Actualités de l'Urgence - APM
COVID-19: DES ÉLUS DU GRAND EST AVANCENT LA PISTE D'UN CONFINEMENT TERRITORIALISÉ
"Nous ne sommes pas sur un plateau, nous avons une augmentation du nombre de cas Covid, avec un taux d’incidence qui avoisine les 224 [cas pour 100.000 habitants], un taux de positivité qui est à 7%, largement au-dessus de la moyenne nationale", a contextualisé Arnaud Robinet, joint mercredi par APMnews, en ajoutant que certains territoires du Grand Est étaient "fortement touchés", comme "les Ardennes, la Haute-Marne, une partie de la Lorraine, et la Marne".
Le président de la FHF Grand Est a par ailleurs rapporté que "les établissements de santé publics ou privés [faisaient] face à une augmentation de patients Covid en lits de médecine et une légère augmentation en réanimation".
"À partir de là, la question que je me pose c’est 'qu’est-ce qu’il faut faire pour ralentir la propagation de l’épidémie?', sachant que les rassemblements ou les fêtes de fin d’année vont être propices à la circulation du virus", a-t-il expliqué.
Si le maire de Reims a souligné qu'il comprenait le besoin des Français de se rassembler au moment des fêtes de fin d'année, il a appelé les autorités à "anticiper" le rebond épidémique qui se profile après Noël alors que les projections de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 prévoient une forte hausse des hospitalisations et des admissions en réanimation avant la fin janvier (cf dépêche du 21/12/2020 à 14:59).
Un confinement dans les jours suivants Noël
"Je propose, comme le maire de Nancy, un confinement qui pourrait commencer deux ou trois jours après Noël, vers le 27 ou 28 décembre, pour une période de 10 ou 15 jours selon l’évolution de l’épidémie, pour voir si nous arrivons à ralentir cette propagation du virus", a poursuivi Arnaud Robinet.
Dans un communiqué diffusé mardi, Mathieu Klein, le maire de Nancy (PS), a affirmé que "des décisions rapides et difficiles [étaient] à prendre afin d’éviter une circulation incontrôlée du virus".
"Si le gouvernement envisage un nouveau confinement, celui-ci doit être annoncé le plus rapidement possible, pour entrer en vigueur à compter du [lundi] 28 décembre", a ajouté l'élu nancéen.
Interrogé mardi par France 3 Lorraine, Mathieu Klein avait appelé l'exécutif à "regarder la réalité": "La circulation du virus, elle est très forte ici, il faut donc agir ici en premier lieu."
"Quand on regarde les régions du côté Atlantique, l’Ouest de la France, elles sont très peu impactées aujourd’hui avec des taux d’incidence ou de positivité relativement bas", a souligné de son côté Arnaud Robinet. "Est-ce qu’un confinement régionalisé et territorialisé ne peut pas être une solution pour éviter la propagation du virus?"
"Si l’État annonce un confinement fin janvier, début février, on aura tout perdu, aussi bien au niveau social [que sur le plan] économique", s'est alarmé le maire de Reims, en ajoutant qu'il serait opportun d'envisager un reconfinement au moment où les écoles, les restaurants et les lieux culturels sont déjà fermés.
"Il faut avoir un langage de vérité et de transparence vis-à-vis des Français et notamment des régions les plus touchées", a poursuivi Arnaud Robinet.
Pas d'alternative à court terme
"Le 31 [décembre], ce n’est pas le couvre-feu qui va empêcher les Français de fêter la fin d’année et la nouvelle année", a-t-il prévenu, en faisant remarquer que les autres leviers à disposition pour freiner l'épidémie n'avaient pas fait leurs preuves, en pointant que la campagne de dépistage de grande ampleur lancée à Charleville-Mézières n'avait pas remporté "un franc succès" (cf dépêche du 23/12/2020 à 16:10).
Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a répondu aux maires de Nancy et de Reims mardi soir lors de son passage au journal de 20 heures de TF1, en indiquant qu'un reconfinement n'était pas à l'ordre du jour: "Toutes les solutions sont toujours dans les tuyaux mais elles sont fonction non pas de l’appel d’un maire ou d’un autre -même si je leur suis reconnaissant de s’intéresser à cette question-là, ils ont raison de le faire-, ces décisions sont fonction des situations sanitaires."
"Nous ne sommes pas en flambée épidémique comme certains de nos voisins qui ont dû reconfiner en catastrophe", a fait remarquer Olivier Véran, en citant la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie, avant de reconnaître que la France enregistrait "trop de cas" de Covid-19.
"Nous surveillerons cela au quotidien", a assuré le ministre.
"Le préfet de la Marne m’a indiqué aujourd’hui que ce n’était pas d’actualité", a confirmé Arnaud Robinet, "mais s’il faut prendre des mesures impopulaires, il faut les prendre".
Il a assuré que plusieurs élus de la région partageaient le même constat, notamment après avoir échangé longuement avec Jean Rottner [président de la Région Grand Est, LR] et le maire de Colmar [Éric Straumann, LR]": "pour les élus locaux dans le Grand Est, on n’échappera pas à un confinement en janvier".
Interrogé en duplex sur BFMTV mercredi matin, Jean Rottner avait alerté du risque, "si les décisions ne sont pas prises de manière correctes, si chacun de nous ne fait pas attention, [...] d’avoir une saturation des réanimations entre le 4 et le 10 janvier".
