Actualités de l'Urgence - APM

CHU DE TOULOUSE: DEUX IMPORTANTS PROJETS IMMOBILIERS BIENTÔT PRÉSENTÉS AU CONSEIL NATIONAL DE L'INVESTISSEMENT
PARIS, 2 juin 2023 (APMnews) - Le CHU de Toulouse va présenter en juillet devant le conseil national de l'investissement en santé (Cnis) deux importants projets immobiliers, le "Grand hôpital régional des enfants" et le "Nouvel hôpital Rangueil", a expliqué mercredi dernier à APMnews son directeur général, Jean-François Lefebvre, en marge du salon Santexpo, à Paris.
En ce qui concerne le Grand hôpital régional des enfants (GHRE), "l'enjeu est d'agrandir un hôpital qui est victime de son succès", a déclaré le directeur général.
L'aménagement du GHRE a été annoncé en 2019. Il comprend la rénovation et l'extension du bâtiment actuel de l'hôpital des enfants (construit en 1998 à Purpan), afin d'y regrouper toutes les activités pédiatriques et pédopsychiatriques du CHU. Certaines de ces activités sont actuellement éparpillées sur plusieurs sites, notamment à l'hôpital Paule-de-Viguier (où se situe la maternité) et à l'hôpital Pierre-Paul-Riquet (cf dépêche du 09/10/2019 à 14:08).
L'Hôpital des enfants actuel du CHU de Toulouse sur le site de Purpan a une "attractivité importante pour la métropole toulousaine" mais aussi au niveau régional, et depuis son ouverture en 1998 "son activité croît de manière importante".
Il y a des "besoins de réorganisation et de restructuration pour s'adapter aux exigences médicales". Il s'agit de mettre en conformité les locaux en particulier sur le secteur de néonatalogie où "notre orientation à développer une réanimation néonatale" suppose de "disposer de locaux bien dimensionnés" alors qu'ils sont aujourd'hui "bien datés".
Les urgences pédiatriques sont la deuxième priorité dans le cadre du projet de GHRE. Elles doivent "être agrandies et mieux adaptées". Le service a pris en charge 63.000 passages en 2022, contre 43.000 passages il y a "deux ou trois ans", a continué Jean-François Lefebvre.
Le projet GHRE a été "travaillé ces derniers mois" par les équipes du CHU pour "trouver la meilleure réponse fonctionnelle et architecturale".
L'enjeu est de garantir la possibilité d'agrandir dans le futur les locaux, si le besoin s'en fait sentir, au regard notamment des projections d'activités, tout en ayant une "continuité de fonctionnement" lors des travaux qui devront pouvoir se dérouler en "site occupé".
Le scénario choisi pour le projet "réunit aujourd'hui l'adhésion de la grande majorité" des équipes de pédiatrie. Il prévoit notamment une "extension du plateau technique et du bloc opératoire, des urgences pédiatriques et de la néonatalogie" pour répondre aux exigences d'un "hôpital de recours", avec également une meilleure "accessibilité", a continué Jean-François Lefebvre.
L'enveloppe financière prévue pour le projet GHRE a été revue à la hausse compte tenu notamment de "l'inflation des coûts de construction". La "valeur finale du projet est aujourd'hui de 150 millions d'euros (M€)".
Le projet GHRE va passer début juillet "en étape 1 devant le Cnis". "Nous espérons démarrer les travaux en 2024" pour une livraison en "2026 ou 2027", a indiqué le directeur général.
Le Nouvel hôpital Rangueil prévu à l'horizon 2030
Le projet Nouvel hôpital Rangueil consiste à regrouper les activités actuellement à Larrey sur le site de Rangueil, a expliqué Jean-François Lefebvre.
L'objectif est d'éviter d'avoir des mêmes disciplines médicales présentes à deux endroits. L'idée est de "faire un CHU qui concentre les disciplines sur un seul site", dans une logique de "cohérence médicale".
L'hôpital Larrey se situe à quelques centaines de mètres du site de Rangueil, au sud-est de Toulouse, tandis que l'autre grand site du CHU, Purpan, se situe au nord-ouest de la ville.
Ainsi, il s'agit de n'avoir plus que "deux grands pôles hospitalo-universitaires, à Purpan et Rangueil, en réduisant le nombre de sites", a expliqué le directeur général.
Les activités de Larrey sont notamment la diabétologie-endocrinologie, la pneumologie, la chirurgie thoracique ou encore la dialyse. En les déplaçant à Rangueil, il sera "concrétisé un rapprochement fonctionnel avec des services et équipes qui travaillent déjà ensemble et cette unité de lieu permettra de s'organiser de la meilleure façon possible" avec un parcours patient intégrant davantage "l'ensemble des disciplines".
