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COVID-19: LE PR DELFRAISSY, CONFIANT POUR CET ÉTÉ, S'ATTEND À UNE REPRISE ÉPIDÉMIQUE À L'AUTOMNE
Selon le dernier bilan fourni par Santé publique France (SPF) jeudi, l'ensemble des indicateurs épidémiologiques du Covid-19 continuent de s'améliorer et la pression hospitalière est en baisse, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/06/2021 à 12:30).
L'incidence hebdomadaire des infections par le Sars-CoV-2 a diminué depuis le pic de début avril, atteignant début juin un taux de 72 cas pour 100.000 habitants, soit l'équivalent de ce qui était observé fin août 2020.
Une nouvelle étape du plan de déconfinement est prévue mercredi, qui permet notamment aux restaurateurs d'ouvrir leurs salles avec une jauge réduite de moitié et d'assouplir les conditions de télétravail, rappelle-t-on (cf dépêche du 29/04/2021 à 18:18).
Mardi sur RTL, Jean-François Delfraissy a estimé que la situation épidémiologique "est contenue et va dans le bon sens", d'une part parce que la dynamique de vaccination est "excellente" -ce qui permet d'envisager que d'ici au 30 juin, 35 à 38 millions de Français seront "vaccinés"- et d'autre part, parce que l'"on a aussi un peu de chance", la météo étant clémente. "On l'avait déjà vécu l'an dernier; et l'ensemble fait qu'on a un virus qui circule moins", a-t-il souligné.
Il a d'ailleurs reconnu que les chiffres avaient "baissé plus rapidement que nous ne l'avions imaginé".
Pour le président du conseil scientifique, l'étape de déconfinement de mercredi sera un "moment un peu complexe" puisqu'elle signifie que l'"on va ouvrir maintenant à l'intérieur".
"C'est bien là où ça va se jouer", a-t-il averti, tout en assurant qu'il n'avait "pas d'inquiétude si les Français sont raisonnables" et si le respect des gestes barrières est maintenu, avec notamment "le port du masque y compris à l'extérieur au moins jusqu'au 30 juin".
En revanche après cette date, "je pense qu'il sera très difficile de garder le masque", a-t-il fait savoir. "Il faut être raisonnable..."
Vers une prédominance du variant indien?
Interrogé sur la question du variant indien (ou delta, selon la nouvelle nomenclature), Jean-François Delfraissy a rappelé qu'il était à la fois plus transmissible et moins sensible au vaccin, la baisse de sensibilité étant estimée à 30-40%.
Il a dit craindre que la situation actuellement observée en Angleterre ne se produise en France, avec, "pendant l'été ou à la rentrée de septembre", "un switch entre la disparition et la diminution du variant anglais, pour aller vers le variant indien".
Il pourrait donc y avoir, selon lui, un été qui "va globalement bien se passer si on ne fait pas trop de bêtises", suivi d'une reprise épidémique "en septembre ou en octobre".
Cette reprise, "on peut l'appeler 4e vague, mais elle sera très différente des premières vagues, parce qu'on aura la vaccination", a estimé le président du conseil scientifique. "On n'aura pas encore l'immunité en population globale […], mais en tout cas on aura une large partie de la population avec des vaccins qui vont protéger en partie contre ces nouveaux variants."
Il n'a pas souhaité prendre position quant à la vaccination contre le Covid-19 des enfants et des adolescents (qui sera possible à partir du mardi 15 juin pour les 12 ans et plus, cf dépêche du 02/06/2021 à 21:16), indiquant que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), dont il est aussi président, devait rendre un avis sur le sujet mercredi.