"Ce qui me fait très peur, c’est le deuxième effet, la catastrophe annoncée avec les établissements publics et privés qui commencent à déprogrammer pour des patients atteints de maladies chroniques ou de cancers", s'est alarmé de son côté Arnaud Robinet.
gl/nc/APMnews
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COVID-19: DES ÉLUS DU GRAND EST AVANCENT LA PISTE D'UN CONFINEMENT TERRITORIALISÉ
"Nous ne sommes pas sur un plateau, nous avons une augmentation du nombre de cas Covid, avec un taux d’incidence qui avoisine les 224 [cas pour 100.000 habitants], un taux de positivité qui est à 7%, largement au-dessus de la moyenne nationale", a contextualisé Arnaud Robinet, joint mercredi par APMnews, en ajoutant que certains territoires du Grand Est étaient "fortement touchés", comme "les Ardennes, la Haute-Marne, une partie de la Lorraine, et la Marne".
Le président de la FHF Grand Est a par ailleurs rapporté que "les établissements de santé publics ou privés [faisaient] face à une augmentation de patients Covid en lits de médecine et une légère augmentation en réanimation".
"À partir de là, la question que je me pose c’est 'qu’est-ce qu’il faut faire pour ralentir la propagation de l’épidémie?', sachant que les rassemblements ou les fêtes de fin d’année vont être propices à la circulation du virus", a-t-il expliqué.
Si le maire de Reims a souligné qu'il comprenait le besoin des Français de se rassembler au moment des fêtes de fin d'année, il a appelé les autorités à "anticiper" le rebond épidémique qui se profile après Noël alors que les projections de l'évolution de l'épidémie de Covid-19 prévoient une forte hausse des hospitalisations et des admissions en réanimation avant la fin janvier (cf dépêche du 21/12/2020 à 14:59).
Un confinement dans les jours suivants Noël
"Je propose, comme le maire de Nancy, un confinement qui pourrait commencer deux ou trois jours après Noël, vers le 27 ou 28 décembre, pour une période de 10 ou 15 jours selon l’évolution de l’épidémie, pour voir si nous arrivons à ralentir cette propagation du virus", a poursuivi Arnaud Robinet.
Dans un communiqué diffusé mardi, Mathieu Klein, le maire de Nancy (PS), a affirmé que "des décisions rapides et difficiles [étaient] à prendre afin d’éviter une circulation incontrôlée du virus".
"Si le gouvernement envisage un nouveau confinement, celui-ci doit être annoncé le plus rapidement possible, pour entrer en vigueur à compter du [lundi] 28 décembre", a ajouté l'élu nancéen.
Interrogé mardi par France 3 Lorraine, Mathieu Klein avait appelé l'exécutif à "regarder la réalité": "La circulation du virus, elle est très forte ici, il faut donc agir ici en premier lieu."
"Quand on regarde les régions du côté Atlantique, l’Ouest de la France, elles sont très peu impactées aujourd’hui avec des taux d’incidence ou de positivité relativement bas", a souligné de son côté Arnaud Robinet. "Est-ce qu’un confinement régionalisé et territorialisé ne peut pas être une solution pour éviter la propagation du virus?"
"Si l’État annonce un confinement fin janvier, début février, on aura tout perdu, aussi bien au niveau social [que sur le plan] économique", s'est alarmé le maire de Reims, en ajoutant qu'il serait opportun d'envisager un reconfinement au moment où les écoles, les restaurants et les lieux culturels sont déjà fermés.
"Il faut avoir un langage de vérité et de transparence vis-à-vis des Français et notamment des régions les plus touchées", a poursuivi Arnaud Robinet.
Pas d'alternative à court terme
"Le 31 [décembre], ce n’est pas le couvre-feu qui va empêcher les Français de fêter la fin d’année et la nouvelle année", a-t-il prévenu, en faisant remarquer que les autres leviers à disposition pour freiner l'épidémie n'avaient pas fait leurs preuves, en pointant que la campagne de dépistage de grande ampleur lancée à Charleville-Mézières n'avait pas remporté "un franc succès" (cf dépêche du 23/12/2020 à 16:10).
Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a répondu aux maires de Nancy et de Reims mardi soir lors de son passage au journal de 20 heures de TF1, en indiquant qu'un reconfinement n'était pas à l'ordre du jour: "Toutes les solutions sont toujours dans les tuyaux mais elles sont fonction non pas de l’appel d’un maire ou d’un autre -même si je leur suis reconnaissant de s’intéresser à cette question-là, ils ont raison de le faire-, ces décisions sont fonction des situations sanitaires."
"Nous ne sommes pas en flambée épidémique comme certains de nos voisins qui ont dû reconfiner en catastrophe", a fait remarquer Olivier Véran, en citant la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie, avant de reconnaître que la France enregistrait "trop de cas" de Covid-19.
"Nous surveillerons cela au quotidien", a assuré le ministre.
"Le préfet de la Marne m’a indiqué aujourd’hui que ce n’était pas d’actualité", a confirmé Arnaud Robinet, "mais s’il faut prendre des mesures impopulaires, il faut les prendre".
Il a assuré que plusieurs élus de la région partageaient le même constat, notamment après avoir échangé longuement avec Jean Rottner [président de la Région Grand Est, LR] et le maire de Colmar [Éric Straumann, LR]": "pour les élus locaux dans le Grand Est, on n’échappera pas à un confinement en janvier".
Interrogé en duplex sur BFMTV mercredi matin, Jean Rottner avait alerté du risque, "si les décisions ne sont pas prises de manière correctes, si chacun de nous ne fait pas attention, [...] d’avoir une saturation des réanimations entre le 4 et le 10 janvier".
"Ce qui me fait très peur, c’est le deuxième effet, la catastrophe annoncée avec les établissements publics et privés qui commencent à déprogrammer pour des patients atteints de maladies chroniques ou de cancers", s'est alarmé de son côté Arnaud Robinet.
gl/nc/APMnews