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21/12 2020
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COVID-19: L'AP-HP SE MET EN ORDRE DE MARCHE POUR LA VACCINATION "SANS PRÉCIPITATION" (MARTIN HIRSCH)

PARIS, 21 décembre 2020 (APMnews) - L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) est en train de "mettre les bouchées doubles" pour pouvoir rapidement mettre en place la vaccination contre le Sars-Cov-2 mais "sans bousculade et sans précipitation", a assuré dimanche son directeur général, Martin Hirsch, lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI.

Alors que la campagne de vaccination pourrait débuter fin décembre (cf dépêche du 17/12/2020 à 10:43 et dépêche du 18/12/2020 à 19:38), Martin Hirsch a donné quelques éléments sur sa préparation à l'AP-HP. La 1re phase y concernera les personnes âgées en unité de soins de longue durée (USLD) et les soignants de ces unités présentant eux-mêmes un risque accru de forme grave ou de décès (plus de 65 ans et/ou présence de comorbidités).

"On a le supercongélateur -80 [degrés], on en a un gros, ça va suffire pour le début", a-t-il observé. Il a également évoqué des équipes soignantes "en capacité de faire une visite médicale".

Pour détailler la préparation de la campagne, l'AP-HP a organisé jeudi midi une première réunion d'information pour tout son personnel afin de donner la parole à ses experts sur l'état des connaissances et les démarches engagées au sein de l'institution. Cette réunion, qui a duré une heure, était retransmise sur Facebook et Zoom en direct et est également disponible en replay.

Introduite par le directeur général, elle était animée par le Pr Catherine Paugam, directrice générale adjointe et chef de file de la vaccination à l'AP-HP. Après environ 45 minutes sur la vaccination en général et les premières données publiées sur les vaccins contre le Sars-Cov-2, un point logistique a été fait par le directeur de l'Agence générale des équipements et produits de santé (Ageps) de l'AP-HP, Renaud Cateland, et un autre sur l'organisation de la campagne par Sandra Fournier, du siège.

L'institution a mis en place un comité de pilotage (Copil) vaccination Covid AP-HP regroupant plus de 25 personnes, issues à la fois de la direction et des hôpitaux.

Un circuit centralisé

Pour le vaccin de Pfizer et BioNTech, il est prévu un "circuit centralisé" à l'AP-HP avec une livraison "des doses de vaccins par le fournisseur, Pfizer, directement sur la plateforme logistique du service approvisionnement et distribution, qui sera équipée d’un congélateur à -80°C", a expliqué Renaud Cateland.

"Le stock de doses sera sur cette plateforme et les livraisons se feront ensuite vers l’ensemble des PUI [pharmacies à usage intérieur] des sites de vaccination, en froid positif", selon un rythme hebdomadaire "pour gérer au maximum [la] stabilité limitée à 5 jours" quand les doses sont sorties du supercongélateur, a-t-il ajouté.

Sur le diaporama, il était indiqué qu'un circuit froid à -80°C pour les sites ayant des congélateurs à -80°C était en cours d'étude mais cela n'a pas été évoqué à l'oral par le directeur de l'Ageps.

Les PUI devront passer commande au service approvisionnement et distribution "sur la base d'un programme de vaccination". Les doses seront distribuées de façon nominative "en fonction de ce planning hebdomadaire, le but étant à la fois d’avoir de la sécurité et de la traçabilité" et d'"économiser au maximum les doses qui sont précieuses puisque les livraisons se feront au fur et à mesure".

Sur la mise en oeuvre de la campagne vaccinale, Sandra Fournier a indiqué que l'AP-HP était "en attente du ministère de la santé de différents documents d’information vis-à-vis des patients de leurs proches" ainsi que du personnel.

Elle a expliqué qu'un référent vaccination avait été désigné dans chaque site pour coordonner les acteurs impliqués (pharmacies, services de santé au travail, infectiologues, centres de vaccination probablement dans un 2e temps…).

Comme la campagne doit débuter avec les patients en USLD, un recensement est en cours pour déterminer "leur capacité à délivrer un consentement" et pour identifier les personnes de confiance qu’ils auraient pu désigner.

En parallèle, l'AP-HP va inviter tous les professionnels exerçant en USLD et présentant eux-mêmes un risque accru de forme grave ou de décès à "se manifester auprès des services de santé au travail, qu'ils aient ou non décidé de se faire vacciner", afin d'avoir un dialogue sur la vaccination. A cet effet, des affiches listant les comorbidités concernées lors de cette 1re phase "vont être en diffusées dans les services dans les jours qui viennent". Les personnes concernées recevront rapidement de la sécurité sociale un bon de vaccination.

