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04/06 2021
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COVID-19: DES INDICATEURS TOUJOURS EN BAISSE MAIS UNE VIGILANCE À MAINTENIR FACE AUX VARIANTS (SPF)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 4 juin 2021 (APMnews) - Bien que les indicateurs épidémiologiques du Covid-19 continuent de s'améliorer et que la pression hospitalière soit en baisse, Santé publique France (SPF) estime que la circulation de variants préoccupants du Sars-CoV-2 "doit inciter à maintenir l'ensemble des mesures de contrôle", dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir.

Il apparaît en effet sur selon les résultats de la surveillance génomique (enquêtes Flash), la proportion de variants porteurs de la mutation E484K "continue d'augmenter" en France, "ce qui est à suivre avec attention compte tenu d'une possible diminution de l'efficacité vaccinale des variants porteurs de cette mutation", note l'agence.

Ces variants représentaient 8,7% des séquences interprétables lors de l'enquête Flash #7 (du 13 avril), puis 12,3% dans Flash #8 (27 avril) et 14,1% dans Flash #9 (11 mai).

SPF rapporte que parmi ces variants, "le VOC 20I/484K semble progresser le plus rapidement, particulièrement dans les régions Ile-de-France et Hauts-de-France". Elle ajoute que des clusters sont en cours d'investigation et que "des mesures ont été mises en place pour limiter la diffusion de ce variant".

Après son émergence début 2021 au Royaume-Uni, le VOC 20I/484K était resté rare en France jusqu'à la mi-mars. C'est depuis début avril qu'une transmission communautaire a été rapportée dans plusieurs régions françaises, rappelle SPF.

Le VOC 20I/484Q a pour sa part "été identifié comme à l'origine d'une transmission communautaire localisée", en Ile-de-France et en Nouvelle-Aquitaine, "sans signal à ce jour d'une diffusion plus large au niveau national".

SPF fait savoir que les tests de criblage du Sars-CoV-2 intègrent désormais les mutations E484K, E484Q et L452R, ce qui "devrait permettre un suivi plus réactif de la détection des variants porteurs de ces mutations d'intérêt au niveau national et dans les territoires les plus touchés, en complément de la stratégie nationale de surveillance génomique".

S'agissant du variant indien (désormais appelé delta, cf dépêche du 01/06/2021 à 10:36), SPF note qu'en dépit d'une "augmentation récente" de sa détection dans les prélèvements séquencés, "aucun élément n'indique à ce jour une circulation significative de ce lignage sur le territoire". Selon les données à jeudi, 54 épisodes impliquant au moins un cas de ce variant avaient été recensés en France.

Le variant anglais (alpha) reste toujours prédominant parmi les cas d'infection à l'échelle nationale (77% des tests RT-PCR positifs criblés), tandis que la part de variants sud-africain (bêta) ou brésilien (gamma) reste modérée (5,8%).

A l'hôpital, des niveaux désormais comparables à ceux de mai 2020

Plus globalement, la circulation du virus a continué à ralentir au cours de la semaine du 24 mai, avec une baisse de l'incidence de 13% observée en parallèle d'un taux de dépistage stable (-1%). Il s'agit de la 7e semaine de baisse consécutive de l'incidence. Un total de 61.159 cas a été confirmé sur la semaine, soit quelque 8.700 cas par jour.

Toutes les classes d'âge étaient concernées par cette baisse de l'incidence, indique SPF sans détailler davantage.

En parallèle, la couverture vaccinale contre le Covid-19 continue de progresser, notamment "chez les adultes les plus jeunes", et l'acceptabilité de la vaccination augmente (cf dépêche du 04/06/2021 à 12:54). "Il est important d'encourager à la vaccination toutes les personnes de 18 ans et plus, avec des mesures spécifiques de facilitation d'accès, en particulier pour les plus âgées non encore vaccinées, dans l'objectif d'atteindre un niveau suffisant d'immunité collective", souligne SPF.

