Actualités de l'Urgence - APM

COVID-19: LE PIC DU NOMBRE DE PATIENTS HOSPITALISÉS SEMBLE ÊTRE PASSÉ (CHU DE GRENOBLE)
"La situation est un peu moins préoccupante mais nous sommes extrêmement prudents", a assuré la directrice générale du CHU, Monique Sorrentino.
"Si on regarde le nombre de tests positifs ou le nombre de personnes ayant besoin d'être hospitalisées pour une Covid, on est sur une diminution progressive [...]. On a passé un pic", a constaté le Pr Olivier Epaulard, infectiologue, en estimant que ces améliorations étaient liées au confinement.
Des tests ont été réalisés par le CHU sur la population dans certains quartiers de la ville et leurs résultats ont montré "peu de positivité", ce qui montre que le virus "circule peu", a-t-il précisé.
"Mais on reste vigilants car il reste encore beaucoup de monde en réanimation et de personnes hospitalisées par ailleurs", a-t-il ajouté.
L'infectiologue a aussi observé que la baisse du nombre de personnes hospitalisées était "moins rapide que pour le premier confinement". "On va être sur une diminution progressive", a-t-il prévenu.
Interrogés jeudi par APMnews, le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Yves Grall, et celui des Hospices civils de Lyon (HCL), Raymond Le Moign, ont eux-mêmes constaté des signes positifs aussi bien en matière d'épidémiologie que pour les nombres d'entrées de patients Covid dans les hôpitaux, mais ont souligné que la pression sur les établissements restait forte et ont prévu une décrue lente (cf dépêche du 19/11/2020 à 17:44).
Mercredi, sur le territoire grenoblois, 500 patients Covid étaient hospitalisés contre 526 la veille, a précisé Monique Sorrentino. Parmi les 500 patients, 59 étaient en réanimation.
Toujours à Grenoble, le pic a été atteint le 11 novembre avec 536 patients hospitalisés contre un pic à 130 lors de la première vague.
Malgré ses craintes une semaine plus tôt, le CHU de Grenoble n'a finalement pas eu besoin de solliciter de transferts de patients vers d'autres territoires, a précisé Monique Sorrentino (cf dépêche du 12/11/2020 à 17:03). "On a frisé la saturation mais ne l'avons pas été."
Du côté du Samu, la baisse progressive d'activité observée au cours des dix derniers jours s'est "accélérée" depuis le début de la semaine, a poursuivi le chef de service, le Pr Guillaume Debaty.
Au Smur, "il y a une nette baisse du nombre de patients pris en charge avec des détresses respiratoires sévères", a-t-il ajouté.
Heureusement, bien que la deuxième vague ait été beaucoup plus forte que la première, "ça a tenu sur le territoire grâce à la solidarité entre tous les établissements. Il n'y a pas eu de situation de détresse où on se dit 'ce monsieur ou cette dame, je ne sais pas où je vais pouvoir l'hospitaliser'", s'est félicité le Pr Epaulard.
"Les collaborations avec les établissements de SSR [soins de suite et de réadaptation] ont été également fortement renforcées pendant cette deuxième vague", a souligné la directrice générale en saluant les efforts de réorganisation de ces structures pour accueillir des patients Covid et permettre de libérer des capacités en court séjour.
Maintien des organisations
Malgré la baisse du nombre de patients hospitalisés, "les organisations n'ont pas changé et des patients Covid sont toujours hospitalisés dans les différents établissements de l'agglomération grenobloise", a précisé la présidente de la commission médicale d'établissement (CME), Marie-Thérèse Leccia.
Au 18 novembre, 63% des lits de réanimation du territoire étaient encore occupés par des patients Covid, et au CHU, ce taux est de 57%, soit "encore un volume important occupé par des patients Covid", a-t-elle souligné.
"Le ralentissement de la circulation virale aura peut-être un impact sur notre taux d'hospitalisations et sur les entrées en réanimation, mais pour l'instant, nous restons vigilants", a-t-elle confirmé.
Les établissements demandent toujours à la population de respecter le confinement et les gestes barrières, d'aérer le plus souvent et d'éviter les réunions de plus de 6 personnes, a rappelé le Dr Laurent Grange, adjoint à la CME, chargé notamment de la communication.
Cancérologie: coup d'accélérateur sur les administrations de traitement à domicile
Interrogée sur les déprogrammations, la présidente de la CME a constaté que toutes les prises en charge qui pouvaient être "reportées ou espacées" l'avaient été. "Ce qui pouvait être traité par une téléconsultation l'a été aussi."
La crise a été aussi l'occasion d'organiser avec les médecins libéraux "un travail collaboratif par spécialité". "Nous avons également plus réorienté vers la ville pour le suivi des patients et les médecins peuvent nous contacter si c'était nécessaire."
En cancérologie, "toutes les administrations ou le suivi rapproché pour un cancer détecté récemment ont été assurées", a affirmé le Pr Leccia.
