Actualités de l'Urgence - APM

COVID-19 EN PAYS DE LA LOIRE: DES INDICATEURS TRÈS FAVORABLES MAIS LES VARIANTS "EN EMBUSCADE"
Le taux d'incidence est tombé à 27 cas pour 100.000 pour la région et tous les départements sont en dessous du seuil d'alerte. Le taux de positivité est devenu très faible à 1,1%, alors que le taux de dépistage "reste conséquent", a décrit Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l'ARS.
"Les indicateurs épidémiologiques sont extrêmement favorables", a-t-il déclaré, citant aussi le taux de reproduction (R effectif) qui s'établit à 0,52.
A l'hôpital, la tendance est aussi baissière "avec 1 à 2 entrées en soins critiques par jour contre 15 au plus fort et même aujourd'hui [jeudi] zéro entrée", a complété Benoît James, conseiller auprès de la direction générale de l'ARS.
Le nombre de patients hospitalisés était jeudi de 283 dont 47 en réanimation.
La campagne de vaccination arrive à "un point de bascule entre les 1res et 2es injections: on passe de 70-80% de 1res injections en mai à 50% de 1res et 50% de 2e maintenant", a-t-il noté. La région totalise 2,7 millions d'injections dont 1,8 million de 1res).
"La situation aujourd'hui est très favorable. On assiste à une accélération de la décélération, à un niveau comme en juin 2020, mais il faut faire attention car les variants sont en embuscade", a analysé le Dr Pierre Blaise, directeur scientifique de l'ARS. La prochaine vague se préparera pendant l'été.
"Par rapport à 2020, nous avons beaucoup d'atouts. Les mesures de prévention sont largement connues et maîtrisées; on reprend la maîtrise du contact tracing et nous avons la vaccination", a-t-il développé.
Il a recommandé de continuer la vaccination des plus fragiles dont "le rythme s'atténue". "Est-ce qu'elles re-satureront les services hospitaliers, on ne le sait pas. Mais s'il devait y avoir une accélération forte des variants, il faudrait avoir le maximum de vaccinations dans cette population."
Variant delta: une situation très évolutive avec 7 investigations et 12 cas
La surveillance de la mutation C, marque du variant indien (delta), "évolue vite avec 7 situations en cours dans la région", a détaillé Jocelyn Vincent, responsable du département de veille sanitaire à l’ARS.
Le nombre de cas confirmés s'élève à 12 actuellement: 4 cas confirmés par séquençage, 8 cas confirmés par criblage plus un cas probable.
La situation initiale identifiée au centre hospitalier spécialisé (CHS) Epsylan à Blain (Loire-Atlantique) auprès de patients et professionnels "est en cours d'évolution très favorable", a-t-il rapporté (cf dépêche du 08/06/2021 à 16:07). Les dépistages menés dans l'établissement (240 tests) ont tous été négatifs, de même que ceux menés auprès de la population de la commune.
Le cas d'une élève de BTS dans un lycée nantais, mentionné la semaine précédente (cf dépêche du 11/06/2021 à 12:09), connaît aussi une évolution favorable. Ses 55 contacts pour lesquels le port du masque était peu respecté sont tous négatifs 7 jours plus tard.
Une 3e situation est liée à un cluster survenu dans une formation ayant eu lieu à Lyon à laquelle ont participé trois personnes des Pays de la Loire vivant en Vendée. Le contact tracing est à l'oeuvre avec un bon isolement et les contacts familiaux seront testés à J7. Une autre personne en Loire-Atlantique ayant aussi participé à cette formation est sous surveillance.
Un cas probable repéré dans la Sarthe est à rapprocher d'un cluster débuté en région parisienne dans une structure de demandeurs d'asile qui a diffusé dans différentes régions.
"Un cas positif a été rapporté aujourd'hui [jeudi] à La Roche-sur-Yon en réanimation. Les investigations sont en cours", a-t-il encore cité.
Un patient est à l'étude au CHU de Nantes après un retour d'Afrique.
