement complexe (les urgences sont situées entre le bloc opératoire, un étage plus bas, et la stérilisation, un étage plus haut), aujourd'hui estimé à 7 ou 8 M€, a évolué à la faveur des enseignements de la crise sanitaire afin de mieux séparer les flux en cas d'épidémie et de mieux identifier la zone de déchocage.

Maxime Morin reconnaît que ce projet qui doit être lancé en 2023 a "pris de l'ampleur". Tout début 2020, il estimait son coût à 3 M€ (cf dépêche du 06/02/2020 à 16:35). Cette opération nécessitera un appui de la part de l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France, estime-t-il.

Structuration de la médecine nucléaire et renouvellement de l'imagerie

Il en va de même pour l'autre projet majeur que le CH souhaite lancer en 2023: la construction d'un local destiné à accueillir la gamma caméra pour laquelle il a obtenu une autorisation en 2019 ainsi qu'un TEP-Scan (les 2 dans le cadre de groupements d'intérêt économique -GIE), dont il espère obtenir l'autorisation en 2022, à la faveur de la révision du schéma régional de santé (SRS) (cf dépêche du 21/01/2022 à 18:24).

Cette opération s'inscrirait dans la constitution en cours d'une fédération inter-hospitalière en médecine nucléaire au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Lille métropole - Flandre intérieure (LMFI), avec le CHU de Lille.

Elle est estimée à 15 M€ (équipements compris) et celle des urgences amènera "sans doute" le CH à "reconduire une campagne d'emprunt", prévoit son directeur, qui évoque un niveau d'investissement annuel inférieur à 10 M€ en temps normal, mais porté à 20 M€ en 2022 du fait du chantier de l'extension Sud, qui représente à elle seule 15 M€ sur cette année.

Il va aussi installer 3 scanners (dont 2 remplacements) entre l'été 2022 et début 2023, et compte renouveler une gamma caméra en 2022, et un appareil IRM en 2023. Parallèlement, le CH a adopté en septembre 2021 une stratégie en cancérologie afin de structurer ses partenariats, notamment en urologie avec le CH de Tourcoing.

Maxime Morin se félicite par ailleurs de la signature récente d'un projet médical commun en anapathologie avec le CH de Mouscron (Belgique), distant de 8 km, qui conditionnait la signature à venir d'une convention permettant le partage d'équipes médicales et paramédicales, et l'exercice à Mouscron des équipes de Roubaix, une fois les locaux belges rénovés, en septembre.

Les 2 établissements ambitionnent de se doter d'un système d'information commun, qui pourrait être étendu au CHU de Lille, établissement de recours de Roubaix.

Vers des blanchisseries communes au sein du GHT?

Maxime Morin souligne la mise en place d'une prime d'engagement collectif déléguée aux pôles qui a permis de distribuer 70.000 € en 2021, et la signature de 3 accords majoritaires avec les représentants du personnel sur les "CDIsations" (80 agents) et les reclassements (100 agents) (cf dépêche du 17/11/2021 à 18:36).

Le CH installera en 2022 une unité de soins de suite et de réadaptation (SSR) de 12 lits en addictologie orientée sur les troubles cognitifs liés à la consommation d'alcool, ainsi qu'un hôpital de jour commun en SSR de neurologie et de gériatrie.

Son directeur évoque aussi la possibilité d'installer une blanchisserie commune avec le CH de Tourcoing entre les 2 établissements, qui s'inscrirait dans une mutualisation des blanchisseries des établissements du GHT autour de différents plots, dont un regroupant le CHU de Lille et le groupe hospitalier (GH) Seclin-Carvin et un autre en Flandre intérieure (Armentières, Bailleul).

Cette perspective induirait un travail préalable de conviction auprès des personnels ainsi que des élus, précise-t-il.

Maxime Morin, par ailleurs secrétaire général adjoint du Syncass-CFDT, déplore le manque de visibilité de son établissement quant à la compensation à venir des surcoûts Covid-19 de la fin de l'année 2021.

Il estime à 10 M€ son niveau de déficit avant compensations et insiste sur la nécessité impérieuse de reprendre l'activité conventionnelle pour amortir les investissements en ressources médicales réalisés en 2019 et début 2020.

Si son établissement n'a pas dépassé la garantie de financement en termes de séjours en 2021, il pourrait le faire pour les activités de consultations, plus marginales, mais qui pourraient laisser présager d'un retour d'activité en 2022, espère Maxime Morin, qui déplore toutefois que de nombreux services soient encore impactés par les conséquences des patients atteints du Covid-19 (80 patients positifs fin janvier).

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