Rechercher
Se connecter
Adhérer
Actualités de l'Urgence - APM
Retour
COVID-19: LE COUVRE-FEU ÉTENDU À 54 DÉPARTEMENTS ET À LA POLYNÉSIE
Plusieurs ministres ont également participé à la conférence de presse, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le secrétaire d'Etat chargé de la transition numérique, Cédric O, et la ministre de la culture, Roselyne Bachelot.
Le couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin avait été instauré à compter du samedi 17 octobre par le gouvernement en Ile-de-France et dans huit métropoles (cf dépêche du 14/10/2020 à 22:38).
"Au cours des derniers jours, la situation sanitaire de notre pays a continué de se dégrader. La circulation du virus atteint aujourd'hui un niveau de circulation extrêmement élevé", a déclaré Jean Castex.
Le taux d'incidence sur les sept derniers jours s'établit "à 251 pour 100.000 personnes", soit une "progression de 40% en une semaine". Le taux de reproduction (R) du Sars-CoV-2 "se situe autour de "1,35", soit un "doublement du nombre de cas en quinze jours", a-t-il continué.
"Toutes les tranches de la population sont touchées, notamment les plus de 65 ans chez qui le nombre de cas a triplé en six semaines." Désormais, la diffusion du virus concerne "la quasi-totalité du territoire national", a-t-il déploré.
Cela "nous conduit à étendre les mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements et à un territoire d'outre-mer, la Polynésie". Le couvre-feu s'y appliquera de 21 heures à 6 heures du matin, "normalement pour une durée de six semaines", a annoncé le premier ministre.
Ces règles entreront en vigueur à compter "de vendredi minuit [dans la nuit de vendredi à samedi]", elles "seront les mêmes que [dans] les métropoles déjà placées en couvre-feu" depuis samedi.
"S'agissant des départements dont seules les grandes villes ont été placées en couvre-feu la semaine dernière", le couvre-feu sera étendu à l'ensemble du département.
Au total, 54 départements, plus la Polynésie française, sont concernés par le couvre-feu, soit "46 millions de Français", a continué Jean Castex.
"Le nombre de morts va continuer à augmenter"
Cette extension du couvre-feu "à de nombreux autres départements, y compris certains dans lesquels le virus ne circule pas encore autant que dans les grandes métropoles, est une mesure préventive que j'assume" car "le virus accélère", a dit Jean Castex.
"Il est trop tôt à ce stade pour mesurer les effets du couvre-feu". Cela devrait être possible "la semaine prochaine" et en fonction de l'évolution de l'épidémie, le dispositif sera à ce moment "réévalué pour éventuellement le durcir, avec pour priorité absolue de sauver des vies", a-t-il continué.
La "capacité d'accueil à l'hôpital et dans les établissements de santé" doit "être impérativement préservée". Or le taux d'occupation des lits de réanimation par des patients Covid a dépassé "la barre des 44%".
Quatre régions sont "plus particulièrement touchées": Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Hauts-de-France, où le taux d'occupation des lits de réanimation par des patients Covid a dépassé "50%".
"Compte tenu du nombre élevé de nouveaux cas, cette tendance va se poursuivre". Les "semaines qui viennent seront dures [...], je le dis très clairement". Le système hospitalier va "être mis à rude épreuve" et "le nombre de morts va continuer à augmenter", a affirmé le premier ministre.
Une incidence de 800 pour 100.000 à Saint-Etienne (Olivier Véran)
Les indicateurs épidémiologiques "doublent tous les quinze jours malgré tous nos efforts", a déclaré Olivier Véran.
Dans certaines métropoles, notamment à Saint-Etienne, le taux d'incidence est de "800 malades pour 100.000 habitants, c'est-à-dire 80 fois plus de personnes diagnostiquées qu'au cours du mois d'août [par rapport au taux d'incidence national à cet époque]", a-t-il averti.
En outre, le seuil des "25.000 nouveaux malades par jour en moyenne" est désormais dépassé. Et "sans mesures nouvelles pour freiner l'épidémie, il y aurait dans quinze jours plus de 50.000 nouveaux malades diagnostiqués chaque jour".
La "dynamique épidémique semble désormais la plus forte" chez les plus de 65 ans, "qui présentent le plus de risques de développer des formes graves". De plus en plus de médecins alertent sur le fait qu'ils font face à l'hôpital "à une vague de malades graves qui arrivent par les urgences et le Samu, et remplissent les hôpitaux et les réanimations", a continué le ministre.
