Actualités de l'Urgence - APM

CONSULTATION À DOMICILE: LA START-UP DOCADOM LANCE UNE PLATEFORME DE MISE EN RELATION PATIENTS-MÉDECINS
Docadom* se présente comme "une réponse simple, intuitive et innovante" pour répondre à la problématique de l'accès aux soins non programmés, a expliqué Pierre Blanchard, directeur général de la start-up.
L'idée est née d'un triple constat: une difficulté grandissante pour les patients à trouver rapidement une consultation de généraliste à domicile, une saturation des urgences et des associations médicales de permanence des soins (PDS) et une évolution des modes d'exercice des médecins avec une baisse du nombre des installations.
"Quand on voit la quantité de demandes et la capacité des associations de permanences des soins à y répondre, il y un <*gap*> que nous sommes à même de combler, en nous positionnant comme une offre de soins complémentaire", a expliqué Dr.Florian Guého, médecin généraliste à Paris et président de Docadom.
Concrètement, le service Docacom*, qui sera accessible sur internet et via une application mobile sur smartphone ou tablette, promet au patient de pouvoir solliciter la venue d'un médecin généraliste à son domicile "en trois clics" pour des consultations entre 6h du matin et minuit, en renseignant son adresse et ses coordonnées de carte bancaire.
Le patient recevra ensuite une estimation du prix de la consultation (plus ou moins majoré en fonction de l'heure de la consultation et de la justification médicale du déplacement à domicile selon les tarifs fixés par la sécurité sociale) et un délai d'intervention calculé à partir d'un algorithme et d'un système de géolocalisation qui identifie le médecin à même de se rendre le plus rapidement au domicile.
Les médecins généralistes, urgentistes et internes qui souhaitent proposer leurs services sur Docadom* peuvent s'y inscrire sans droit d'entrée ni d'engagement.
Après vérification de leur enregistrement auprès de l'ordre des médecins, ils recevront des identifiants pour se connecter à l'application Docadom-Pro* et recevoir leurs premières demandes de consultation.
Ils peuvent se rendre disponibles à temps plein sur la plateforme, ou sur des créneaux horaires de certains jours de la semaine, en fonction de leurs besoins.
Docadom leur mettra à disposition un véhicule, un sac à dos contenant le matériel médical nécessaire à la consultation, ainsi qu'un boîtier à double lecture carte Vitale et carte professionnelle de santé (CPS) afin de réaliser des feuilles de soins électroniques et télétransmettre les données dans le dossier médical partagé (DMP) du patient, s'il en possède un. Un compte rendu sera également automatiquement envoyé au médecin traitant.
Docadom proposera par ailleurs un service de géolocalisation des maisons médicales de gardes et des cabinets de médecins généralistes en consultation libre à proximité du domicile du patient.
=3 Commission de 10%
Le modèle économique du service repose sur une commission de 10% prélevée par Docadom sur le tarif de la consultation, les 90% restants allant au médecin. En comparant avec les rétrocessions de 25% appliquées en moyenne par les associations de permanence des soins, Docadom a calculé un gain relatif de 5 € pour le médecin sur une consultation à 33 € (23 € de consultation auxquels s'ajoutent 10 € pour la majoration de déplacement).
Les trois cofondateurs de Docadom ont insisté sur les perspectives d'économies publiques permises par ce service, du fait des différences de cotations appliquées par la permanence de soins ambulatoires (PDSA) et des cotisations dites "classiques" qu'ils appliquent.
Ils ont par ailleurs récusé, lors de la conférence de presse de présentation du service, le parallèle fait avec la plateforme de mise en relation Uber dans le domaine des transports.
Marc Postel-Vinay, directeur général délégué de Docadom actuellement interne de médecine générale à Paris, a mis en avant les particularités de cette entreprise française qui ne pratique "pas de surcoût pour le patient" par rapport aux tarifs fixés par la sécurité sociale et "a rencontré l'ensemble des autorités avant de se lancer" (ARS, centre 15, Agence des systèmes d'informations partagés de santé -Asip santé-, assurance maladie, Conseil national de l'ordre des médecins).
Il a ajouté que l'agence régionale de santé (ARS) Île-de-France avait vu d'un "très bon oeil" cette initiative pour "valoriser les actes non programmés" et "éviter ce qui coûte cher aujourd'hui, à savoir les consultations aux urgences".
=3 Premier lancement en région parisienne
Côté calendrier, une première version bêta de la plateforme doit être lancée en mars 2017 pour de premières consultations en avril 2017, limitées au XVIIIe arrondissement de Paris. Le service Docadom* sera ensuite progressivement étendu à l'ensemble de la capitale, puis à la métropole du Grand Paris d'ici à l'année 2018.
L'année 2018 sera consacrée à l'ouverture du service dans les autres grandes villes de France, avec l'ambition à terme de couvrir également les besoins des déserts médicaux en zone rurale.
L'objectif à 3 ans de Docadom est fixé à environ 170 médecins inscrits sur la plateforme pour un total de 26.000 consultations effectuées par mois.