L'agence sanitaire rapporte par ailleurs que "pour la première fois depuis octobre 2020, on note une diminution significative des états dépressifs" chez les Français. L'enquête CoviPrev menée du 17 au 19 mai (vague 24) révèle en effet une baisse de 3 points (19% contre 22%) par rapport à la vague précédente du 21-23 avril. Les prévalences des états anxieux et dépressifs, des problèmes de sommeil et des pensées suicidaires restent toutefois "supérieures à celles observées avant l'épidémie".

Au niveau hospitalier, la semaine du 24 mai a été marquée par une baisse, par rapport à la semaine précédente, de 29% du nombre d'hospitalisations et de 24% du nombre d'admissions en soins critiques de patients Covid-19.

Selon les données disponibles sur le site de SPF, il y avait jeudi 15.283 patients Covid-19 hospitalisés en France (contre 17.941 une semaine plus tôt), dont 2.677 en soins critiques (contre 3.206). Au pic d'avril, il y avait quelque 31.000 patients hospitalisés dont environ 6.000 en soins critiques, rappelle-t-on.

SPF pointe que "si le nombre de patients Covid-19 en cours d'hospitalisation reste encore élevé […], les niveaux atteints sont comparables à ceux de mai 2020 lors de la phase descendante de la première vague épidémique".

Le nombre de passages aux urgences et d'actes SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 étaient en baisse respective de 19% et 5%.

S'agissant de la mortalité, SPF note que "le nombre de décès national toutes causes et tous âges confondus semblait revenir dans les marges de fluctuation habituelle" les semaines du 10 et 17 mai.

En outre, les décès de patients Covid-19 hospitalisés ont "continué de diminuer" la semaine du 24 mai (-17%), avec 797 décès recensés contre 964 la semaine précédente. Quant au nombre de décès survenus en établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), il est resté stable depuis la semaine du 29 mars, "à un niveau très bas". Il y a eu 27 décès signalés dans ces structures au cours de la semaine du 24 mai.

Le nombre de morts du Covid en France s'élevait jeudi à 109.857, selon les données pour les hôpitaux et les ESMS disponibles sur le site de l'agence sanitaire.

SPF, point épidémiologique national Covid-19 du 3 juin

sb/nc/APMnews

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SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 4 juin 2021 (APMnews) - Bien que les indicateurs épidémiologiques du Covid-19 continuent de s'améliorer et que la pression hospitalière soit en baisse, Santé publique France (SPF) estime que la circulation de variants préoccupants du Sars-CoV-2 "doit inciter à maintenir l'ensemble des mesures de contrôle", dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir.

Il apparaît en effet sur selon les résultats de la surveillance génomique (enquêtes Flash), la proportion de variants porteurs de la mutation E484K "continue d'augmenter" en France, "ce qui est à suivre avec attention compte tenu d'une possible diminution de l'efficacité vaccinale des variants porteurs de cette mutation", note l'agence.

Ces variants représentaient 8,7% des séquences interprétables lors de l'enquête Flash #7 (du 13 avril), puis 12,3% dans Flash #8 (27 avril) et 14,1% dans Flash #9 (11 mai).

SPF rapporte que parmi ces variants, "le VOC 20I/484K semble progresser le plus rapidement, particulièrement dans les régions Ile-de-France et Hauts-de-France". Elle ajoute que des clusters sont en cours d'investigation et que "des mesures ont été mises en place pour limiter la diffusion de ce variant".

Après son émergence début 2021 au Royaume-Uni, le VOC 20I/484K était resté rare en France jusqu'à la mi-mars. C'est depuis début avril qu'une transmission communautaire a été rapportée dans plusieurs régions françaises, rappelle SPF.

Le VOC 20I/484Q a pour sa part "été identifié comme à l'origine d'une transmission communautaire localisée", en Ile-de-France et en Nouvelle-Aquitaine, "sans signal à ce jour d'une diffusion plus large au niveau national".

SPF fait savoir que les tests de criblage du Sars-CoV-2 intègrent désormais les mutations E484K, E484Q et L452R, ce qui "devrait permettre un suivi plus réactif de la détection des variants porteurs de ces mutations d'intérêt au niveau national et dans les territoires les plus touchés, en complément de la stratégie nationale de surveillance génomique".