Pour cette 1re phase, "relativement simple", les personnels pourront se faire vacciner dans les service de santé au travail et les patients seront vaccinés par les médecins qui les prennent en charge, dans leur service, a-t-elle indiqué.

En parallèle, l'institution commence à "anticiper la phase 2" (personnes de 75 ans et plus puis de 65 à 74 ans et professionnels âgés de 50 ans et plus et/ou avec comorbidités) et à "identifier de potentiels lieux de vaccination".

L'AP-HP est par ailleurs "en train de s’assurer la traçabilité des vaccinations en lien avec le système national" mais prévoit aussi un suivi des personnels vaccinés, par une application de type Covidom (utilisée par les patients Covid), en cours d’élaboration, "pour recueillir d’éventuels effets indésirables ou répondre à des questions". Sur le diaporama, il était indiqué que le télésuivi concernerait également les patients vaccinés, note-t-on.

Enfin, l'institution est en train d'élaborer une foire aux questions, notamment avec la centaine de questions reçues à l'occasion de cette réunion d'information, a indiqué le Pr Paugam. Les prochaines réunions d'information pourraient également être plus interactives, a observé Martin Hirsch en conclusion.

Vacances: le personnel a 9 jours de retard en moyenne par rapport à d'habitude

Interrogé plus globalement sur la 2e vague de Covid-19 lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, Martin Hirsch a estimé qu'il n'y avait pas actuellement de "redémarrage brutal" car l'augmentation du nombre de cas est "encore maîtrisée" et "ne nécessite pas de mesures urgentes".

Il s’attend néanmoins à ce que le nombre de patients reparte à la hausse parce qu'on est sur "un plateau qui augmente un peu" et "ça va probablement s’accélérer". Au début de l'été, il n'y avait que quelques entrées en réanimation par semaine alors que début novembre, il y en avait 100 par jour et, actuellement, "entre 30 et 40" dans les hôpitaux franciliens et ce niveau pourrait remonter à 60 ou 70 mais cela dépendra du comportement des Français, a-t-il observé.

"On n’a pas intérêt à se débrider […], on a intérêt à voir ses proches sans se mettre en situation de se contaminer et de [transmettre] le virus", a-t-il insisté, en appelant à la modération et au bon sens. Pour lui, il serait préjudiciable d'avoir des "interdictions et consignes tellement strictes qu’elles ne seraient plus du tout respectées".

On n'est pas encore "sorti de la 2e vague", a souligné Martin Hirsch, en notant qu'en juin après la 1re vague, les contaminations étaient devenues "rarissimes", de l’ordre de 10 ou 20 par mois parmi le personnel, contre 200 par semaine actuellement. "Est-ce que la 2e vague peut avoir une 2e bosse? La réponse est oui" car le virus circule toujours à un niveau auquel il peut se "réanimer rapidement".

Pour lui, il pourrait être judicieux la première quinzaine de janvier d'avoir "beaucoup de télétravail et peut-être un peu moins d’école ou de lycée", pour éviter un "effet multiplicateur". Il n'écarte pas un 3e confinement car "il vaut mieux stopper que de monter trop haut" où "les mesures de freinage sont encore plus douloureuses et moins efficaces". "On a 3 à 6 mois qui sont encore compliqués."

Interrogé sur les effectifs à l'AP-HP, il a précisé que le personnel a "en moyenne 9 jours de vacances en retard par rapport aux années habituelles". "Non seulement ils ont pris moins de jours de vacances mais ils ont fait beaucoup plus d’heures." Il espère ne pas avoir à annuler au dernier moment les vacances de Noël afin que les équipes puissent prendre "quelques jours de repos" pour être en capacité de bien prendre en charge les patients dans les mois qui viennent.

Il a par ailleurs assuré qu'aucun soignant asymptomatique testé positif ne travaille à l'AP-HP en raison du manque de personnel. "Il peut y avoir la situation d’une personne qui a voulu retravailler et on n’a pas pu la convaincre de [ne pas revenir] mais il n’y a personne qu’on va chercher pour lui demander de combler le manque de personnel".

