Actualités de l'Urgence - APM

Interrogé par APMnews jeudi, le CHU a expliqué que "des remplacements des deux premières salles d'imagerie interventionnelle / thrombectomie [NRI]" seront effectués en 2025, et une troisième salle sera créée avec une aide de 2,2 millions d'euros (M€) de l'agence régionale de santé (ARS). L'opération globale est chiffrée à "presque 3 M€, travaux et équipements compris".

Au printemps, le scanner des urgences sera remplacé, pour un montant de 2 M€, "travaux et équipements compris". Sera en outre lancé "le début du chantier pour la création du nouveau bâtiment destiné à accueillir le futur IRM 7 teslas du projet Arianes".

Ce projet vise à mettre en réseau l'ensemble des 26 appareils d'IRM 3 teslas des Hauts-de-France autour du futur appareil d'IRM 7T du CHU de Lille pour optimiser les résultats d'imagerie et mener des projets de recherche en neurologie et psychiatrie, rappelle-t-on (cf dépêche du 10/09/2024 à 18:52). Le CHU avait officialisé au second semestre 2024 l'acquisition de son appareil d'IRM 7 teslas.

L'établissement a précisé à APMnews que ce projet "atteint un montant global de près de 40 M€, dont plus de 20 M€ financés par le CHU de Lille" et "sera finalisé en 2026".

En outre, au premier semestre, un nouveau robot de dispensation de médicaments (2 M€ travaux, équipement et informatique compris) sera installé dans les locaux de la pharmacie.

L'équipement "permettra d'automatiser le processus de gestion des médicaments et [de] dégager les préparateurs en pharmacie d'une partie de leur charge manuelle".

Par ailleurs, sur 2024-2025 en imagerie, le CHU met en place "la réhabilitation du centre de consultation et imagerie de l'appareil locomoteur [Cial] et la construction d'une extension, avec pour objectif d'accueillir un centre externe ambulatoire d'imagerie". Ce dernier doit comprendre l'installation de deux appareils d'IRM, un scanner, quatre salles de radiologie conventionnelle, trois salles d'échographie et une salle d'ostéodensitométrie, pour 6,2 M€ de travaux.

Dans ce cadre, un appareil d'IRM 1,5 tesla, un appareil d'IRM de 3 teslas et quatre salles de radiologie conventionnelle ont été déjà "mis en service le 4 octobre 2024".

L'établissement a évoqué en outre "le déploiement de la solution de télé-expertise Omnidoc" qui "permet à un professionnel médical hors CHU de demander un avis spécialisé à un médecin du CHU au sein des 12 spécialités déployées". Au total, "près de 400 télé-expertises par mois" sont effectuées.

"Le dispositif poursuivra son déploiement en 2025 avec une vingtaine de spécialités supplémentaires", a complété l'établissement.

Un déficit attendu à 30 M€ pour 2024

Par ailleurs, l'établissement a souligné que le calendrier avait "légèrement évolué" en ce qui concerne les grands projets "CHU Lille 2030".

Le concours de maîtrise d'œuvre en vue de la construction de la nouvelle pharmacie a été lancé en 2024. "Nous comptons finaliser ce concours de maîtrise d'œuvre à l'automne 2025 et retenir le lauréat avant la fin d'année 2025", a exposé le CHU.

Un dossier pour le Conseil national de l'investissement en santé (Cnis) - étape 1, en vue de la modernisation et de l'agrandissement de l'hôpital Salengro, pourrait être porté au niveau national au début de cette année.

Le programme détaillé et la configuration du nouvel hôpital Jeanne de Flandre seront finalisés en 2025, a indiqué Frédéric Boiron dans son discours.

Le projet de pôle de santé à Bailleul (Nord), à 30 km de Lille, devrait aboutir en 2028. Il réunira l'établissement public de santé mentale (EPSM) des Flandres, "installé à Bailleul, qui fournit le terrain", le centre hospitalier (CH) d'Armentières, le CHU de Lille et le centre Clair-Séjour, spécialisé en soins médicaux et de réadaptation (SMR) de la Fondation Opale.

"Cela permettra de stabiliser une offre de soins pertinente à l'échelle du territoire, de soutenir la qualité des soins et de consolider la nouvelle offre indispensable apportée par la création d'une UMD [unité pour malades difficiles] à vocation régionale", a argué le CHU.