Un travail est en cours pour "approfondir les potentialités de construction sur le site de Rangueil", notamment en ce qui concerne l'accessibilité du site ou la nécessité de démolir certains bâtiments existants.
Le projet Nouvel hôpital Rangueil doit également passer début juillet devant le Cnis dans le cadre de la première étape d'examen, a précisé le directeur général.
Le coût prévisionnel du projet est aujourd'hui de 240 M€ et la livraison est envisagée en 2030.
Un autre projet immobilier important du CHU de Toulouse est l'ouverture fin 2023 du bâtiment Raymonde-Fournet à Purpan, qui va permettre d'y "relocaliser toutes les activités de rééducation et de médecine physique" et de médecine légale actuellement à Rangueil, ainsi qu'une unité de soins palliatifs qui est déjà à Purpan.
Cette opération va permettre de "libérer un bâtiment à Rangueil" pour l'opération de nouvel hôpital, tout en amenant à Purpan des activités qui seront utilement "connectées" à la neurologie et orthopédie déjà sur place, a expliqué Jean-François Lefebvre.
Il s'agit d'un bâtiment qui été "restructuré et dont les travaux s'achèveront à la rentrée".
L'élaboration d'un nouveau projet d'établissement pour remplacer l'ancien projet (2018-2022) est en cours. Une "commission mixte stratégique" a été créée au printemps 2022 pour piloter les travaux, en particulier sur le volet médical, a expliqué le directeur général.
Il s'agit plutôt d'un "travail d'actualisation" du précédent projet d'établissement. L'objectif est de pouvoir le présenter "fin 2023".
Un projet commun de recherche pour l'ouest de l'Occitanie
Depuis son arrivée à la tête du CHU début 2022, Jean-François Lefebvre explique avoir travaillé avec ses équipes à un "projet de territoire".
"Nous avons pris notre bâton de pèlerin et nous sommes allés revoir tous nos collègues des centres hospitaliers [CH] de l'ouest de l'Occitanie" afin de "reprendre nos coopérations et projets, sur les soins mais sur l'enseignement avec l'idée d'une 'universitarisation de tout le territoire' afin de partager davantage nos activités de recherche", a-t-il déclaré.
Les "neuf GHT [groupements hospitaliers de territoire] de l'Occitanie Ouest" sont concernés par ce projet qui doit aboutir à la création en juillet d'une association: "les Hôpitaux d'Occitanie Ouest ou H20".
L'objectif de l'association sera de "mieux construire ensemble nos filières de soins, constituer un consortium de recherche qui réunira tous les CH avec le CHU". Avec l'accompagnement de la "faculté de médecine de Toulouse", il s'agit de permettre l'"universitarisation des territoires avec davantage d'étudiants de médecine qui seront accueillis dans les CH".
Le directeur général a par ailleurs indiqué que le CHU de Toulouse a enregistré en 2022 un résultat financier en déficit de 8 M€, sur un budget de 1,5 milliard d'euros.
Création en 2024 d'un centre de simulation environnementale et neurosensorielleLe CHU de Toulouse a présenté lors du Salon Santexpo un projet d'aménagement d'un centre de simulation environnementale et neurosensorielle ("Sens"). Il consiste à construire sur le site de Purpan un dôme de 140 m² visant à "exposer et à entraîner par la simulation les professionnels de santé aux conditions environnementales, sensorielles et émotionnelles ressenties en situation de crise", a expliqué Jean-François Lefebvre. Ce bâtiment "high-tech" sera fonctionnel en 2024. Il préparera les "équipes impliquées dans la gestion des situations exceptionnelles" comme des attentats, attaques chimiques ou catastrophes naturelles. Il représente un investissement de 3,5 M€, financés par le CHU de Toulouse, la Région et le programme européen (Feder-FSE Midi-Pyrénées et Garonne 2014-2020). Le CHU a par ailleurs présenté avec le Samu 31 son unité mobile polyvalente Europe Occitanie (Umpeo), créée en 2019, qui est régulièrement envoyée sur le terrain, en France ou à l'étranger, et qui sert par exemple à faire de la médecine d'urgence, de la réanimation ou vaccination (cf dépêche du 14/01/2021 à 19:08, dépêche du 09/11/2020 à 12:59). Les principaux "CHU de France" prévoient de faire l'acquisition prochaine d'un modèle similaire, après l'acquisition de trois de ces structures par les CHU de Nancy, Strasbourg et Reims, a expliqué le directeur général. |
syl/nc/APMnews
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CHU DE TOULOUSE: DEUX IMPORTANTS PROJETS IMMOBILIERS BIENTÔT PRÉSENTÉS AU CONSEIL NATIONAL DE L'INVESTISSEMENT
PARIS, 2 juin 2023 (APMnews) - Le CHU de Toulouse va présenter en juillet devant le conseil national de l'investissement en santé (Cnis) deux importants projets immobiliers, le "Grand hôpital régional des enfants" et le "Nouvel hôpital Rangueil", a expliqué mercredi dernier à APMnews son directeur général, Jean-François Lefebvre, en marge du salon Santexpo, à Paris.