Enfin, il s'est réjoui que l'AP-HP ait pu maintenir plus de 80% des interventions chirurgicales et séjours médicaux hors Covid depuis octobre alors que 80% avaient été déprogrammés lors de la 1re vague. "Ça a été une exigence auprès des personnels de travailler énormément pendant cette période pour ne pas compromettre les chances [des patients] parce qu'une fois, c’était déjà compliqué, [...] on ne voulait pas accentuer les choses".

cb/ab/APMnews

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PARIS, 21 décembre 2020 (APMnews) - L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) est en train de "mettre les bouchées doubles" pour pouvoir rapidement mettre en place la vaccination contre le Sars-Cov-2 mais "sans bousculade et sans précipitation", a assuré dimanche son directeur général, Martin Hirsch, lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI.

Alors que la campagne de vaccination pourrait débuter fin décembre (cf dépêche du 17/12/2020 à 10:43 et dépêche du 18/12/2020 à 19:38), Martin Hirsch a donné quelques éléments sur sa préparation à l'AP-HP. La 1re phase y concernera les personnes âgées en unité de soins de longue durée (USLD) et les soignants de ces unités présentant eux-mêmes un risque accru de forme grave ou de décès (plus de 65 ans et/ou présence de comorbidités).

"On a le supercongélateur -80 [degrés], on en a un gros, ça va suffire pour le début", a-t-il observé. Il a également évoqué des équipes soignantes "en capacité de faire une visite médicale".

Pour détailler la préparation de la campagne, l'AP-HP a organisé jeudi midi une première réunion d'information pour tout son personnel afin de donner la parole à ses experts sur l'état des connaissances et les démarches engagées au sein de l'institution. Cette réunion, qui a duré une heure, était retransmise sur Facebook et Zoom en direct et est également disponible en replay.

Introduite par le directeur général, elle était animée par le Pr Catherine Paugam, directrice générale adjointe et chef de file de la vaccination à l'AP-HP. Après environ 45 minutes sur la vaccination en général et les premières données publiées sur les vaccins contre le Sars-Cov-2, un point logistique a été fait par le directeur de l'Agence générale des équipements et produits de santé (Ageps) de l'AP-HP, Renaud Cateland, et un autre sur l'organisation de la campagne par Sandra Fournier, du siège.

L'institution a mis en place un comité de pilotage (Copil) vaccination Covid AP-HP regroupant plus de 25 personnes, issues à la fois de la direction et des hôpitaux.

Un circuit centralisé

Pour le vaccin de Pfizer et BioNTech, il est prévu un "circuit centralisé" à l'AP-HP avec une livraison "des doses de vaccins par le fournisseur, Pfizer, directement sur la plateforme logistique du service approvisionnement et distribution, qui sera équipée d’un congélateur à -80°C", a expliqué Renaud Cateland.

"Le stock de doses sera sur cette plateforme et les livraisons se feront ensuite vers l’ensemble des PUI [pharmacies à usage intérieur] des sites de vaccination, en froid positif", selon un rythme hebdomadaire "pour gérer au maximum [la] stabilité limitée à 5 jours" quand les doses sont sorties du supercongélateur, a-t-il ajouté.

Sur le diaporama, il était indiqué qu'un circuit froid à -80°C pour les sites ayant des congélateurs à -80°C était en cours d'étude mais cela n'a pas été évoqué à l'oral par le directeur de l'Ageps.

Les PUI devront passer commande au service approvisionnement et distribution "sur la base d'un programme de vaccination". Les doses seront distribuées de façon nominative "en fonction de ce planning hebdomadaire, le but étant à la fois d’avoir de la sécurité et de la traçabilité" et d'"économiser au maximum les doses qui sont précieuses puisque les livraisons se feront au fur et à mesure".

Sur la mise en oeuvre de la campagne vaccinale, Sandra Fournier a indiqué que l'AP-HP était "en attente du ministère de la santé de différents documents d’information vis-à-vis des patients de leurs proches" ainsi que du personnel.

Elle a expliqué qu'un référent vaccination avait été désigné dans chaque site pour coordonner les acteurs impliqués (pharmacies, services de santé au travail, infectiologues, centres de vaccination probablement dans un 2e temps…).

Comme la campagne doit débuter avec les patients en USLD, un recensement est en cours pour déterminer "leur capacité à délivrer un consentement" et pour identifier les personnes de confiance qu’ils auraient pu désigner.

En parallèle, l'AP-HP va inviter tous les professionnels exerçant en USLD et présentant eux-mêmes un risque accru de forme grave ou de décès à "se manifester auprès des services de santé au travail, qu'ils aient ou non décidé de se faire vacciner", afin d'avoir un dialogue sur la vaccination. A cet effet, des affiches listant les comorbidités concernées lors de cette 1re phase "vont être en diffusées dans les services dans les jours qui viennent". Les personnes concernées recevront rapidement de la sécurité sociale un bon de vaccination.