"Pour certains traitements, chez des patients bien stabilisés et qui n'ont pas besoin d'être sur un plateau hospitalier, les administrations ont été faites dans le cadre de l'hospitalisation à domicile", a-t-elle précisé. "Nous avions commencé de manière plus proactive avant le Covid et avec le Covid, on l'a fait davantage."
san/nc/APMnews
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COVID-19: LE PIC DU NOMBRE DE PATIENTS HOSPITALISÉS SEMBLE ÊTRE PASSÉ (CHU DE GRENOBLE)
"La situation est un peu moins préoccupante mais nous sommes extrêmement prudents", a assuré la directrice générale du CHU, Monique Sorrentino.
"Si on regarde le nombre de tests positifs ou le nombre de personnes ayant besoin d'être hospitalisées pour une Covid, on est sur une diminution progressive [...]. On a passé un pic", a constaté le Pr Olivier Epaulard, infectiologue, en estimant que ces améliorations étaient liées au confinement.
Des tests ont été réalisés par le CHU sur la population dans certains quartiers de la ville et leurs résultats ont montré "peu de positivité", ce qui montre que le virus "circule peu", a-t-il précisé.
"Mais on reste vigilants car il reste encore beaucoup de monde en réanimation et de personnes hospitalisées par ailleurs", a-t-il ajouté.
L'infectiologue a aussi observé que la baisse du nombre de personnes hospitalisées était "moins rapide que pour le premier confinement". "On va être sur une diminution progressive", a-t-il prévenu.
Interrogés jeudi par APMnews, le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Yves Grall, et celui des Hospices civils de Lyon (HCL), Raymond Le Moign, ont eux-mêmes constaté des signes positifs aussi bien en matière d'épidémiologie que pour les nombres d'entrées de patients Covid dans les hôpitaux, mais ont souligné que la pression sur les établissements restait forte et ont prévu une décrue lente (cf dépêche du 19/11/2020 à 17:44).
Mercredi, sur le territoire grenoblois, 500 patients Covid étaient hospitalisés contre 526 la veille, a précisé Monique Sorrentino. Parmi les 500 patients, 59 étaient en réanimation.
Toujours à Grenoble, le pic a été atteint le 11 novembre avec 536 patients hospitalisés contre un pic à 130 lors de la première vague.
Malgré ses craintes une semaine plus tôt, le CHU de Grenoble n'a finalement pas eu besoin de solliciter de transferts de patients vers d'autres territoires, a précisé Monique Sorrentino (cf dépêche du 12/11/2020 à 17:03). "On a frisé la saturation mais ne l'avons pas été."
Du côté du Samu, la baisse progressive d'activité observée au cours des dix derniers jours s'est "accélérée" depuis le début de la semaine, a poursuivi le chef de service, le Pr Guillaume Debaty.
Au Smur, "il y a une nette baisse du nombre de patients pris en charge avec des détresses respiratoires sévères", a-t-il ajouté.
Heureusement, bien que la deuxième vague ait été beaucoup plus forte que la première, "ça a tenu sur le territoire grâce à la solidarité entre tous les établissements. Il n'y a pas eu de situation de détresse où on se dit 'ce monsieur ou cette dame, je ne sais pas où je vais pouvoir l'hospitaliser'", s'est félicité le Pr Epaulard.
"Les collaborations avec les établissements de SSR [soins de suite et de réadaptation] ont été également fortement renforcées pendant cette deuxième vague", a souligné la directrice générale en saluant les efforts de réorganisation de ces structures pour accueillir des patients Covid et permettre de libérer des capacités en court séjour.
Maintien des organisations
Malgré la baisse du nombre de patients hospitalisés, "les organisations n'ont pas changé et des patients Covid sont toujours hospitalisés dans les différents établissements de l'agglomération grenobloise", a précisé la présidente de la commission médicale d'établissement (CME), Marie-Thérèse Leccia.
Au 18 novembre, 63% des lits de réanimation du territoire étaient encore occupés par des patients Covid, et au CHU, ce taux est de 57%, soit "encore un volume important occupé par des patients Covid", a-t-elle souligné.
"Le ralentissement de la circulation virale aura peut-être un impact sur notre taux d'hospitalisations et sur les entrées en réanimation, mais pour l'instant, nous restons vigilants", a-t-elle confirmé.
Les établissements demandent toujours à la population de respecter le confinement et les gestes barrières, d'aérer le plus souvent et d'éviter les réunions de plus de 6 personnes, a rappelé le Dr Laurent Grange, adjoint à la CME, chargé notamment de la communication.
Cancérologie: coup d'accélérateur sur les administrations de traitement à domicile
Interrogée sur les déprogrammations, la présidente de la CME a constaté que toutes les prises en charge qui pouvaient être "reportées ou espacées" l'avaient été. "Ce qui pouvait être traité par une téléconsultation l'a été aussi."
La crise a été aussi l'occasion d'organiser avec les médecins libéraux "un travail collaboratif par spécialité". "Nous avons également plus réorienté vers la ville pour le suivi des patients et les médecins peuvent nous contacter si c'était nécessaire."
En cancérologie, "toutes les administrations ou le suivi rapproché pour un cancer détecté récemment ont été assurées", a affirmé le Pr Leccia.
"Pour certains traitements, chez des patients bien stabilisés et qui n'ont pas besoin d'être sur un plateau hospitalier, les administrations ont été faites dans le cadre de l'hospitalisation à domicile", a-t-elle précisé. "Nous avions commencé de manière plus proactive avant le Covid et avec le Covid, on l'a fait davantage."
san/nc/APMnews