Il a par ailleurs réaffirmé son "retrait" vis-à-vis de l'obligation vaccinale, qui pour lui serait une "forme de relatif échec". "Soyons positifs": "on a une excellente dynamique de vaccination en France", a-t-il fait valoir, ajoutant que selon les retours du terrain, "ça se passe bien".
sb/ab/APMnews
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COVID-19: LE PR DELFRAISSY, CONFIANT POUR CET ÉTÉ, S'ATTEND À UNE REPRISE ÉPIDÉMIQUE À L'AUTOMNE
Selon le dernier bilan fourni par Santé publique France (SPF) jeudi, l'ensemble des indicateurs épidémiologiques du Covid-19 continuent de s'améliorer et la pression hospitalière est en baisse, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/06/2021 à 12:30).
L'incidence hebdomadaire des infections par le Sars-CoV-2 a diminué depuis le pic de début avril, atteignant début juin un taux de 72 cas pour 100.000 habitants, soit l'équivalent de ce qui était observé fin août 2020.
Une nouvelle étape du plan de déconfinement est prévue mercredi, qui permet notamment aux restaurateurs d'ouvrir leurs salles avec une jauge réduite de moitié et d'assouplir les conditions de télétravail, rappelle-t-on (cf dépêche du 29/04/2021 à 18:18).
Mardi sur RTL, Jean-François Delfraissy a estimé que la situation épidémiologique "est contenue et va dans le bon sens", d'une part parce que la dynamique de vaccination est "excellente" -ce qui permet d'envisager que d'ici au 30 juin, 35 à 38 millions de Français seront "vaccinés"- et d'autre part, parce que l'"on a aussi un peu de chance", la météo étant clémente. "On l'avait déjà vécu l'an dernier; et l'ensemble fait qu'on a un virus qui circule moins", a-t-il souligné.
Il a d'ailleurs reconnu que les chiffres avaient "baissé plus rapidement que nous ne l'avions imaginé".
Pour le président du conseil scientifique, l'étape de déconfinement de mercredi sera un "moment un peu complexe" puisqu'elle signifie que l'"on va ouvrir maintenant à l'intérieur".
"C'est bien là où ça va se jouer", a-t-il averti, tout en assurant qu'il n'avait "pas d'inquiétude si les Français sont raisonnables" et si le respect des gestes barrières est maintenu, avec notamment "le port du masque y compris à l'extérieur au moins jusqu'au 30 juin".
En revanche après cette date, "je pense qu'il sera très difficile de garder le masque", a-t-il fait savoir. "Il faut être raisonnable..."
Vers une prédominance du variant indien?
Interrogé sur la question du variant indien (ou delta, selon la nouvelle nomenclature), Jean-François Delfraissy a rappelé qu'il était à la fois plus transmissible et moins sensible au vaccin, la baisse de sensibilité étant estimée à 30-40%.
Il a dit craindre que la situation actuellement observée en Angleterre ne se produise en France, avec, "pendant l'été ou à la rentrée de septembre", "un switch entre la disparition et la diminution du variant anglais, pour aller vers le variant indien".
Il pourrait donc y avoir, selon lui, un été qui "va globalement bien se passer si on ne fait pas trop de bêtises", suivi d'une reprise épidémique "en septembre ou en octobre".
Cette reprise, "on peut l'appeler 4e vague, mais elle sera très différente des premières vagues, parce qu'on aura la vaccination", a estimé le président du conseil scientifique. "On n'aura pas encore l'immunité en population globale […], mais en tout cas on aura une large partie de la population avec des vaccins qui vont protéger en partie contre ces nouveaux variants."
Il n'a pas souhaité prendre position quant à la vaccination contre le Covid-19 des enfants et des adolescents (qui sera possible à partir du mardi 15 juin pour les 12 ans et plus, cf dépêche du 02/06/2021 à 21:16), indiquant que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), dont il est aussi président, devait rendre un avis sur le sujet mercredi.
Il a par ailleurs réaffirmé son "retrait" vis-à-vis de l'obligation vaccinale, qui pour lui serait une "forme de relatif échec". "Soyons positifs": "on a une excellente dynamique de vaccination en France", a-t-il fait valoir, ajoutant que selon les retours du terrain, "ça se passe bien".
sb/ab/APMnews