Dans chaque situation, un suivi renforcé est mis en place, avec un isolement lui-aussi renforcé et des dépistages supplémentaires sont organisés si besoin comme à Blain.
"La situation évolue chaque jour avec 3 épisodes supplémentaires identifiées aujourd'hui. Si les taux d'incidence évoluent très favorablement, les signes du variant indien qui se multiplient nous appellent à toujours plus de prudence car la situation est très évolutive", a-t-il commenté.
Dans son bulletin hebdomadaire, Santé publique France note que la proportion du variant delta, bien que minoritaire, est en augmentation.
En Normandie, le variant delta circule mais pas de cluster
En Normandie, où l'incidence diminue également très fortement (à 39 cas pour 100.000 habitants), le variant delta portant la mutation L452 "circule sur le territoire de façon très modérée et dispersée", a observé Benoît Cottrel, directeur adjoint de la santé publique à l'ARS, lors d'une conférence de presse organisée jeudi également.
"La semaine dernière, nous avons eu 11 cas avec une concentration dans le Calvados et [dans la communauté urbaine de] Caen-la-Mer. La situation a été explorée mais ce sont des cas isolés ou de deux personnes sans lien entre eux, sans cluster", a-t-il précisé.
"Aucun des 17 clusters que compte actuellement la région n'est du variant delta. Il circule, il apparaît de temps en temps pas sans lien entre les cas. Il n'y a pas eu nécessité de prendre des mesures particulières. Le suivi est fait de manière très étroite", a assuré Thomas Deroche, directeur général de l'ARS Normandie.
Le nombre de patients hospitalisés était de 753 dont 85 en réanimation ou soins critiques jeudi en Normandie avec moins d'un seul nouveau séjour par jour en réanimation.
La dynamique de la vaccination se poursuit avec près de 2,5 millions d'injections réalisées. Le Pr Jean-Philippe Leroy du CHU de Caen a reconnu que la vaccination des professionnels de santé demandait à être renforcée même si en Normandie, où les habitudes de vaccination étaient déjà supérieures pour la grippe, cela se retrouve pour le Covid.
sl/nc/APMnews
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COVID-19 EN PAYS DE LA LOIRE: DES INDICATEURS TRÈS FAVORABLES MAIS LES VARIANTS "EN EMBUSCADE"
Le taux d'incidence est tombé à 27 cas pour 100.000 pour la région et tous les départements sont en dessous du seuil d'alerte. Le taux de positivité est devenu très faible à 1,1%, alors que le taux de dépistage "reste conséquent", a décrit Jean-Jacques Coiplet, directeur général de l'ARS.
"Les indicateurs épidémiologiques sont extrêmement favorables", a-t-il déclaré, citant aussi le taux de reproduction (R effectif) qui s'établit à 0,52.
A l'hôpital, la tendance est aussi baissière "avec 1 à 2 entrées en soins critiques par jour contre 15 au plus fort et même aujourd'hui [jeudi] zéro entrée", a complété Benoît James, conseiller auprès de la direction générale de l'ARS.
Le nombre de patients hospitalisés était jeudi de 283 dont 47 en réanimation.
La campagne de vaccination arrive à "un point de bascule entre les 1res et 2es injections: on passe de 70-80% de 1res injections en mai à 50% de 1res et 50% de 2e maintenant", a-t-il noté. La région totalise 2,7 millions d'injections dont 1,8 million de 1res).
"La situation aujourd'hui est très favorable. On assiste à une accélération de la décélération, à un niveau comme en juin 2020, mais il faut faire attention car les variants sont en embuscade", a analysé le Dr Pierre Blaise, directeur scientifique de l'ARS. La prochaine vague se préparera pendant l'été.
"Par rapport à 2020, nous avons beaucoup d'atouts. Les mesures de prévention sont largement connues et maîtrisées; on reprend la maîtrise du contact tracing et nous avons la vaccination", a-t-il développé.
Il a recommandé de continuer la vaccination des plus fragiles dont "le rythme s'atténue". "Est-ce qu'elles re-satureront les services hospitaliers, on ne le sait pas. Mais s'il devait y avoir une accélération forte des variants, il faudrait avoir le maximum de vaccinations dans cette population."