S'agissant du variant indien (désormais appelé delta, cf dépêche du 01/06/2021 à 10:36), SPF note qu'en dépit d'une "augmentation récente" de sa détection dans les prélèvements séquencés, "aucun élément n'indique à ce jour une circulation significative de ce lignage sur le territoire". Selon les données à jeudi, 54 épisodes impliquant au moins un cas de ce variant avaient été recensés en France.

Le variant anglais (alpha) reste toujours prédominant parmi les cas d'infection à l'échelle nationale (77% des tests RT-PCR positifs criblés), tandis que la part de variants sud-africain (bêta) ou brésilien (gamma) reste modérée (5,8%).

A l'hôpital, des niveaux désormais comparables à ceux de mai 2020

Plus globalement, la circulation du virus a continué à ralentir au cours de la semaine du 24 mai, avec une baisse de l'incidence de 13% observée en parallèle d'un taux de dépistage stable (-1%). Il s'agit de la 7e semaine de baisse consécutive de l'incidence. Un total de 61.159 cas a été confirmé sur la semaine, soit quelque 8.700 cas par jour.

Toutes les classes d'âge étaient concernées par cette baisse de l'incidence, indique SPF sans détailler davantage.

En parallèle, la couverture vaccinale contre le Covid-19 continue de progresser, notamment "chez les adultes les plus jeunes", et l'acceptabilité de la vaccination augmente (cf dépêche du 04/06/2021 à 12:54). "Il est important d'encourager à la vaccination toutes les personnes de 18 ans et plus, avec des mesures spécifiques de facilitation d'accès, en particulier pour les plus âgées non encore vaccinées, dans l'objectif d'atteindre un niveau suffisant d'immunité collective", souligne SPF.

L'agence sanitaire rapporte par ailleurs que "pour la première fois depuis octobre 2020, on note une diminution significative des états dépressifs" chez les Français. L'enquête CoviPrev menée du 17 au 19 mai (vague 24) révèle en effet une baisse de 3 points (19% contre 22%) par rapport à la vague précédente du 21-23 avril. Les prévalences des états anxieux et dépressifs, des problèmes de sommeil et des pensées suicidaires restent toutefois "supérieures à celles observées avant l'épidémie".

Au niveau hospitalier, la semaine du 24 mai a été marquée par une baisse, par rapport à la semaine précédente, de 29% du nombre d'hospitalisations et de 24% du nombre d'admissions en soins critiques de patients Covid-19.

Selon les données disponibles sur le site de SPF, il y avait jeudi 15.283 patients Covid-19 hospitalisés en France (contre 17.941 une semaine plus tôt), dont 2.677 en soins critiques (contre 3.206). Au pic d'avril, il y avait quelque 31.000 patients hospitalisés dont environ 6.000 en soins critiques, rappelle-t-on.

SPF pointe que "si le nombre de patients Covid-19 en cours d'hospitalisation reste encore élevé […], les niveaux atteints sont comparables à ceux de mai 2020 lors de la phase descendante de la première vague épidémique".

Le nombre de passages aux urgences et d'actes SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 étaient en baisse respective de 19% et 5%.

S'agissant de la mortalité, SPF note que "le nombre de décès national toutes causes et tous âges confondus semblait revenir dans les marges de fluctuation habituelle" les semaines du 10 et 17 mai.

En outre, les décès de patients Covid-19 hospitalisés ont "continué de diminuer" la semaine du 24 mai (-17%), avec 797 décès recensés contre 964 la semaine précédente. Quant au nombre de décès survenus en établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), il est resté stable depuis la semaine du 29 mars, "à un niveau très bas". Il y a eu 27 décès signalés dans ces structures au cours de la semaine du 24 mai.

Le nombre de morts du Covid en France s'élevait jeudi à 109.857, selon les données pour les hôpitaux et les ESMS disponibles sur le site de l'agence sanitaire.

SPF, point épidémiologique national Covid-19 du 3 juin

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