Pour cette 1re phase, "relativement simple", les personnels pourront se faire vacciner dans les service de santé au travail et les patients seront vaccinés par les médecins qui les prennent en charge, dans leur service, a-t-elle indiqué.

En parallèle, l'institution commence à "anticiper la phase 2" (personnes de 75 ans et plus puis de 65 à 74 ans et professionnels âgés de 50 ans et plus et/ou avec comorbidités) et à "identifier de potentiels lieux de vaccination".

L'AP-HP est par ailleurs "en train de s’assurer la traçabilité des vaccinations en lien avec le système national" mais prévoit aussi un suivi des personnels vaccinés, par une application de type Covidom (utilisée par les patients Covid), en cours d’élaboration, "pour recueillir d’éventuels effets indésirables ou répondre à des questions". Sur le diaporama, il était indiqué que le télésuivi concernerait également les patients vaccinés, note-t-on.

Enfin, l'institution est en train d'élaborer une foire aux questions, notamment avec la centaine de questions reçues à l'occasion de cette réunion d'information, a indiqué le Pr Paugam. Les prochaines réunions d'information pourraient également être plus interactives, a observé Martin Hirsch en conclusion.

Vacances: le personnel a 9 jours de retard en moyenne par rapport à d'habitude

Interrogé plus globalement sur la 2e vague de Covid-19 lors du Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, Martin Hirsch a estimé qu'il n'y avait pas actuellement de "redémarrage brutal" car l'augmentation du nombre de cas est "encore maîtrisée" et "ne nécessite pas de mesures urgentes".

Il s’attend néanmoins à ce que le nombre de patients reparte à la hausse parce qu'on est sur "un plateau qui augmente un peu" et "ça va probablement s’accélérer". Au début de l'été, il n'y avait que quelques entrées en réanimation par semaine alors que début novembre, il y en avait 100 par jour et, actuellement, "entre 30 et 40" dans les hôpitaux franciliens et ce niveau pourrait remonter à 60 ou 70 mais cela dépendra du comportement des Français, a-t-il observé.

"On n’a pas intérêt à se débrider […], on a intérêt à voir ses proches sans se mettre en situation de se contaminer et de [transmettre] le virus", a-t-il insisté, en appelant à la modération et au bon sens. Pour lui, il serait préjudiciable d'avoir des "interdictions et consignes tellement strictes qu’elles ne seraient plus du tout respectées".

On n'est pas encore "sorti de la 2e vague", a souligné Martin Hirsch, en notant qu'en juin après la 1re vague, les contaminations étaient devenues "rarissimes", de l’ordre de 10 ou 20 par mois parmi le personnel, contre 200 par semaine actuellement. "Est-ce que la 2e vague peut avoir une 2e bosse? La réponse est oui" car le virus circule toujours à un niveau auquel il peut se "réanimer rapidement".

Pour lui, il pourrait être judicieux la première quinzaine de janvier d'avoir "beaucoup de télétravail et peut-être un peu moins d’école ou de lycée", pour éviter un "effet multiplicateur". Il n'écarte pas un 3e confinement car "il vaut mieux stopper que de monter trop haut" où "les mesures de freinage sont encore plus douloureuses et moins efficaces". "On a 3 à 6 mois qui sont encore compliqués."

Interrogé sur les effectifs à l'AP-HP, il a précisé que le personnel a "en moyenne 9 jours de vacances en retard par rapport aux années habituelles". "Non seulement ils ont pris moins de jours de vacances mais ils ont fait beaucoup plus d’heures." Il espère ne pas avoir à annuler au dernier moment les vacances de Noël afin que les équipes puissent prendre "quelques jours de repos" pour être en capacité de bien prendre en charge les patients dans les mois qui viennent.

Il a par ailleurs assuré qu'aucun soignant asymptomatique testé positif ne travaille à l'AP-HP en raison du manque de personnel. "Il peut y avoir la situation d’une personne qui a voulu retravailler et on n’a pas pu la convaincre de [ne pas revenir] mais il n’y a personne qu’on va chercher pour lui demander de combler le manque de personnel".

Enfin, il s'est réjoui que l'AP-HP ait pu maintenir plus de 80% des interventions chirurgicales et séjours médicaux hors Covid depuis octobre alors que 80% avaient été déprogrammés lors de la 1re vague. "Ça a été une exigence auprès des personnels de travailler énormément pendant cette période pour ne pas compromettre les chances [des patients] parce qu'une fois, c’était déjà compliqué, [...] on ne voulait pas accentuer les choses".

cb/ab/APMnews

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