Par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes, le 15 septembre il y avait "88 malades" Covid en réanimation, contre "360" mercredi.
Pour libérer des lits d'hôpital en Ile-de-France, l'agence régionale de santé (ARS) a demandé "aux établissements privés qui ont des services de rééducation de pouvoir y transférer des malades" non Covid, "de manière à libérer de la place pour les patients Covid dans les services de médecine des hôpitaux et cliniques".
Mais "l'enjeu majeur" reste celui des "ressources humaines", a-t-il prévenu.
Concernant les mesures de déprogrammation, Olivier Véran a cité Auvergne-Rhône-Alpes où "l'ensemble des soins de chirurgie programmée dans le privé et le public, en dehors de la chirurgie ambulatoire ou cancérologique, ont été retardés et suspendus pour une durée d'au moins deux semaines pour laisser de la place" aux patients Covid. En outre, "des transferts de malades graves ont lieu au sein de la région".
La France est capable de monter jusqu'à "7.500 lits dans un délai de moins de quinze jours, sans forcément déprogrammer beaucoup de soins, et sans rappeler beaucoup de personnels, mais au prix d'un effort d'organisation important". En moyenne, 3.000 lits sont occupés par des patients non Covid, a-t-il poursuivi.
Au niveau des tests, "nous sommes passés en deux semaines de 1,1 million de tests par semaine à 1,6 million au cours des sept derniers jours, le tout sans augmenter les délais puisque 90% des résultats sont désormais donnés dans les 48 heures", a-t-il affirmé.
L'application de traçage des cas contacts StopCovid, renommée TousAntiCovid, a fait l'objet d'une mise à jour qui apporte des nouvelles fonctionnalités à la marge mais ne change pas son fonctionnement technologique et sanitaire, a annoncé lors de la conférence de presse Cédric O (cf dépêche du 22/10/2020 à 19:30).
syl/nc/APMnews polsan-une
Informations professionnelles
- AFMU
- Agenda
- Annonces de postes
- Annuaire de l'urgence
- Audits
- Calculateurs
- Cas cliniques
- Cochrane PEC
- Consensus
- Consensus SFMU
- COVID-19
- DynaMed
- E-learning
- Géodes
- Grand public
- Librairie
- Médecine factuelle
- Outils professionnels
- Portail de l'urgence
- Recherche avancée
- Référentiels SFMU
- Textes réglementaires
- UrgencesDPC
- Webinaire
- Weblettre
Adhérer à la SFMU
Alerte sanitaire
Inscription newsletter Retour
COVID-19: LE COUVRE-FEU ÉTENDU À 54 DÉPARTEMENTS ET À LA POLYNÉSIE
Plusieurs ministres ont également participé à la conférence de presse, le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le secrétaire d'Etat chargé de la transition numérique, Cédric O, et la ministre de la culture, Roselyne Bachelot.
Le couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin avait été instauré à compter du samedi 17 octobre par le gouvernement en Ile-de-France et dans huit métropoles (cf dépêche du 14/10/2020 à 22:38).
"Au cours des derniers jours, la situation sanitaire de notre pays a continué de se dégrader. La circulation du virus atteint aujourd'hui un niveau de circulation extrêmement élevé", a déclaré Jean Castex.
Le taux d'incidence sur les sept derniers jours s'établit "à 251 pour 100.000 personnes", soit une "progression de 40% en une semaine". Le taux de reproduction (R) du Sars-CoV-2 "se situe autour de "1,35", soit un "doublement du nombre de cas en quinze jours", a-t-il continué.
"Toutes les tranches de la population sont touchées, notamment les plus de 65 ans chez qui le nombre de cas a triplé en six semaines." Désormais, la diffusion du virus concerne "la quasi-totalité du territoire national", a-t-il déploré.
Cela "nous conduit à étendre les mesures de couvre-feu à 38 nouveaux départements et à un territoire d'outre-mer, la Polynésie". Le couvre-feu s'y appliquera de 21 heures à 6 heures du matin, "normalement pour une durée de six semaines", a annoncé le premier ministre.
Ces règles entreront en vigueur à compter "de vendredi minuit [dans la nuit de vendredi à samedi]", elles "seront les mêmes que [dans] les métropoles déjà placées en couvre-feu" depuis samedi.
"S'agissant des départements dont seules les grandes villes ont été placées en couvre-feu la semaine dernière", le couvre-feu sera étendu à l'ensemble du département.
