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10/07 2020
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COVID-19: DEVANT LA COMMISSION D'ENQUÊTE, LES MÉDECINS LIBÉRAUX ACCUSENT LES POUVOIRS PUBLICS D'ABANDON

PARIS, 10 juillet 2020 (APMnews) - Les représentants des syndicats de médecins libéraux ont accusé jeudi les pouvoirs publics de les avoir laissés à eux-mêmes au plus fort de l'épidémie de Covid-19, lors d'une audition par la mission d’information de l'Assemblée nationale sur l’impact, la gestion et les conséquences de l’épidémie de coronavirus.

Cette mission d'information, qui est dotée des prérogatives d'une commission d’enquête, a auditionné jeudi des responsables de quatre des cinq organisations syndicales représentatives des médecins libéraux, dont MG France, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML) et la Fédération des médecins de France (FMF).

Les responsables syndicaux ont vivement critiqué les atermoiements des pouvoirs publics sur la fourniture de masques de protection aux professionnels de santé libéraux au début de l'épidémie, un manque de clarté sur la communication au moment du confinement qui a éloigné les patients des salles d'attente, et une mise à l'écart des soins primaires au profit de l'hôpital.

Ils ont fait valoir l'agilité des professionnels de santé à s'adapter et à s'organiser par eux-mêmes, saluant la réactivité de l'assurance maladie, mais souligné des disparités dans l'action des agences régionales de santé (ARS), entre celles qui ont accompagné et celles qu'ils percevaient comme un "frein".

Les responsables auditionnés ont été unanimes pour critiquer la gestion des masques de protection par l'Etat, affirmant qu'ils avaient appris lors des auditions précédentes la mise à jour de la doctrine en 2013 qui reportait sur les établissements et les professionnels le soin de se constituer un stock de masques (cf dépêche du 02/07/2020 à 18:38).

"Cette crise été extrêmement difficile pour la médecine générale, marquée par une gestion de la pénurie et une grande défaillance des services de l'Etat", a observé le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.

"On a attaqué la crise avec les stocks reçus il y a 10 ans", comprenant une trentaine de masques et des lunettes de protection, issus des kits distribués pour la lutte contre la grippe A(H1N1) en 2009-2010, a-t-il expliqué, précisant que si les premières commandes de boîtes par les cabinets ont pu être honorées début février, très vite les médecins ont été confrontés à la pénurie.

"Il est normal d'avoir un petit stock, mais en cas de crise, c'est de la responsabilité de l'Etat" d'en fournir aux médecins libéraux, a fait valoir le Dr Ortiz.

Le Dr Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la FMF lui-même touché par le Covid-19 (cf dépêche du 18/03/2020 à 11:55), a fait état d'une première réunion au ministère le 18 février avec Olivier Véran. "Il était prévu que le kit de protection pour les médecins libéraux comporte charlotte, masque FFP2 et surblouse. Naturellement, on n'a rien eu de tout cela", a-t-il observé.

Le Dr Philippe Vermesch, président du SML, a dénoncé un "abandon des médecins par les pouvoirs publics". "On nous a baladés sur des stocks d'Etat qui en réalité n'existaient pas", a-t-il déploré.

"A aucun moment les médecins libéraux n'ont été avertis du prétendu changement de doctrine sur la gestion des masques", et notamment la consigne selon laquelle ils devaient désormais constituer leur propre stock, "sans quoi ils auraient fait le nécessaire", a-t-il souligné, jugeant "déplacés" les propos tenus à cet égard par l'ancienne ministre de la santé Roselyne Bachelot (cf dépêche du 02/07/2020 à 12:29). Jean-Paul Hamon a exigé des "excuses" de la nouvelle ministre de la culture.

Don de matériel et "débrouille"

La nouvelle présidente de la FMF, Corinne Le Sauder, a regretté que les masques aient commencé à arriver après certains recours formés devant le Conseil d'Etat (cf dépêche du 04/03/2020 à 17:18) qui a par ailleurs exclu début juin toute carence de l'Etat (cf dépêche du 10/06/2020 à 11:20).

Elle a salué, comme l'ensemble de ses confrères, l'aide apportée par les entreprises et les collectivités locales. "Beaucoup de matériel nous a été donné [...], que l'on redistribuait avec l'URPS", a-t-elle expliqué, brandissant devant les députés une surblouse confectionnée par ses soins grâce à de la toile d'hivernage fournie par les maraîchers de sa région.

"Les médecins généralistes ont été au rendez-vous, avant même que les institutions ne bougent", a observé le Dr Agnès Giannotti, vice-présidente de MG France et présidente de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du XVIIIe arrondissement de Paris.