En ce qui concerne le Grand hôpital régional des enfants (GHRE), "l'enjeu est d'agrandir un hôpital qui est victime de son succès", a déclaré le directeur général.
L'aménagement du GHRE a été annoncé en 2019. Il comprend la rénovation et l'extension du bâtiment actuel de l'hôpital des enfants (construit en 1998 à Purpan), afin d'y regrouper toutes les activités pédiatriques et pédopsychiatriques du CHU. Certaines de ces activités sont actuellement éparpillées sur plusieurs sites, notamment à l'hôpital Paule-de-Viguier (où se situe la maternité) et à l'hôpital Pierre-Paul-Riquet (cf dépêche du 09/10/2019 à 14:08).
L'Hôpital des enfants actuel du CHU de Toulouse sur le site de Purpan a une "attractivité importante pour la métropole toulousaine" mais aussi au niveau régional, et depuis son ouverture en 1998 "son activité croît de manière importante".
Il y a des "besoins de réorganisation et de restructuration pour s'adapter aux exigences médicales". Il s'agit de mettre en conformité les locaux en particulier sur le secteur de néonatalogie où "notre orientation à développer une réanimation néonatale" suppose de "disposer de locaux bien dimensionnés" alors qu'ils sont aujourd'hui "bien datés".
Les urgences pédiatriques sont la deuxième priorité dans le cadre du projet de GHRE. Elles doivent "être agrandies et mieux adaptées". Le service a pris en charge 63.000 passages en 2022, contre 43.000 passages il y a "deux ou trois ans", a continué Jean-François Lefebvre.
Le projet GHRE a été "travaillé ces derniers mois" par les équipes du CHU pour "trouver la meilleure réponse fonctionnelle et architecturale".
L'enjeu est de garantir la possibilité d'agrandir dans le futur les locaux, si le besoin s'en fait sentir, au regard notamment des projections d'activités, tout en ayant une "continuité de fonctionnement" lors des travaux qui devront pouvoir se dérouler en "site occupé".
Le scénario choisi pour le projet "réunit aujourd'hui l'adhésion de la grande majorité" des équipes de pédiatrie. Il prévoit notamment une "extension du plateau technique et du bloc opératoire, des urgences pédiatriques et de la néonatalogie" pour répondre aux exigences d'un "hôpital de recours", avec également une meilleure "accessibilité", a continué Jean-François Lefebvre.
L'enveloppe financière prévue pour le projet GHRE a été revue à la hausse compte tenu notamment de "l'inflation des coûts de construction". La "valeur finale du projet est aujourd'hui de 150 millions d'euros (M€)".
Le projet GHRE va passer début juillet "en étape 1 devant le Cnis". "Nous espérons démarrer les travaux en 2024" pour une livraison en "2026 ou 2027", a indiqué le directeur général.
Le Nouvel hôpital Rangueil prévu à l'horizon 2030
Le projet Nouvel hôpital Rangueil consiste à regrouper les activités actuellement à Larrey sur le site de Rangueil, a expliqué Jean-François Lefebvre.
L'objectif est d'éviter d'avoir des mêmes disciplines médicales présentes à deux endroits. L'idée est de "faire un CHU qui concentre les disciplines sur un seul site", dans une logique de "cohérence médicale".
L'hôpital Larrey se situe à quelques centaines de mètres du site de Rangueil, au sud-est de Toulouse, tandis que l'autre grand site du CHU, Purpan, se situe au nord-ouest de la ville.
Ainsi, il s'agit de n'avoir plus que "deux grands pôles hospitalo-universitaires, à Purpan et Rangueil, en réduisant le nombre de sites", a expliqué le directeur général.
Les activités de Larrey sont notamment la diabétologie-endocrinologie, la pneumologie, la chirurgie thoracique ou encore la dialyse. En les déplaçant à Rangueil, il sera "concrétisé un rapprochement fonctionnel avec des services et équipes qui travaillent déjà ensemble et cette unité de lieu permettra de s'organiser de la meilleure façon possible" avec un parcours patient intégrant davantage "l'ensemble des disciplines".
