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07/08 2020
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COVID-19: LE NOMBRE HEBDOMADAIRE DE NOUVELLES HOSPITALISATIONS EN HAUSSE POUR LA 2E SEMAINE CONSÉCUTIVE

PARIS, SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 7 août 2020 (APMnews) - Après avoir baissé pendant plusieurs semaines, le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour motif de Covid-19 était, la semaine du 27 juillet, en hausse pour la 2e semaine consécutive, a rapporté Santé publique France dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir.

Ce nombre est ainsi passé de 604 la semaine du 13 juillet à 749 la semaine du 20 juillet et 778 la semaine du 27 juillet. A titre de comparaison, le nombre hebdomadaire d’hospitalisations après passage aux urgences était de près de 6.000 la semaine du 16 mars et de plus de 13.000 la semaine du 23 mars.

Au total, 5.060 patients sont actuellement hospitalisés pour une infection Covid-19, rapporte la direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué diffusé jeudi soir. Au moment du pic, survenu le 14 avril, le système hospitalier devait gérer plus de 32.000 patients Covid-19, rappelle-t-on.

Le nombre hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation a également augmenté la semaine du 27 juillet, 105 patients Covid-19 ayant été admis en réanimation contre 85 la semaine précédente. Cet indicateur est "en légère augmentation depuis un mois", note Santé publique France (SPF), qui rappelle que 78 nouvelles admissions avaient été enregistrées la semaine du 6 juillet.

Le nombre de patients Covid-19 hospitalisés en réanimation se maintient néanmoins sous les 500 à l'échelle nationale. Le pic remonte au 8 avril, avec 7.148 patients pris en charge, rappelle-t-on.

Mais depuis la semaine dernière, le solde journalier entre entrées et sorties en réanimation n'est plus systématiquement en baisse. Le nombre de lits occupés, qui a atteint un minimum de 371 le vendredi 31 juillet, était de 390 jeudi 5 août, selon les données de la DGS.

Hausse des cas confirmés et du taux d'incidence

En matière de circulation virale, la hausse observée depuis début juillet se poursuit.

Le nombre de cas confirmés la semaine du 27 juillet (semaine 31) était de 7.565 en France métropolitaine, soit 33% de plus que la semaine précédente (semaine 30). Cette hausse avait été plus marquée entre la semaine 29 et la semaine 30 (+57%).

Le taux d'incidence en métropole est quant à lui passé de 8,7 cas pour 100.000 habitants la semaine 30 à 11,6/100.000 la semaine 31.

Le taux de positivité était de 1,5%, pour un total de 505.945 personnes testées en métropole la semaine 31. Ce taux était de 1,3% la semaine précédente, ce qui correspond à une hausse de 15% pour la semaine 31.

"L’augmentation du nombre de cas de Covid-19 est à placer dans le contexte actuel d’incitation forte au dépistage, qui conduit à une augmentation du nombre de patients testés (+14%)", note SPF, pointant toutefois que la hausse des cas positifs (+33%) restait supérieure à celle des patients testés. Cela reflète donc "une augmentation réelle de la circulation virale".

L'agence sanitaire souligne en outre que "bien que la proportion des personnes symptomatiques parmi les personnes testées ait diminué en semaine 31 [27%, contre 49% la semaine 30], le nombre de cas chez ces personnes symptomatiques a fortement augmenté (+38%)".

Une stratification par tranches d'âge révèle un taux d'incidence, pour 100.000 habitants, de 5,3 chez les 0-14 ans, 19,4 chez les 15-44 ans, 9,5 chez les 45-64 ans, 5,9 chez les 65-74 ans et 6,6 chez les 75 ans et plus. Si une hausse de l'incidence a été constatée pour toutes ces tranches d'âge par rapport à la semaine 30, elle concernait plus particulièrement les 15-44 ans (+45%).

SPF fait en outre état d'un bilan total à mardi de 609 clusters hors Ehpad et milieu familial restreint (dont 30% en cours d'investigation) et de 124 clusters en Ehpad. Selon les chiffres arrêtés à jeudi 14h et rapportés sur son site, 175 clusters sont actuellement en cours d'investigation, dont 14 nouveaux en 24 heures.

Le nombre de clusters rapportés par la DGS jeudi était de 728, Ehpad compris, depuis le 9 mai, dont 14 nouveaux en une journée et 489 qui sont clôturés.

En métropole, un R effectif en baisse mais toujours supérieur à 1

Le R effectif à l'échelle métropolitaine, calculé sur la base des données virologiques (Sidep) pour la période du 26 juillet au 1er août, était de 1,32. Celui calculé à partir des données de passages aux urgences (Oscour) était de 1. Si ces estimations sont en baisse par rapport à celles produites la semaine précédente (respectivement 1,38 et 1,1, cf dépêche du 31/07/2020 à 13:31), l'épidémie est donc toujours en progression.

