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COVID-19 EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES: LA RÉGION MET EN PLACE UN CONSEIL SCIENTIFIQUE PRÉSIDÉ PAR BRUNO LINA
La région prévoit le lancement, du 16 au 23 décembre, d'une campagne massive de tests, sur laquelle des précisions seront apportées "la semaine prochaine", a indiqué Laurent Wauquiez, vendredi lors d'un point presse qu'APMnews a pu suivre en visioconférence.
Cette campagne nécessitera la mobilisation de "10.000 personnes dans près de 1.000 lieux de dépistage". Elle est préparée "dans un cadre défini avec l'agence régionale de santé [ARS]" et en partenariat avec "l'assurance maladie, le rectorat, les URPS [unions régionales des professionnels de santé ], la protection civile et des organisations de sapeurs-pompiers" ainsi que "430 communes", "soit la quasi-totalité des communes de la région", a-t-il souligné.
Afin d'avoir "les meilleurs avis scientifiques", la collectivité a aussi souhaité être "guidée" par un comité scientifique et a demandé au Pr Bruno Lina de le présider, a indiqué Yannick Neuder, vice-président chargé de la santé.
L'objectif est d'avoir "une démarche très pragmatique devant s'assurer de la sécurité de nos concitoyens", de "travailler dans l'intérêt général" et de "pouvoir mobiliser l'ensemble des acteurs médicaux et paramédicaux et des structures d'hospitalisation, publiques et privés, et du secteur médico-social", a expliqué Yannick Neuder.
"C'est une démarche très collective", a assuré Yannick Neuder. Après s'être mobilisée sur "les masques" lors de la première vague de l'épidémie, la région se mobilise actuellement sur le dépistage "avant de préparer le terrain sur un autre sujet qui est celui de la vaccination mais qui n'est pas le temps actuel", a-t-il précisé.
Spécialisé en virologie, Bruno Lina est à la tête du laboratoire de virologie Est des Hospices civils de Lyon (HCL) depuis 2006, dirige depuis 2011 l’unité de recherche Virpath du centre international de la recherche en
infectiologie (Ciri) et est membre du conseil scientifique mis en place en mars par le gouvernement sur le Covid-19 (cf dépêche du 11/03/2020 à 14:56).
Cette instance comprend quatre autres scientifiques, a précisé Bruno Lina, qui était présent au point presse. Il s'agit du Pr Elisabeth Botelho-Nevers, responsable du service d'infectiologie du CHU de Saint-Etienne, du Pr Jean Beytout, infectiologue au CHU de Clermont-Ferrand, du Pr Olivier Epaulard, infectiologue au CHU de Grenoble, et du Pr Philippe Vanhems, épidémiologiste à Lyon et chercheur au Ciri.
Indiquant qu'il partait de constats établis par le conseil scientifique national, le Pr Lina a expliqué qu'il était important de "décliner des actions pour la maîtrise de cette épidémie", en tenant compte du fait qu'"on ne peut pas tout faire à partir d'en haut" mais qu'il faut des "déclinaisons locales et régionales".
"Il semble important d'accompagner par des propositions les initiatives qui peuvent être prises localement pour être de concert avec des données internationales qui nous disent ce qui marche et ce qui ne marche pas, et qu'on puisse décliner en régions des stratégies, combinant diagnostic et dépistage et permettant d'avoir une image très claire de ce qui se passe dans notre région", a-t-il expliqué.
"On va s'inscrire dans la durée", "probablement plusieurs mois", a assuré le Pr Lina. "Le phénomène épidémique ne s'arrêtera pas en quelques semaines."
Dans l'immédiat, le comité se positionnera par rapport à la période "charnière" qui s'ouvre et qui est marquée par la sortie du confinement et la reprise de la vie sociale et l'arrivée des fêtes de fin d'année, l'objectif étant de tester, sur la base du volontariat, un maximum de personnes avant les fêtes de Noël pour casser les chaînes de contamination et éviter au maximum la propagation du virus lors des rassemblements familiaux.
Cette campagne devra également permettre de cibler des milieux fermés (lycées, entreprises…), a souligné Laurent Wauquiez.
"Dans ces conditions, il est extrêmement important de trouver des systèmes qui vont nous permettre, par des outils de dépistage, ciblés ou de masse, de contrôler, de surveiller et d'éventuellement d'avoir une action sur la dynamique de l'épidémie", a insisté Bruno Lina.
