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COVID-19: LE TAUX D'INCIDENCE DÉPASSE LES 2.200 CAS POUR 100.000 HABITANTS (SPF)
Cela signifie qu'environ 2% de la population a été testée positive sur cette période. Ces derniers jours ont été marqués par des nombres records en matière de cas de contamination recensés, supérieurs à 200.000 voire 300.000 chaque jour.
Pour rappel, le taux d'incidence était de l'ordre de 500/100.000 au pic de la deuxième vague, en novembre 2020.
SPF rapporte, dans son bulletin épidémiologique sur le Covid-19 diffusé jeudi soir, que le taux d'incidence observé la semaine du 27 décembre 2021 était en hausse de 129% par rapport à la semaine précédente. Le taux de reproduction R effectif est quant à lui passé de 1,2 à 1,6.
Cette "très forte progression" de l'incidence est "en lien avec la diffusion très rapide du variant omicron", note SPF, qui ajoute que ce variant représentait 74% des contaminations la semaine du 27 décembre (selon les données de criblage) contre 42% la semaine précédente.
Le tableau ci-dessous présente les incidences par tranche d'âge. Il montre notamment qu'aucune n'est épargnée par la hausse de l'incidence. A noter que ces données portent sur la semaine du 27 décembre au 2 janvier, ce qui explique que l'incidence "tous âges" soit indiquée comme étant de 1.908 et non de 2.209 -ce dernier chiffre portant sur la période du 28 décembre au 3 janvier.
Les hausses d'incidence les plus importantes étaient observées chez les 80-89 ans (+212%) et les 70-79 ans (+207%).
Du côté hospitalier, les urgences ont vu passer 14.545 suspicions de Covid-19 la semaine du 27 décembre, soit une hausse de 49% par rapport à la semaine précédente.
Les nouvelles hospitalisations de patients Covid-19 (9.982 sur la semaine) étaient en hausse de 18% par rapport à la semaine précédente, tandis que les admissions en soins critiques étaient relativement stables (-3%), avec 1.822 patients concernés au cours de la semaine.
SPF note que les nouvelles hospitalisations étaient en hausse dans la quasi-totalité des régions (cf dépêche du 05/01/2022 à 12:18), et qu'elles étaient "plus marquée[s] chez les moins de 40 ans, notamment chez les 0-9 ans (512 hospitalisations [la semaine du 27 décembre] vs 259 [la semaine précédente])".
Hausse des cas pédiatriques en soins critiques
"Le nombre de cas pédiatriques hospitalisés en unités de soins critiques restait peu élevé, avec toutefois une nette augmentation du nombre de ces cas au cours des deux dernières semaines", écrit SPF, ajoutant que "cette augmentation était surtout marquée chez les enfants de moins de deux ans". Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a fait savoir mardi que 64 enfants étaient hospitalisés en réanimation pour un Covid grave (cf dépêche du 05/01/2022 à 11:10).
Au total, ce sont 21.169 patients Covid-19 qui sont actuellement hospitalisés en France (contre 18.321 il y a une semaine), dont 3.759 dans des services de soins critiques (contre 3.506).
SPF précise que "parmi l'ensemble des patients Covid-19", 84% sont hospitalisés pour une prise en charge du Covid-19. Au sein des services de soins critiques, ce taux est de 94%.
Le nombre de décès de patients Covid-19 survenus à l'hôpital ou en établissements sociaux ou médico-sociaux (ESMS) était en hausse de 6% la semaine du 27 décembre, avec 1.275 décès recensés (dont 59 en ESMS) contre 1.200 la semaine précédente (dont 47 en ESMS).
En parallèle, l'épidémie de grippe saisonnière poursuit sa progression en France, la plupart des régions étant en phase épidémique ou pré-épidémique (cf dépêche du 05/01/2022 à 13:44).