Elle a salué "l'inventivité" et l'adaptation des praticiens dans chaque territoire, avec dans un premier temps la mise en place de filières distinctes dans les cabinets pour prendre en charge les patients suspectés de Covid, puis le déploiement de centres Covid (cf dépêche du 27/05/2020 à 13:38).

"Je n'ai jamais entendu une seule fois M. Salomon prononcer le nom de la profession", lors de ses points d'information sur le Covid, a-t-elle affirmé. "Il y a là une faillite de l'Etat, on ne s'est pas appuyés sur les soins primaires" alors que les médecins traitants connaissent leurs patients, a-t-elle souligné.

Elle a critiqué, comme Corinne Le Sauder, le choix du gouvernement de recourir au 15 pour tous les appels liés au Covid, estimant qu'il aurait fallu le centrer sur sa mission de réponse aux besoins de soins urgents et utiliser un autre numéro spécifique, en s'appuyant aussi sur les libéraux.

"Le renvoi vers le centre 15 était une erreur", a renchéri Philippe Vermesch, réitérant le souhait des syndicats médicaux d'utiliser le numéro d'appel 116.117 pour les demandes de soins non vitaux pris en charge en ville.

Philippe Vermesch a souligné que les médecins libéraux avaient pu "se débrouiller par eux-mêmes", et fait état d'une collaboration réussie dans la Sarthe associant les médecins et la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), qui a autorisé la mise en place d'une consultation spécifique Covid. Il a brocardé les guides de prise en charge des patients en ville, les jugeant trop complexes (cf dépêche du 16/03/2020 à 18:28).

"Sur la réponse territoriale: on s'est débrouillés car on s'est retrouvé sans l'aide de l'Etat dans ses services déconcentrés", a fait valoir le Dr Ortiz. Il a souligné à cet égard que l'absence de respect du cadre strict et l'exercice en "mode dégradé" (télétransmission, etc.) avaient paradoxalement permis une agilité appréciée par les médecins: "C'est comme ça que ça devrait marcher."

Cabinets désertés et soins retardés

Le Dr Ortiz a ensuite regretté les propos du premier ministre qui ont dissuadé les patients d'aller voir leurs médecins traitants, suscitant des retards de prise en charge voire des pertes de chance. Les syndicats avaient alerté sur ce point fin mars (cf dépêche du 02/04/2020 à 12:28).

"Lorsque le message a été rectifié sur notre insistance, une forme de psychose s'était développée sur le risque de contamination dans les salles d'attente", a déploré Philippe Vermesch, entraînant une baisse d'activité de l'ordre de 60% chez les spécialistes et 30% chez les généralistes (cf dépêche du 28/04/2020 à 10:17).

Philippe Vermesch et Jean-Paul Ortiz ont tous deux critiqué la décision de mise en place du plan blanc ayant contraint les cliniques à interrompre l'activité programmée des plateaux techniques, jugeant que l'ensemble des établissements avaient été mis à contribution sans discernement entre les régions infectées et les autres.

"La reprise de l'activité [a été] empêchée par les ARS, pour une raison de disponibilité des établissements dans un premier temps, puis pour ne pas consommer les produits servant à l'anesthésie dans un deuxième temps", a déploré Philippe Vermesch, le Dr Ortiz accusant l'Etat d'"incurie" sur la gestion de médicaments spécifiques qui empêchent une reprise normale de l'activité et entraînent des retards de prise en charge.

Les syndicalistes ont déploré de n'avoir pu se rendre dans certains établissements pour personnes âgés dépendantes (Ehpad) au moment du confinement. "On a déshumanisé les soins avec le Covid. Les gens sont morts comme des malheureux chez eux, on a laissé nos personnes âgées toutes seules, certaines sont mortes de solitude [...]", a déploré Corinne Le Sauder. Elle a fait état de "l'impossibilité d'intervenir" en Ehpad "car on ne laissait plus rentrer personne".

Plusieurs syndicalistes ont critiqué les restrictions apportées à la liberté de prescription des médecins, notamment à travers le décret encadrant l'usage de l'hydroxychloroquine (Plaquenil*, Sanofi) qui a fait l'objet de plusieurs recours (cf dépêche du 29/04/2020 à 09:07).

"L'interdiction de prescription de certains médicaments était une honte. On est quand même capable de savoir ce qu'on prescrit, ou alors il faut nous retirer notre diplôme", a observé Corinne Le Sauder, rejointe par le Dr Agnès Giannotti, citant l'impossibilité de prescrire la Ventoline* (salbutamol, GlaxoSmithKline) en aérosol, ou des scanners pour confirmer un diagnostic de Covid-19 après une sérologie négative, alors que le taux de faux-négatifs s'élèverait à 30% pour les tests par RT/PCR.

vg/ab/APMnews

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PARIS, 10 juillet 2020 (APMnews) - Les représentants des syndicats de médecins libéraux ont accusé jeudi les pouvoirs publics de les avoir laissés à eux-mêmes au plus fort de l'épidémie de Covid-19, lors d'une audition par la mission d’information de l'Assemblée nationale sur l’impact, la gestion et les conséquences de l’épidémie de coronavirus.

