Actualités de l'Urgence - APM

Le programme immobilier du CHI avait été lancé en 2018 avec la construction du bâtiment Nord dit "Peiresc" (Aix-en-Provence) livré en 2020, qui constituait la première des trois phases du programme, rappelle-t-on (cf dépêche du 02/02/2018 à 14:01, dépêche du 11/06/2019 à 14:10, dépêche du 08/01/2020 à 18:26).

Le bâtiment compte 256 lits et concentre l'hospitalisation complète de médecine et les plateaux techniques neurovasculaire et cardiologique.

Le programme global, initialement estimé à 71 millions d'euros (M€), a dû être retravaillé compte tenu des difficultés financières criantes qu'a connues l'établissement à la fin des années 2010 (cf dépêche du 09/07/2018 à 18:22 et dépêche du 02/05/2019 à 10:53).

"Une partie des opérations prévues au projet initial a été repoussée voire abandonnée pour assurer la maîtrise globale de l'enveloppe", rappelle Nicolas Estienne.

Depuis, le CHI s'est appliqué à restaurer son équilibre budgétaire, après avoir accumulé plus de 20 M€ de déficit entre 2015 et 2017.

Il affiche en 2022 un excédent de 300.000 euros sur un budget consolidé d'environ 280 M€, alors que l'activité médicale et chirurgicale retrouve en 2023 des niveaux proches de ceux enregistrés en 2019, et que les charges croissent de façon "tonique", tant au niveau de la masse salariale (+20% entre 2019 et 2022), que du coût de l'énergie ou des effets de l'inflation.

La phase 2, temporairement suspendue, consiste à réhabiliter l'aile Jacques de la Rocque et à y regrouper les consultations de chirurgie (10 spécialités) et l'anesthésie et un centre de prélèvement biologique "ouvert sur la ville" de l'hôpital aixois. Cette phase comprend aussi la réhabilitation de son hall d'entrée.

Le CHI en est à la phase d'étude de cette partie du programme, et prévoit un début des travaux fin 2024 et une livraison fin 2025.

La troisième phase concerne l'aile Paul Cézanne, dont la programmation est en cours de finalisation. Sa réhabilitation doit permettre de développer l'activité ambulatoire en regroupant les consultations et l'hospitalisation de jour de médecine polyvalente sur un même plateau, et la cancérologie et la chimiothérapie sur un autre plateau.

Le projet intègre aussi une zone dédiée à l'éducation thérapeutique, l'augmentation des capacités de réanimation et soins intensifs (de 20 à 24 lits), la rénovation de l'imagerie et du laboratoire ainsi que des façades du bâtiment.

Cette phase comprendra aussi un plateau technique médico-chirurgical adossé au bloc opératoire pour assurer l'activité d'endoscopie et de chirurgie légère. Des recrutements médicaux partagés avec l'Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) sont prévus pour accompagner la hausse de l'activité endoscopique.

Les travaux de cette troisième phase devraient démarrer au troisième trimestre 2025 pour une livraison attendue vers 2030.

L'ensemble du programme est aujourd'hui évalué à 82,2 M€, dont 32,1 M€ d'autofinancement, 29,3 M€ financés par la communauté du Pays d'Aix et 20,8 M€ financés par l'agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca).

Rénovation des urgences

Le CHI mène par ailleurs la restructuration des urgences adultes, pour un coût estimé à 4,4 M€, afin de répondre au doublement du flux de patients (40.000 passages par an) depuis la conception du service, dans les années 1990. Le projet est financé à hauteur de 2 M€ par le Ségur de la santé (cf dépêche du 16/12/2021 à 13:00), 1,5 M€ par la Ville d'Aix-en-Provence et 1 M€ par la Région.

Il s'agit d'améliorer l'accueil et la gestion des flux, en augmentant notamment le nombre de box, en intégrant un scanner au service, et en accroissant les surfaces. Des lits de soins intensifs seront disposés à proximité des urgences.

Ces travaux s'inscrivent dans une opération globale relative aux urgences qui concerne le management, la gestion des flux, l'organisation et les partenariats avec les établissements voisins, contextualise le directeur.

Les urgences pédiatriques font aussi l'objet d'un projet d'adaptation à la forte hausse du flux de patients, financés par l'ARS à hauteur de 2 M€ et par la Ville à hauteur de 2,5 M€.

L'ouverture fin 2022 d'un centre de soins non programmés à proximité des urgences (cf dépêche du 15/12/2022 à 17:34) a permis de réduire d'un tiers le nombre de passages aux urgences (30/40 sur 120/130 passages quotidiens), estime Nicolas Estienne.

bd/ab/APMnews