Au niveau régional, les deux estimations de R effectif étaient significativement supérieures à 1 en Ile-de-France, soit deux régions de moins que la semaine 30 -Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est étant alors aussi concernées.

Vingt-et-un départements de métropole présentaient un taux d'incidence supérieur au niveau d'attention de 10/100.000 habitants, voire, pour 10 d'entre eux, supérieur à 20/100.000 (dont 6 en Ile-de-France).

En Mayenne, département le plus touché, la situation s'améliore un peu, le taux d'incidence observé au cours de la semaine 31 étant de 48/100.000 habitants. Il était monté à 143/100.000 la semaine précédente (cf dépêche du 04/08/2020 à 18:49 et dépêche du 04/08/2020 à 10:34).

Une hausse notable des taux d'incidence est observée dans la Sarthe (de 10,4/100.000 à 17,9/100.000), à Paris (de 17,5/100.000 à 30,5/100.000), en Seine-Saint-Denis (de 16,7/100.000 à 28,3/100.000), dans les Hauts-de-Seine (de 15,9/100.000 à 22,9/100.000), dans le Val-de-Marne (de 15,2/100.000 à 28,1/100.000) et dans les Bouches-du-Rhône (de 10,9/100.000 à 24,3/100.000).

Sur son site, SPF rapporte que 14 départements sont en situation de vulnérabilité, dont 11 en niveau modéré (Bouches-du-Rhône, Gironde, Haute-Garonne, Haute-Savoie, Ille-et-Vilaine, Nord, Val-d’Oise, Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de Seine et Val-de-Marne) et 3 en niveau élevé (la Mayenne en métropole, la Guyane et Mayotte en outre-mer).

L'agence sanitaire rapporte par ailleurs les données actualisées de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) relatives à l’activité de suivi des contacts. Le nombre moyen de contacts par cas (confirmé ou probable), de 3,7, était en légère baisse par rapport à la semaine précédente (4,1). Ce nombre est en moyenne de 3,6 depuis la mise en place du suivi des contacts le 11 mai.

Au total, 9.052 personnes identifiées comme contact à risque ont eu un test Sars-CoV-2 positif, soit 5% de l'ensemble des 166.541 personnes contacts à risque identifiées. Cela représente 19% du total des cas identifiés.

sb/ab/APMnews

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PARIS, SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 7 août 2020 (APMnews) - Après avoir baissé pendant plusieurs semaines, le nombre hebdomadaire de nouvelles hospitalisations pour motif de Covid-19 était, la semaine du 27 juillet, en hausse pour la 2e semaine consécutive, a rapporté Santé publique France dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir.

Ce nombre est ainsi passé de 604 la semaine du 13 juillet à 749 la semaine du 20 juillet et 778 la semaine du 27 juillet. A titre de comparaison, le nombre hebdomadaire d’hospitalisations après passage aux urgences était de près de 6.000 la semaine du 16 mars et de plus de 13.000 la semaine du 23 mars.

Au total, 5.060 patients sont actuellement hospitalisés pour une infection Covid-19, rapporte la direction générale de la santé (DGS) dans un communiqué diffusé jeudi soir. Au moment du pic, survenu le 14 avril, le système hospitalier devait gérer plus de 32.000 patients Covid-19, rappelle-t-on.

Le nombre hebdomadaire de nouvelles admissions en réanimation a également augmenté la semaine du 27 juillet, 105 patients Covid-19 ayant été admis en réanimation contre 85 la semaine précédente. Cet indicateur est "en légère augmentation depuis un mois", note Santé publique France (SPF), qui rappelle que 78 nouvelles admissions avaient été enregistrées la semaine du 6 juillet.

Le nombre de patients Covid-19 hospitalisés en réanimation se maintient néanmoins sous les 500 à l'échelle nationale. Le pic remonte au 8 avril, avec 7.148 patients pris en charge, rappelle-t-on.

Mais depuis la semaine dernière, le solde journalier entre entrées et sorties en réanimation n'est plus systématiquement en baisse. Le nombre de lits occupés, qui a atteint un minimum de 371 le vendredi 31 juillet, était de 390 jeudi 5 août, selon les données de la DGS.

Hausse des cas confirmés et du taux d'incidence

En matière de circulation virale, la hausse observée depuis début juillet se poursuit.

Le nombre de cas confirmés la semaine du 27 juillet (semaine 31) était de 7.565 en France métropolitaine, soit 33% de plus que la semaine précédente (semaine 30). Cette hausse avait été plus marquée entre la semaine 29 et la semaine 30 (+57%).

Le taux d'incidence en métropole est quant à lui passé de 8,7 cas pour 100.000 habitants la semaine 30 à 11,6/100.000 la semaine 31.