Egalement, la maison des victimes de violences (MAVIe) sera inaugurée en 2025, a mentionné le directeur général dans son discours.

Frédéric Boiron a évoqué l'achèvement de la rédaction du nouveau projet d'établissement qui sera publié courant 2025.

Interrogé par APMnews, le CHU a précisé qu'il se focaliserait sur sept enjeux:

• CHU 2030
• expérience patient/parcours
• transformation et organisation de l'hospitalisation
• gouvernance et management
• enseignement/recherche/innovation
• durabilité/soutenabilité
• CHU d'acteur des territoires.

En matière de finances, le directeur général a annoncé la poursuite du programme Pacte afin "de stabiliser notre équilibre budgétaire et de sécuriser nos investissements".

Le CHU a précisé à APMnews prévoir d'investir 51,2 M€ en 2025, contre 49 M€ mis sur la table en 2024, "tous investissements confondus". En 2023, l'investissement était de 43 M€.

Dans son discours, le directeur général a souligné en parallèle que le budget du CHU avait "progressé de plus de 500 M€" en sept ans, approchant 1,8 milliard d'euros en 2024.

L'établissement a précisé à APMnews que "le déficit est estimé aux alentours de 30 M€". Il y avait "un objectif de stabilité par rapport à 2023", année où le déficit a atteint 29 M€ sur le budget principal. Le CHU a rappelé qu'il existe "une incertitude sur les éventuels crédits de fin d'exercice pour 2024".

L'hôpital Calmette quasiment totalement réaménagé

Concernant les réalisations 2024, dans le cadre du schéma directeur immobilier "CHU de Lille 2030", l'hôpital Calmette, "qui accueille de nouveaux services […] notamment les services de SMR [soins médicaux et de réadaptation] gériatrique des Bateliers", a été "presque entièrement réaménagé".

La salle de régulation du centre 15 au Samu du Nord a été "entièrement reconstruite et modernisée" (cf dépêche du 16/12/2024 à 17:44), avec une aide de l'ARS représentant 50% de l'investissement. Les travaux et les équipements ont représenté 2 M€ de travaux.

Le directeur général a annoncé dans son discours le déploiement de la pathologie numérique "qui permet à l'anapath de passer à l'ère du numérique".

En outre, un "nouveau simulateur de logement" pour l'hôpital Swynghedauw a été ouvert "avec l'aide de la Fondation des hôpitaux", ainsi qu'une unité de pédiatrie polyvalente post-urgences.

Egalement, "de nouvelles vacations opératoires" ont été mises en place dans les différents blocs, notamment sur le site Huriez, "et ce sera poursuivi activement".

La néonatologie a été renforcée "grâce à l'investissement d'équipes très impliquées", a fait valoir le directeur général.

Le CHU a précisé à APMnews que "la réouverture des lits de soins intensifs de néonatologie a été une priorité". Six infirmières et puéricultrices ont été redéployées temporairement.

Le dispositif Pluton, un "déploiement hospitalo-universitaire en territoire avec nos voisins en psychiatrie", a été inauguré.

Le directeur général a de même mentionné "la rénovation des chambres de chirurgie pédiatrique et d'hématologie pédiatrique, en grande partie grâce au mécénat [des] donateurs".

Frédéric Boiron a aussi évoqué des "opérations de recrutement innovantes et audacieuses, permettant de réaliser plus de 1.200 recrutements", avec une masse salariale atteignant presque 1 milliard d'euros. Le solde est positif, puisque le CHU a expliqué avoir enregistré 1.100 départs en parallèle.

Une "nouvelle convention cadre hospitalo-universitaire" a été signée avec l'université, "accompagnée d'une convention CHU-Université-Inserm, la seule en France à ce jour".

Par ailleurs, il a assuré que le CH d'Armentières avait été sécurisé après la cyberattaque dont ce dernier a été victime (cf dépêche du 22/05/2024 à 12:10).

A noter que, dans son discours, le président de la commission médicale d'établissement (CME), le Pr Dominique Chevalier, a évoqué le "doublement du bonus recherche, de 430.000 à 1 M€".

jyp/ab/APMnews