Au total, 54 départements, plus la Polynésie française, sont concernés par le couvre-feu, soit "46 millions de Français", a continué Jean Castex.
"Le nombre de morts va continuer à augmenter"
Cette extension du couvre-feu "à de nombreux autres départements, y compris certains dans lesquels le virus ne circule pas encore autant que dans les grandes métropoles, est une mesure préventive que j'assume" car "le virus accélère", a dit Jean Castex.
"Il est trop tôt à ce stade pour mesurer les effets du couvre-feu". Cela devrait être possible "la semaine prochaine" et en fonction de l'évolution de l'épidémie, le dispositif sera à ce moment "réévalué pour éventuellement le durcir, avec pour priorité absolue de sauver des vies", a-t-il continué.
La "capacité d'accueil à l'hôpital et dans les établissements de santé" doit "être impérativement préservée". Or le taux d'occupation des lits de réanimation par des patients Covid a dépassé "la barre des 44%".
Quatre régions sont "plus particulièrement touchées": Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) et Hauts-de-France, où le taux d'occupation des lits de réanimation par des patients Covid a dépassé "50%".
"Compte tenu du nombre élevé de nouveaux cas, cette tendance va se poursuivre". Les "semaines qui viennent seront dures [...], je le dis très clairement". Le système hospitalier va "être mis à rude épreuve" et "le nombre de morts va continuer à augmenter", a affirmé le premier ministre.
Une incidence de 800 pour 100.000 à Saint-Etienne (Olivier Véran)
Les indicateurs épidémiologiques "doublent tous les quinze jours malgré tous nos efforts", a déclaré Olivier Véran.
Dans certaines métropoles, notamment à Saint-Etienne, le taux d'incidence est de "800 malades pour 100.000 habitants, c'est-à-dire 80 fois plus de personnes diagnostiquées qu'au cours du mois d'août [par rapport au taux d'incidence national à cet époque]", a-t-il averti.
En outre, le seuil des "25.000 nouveaux malades par jour en moyenne" est désormais dépassé. Et "sans mesures nouvelles pour freiner l'épidémie, il y aurait dans quinze jours plus de 50.000 nouveaux malades diagnostiqués chaque jour".
La "dynamique épidémique semble désormais la plus forte" chez les plus de 65 ans, "qui présentent le plus de risques de développer des formes graves". De plus en plus de médecins alertent sur le fait qu'ils font face à l'hôpital "à une vague de malades graves qui arrivent par les urgences et le Samu, et remplissent les hôpitaux et les réanimations", a continué le ministre.
Par exemple, en Auvergne-Rhône-Alpes, le 15 septembre il y avait "88 malades" Covid en réanimation, contre "360" mercredi.
Pour libérer des lits d'hôpital en Ile-de-France, l'agence régionale de santé (ARS) a demandé "aux établissements privés qui ont des services de rééducation de pouvoir y transférer des malades" non Covid, "de manière à libérer de la place pour les patients Covid dans les services de médecine des hôpitaux et cliniques".
Mais "l'enjeu majeur" reste celui des "ressources humaines", a-t-il prévenu.
Concernant les mesures de déprogrammation, Olivier Véran a cité Auvergne-Rhône-Alpes où "l'ensemble des soins de chirurgie programmée dans le privé et le public, en dehors de la chirurgie ambulatoire ou cancérologique, ont été retardés et suspendus pour une durée d'au moins deux semaines pour laisser de la place" aux patients Covid. En outre, "des transferts de malades graves ont lieu au sein de la région".
La France est capable de monter jusqu'à "7.500 lits dans un délai de moins de quinze jours, sans forcément déprogrammer beaucoup de soins, et sans rappeler beaucoup de personnels, mais au prix d'un effort d'organisation important". En moyenne, 3.000 lits sont occupés par des patients non Covid, a-t-il poursuivi.
Au niveau des tests, "nous sommes passés en deux semaines de 1,1 million de tests par semaine à 1,6 million au cours des sept derniers jours, le tout sans augmenter les délais puisque 90% des résultats sont désormais donnés dans les 48 heures", a-t-il affirmé.
L'application de traçage des cas contacts StopCovid, renommée TousAntiCovid, a fait l'objet d'une mise à jour qui apporte des nouvelles fonctionnalités à la marge mais ne change pas son fonctionnement technologique et sanitaire, a annoncé lors de la conférence de presse Cédric O (cf dépêche du 22/10/2020 à 19:30).
syl/nc/APMnews polsan-une