Le taux de positivité était de 1,5%, pour un total de 505.945 personnes testées en métropole la semaine 31. Ce taux était de 1,3% la semaine précédente, ce qui correspond à une hausse de 15% pour la semaine 31.

"L’augmentation du nombre de cas de Covid-19 est à placer dans le contexte actuel d’incitation forte au dépistage, qui conduit à une augmentation du nombre de patients testés (+14%)", note SPF, pointant toutefois que la hausse des cas positifs (+33%) restait supérieure à celle des patients testés. Cela reflète donc "une augmentation réelle de la circulation virale".

L'agence sanitaire souligne en outre que "bien que la proportion des personnes symptomatiques parmi les personnes testées ait diminué en semaine 31 [27%, contre 49% la semaine 30], le nombre de cas chez ces personnes symptomatiques a fortement augmenté (+38%)".

Une stratification par tranches d'âge révèle un taux d'incidence, pour 100.000 habitants, de 5,3 chez les 0-14 ans, 19,4 chez les 15-44 ans, 9,5 chez les 45-64 ans, 5,9 chez les 65-74 ans et 6,6 chez les 75 ans et plus. Si une hausse de l'incidence a été constatée pour toutes ces tranches d'âge par rapport à la semaine 30, elle concernait plus particulièrement les 15-44 ans (+45%).

SPF fait en outre état d'un bilan total à mardi de 609 clusters hors Ehpad et milieu familial restreint (dont 30% en cours d'investigation) et de 124 clusters en Ehpad. Selon les chiffres arrêtés à jeudi 14h et rapportés sur son site, 175 clusters sont actuellement en cours d'investigation, dont 14 nouveaux en 24 heures.

Le nombre de clusters rapportés par la DGS jeudi était de 728, Ehpad compris, depuis le 9 mai, dont 14 nouveaux en une journée et 489 qui sont clôturés.

En métropole, un R effectif en baisse mais toujours supérieur à 1

Le R effectif à l'échelle métropolitaine, calculé sur la base des données virologiques (Sidep) pour la période du 26 juillet au 1er août, était de 1,32. Celui calculé à partir des données de passages aux urgences (Oscour) était de 1. Si ces estimations sont en baisse par rapport à celles produites la semaine précédente (respectivement 1,38 et 1,1, cf dépêche du 31/07/2020 à 13:31), l'épidémie est donc toujours en progression.

Au niveau régional, les deux estimations de R effectif étaient significativement supérieures à 1 en Ile-de-France, soit deux régions de moins que la semaine 30 -Auvergne-Rhône-Alpes et Grand Est étant alors aussi concernées.

Vingt-et-un départements de métropole présentaient un taux d'incidence supérieur au niveau d'attention de 10/100.000 habitants, voire, pour 10 d'entre eux, supérieur à 20/100.000 (dont 6 en Ile-de-France).

En Mayenne, département le plus touché, la situation s'améliore un peu, le taux d'incidence observé au cours de la semaine 31 étant de 48/100.000 habitants. Il était monté à 143/100.000 la semaine précédente (cf dépêche du 04/08/2020 à 18:49 et dépêche du 04/08/2020 à 10:34).

Une hausse notable des taux d'incidence est observée dans la Sarthe (de 10,4/100.000 à 17,9/100.000), à Paris (de 17,5/100.000 à 30,5/100.000), en Seine-Saint-Denis (de 16,7/100.000 à 28,3/100.000), dans les Hauts-de-Seine (de 15,9/100.000 à 22,9/100.000), dans le Val-de-Marne (de 15,2/100.000 à 28,1/100.000) et dans les Bouches-du-Rhône (de 10,9/100.000 à 24,3/100.000).

Sur son site, SPF rapporte que 14 départements sont en situation de vulnérabilité, dont 11 en niveau modéré (Bouches-du-Rhône, Gironde, Haute-Garonne, Haute-Savoie, Ille-et-Vilaine, Nord, Val-d’Oise, Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de Seine et Val-de-Marne) et 3 en niveau élevé (la Mayenne en métropole, la Guyane et Mayotte en outre-mer).

L'agence sanitaire rapporte par ailleurs les données actualisées de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) relatives à l’activité de suivi des contacts. Le nombre moyen de contacts par cas (confirmé ou probable), de 3,7, était en légère baisse par rapport à la semaine précédente (4,1). Ce nombre est en moyenne de 3,6 depuis la mise en place du suivi des contacts le 11 mai.

Au total, 9.052 personnes identifiées comme contact à risque ont eu un test Sars-CoV-2 positif, soit 5% de l'ensemble des 166.541 personnes contacts à risque identifiées. Cela représente 19% du total des cas identifiés.

sb/ab/APMnews

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