Actualités de l'Urgence - APM
CHU DE LA GUADELOUPE: LES BLOCAGES SE POURSUIVENT EN L'ABSENCE D'UNE REPRISE DES NÉGOCIATIONS
Des barrages filtrants ont été installés au CHU depuis le début de la grève générale le 23 juillet à l'appel de l'intersyndicale, composée de l'Union des travailleurs de la santé-Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UTS-UGTG) et de la Confédération générale du travail de la Guadeloupe (CGTG)-CHU.
Le tribunal de grande instance (TGI) de Pointe-à-Pitre a ordonné le 9 août la levée des barrages (cf dépêche du 12/08/2019 à 18:38). Cependant, l'entrée du site principal est toujours filtrée entre 7 heures du matin et 10h30 au détriment notamment des agents techniques et administratifs, et le pôle logistique est entièrement bloqué par les manifestants, a indiqué mardi à APMnews la direction du CHU.
La direction du CHU refuse de reprendre les négociations tant que les barrages ne sont pas levés, elle demande également que les délégations de l'intersyndicale soient réduites à 15 personnes maximum lors des réunions. Des points sur lesquels s'oppose l'intersyndicale.
Pour sortir de l'impasse, la présidente du conseil départemental et présidente du conseil de surveillance du CHU, Josette Borel-Lincertin, a nommé trois personnalités locales pour assurer une médiation, avec pour mission d'examiner les conditions de reprise des négociations. La première réunion s'est tenue lundi après-midi à la maison départementale du Gosier.
"Nous avons réclamé qu'un état des lieux soit fait avec la direction du CHU et l'ARS [agence régionale de santé Guadeloupe] sur l'avancement du plan de réorganisation", décidé en juin 2018 pour répondre à la crise engendrée par l'incendie de 2017 (cf dépêche du 07/06/2018 à 12:43), a déclaré mardi à APMnews Gaby Clavier, secrétaire de section UTS-UGTG-CHU.
"Nous souhaitons simplement le constat des faits que nous dénonçons, notamment l'insalubrité des locaux, le non-respect des normes incendie, les mauvaises conditions de travail et d'accueil des patients après la relocalisation d'activités dans des bâtiments non adaptés", a-t-il insisté.
"Les médiateurs doivent communiquer nos revendications à la direction du CHU, à l'ARS et à la présidence du conseil de surveillance. Nous attendons maintenant qu'ils y répondent et nous proposent une démarche", a-t-il ajouté.
Concernant les barrages, "la question du déblocage n'est pas le sujet", poursuit Gaby Clavier. "C'est tout à fait accessoire par rapport à la gravité des faits que nous avons à constater, la vraie question aujourd'hui est comment mobiliser les moyens réclamés."
La direction refuse pour l'instant de recourir à la force publique
La direction du CHU a déclaré mardi à APMnews "ne pas être contre l'idée d'un comité" qui évaluerait les avancées ou les dysfonctionnements du plan de réorganisation, mais "il faudra avoir l'aval de l'ARS".
D'après les indications données lors de la réunion, "l'intersyndicale souhaite que le comité d'évaluation soit composé de membres de la commission médicale d'établissement [CME] et du comité technique d'établissement [CTE] du CHU", a-t-elle poursuivi.
Depuis la décision du TGI de Pointe-à-Pitre de lever les barrages, le CHU est en mesure de demander le concours de la force publique pour faire libérer les accès avec une astreinte de 1.000 euros par jour de blocage et par organisation syndicale. "Pour l'instant le recours à la force n'est pas notre option privilégiée mais plutôt le dialogue. Nous faisons néanmoins constater régulièrement par les huissiers les entraves au site" pour la mise en oeuvre des astreintes, poursuit-elle.
Contactée mardi par APMnews, l'ARS Guadeloupe n'avait pas encore réagi à la demande de l'intersyndicale concernant la constitution d'un comité d'évaluation.