La dose de rappel administrée à 82% des 65 ans et plus éligibles
S'agissant de la vaccination, les données rapportées par SPF tiennent compte de l'évolution récente des recommandations quant au délai pour faire le rappel vaccinal, qui a été raccourci à trois mois. Sur cette base, il apparaît que 59% des adultes éligibles au rappel ont reçu leur dose, de même que 82% des 65 ans et plus éligibles et 74% des résidents éligibles d'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou USLD (unité de soins de longue durée).
Le taux de professionnels éligibles ayant reçu leur rappel vaccinal était de 59% dans les Ehpad ou USLD, 79% chez les libéraux et 60% chez les salariés.
SPF note toutefois que "les couvertures vaccinales de la dose de rappel chez les résidents en Ehpad ou USLD et des professionnels exerçant dans le domaine de la santé peuvent être sous-estimées du fait de la date de constitution des cohortes (mars 2021)".
Par ailleurs, et alors que la vaccination des 5-11 ans contre le Covid-19 est possible depuis le 22 décembre 2021, SPF rapporte que 2,5% des 10-11 ans et 0,6% des 5-9 ans ont reçu une première dose. Le ministère des solidarités et de la santé a invité jeudi à poursuivre cet effort de vaccination des enfants, dans la confiance et de façon sereine (cf dépêche du 06/01/2022 à 17:59).
Une moindre sévérité d'omicron également observée en France (données préliminaires)
SPF présente par ailleurs des données préliminaires d'investigations réalisées en France suggérant "une moindre sévérité" de l'infection par omicron, "en cohérence avec les données internationales".
Les données du réseau Oscour montrent ainsi "un taux d'hospitalisation après passage aux urgences pour suspicion de Covid-19 en baisse depuis deux semaines" (36% la semaine du 27 décembre contre 50% la semaine du 13 décembre) "alors que le taux d'hospitalisation après passage toutes causes est resté stable".
Ceci suggère "une moindre gravité des cas ayant eu recours aux urgences pour suspicion de Covid-19 sur les deux dernières semaines (au cours desquelles le variant omicron est devenu majoritaire)", commente SPF, ajoutant toutefois que "cette interprétation précoce est à prendre avec prudence".
L'agence sanitaire rapporte également les résultats d'une analyse préliminaire menée chez 338 cas confirmés d'omicron survenus en France. La majorité de ces cas (89%) étaient symptomatiques, "mais de façon bénigne, ce qui peut être lié à l'âge des cas [32 ans en médiane] et à la faible proportion d'entre eux qui présentaient des facteurs de risque (13%)", note SPF. Deux tiers avaient reçu une primo-vaccination complète et 5% avaient reçu une dose de rappel.
Les symptômes présentés par les patients sont résumés dans le graphique ci-dessous. Les pourcentages ont été calculés "sur les 246 cas pour lesquels cette indication était renseignée parmi les 287 cas symptomatiques".
Seuls cinq cas ont été hospitalisés (2%), dont aucun en réanimation, ajoute SPF. Trois de ces cas n'étaient pas vaccinés (dont un qui avait des antécédents d'infection) et un patient avait fait son rappel vaccinal.
Ces résultats préliminaires, qui suggèrent une moindre sévérité de l'infection omicron, doivent toutefois "être interprétés avec prudence car le schéma d'enquête mis en place ne permet pas un suivi longitudinal du devenir des patients et certaines données sont encore en cours de recueil", note SPF.
"Avec la vitesse de propagation très élevée du variant omicron […], l'adhésion rigoureuse à l'ensemble des mesures barrières, dont le port du masque et la réduction des contacts, ainsi que l'aération fréquente des lieux clos et le télétravail sont plus que jamais nécessaires pour tenter de ralentir le nombre de contaminations et protéger les plus vulnérables", insiste l'agence sanitaire, rappelant également l'importance d'intensifier la vaccination, "y compris le rappel dès trois mois".
