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20/01 2022
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COVID-19: 18.000 DÉCÈS EN EXCÈS AU COURS DE LA 3E VAGUE ÉPIDÉMIQUE (INSEE)

PARIS, 20 janvier 2022 (APMnews) - Le nombre de décès toutes causes recensés au cours du premier semestre 2021 était 8% plus élevé que celui observé lors de la même période en 2019, avec notamment 18.000 décès supplémentaires observés entre janvier et mai 2021 pendant la 3e vague de Covid-19, selon des premières données publiées mardi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

L'année 2021 a été marquée par le décès de 657.000 personnes en France, "soit 12.000 de moins qu'en 2020 (-1,8%), mais 44.000 de plus qu'en 2019 (+7,1%)", rapporte l'Insee, sur la base d'estimations arrêtées fin novembre 2021. Ce nombre est resté "élevé en 2021 à cause de la pandémie et du vieillissement de la population".

Sur la base de données provisoires, la hausse observée entre 2019 et 2021 s'explique par plusieurs éléments: +23.000 décès dus au vieillissement et à la hausse de la population, -14.000 décès dus à "la baisse attendue des quotients de mortalité entre 2019 et 2021" et +35.000 décès d'écart entre les décès attendus et les décès observés.

"En effet, du fait de l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter ces dernières années (+0,7% par an en moyenne entre 2004 et 2014, puis +1,9% entre 2014 et 2019)", explique l'Insee.

"Mais l'augmentation en 2020 a été sans commune mesure du fait de la forte mortalité lors des deux premières vagues de l'épidémie de Covid-19: 47.000 décès de plus en 2020 que le nombre attendu si les risques de décéder par âge avaient continué à baisser au même rythme qu'entre 2010 et 2019", poursuit-il (cf dépêche du 17/03/2021 à 01:01 et dépêche du 15/01/2021 à 16:32).

Pour l'année 2021, le nombre de décès toutes causes confondues recensés au cours du premier semestre "est resté élevé", supérieur de 7,7% à celui observé lors du premier semestre de 2019.

L'Insee rapporte notamment que "la troisième vague épidémique de début janvier à fin mai 2021 a entraîné 18.000 décès de plus qu'attendu si les quotients de mortalité avaient baissé de 2019 à 2021 au même rythme que sur la période 2010-2019".

En revanche, la 4e vague survenue au cours de l'été 2021 a été "beaucoup moins meurtrière en France métropolitaine compte tenu de la campagne massive de vaccination et de la poursuite de mesures de restrictions sanitaires", écrit l'Insee, sans toutefois donner de chiffres. "Elle a davantage touché les Antilles et la Guyane où la campagne de vaccination a rencontré plus de réticences."

L'Insee précise que l'ampleur et la durée de la 5e vague de Covid-19, qui a débuté en fin d'année 2021, n'étaient pas connues "au moment de la préparation de ce bilan".

Par ailleurs, si l'espérance de vie à la naissance était "en hausse par rapport à 2020, année où elle avait fortement baissé du fait de la pandémie", elle restait inférieure au niveau de 2019. Elle s'établissait en 2021 à 85,4 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes.

Les données de l'Insee montrent également que les naissances en France sont reparties à la hausse en 2021, après 6 années de baisse qui s'était accélérée en 2020 (cf dépêche du 18/01/2022 à 17:16).

Bilan démographique 2021, Insee

sb/ab/APMnews

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COVID-19: 18.000 DÉCÈS EN EXCÈS AU COURS DE LA 3E VAGUE ÉPIDÉMIQUE (INSEE)

PARIS, 20 janvier 2022 (APMnews) - Le nombre de décès toutes causes recensés au cours du premier semestre 2021 était 8% plus élevé que celui observé lors de la même période en 2019, avec notamment 18.000 décès supplémentaires observés entre janvier et mai 2021 pendant la 3e vague de Covid-19, selon des premières données publiées mardi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

L'année 2021 a été marquée par le décès de 657.000 personnes en France, "soit 12.000 de moins qu'en 2020 (-1,8%), mais 44.000 de plus qu'en 2019 (+7,1%)", rapporte l'Insee, sur la base d'estimations arrêtées fin novembre 2021. Ce nombre est resté "élevé en 2021 à cause de la pandémie et du vieillissement de la population".

Sur la base de données provisoires, la hausse observée entre 2019 et 2021 s'explique par plusieurs éléments: +23.000 décès dus au vieillissement et à la hausse de la population, -14.000 décès dus à "la baisse attendue des quotients de mortalité entre 2019 et 2021" et +35.000 décès d'écart entre les décès attendus et les décès observés.

"En effet, du fait de l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès a tendance à augmenter ces dernières années (+0,7% par an en moyenne entre 2004 et 2014, puis +1,9% entre 2014 et 2019)", explique l'Insee.

"Mais l'augmentation en 2020 a été sans commune mesure du fait de la forte mortalité lors des deux premières vagues de l'épidémie de Covid-19: 47.000 décès de plus en 2020 que le nombre attendu si les risques de décéder par âge avaient continué à baisser au même rythme qu'entre 2010 et 2019", poursuit-il (cf dépêche du 17/03/2021 à 01:01 et dépêche du 15/01/2021 à 16:32).

Pour l'année 2021, le nombre de décès toutes causes confondues recensés au cours du premier semestre "est resté élevé", supérieur de 7,7% à celui observé lors du premier semestre de 2019.

L'Insee rapporte notamment que "la troisième vague épidémique de début janvier à fin mai 2021 a entraîné 18.000 décès de plus qu'attendu si les quotients de mortalité avaient baissé de 2019 à 2021 au même rythme que sur la période 2010-2019".

En revanche, la 4e vague survenue au cours de l'été 2021 a été "beaucoup moins meurtrière en France métropolitaine compte tenu de la campagne massive de vaccination et de la poursuite de mesures de restrictions sanitaires", écrit l'Insee, sans toutefois donner de chiffres. "Elle a davantage touché les Antilles et la Guyane où la campagne de vaccination a rencontré plus de réticences."

L'Insee précise que l'ampleur et la durée de la 5e vague de Covid-19, qui a débuté en fin d'année 2021, n'étaient pas connues "au moment de la préparation de ce bilan".

Par ailleurs, si l'espérance de vie à la naissance était "en hausse par rapport à 2020, année où elle avait fortement baissé du fait de la pandémie", elle restait inférieure au niveau de 2019. Elle s'établissait en 2021 à 85,4 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes.

Les données de l'Insee montrent également que les naissances en France sont reparties à la hausse en 2021, après 6 années de baisse qui s'était accélérée en 2020 (cf dépêche du 18/01/2022 à 17:16).

Bilan démographique 2021, Insee

sb/ab/APMnews

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