La date d'une prochaine réunion entre l'intersyndicale et les médiateurs n'a pas encore été fixée.
syl/ab/APMnews
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CHU DE LA GUADELOUPE: LES BLOCAGES SE POURSUIVENT EN L'ABSENCE D'UNE REPRISE DES NÉGOCIATIONS
Des barrages filtrants ont été installés au CHU depuis le début de la grève générale le 23 juillet à l'appel de l'intersyndicale, composée de l'Union des travailleurs de la santé-Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UTS-UGTG) et de la Confédération générale du travail de la Guadeloupe (CGTG)-CHU.
Le tribunal de grande instance (TGI) de Pointe-à-Pitre a ordonné le 9 août la levée des barrages (cf dépêche du 12/08/2019 à 18:38). Cependant, l'entrée du site principal est toujours filtrée entre 7 heures du matin et 10h30 au détriment notamment des agents techniques et administratifs, et le pôle logistique est entièrement bloqué par les manifestants, a indiqué mardi à APMnews la direction du CHU.
La direction du CHU refuse de reprendre les négociations tant que les barrages ne sont pas levés, elle demande également que les délégations de l'intersyndicale soient réduites à 15 personnes maximum lors des réunions. Des points sur lesquels s'oppose l'intersyndicale.
Pour sortir de l'impasse, la présidente du conseil départemental et présidente du conseil de surveillance du CHU, Josette Borel-Lincertin, a nommé trois personnalités locales pour assurer une médiation, avec pour mission d'examiner les conditions de reprise des négociations. La première réunion s'est tenue lundi après-midi à la maison départementale du Gosier.
"Nous avons réclamé qu'un état des lieux soit fait avec la direction du CHU et l'ARS [agence régionale de santé Guadeloupe] sur l'avancement du plan de réorganisation", décidé en juin 2018 pour répondre à la crise engendrée par l'incendie de 2017 (cf dépêche du 07/06/2018 à 12:43), a déclaré mardi à APMnews Gaby Clavier, secrétaire de section UTS-UGTG-CHU.
"Nous souhaitons simplement le constat des faits que nous dénonçons, notamment l'insalubrité des locaux, le non-respect des normes incendie, les mauvaises conditions de travail et d'accueil des patients après la relocalisation d'activités dans des bâtiments non adaptés", a-t-il insisté.
"Les médiateurs doivent communiquer nos revendications à la direction du CHU, à l'ARS et à la présidence du conseil de surveillance. Nous attendons maintenant qu'ils y répondent et nous proposent une démarche", a-t-il ajouté.
Concernant les barrages, "la question du déblocage n'est pas le sujet", poursuit Gaby Clavier. "C'est tout à fait accessoire par rapport à la gravité des faits que nous avons à constater, la vraie question aujourd'hui est comment mobiliser les moyens réclamés."
La direction refuse pour l'instant de recourir à la force publique
La direction du CHU a déclaré mardi à APMnews "ne pas être contre l'idée d'un comité" qui évaluerait les avancées ou les dysfonctionnements du plan de réorganisation, mais "il faudra avoir l'aval de l'ARS".
D'après les indications données lors de la réunion, "l'intersyndicale souhaite que le comité d'évaluation soit composé de membres de la commission médicale d'établissement [CME] et du comité technique d'établissement [CTE] du CHU", a-t-elle poursuivi.
Depuis la décision du TGI de Pointe-à-Pitre de lever les barrages, le CHU est en mesure de demander le concours de la force publique pour faire libérer les accès avec une astreinte de 1.000 euros par jour de blocage et par organisation syndicale. "Pour l'instant le recours à la force n'est pas notre option privilégiée mais plutôt le dialogue. Nous faisons néanmoins constater régulièrement par les huissiers les entraves au site" pour la mise en oeuvre des astreintes, poursuit-elle.
Contactée mardi par APMnews, l'ARS Guadeloupe n'avait pas encore réagi à la demande de l'intersyndicale concernant la constitution d'un comité d'évaluation.
La date d'une prochaine réunion entre l'intersyndicale et les médiateurs n'a pas encore été fixée.
syl/ab/APMnews