SPF, bulletin épidémiologique Covid-19 du 6 janvier
sb/nc/APMnews
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COVID-19: LE TAUX D'INCIDENCE DÉPASSE LES 2.200 CAS POUR 100.000 HABITANTS (SPF)
Cela signifie qu'environ 2% de la population a été testée positive sur cette période. Ces derniers jours ont été marqués par des nombres records en matière de cas de contamination recensés, supérieurs à 200.000 voire 300.000 chaque jour.
Pour rappel, le taux d'incidence était de l'ordre de 500/100.000 au pic de la deuxième vague, en novembre 2020.
SPF rapporte, dans son bulletin épidémiologique sur le Covid-19 diffusé jeudi soir, que le taux d'incidence observé la semaine du 27 décembre 2021 était en hausse de 129% par rapport à la semaine précédente. Le taux de reproduction R effectif est quant à lui passé de 1,2 à 1,6.
Cette "très forte progression" de l'incidence est "en lien avec la diffusion très rapide du variant omicron", note SPF, qui ajoute que ce variant représentait 74% des contaminations la semaine du 27 décembre (selon les données de criblage) contre 42% la semaine précédente.
Le tableau ci-dessous présente les incidences par tranche d'âge. Il montre notamment qu'aucune n'est épargnée par la hausse de l'incidence. A noter que ces données portent sur la semaine du 27 décembre au 2 janvier, ce qui explique que l'incidence "tous âges" soit indiquée comme étant de 1.908 et non de 2.209 -ce dernier chiffre portant sur la période du 28 décembre au 3 janvier.
Les hausses d'incidence les plus importantes étaient observées chez les 80-89 ans (+212%) et les 70-79 ans (+207%).
Du côté hospitalier, les urgences ont vu passer 14.545 suspicions de Covid-19 la semaine du 27 décembre, soit une hausse de 49% par rapport à la semaine précédente.
Les nouvelles hospitalisations de patients Covid-19 (9.982 sur la semaine) étaient en hausse de 18% par rapport à la semaine précédente, tandis que les admissions en soins critiques étaient relativement stables (-3%), avec 1.822 patients concernés au cours de la semaine.
SPF note que les nouvelles hospitalisations étaient en hausse dans la quasi-totalité des régions (cf dépêche du 05/01/2022 à 12:18), et qu'elles étaient "plus marquée[s] chez les moins de 40 ans, notamment chez les 0-9 ans (512 hospitalisations [la semaine du 27 décembre] vs 259 [la semaine précédente])".
Hausse des cas pédiatriques en soins critiques
"Le nombre de cas pédiatriques hospitalisés en unités de soins critiques restait peu élevé, avec toutefois une nette augmentation du nombre de ces cas au cours des deux dernières semaines", écrit SPF, ajoutant que "cette augmentation était surtout marquée chez les enfants de moins de deux ans". Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a fait savoir mardi que 64 enfants étaient hospitalisés en réanimation pour un Covid grave (cf dépêche du 05/01/2022 à 11:10).
Au total, ce sont 21.169 patients Covid-19 qui sont actuellement hospitalisés en France (contre 18.321 il y a une semaine), dont 3.759 dans des services de soins critiques (contre 3.506).
SPF précise que "parmi l'ensemble des patients Covid-19", 84% sont hospitalisés pour une prise en charge du Covid-19. Au sein des services de soins critiques, ce taux est de 94%.
Le nombre de décès de patients Covid-19 survenus à l'hôpital ou en établissements sociaux ou médico-sociaux (ESMS) était en hausse de 6% la semaine du 27 décembre, avec 1.275 décès recensés (dont 59 en ESMS) contre 1.200 la semaine précédente (dont 47 en ESMS).
En parallèle, l'épidémie de grippe saisonnière poursuit sa progression en France, la plupart des régions étant en phase épidémique ou pré-épidémique (cf dépêche du 05/01/2022 à 13:44).