Cette mission d'information, qui est dotée des prérogatives d'une commission d’enquête, a auditionné jeudi des responsables de quatre des cinq organisations syndicales représentatives des médecins libéraux, dont MG France, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Syndicat des médecins libéraux (SML) et la Fédération des médecins de France (FMF).

Les responsables syndicaux ont vivement critiqué les atermoiements des pouvoirs publics sur la fourniture de masques de protection aux professionnels de santé libéraux au début de l'épidémie, un manque de clarté sur la communication au moment du confinement qui a éloigné les patients des salles d'attente, et une mise à l'écart des soins primaires au profit de l'hôpital.

Ils ont fait valoir l'agilité des professionnels de santé à s'adapter et à s'organiser par eux-mêmes, saluant la réactivité de l'assurance maladie, mais souligné des disparités dans l'action des agences régionales de santé (ARS), entre celles qui ont accompagné et celles qu'ils percevaient comme un "frein".

Les responsables auditionnés ont été unanimes pour critiquer la gestion des masques de protection par l'Etat, affirmant qu'ils avaient appris lors des auditions précédentes la mise à jour de la doctrine en 2013 qui reportait sur les établissements et les professionnels le soin de se constituer un stock de masques (cf dépêche du 02/07/2020 à 18:38).

"Cette crise été extrêmement difficile pour la médecine générale, marquée par une gestion de la pénurie et une grande défaillance des services de l'Etat", a observé le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF.

"On a attaqué la crise avec les stocks reçus il y a 10 ans", comprenant une trentaine de masques et des lunettes de protection, issus des kits distribués pour la lutte contre la grippe A(H1N1) en 2009-2010, a-t-il expliqué, précisant que si les premières commandes de boîtes par les cabinets ont pu être honorées début février, très vite les médecins ont été confrontés à la pénurie.

"Il est normal d'avoir un petit stock, mais en cas de crise, c'est de la responsabilité de l'Etat" d'en fournir aux médecins libéraux, a fait valoir le Dr Ortiz.

Le Dr Jean-Paul Hamon, président d'honneur de la FMF lui-même touché par le Covid-19 (cf dépêche du 18/03/2020 à 11:55), a fait état d'une première réunion au ministère le 18 février avec Olivier Véran. "Il était prévu que le kit de protection pour les médecins libéraux comporte charlotte, masque FFP2 et surblouse. Naturellement, on n'a rien eu de tout cela", a-t-il observé.

Le Dr Philippe Vermesch, président du SML, a dénoncé un "abandon des médecins par les pouvoirs publics". "On nous a baladés sur des stocks d'Etat qui en réalité n'existaient pas", a-t-il déploré.

"A aucun moment les médecins libéraux n'ont été avertis du prétendu changement de doctrine sur la gestion des masques", et notamment la consigne selon laquelle ils devaient désormais constituer leur propre stock, "sans quoi ils auraient fait le nécessaire", a-t-il souligné, jugeant "déplacés" les propos tenus à cet égard par l'ancienne ministre de la santé Roselyne Bachelot (cf dépêche du 02/07/2020 à 12:29). Jean-Paul Hamon a exigé des "excuses" de la nouvelle ministre de la culture.

Don de matériel et "débrouille"

La nouvelle présidente de la FMF, Corinne Le Sauder, a regretté que les masques aient commencé à arriver après certains recours formés devant le Conseil d'Etat (cf dépêche du 04/03/2020 à 17:18) qui a par ailleurs exclu début juin toute carence de l'Etat (cf dépêche du 10/06/2020 à 11:20).

Elle a salué, comme l'ensemble de ses confrères, l'aide apportée par les entreprises et les collectivités locales. "Beaucoup de matériel nous a été donné [...], que l'on redistribuait avec l'URPS", a-t-elle expliqué, brandissant devant les députés une surblouse confectionnée par ses soins grâce à de la toile d'hivernage fournie par les maraîchers de sa région.

"Les médecins généralistes ont été au rendez-vous, avant même que les institutions ne bougent", a observé le Dr Agnès Giannotti, vice-présidente de MG France et présidente de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du XVIIIe arrondissement de Paris.