Le comité qui a tenu vendredi sa première réunion, se reverra "régulièrement". "Après un temps de laboratoire, il y a aura un temps opérationnel avec des actions qui seront ensuite évaluées."
san/nc/APMnews
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COVID-19 EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES: LA RÉGION MET EN PLACE UN CONSEIL SCIENTIFIQUE PRÉSIDÉ PAR BRUNO LINA
La région prévoit le lancement, du 16 au 23 décembre, d'une campagne massive de tests, sur laquelle des précisions seront apportées "la semaine prochaine", a indiqué Laurent Wauquiez, vendredi lors d'un point presse qu'APMnews a pu suivre en visioconférence.
Cette campagne nécessitera la mobilisation de "10.000 personnes dans près de 1.000 lieux de dépistage". Elle est préparée "dans un cadre défini avec l'agence régionale de santé [ARS]" et en partenariat avec "l'assurance maladie, le rectorat, les URPS [unions régionales des professionnels de santé ], la protection civile et des organisations de sapeurs-pompiers" ainsi que "430 communes", "soit la quasi-totalité des communes de la région", a-t-il souligné.
Afin d'avoir "les meilleurs avis scientifiques", la collectivité a aussi souhaité être "guidée" par un comité scientifique et a demandé au Pr Bruno Lina de le présider, a indiqué Yannick Neuder, vice-président chargé de la santé.
L'objectif est d'avoir "une démarche très pragmatique devant s'assurer de la sécurité de nos concitoyens", de "travailler dans l'intérêt général" et de "pouvoir mobiliser l'ensemble des acteurs médicaux et paramédicaux et des structures d'hospitalisation, publiques et privés, et du secteur médico-social", a expliqué Yannick Neuder.
"C'est une démarche très collective", a assuré Yannick Neuder. Après s'être mobilisée sur "les masques" lors de la première vague de l'épidémie, la région se mobilise actuellement sur le dépistage "avant de préparer le terrain sur un autre sujet qui est celui de la vaccination mais qui n'est pas le temps actuel", a-t-il précisé.
Spécialisé en virologie, Bruno Lina est à la tête du laboratoire de virologie Est des Hospices civils de Lyon (HCL) depuis 2006, dirige depuis 2011 l’unité de recherche Virpath du centre international de la recherche en
infectiologie (Ciri) et est membre du conseil scientifique mis en place en mars par le gouvernement sur le Covid-19 (cf dépêche du 11/03/2020 à 14:56).
Cette instance comprend quatre autres scientifiques, a précisé Bruno Lina, qui était présent au point presse. Il s'agit du Pr Elisabeth Botelho-Nevers, responsable du service d'infectiologie du CHU de Saint-Etienne, du Pr Jean Beytout, infectiologue au CHU de Clermont-Ferrand, du Pr Olivier Epaulard, infectiologue au CHU de Grenoble, et du Pr Philippe Vanhems, épidémiologiste à Lyon et chercheur au Ciri.
Indiquant qu'il partait de constats établis par le conseil scientifique national, le Pr Lina a expliqué qu'il était important de "décliner des actions pour la maîtrise de cette épidémie", en tenant compte du fait qu'"on ne peut pas tout faire à partir d'en haut" mais qu'il faut des "déclinaisons locales et régionales".
"Il semble important d'accompagner par des propositions les initiatives qui peuvent être prises localement pour être de concert avec des données internationales qui nous disent ce qui marche et ce qui ne marche pas, et qu'on puisse décliner en régions des stratégies, combinant diagnostic et dépistage et permettant d'avoir une image très claire de ce qui se passe dans notre région", a-t-il expliqué.
"On va s'inscrire dans la durée", "probablement plusieurs mois", a assuré le Pr Lina. "Le phénomène épidémique ne s'arrêtera pas en quelques semaines."
Dans l'immédiat, le comité se positionnera par rapport à la période "charnière" qui s'ouvre et qui est marquée par la sortie du confinement et la reprise de la vie sociale et l'arrivée des fêtes de fin d'année, l'objectif étant de tester, sur la base du volontariat, un maximum de personnes avant les fêtes de Noël pour casser les chaînes de contamination et éviter au maximum la propagation du virus lors des rassemblements familiaux.
Cette campagne devra également permettre de cibler des milieux fermés (lycées, entreprises…), a souligné Laurent Wauquiez.
"Dans ces conditions, il est extrêmement important de trouver des systèmes qui vont nous permettre, par des outils de dépistage, ciblés ou de masse, de contrôler, de surveiller et d'éventuellement d'avoir une action sur la dynamique de l'épidémie", a insisté Bruno Lina.
Le comité qui a tenu vendredi sa première réunion, se reverra "régulièrement". "Après un temps de laboratoire, il y a aura un temps opérationnel avec des actions qui seront ensuite évaluées."
san/nc/APMnews