Variant delta: une situation très évolutive avec 7 investigations et 12 cas
La surveillance de la mutation C, marque du variant indien (delta), "évolue vite avec 7 situations en cours dans la région", a détaillé Jocelyn Vincent, responsable du département de veille sanitaire à l’ARS.
Le nombre de cas confirmés s'élève à 12 actuellement: 4 cas confirmés par séquençage, 8 cas confirmés par criblage plus un cas probable.
La situation initiale identifiée au centre hospitalier spécialisé (CHS) Epsylan à Blain (Loire-Atlantique) auprès de patients et professionnels "est en cours d'évolution très favorable", a-t-il rapporté (cf dépêche du 08/06/2021 à 16:07). Les dépistages menés dans l'établissement (240 tests) ont tous été négatifs, de même que ceux menés auprès de la population de la commune.
Le cas d'une élève de BTS dans un lycée nantais, mentionné la semaine précédente (cf dépêche du 11/06/2021 à 12:09), connaît aussi une évolution favorable. Ses 55 contacts pour lesquels le port du masque était peu respecté sont tous négatifs 7 jours plus tard.
Une 3e situation est liée à un cluster survenu dans une formation ayant eu lieu à Lyon à laquelle ont participé trois personnes des Pays de la Loire vivant en Vendée. Le contact tracing est à l'oeuvre avec un bon isolement et les contacts familiaux seront testés à J7. Une autre personne en Loire-Atlantique ayant aussi participé à cette formation est sous surveillance.
Un cas probable repéré dans la Sarthe est à rapprocher d'un cluster débuté en région parisienne dans une structure de demandeurs d'asile qui a diffusé dans différentes régions.
"Un cas positif a été rapporté aujourd'hui [jeudi] à La Roche-sur-Yon en réanimation. Les investigations sont en cours", a-t-il encore cité.
Un patient est à l'étude au CHU de Nantes après un retour d'Afrique.
Dans chaque situation, un suivi renforcé est mis en place, avec un isolement lui-aussi renforcé et des dépistages supplémentaires sont organisés si besoin comme à Blain.
"La situation évolue chaque jour avec 3 épisodes supplémentaires identifiées aujourd'hui. Si les taux d'incidence évoluent très favorablement, les signes du variant indien qui se multiplient nous appellent à toujours plus de prudence car la situation est très évolutive", a-t-il commenté.
Dans son bulletin hebdomadaire, Santé publique France note que la proportion du variant delta, bien que minoritaire, est en augmentation.
En Normandie, le variant delta circule mais pas de cluster
En Normandie, où l'incidence diminue également très fortement (à 39 cas pour 100.000 habitants), le variant delta portant la mutation L452 "circule sur le territoire de façon très modérée et dispersée", a observé Benoît Cottrel, directeur adjoint de la santé publique à l'ARS, lors d'une conférence de presse organisée jeudi également.
"La semaine dernière, nous avons eu 11 cas avec une concentration dans le Calvados et [dans la communauté urbaine de] Caen-la-Mer. La situation a été explorée mais ce sont des cas isolés ou de deux personnes sans lien entre eux, sans cluster", a-t-il précisé.
"Aucun des 17 clusters que compte actuellement la région n'est du variant delta. Il circule, il apparaît de temps en temps pas sans lien entre les cas. Il n'y a pas eu nécessité de prendre des mesures particulières. Le suivi est fait de manière très étroite", a assuré Thomas Deroche, directeur général de l'ARS Normandie.
Le nombre de patients hospitalisés était de 753 dont 85 en réanimation ou soins critiques jeudi en Normandie avec moins d'un seul nouveau séjour par jour en réanimation.
La dynamique de la vaccination se poursuit avec près de 2,5 millions d'injections réalisées. Le Pr Jean-Philippe Leroy du CHU de Caen a reconnu que la vaccination des professionnels de santé demandait à être renforcée même si en Normandie, où les habitudes de vaccination étaient déjà supérieures pour la grippe, cela se retrouve pour le Covid.
sl/nc/APMnews