La dose de rappel administrée à 82% des 65 ans et plus éligibles
S'agissant de la vaccination, les données rapportées par SPF tiennent compte de l'évolution récente des recommandations quant au délai pour faire le rappel vaccinal, qui a été raccourci à trois mois. Sur cette base, il apparaît que 59% des adultes éligibles au rappel ont reçu leur dose, de même que 82% des 65 ans et plus éligibles et 74% des résidents éligibles d'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ou USLD (unité de soins de longue durée).
Le taux de professionnels éligibles ayant reçu leur rappel vaccinal était de 59% dans les Ehpad ou USLD, 79% chez les libéraux et 60% chez les salariés.
SPF note toutefois que "les couvertures vaccinales de la dose de rappel chez les résidents en Ehpad ou USLD et des professionnels exerçant dans le domaine de la santé peuvent être sous-estimées du fait de la date de constitution des cohortes (mars 2021)".
Par ailleurs, et alors que la vaccination des 5-11 ans contre le Covid-19 est possible depuis le 22 décembre 2021, SPF rapporte que 2,5% des 10-11 ans et 0,6% des 5-9 ans ont reçu une première dose. Le ministère des solidarités et de la santé a invité jeudi à poursuivre cet effort de vaccination des enfants, dans la confiance et de façon sereine (cf dépêche du 06/01/2022 à 17:59).
Une moindre sévérité d'omicron également observée en France (données préliminaires)
SPF présente par ailleurs des données préliminaires d'investigations réalisées en France suggérant "une moindre sévérité" de l'infection par omicron, "en cohérence avec les données internationales".
Les données du réseau Oscour montrent ainsi "un taux d'hospitalisation après passage aux urgences pour suspicion de Covid-19 en baisse depuis deux semaines" (36% la semaine du 27 décembre contre 50% la semaine du 13 décembre) "alors que le taux d'hospitalisation après passage toutes causes est resté stable".
Ceci suggère "une moindre gravité des cas ayant eu recours aux urgences pour suspicion de Covid-19 sur les deux dernières semaines (au cours desquelles le variant omicron est devenu majoritaire)", commente SPF, ajoutant toutefois que "cette interprétation précoce est à prendre avec prudence".
L'agence sanitaire rapporte également les résultats d'une analyse préliminaire menée chez 338 cas confirmés d'omicron survenus en France. La majorité de ces cas (89%) étaient symptomatiques, "mais de façon bénigne, ce qui peut être lié à l'âge des cas [32 ans en médiane] et à la faible proportion d'entre eux qui présentaient des facteurs de risque (13%)", note SPF. Deux tiers avaient reçu une primo-vaccination complète et 5% avaient reçu une dose de rappel.
Les symptômes présentés par les patients sont résumés dans le graphique ci-dessous. Les pourcentages ont été calculés "sur les 246 cas pour lesquels cette indication était renseignée parmi les 287 cas symptomatiques".
Seuls cinq cas ont été hospitalisés (2%), dont aucun en réanimation, ajoute SPF. Trois de ces cas n'étaient pas vaccinés (dont un qui avait des antécédents d'infection) et un patient avait fait son rappel vaccinal.
Ces résultats préliminaires, qui suggèrent une moindre sévérité de l'infection omicron, doivent toutefois "être interprétés avec prudence car le schéma d'enquête mis en place ne permet pas un suivi longitudinal du devenir des patients et certaines données sont encore en cours de recueil", note SPF.
"Avec la vitesse de propagation très élevée du variant omicron […], l'adhésion rigoureuse à l'ensemble des mesures barrières, dont le port du masque et la réduction des contacts, ainsi que l'aération fréquente des lieux clos et le télétravail sont plus que jamais nécessaires pour tenter de ralentir le nombre de contaminations et protéger les plus vulnérables", insiste l'agence sanitaire, rappelant également l'importance d'intensifier la vaccination, "y compris le rappel dès trois mois".
SPF, bulletin épidémiologique Covid-19 du 6 janvier
sb/nc/APMnews