Immatriculée dans le Loir-et-Cher en juin 2016, Docadom a bénéficié de financements de la part de Bpifrance, du réseau associatif Initiative France, et compte procéder à une première levée de fonds en milieu d'année 2017.
rm/ab/APMnews
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CONSULTATION À DOMICILE: LA START-UP DOCADOM LANCE UNE PLATEFORME DE MISE EN RELATION PATIENTS-MÉDECINS
Docadom* se présente comme "une réponse simple, intuitive et innovante" pour répondre à la problématique de l'accès aux soins non programmés, a expliqué Pierre Blanchard, directeur général de la start-up.
L'idée est née d'un triple constat: une difficulté grandissante pour les patients à trouver rapidement une consultation de généraliste à domicile, une saturation des urgences et des associations médicales de permanence des soins (PDS) et une évolution des modes d'exercice des médecins avec une baisse du nombre des installations.
"Quand on voit la quantité de demandes et la capacité des associations de permanences des soins à y répondre, il y un <*gap*> que nous sommes à même de combler, en nous positionnant comme une offre de soins complémentaire", a expliqué Dr.Florian Guého, médecin généraliste à Paris et président de Docadom.
Concrètement, le service Docacom*, qui sera accessible sur internet et via une application mobile sur smartphone ou tablette, promet au patient de pouvoir solliciter la venue d'un médecin généraliste à son domicile "en trois clics" pour des consultations entre 6h du matin et minuit, en renseignant son adresse et ses coordonnées de carte bancaire.
Le patient recevra ensuite une estimation du prix de la consultation (plus ou moins majoré en fonction de l'heure de la consultation et de la justification médicale du déplacement à domicile selon les tarifs fixés par la sécurité sociale) et un délai d'intervention calculé à partir d'un algorithme et d'un système de géolocalisation qui identifie le médecin à même de se rendre le plus rapidement au domicile.
Les médecins généralistes, urgentistes et internes qui souhaitent proposer leurs services sur Docadom* peuvent s'y inscrire sans droit d'entrée ni d'engagement.
Après vérification de leur enregistrement auprès de l'ordre des médecins, ils recevront des identifiants pour se connecter à l'application Docadom-Pro* et recevoir leurs premières demandes de consultation.
Ils peuvent se rendre disponibles à temps plein sur la plateforme, ou sur des créneaux horaires de certains jours de la semaine, en fonction de leurs besoins.
Docadom leur mettra à disposition un véhicule, un sac à dos contenant le matériel médical nécessaire à la consultation, ainsi qu'un boîtier à double lecture carte Vitale et carte professionnelle de santé (CPS) afin de réaliser des feuilles de soins électroniques et télétransmettre les données dans le dossier médical partagé (DMP) du patient, s'il en possède un. Un compte rendu sera également automatiquement envoyé au médecin traitant.
Docadom proposera par ailleurs un service de géolocalisation des maisons médicales de gardes et des cabinets de médecins généralistes en consultation libre à proximité du domicile du patient.
=3 Commission de 10%
Le modèle économique du service repose sur une commission de 10% prélevée par Docadom sur le tarif de la consultation, les 90% restants allant au médecin. En comparant avec les rétrocessions de 25% appliquées en moyenne par les associations de permanence des soins, Docadom a calculé un gain relatif de 5 € pour le médecin sur une consultation à 33 € (23 € de consultation auxquels s'ajoutent 10 € pour la majoration de déplacement).
Les trois cofondateurs de Docadom ont insisté sur les perspectives d'économies publiques permises par ce service, du fait des différences de cotations appliquées par la permanence de soins ambulatoires (PDSA) et des cotisations dites "classiques" qu'ils appliquent.
Ils ont par ailleurs récusé, lors de la conférence de presse de présentation du service, le parallèle fait avec la plateforme de mise en relation Uber dans le domaine des transports.
Marc Postel-Vinay, directeur général délégué de Docadom actuellement interne de médecine générale à Paris, a mis en avant les particularités de cette entreprise française qui ne pratique "pas de surcoût pour le patient" par rapport aux tarifs fixés par la sécurité sociale et "a rencontré l'ensemble des autorités avant de se lancer" (ARS, centre 15, Agence des systèmes d'informations partagés de santé -Asip santé-, assurance maladie, Conseil national de l'ordre des médecins).
Il a ajouté que l'agence régionale de santé (ARS) Île-de-France avait vu d'un "très bon oeil" cette initiative pour "valoriser les actes non programmés" et "éviter ce qui coûte cher aujourd'hui, à savoir les consultations aux urgences".
=3 Premier lancement en région parisienne
Côté calendrier, une première version bêta de la plateforme doit être lancée en mars 2017 pour de premières consultations en avril 2017, limitées au XVIIIe arrondissement de Paris. Le service Docadom* sera ensuite progressivement étendu à l'ensemble de la capitale, puis à la métropole du Grand Paris d'ici à l'année 2018.
L'année 2018 sera consacrée à l'ouverture du service dans les autres grandes villes de France, avec l'ambition à terme de couvrir également les besoins des déserts médicaux en zone rurale.
L'objectif à 3 ans de Docadom est fixé à environ 170 médecins inscrits sur la plateforme pour un total de 26.000 consultations effectuées par mois.
Immatriculée dans le Loir-et-Cher en juin 2016, Docadom a bénéficié de financements de la part de Bpifrance, du réseau associatif Initiative France, et compte procéder à une première levée de fonds en milieu d'année 2017.
rm/ab/APMnews