Un travail est en cours pour "approfondir les potentialités de construction sur le site de Rangueil", notamment en ce qui concerne l'accessibilité du site ou la nécessité de démolir certains bâtiments existants.
Le projet Nouvel hôpital Rangueil doit également passer début juillet devant le Cnis dans le cadre de la première étape d'examen, a précisé le directeur général.
Le coût prévisionnel du projet est aujourd'hui de 240 M€ et la livraison est envisagée en 2030.
Un autre projet immobilier important du CHU de Toulouse est l'ouverture fin 2023 du bâtiment Raymonde-Fournet à Purpan, qui va permettre d'y "relocaliser toutes les activités de rééducation et de médecine physique" et de médecine légale actuellement à Rangueil, ainsi qu'une unité de soins palliatifs qui est déjà à Purpan.
Cette opération va permettre de "libérer un bâtiment à Rangueil" pour l'opération de nouvel hôpital, tout en amenant à Purpan des activités qui seront utilement "connectées" à la neurologie et orthopédie déjà sur place, a expliqué Jean-François Lefebvre.
Il s'agit d'un bâtiment qui été "restructuré et dont les travaux s'achèveront à la rentrée".
L'élaboration d'un nouveau projet d'établissement pour remplacer l'ancien projet (2018-2022) est en cours. Une "commission mixte stratégique" a été créée au printemps 2022 pour piloter les travaux, en particulier sur le volet médical, a expliqué le directeur général.
Il s'agit plutôt d'un "travail d'actualisation" du précédent projet d'établissement. L'objectif est de pouvoir le présenter "fin 2023".
Un projet commun de recherche pour l'ouest de l'Occitanie
Depuis son arrivée à la tête du CHU début 2022, Jean-François Lefebvre explique avoir travaillé avec ses équipes à un "projet de territoire".
"Nous avons pris notre bâton de pèlerin et nous sommes allés revoir tous nos collègues des centres hospitaliers [CH] de l'ouest de l'Occitanie" afin de "reprendre nos coopérations et projets, sur les soins mais sur l'enseignement avec l'idée d'une 'universitarisation de tout le territoire' afin de partager davantage nos activités de recherche", a-t-il déclaré.
Les "neuf GHT [groupements hospitaliers de territoire] de l'Occitanie Ouest" sont concernés par ce projet qui doit aboutir à la création en juillet d'une association: "les Hôpitaux d'Occitanie Ouest ou H20".
L'objectif de l'association sera de "mieux construire ensemble nos filières de soins, constituer un consortium de recherche qui réunira tous les CH avec le CHU". Avec l'accompagnement de la "faculté de médecine de Toulouse", il s'agit de permettre l'"universitarisation des territoires avec davantage d'étudiants de médecine qui seront accueillis dans les CH".
Le directeur général a par ailleurs indiqué que le CHU de Toulouse a enregistré en 2022 un résultat financier en déficit de 8 M€, sur un budget de 1,5 milliard d'euros.
Création en 2024 d'un centre de simulation environnementale et neurosensorielleLe CHU de Toulouse a présenté lors du Salon Santexpo un projet d'aménagement d'un centre de simulation environnementale et neurosensorielle ("Sens"). Il consiste à construire sur le site de Purpan un dôme de 140 m² visant à "exposer et à entraîner par la simulation les professionnels de santé aux conditions environnementales, sensorielles et émotionnelles ressenties en situation de crise", a expliqué Jean-François Lefebvre. Ce bâtiment "high-tech" sera fonctionnel en 2024. Il préparera les "équipes impliquées dans la gestion des situations exceptionnelles" comme des attentats, attaques chimiques ou catastrophes naturelles. Il représente un investissement de 3,5 M€, financés par le CHU de Toulouse, la Région et le programme européen (Feder-FSE Midi-Pyrénées et Garonne 2014-2020). Le CHU a par ailleurs présenté avec le Samu 31 son unité mobile polyvalente Europe Occitanie (Umpeo), créée en 2019, qui est régulièrement envoyée sur le terrain, en France ou à l'étranger, et qui sert par exemple à faire de la médecine d'urgence, de la réanimation ou vaccination (cf dépêche du 14/01/2021 à 19:08, dépêche du 09/11/2020 à 12:59). Les principaux "CHU de France" prévoient de faire l'acquisition prochaine d'un modèle similaire, après l'acquisition de trois de ces structures par les CHU de Nancy, Strasbourg et Reims, a expliqué le directeur général. |
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