Elle a salué "l'inventivité" et l'adaptation des praticiens dans chaque territoire, avec dans un premier temps la mise en place de filières distinctes dans les cabinets pour prendre en charge les patients suspectés de Covid, puis le déploiement de centres Covid (cf dépêche du 27/05/2020 à 13:38).

"Je n'ai jamais entendu une seule fois M. Salomon prononcer le nom de la profession", lors de ses points d'information sur le Covid, a-t-elle affirmé. "Il y a là une faillite de l'Etat, on ne s'est pas appuyés sur les soins primaires" alors que les médecins traitants connaissent leurs patients, a-t-elle souligné.

Elle a critiqué, comme Corinne Le Sauder, le choix du gouvernement de recourir au 15 pour tous les appels liés au Covid, estimant qu'il aurait fallu le centrer sur sa mission de réponse aux besoins de soins urgents et utiliser un autre numéro spécifique, en s'appuyant aussi sur les libéraux.

"Le renvoi vers le centre 15 était une erreur", a renchéri Philippe Vermesch, réitérant le souhait des syndicats médicaux d'utiliser le numéro d'appel 116.117 pour les demandes de soins non vitaux pris en charge en ville.

Philippe Vermesch a souligné que les médecins libéraux avaient pu "se débrouiller par eux-mêmes", et fait état d'une collaboration réussie dans la Sarthe associant les médecins et la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM), qui a autorisé la mise en place d'une consultation spécifique Covid. Il a brocardé les guides de prise en charge des patients en ville, les jugeant trop complexes (cf dépêche du 16/03/2020 à 18:28).

"Sur la réponse territoriale: on s'est débrouillés car on s'est retrouvé sans l'aide de l'Etat dans ses services déconcentrés", a fait valoir le Dr Ortiz. Il a souligné à cet égard que l'absence de respect du cadre strict et l'exercice en "mode dégradé" (télétransmission, etc.) avaient paradoxalement permis une agilité appréciée par les médecins: "C'est comme ça que ça devrait marcher."

Cabinets désertés et soins retardés

Le Dr Ortiz a ensuite regretté les propos du premier ministre qui ont dissuadé les patients d'aller voir leurs médecins traitants, suscitant des retards de prise en charge voire des pertes de chance. Les syndicats avaient alerté sur ce point fin mars (cf dépêche du 02/04/2020 à 12:28).

"Lorsque le message a été rectifié sur notre insistance, une forme de psychose s'était développée sur le risque de contamination dans les salles d'attente", a déploré Philippe Vermesch, entraînant une baisse d'activité de l'ordre de 60% chez les spécialistes et 30% chez les généralistes (cf dépêche du 28/04/2020 à 10:17).

Philippe Vermesch et Jean-Paul Ortiz ont tous deux critiqué la décision de mise en place du plan blanc ayant contraint les cliniques à interrompre l'activité programmée des plateaux techniques, jugeant que l'ensemble des établissements avaient été mis à contribution sans discernement entre les régions infectées et les autres.

"La reprise de l'activité [a été] empêchée par les ARS, pour une raison de disponibilité des établissements dans un premier temps, puis pour ne pas consommer les produits servant à l'anesthésie dans un deuxième temps", a déploré Philippe Vermesch, le Dr Ortiz accusant l'Etat d'"incurie" sur la gestion de médicaments spécifiques qui empêchent une reprise normale de l'activité et entraînent des retards de prise en charge.

Les syndicalistes ont déploré de n'avoir pu se rendre dans certains établissements pour personnes âgés dépendantes (Ehpad) au moment du confinement. "On a déshumanisé les soins avec le Covid. Les gens sont morts comme des malheureux chez eux, on a laissé nos personnes âgées toutes seules, certaines sont mortes de solitude [...]", a déploré Corinne Le Sauder. Elle a fait état de "l'impossibilité d'intervenir" en Ehpad "car on ne laissait plus rentrer personne".

Plusieurs syndicalistes ont critiqué les restrictions apportées à la liberté de prescription des médecins, notamment à travers le décret encadrant l'usage de l'hydroxychloroquine (Plaquenil*, Sanofi) qui a fait l'objet de plusieurs recours (cf dépêche du 29/04/2020 à 09:07).

"L'interdiction de prescription de certains médicaments était une honte. On est quand même capable de savoir ce qu'on prescrit, ou alors il faut nous retirer notre diplôme", a observé Corinne Le Sauder, rejointe par le Dr Agnès Giannotti, citant l'impossibilité de prescrire la Ventoline* (salbutamol, GlaxoSmithKline) en aérosol, ou des scanners pour confirmer un diagnostic de Covid-19 après une sérologie négative, alors que le taux de faux-négatifs s'élèverait à 30% pour les tests par RT/PCR.

vg/ab/APMnews

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