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COVID-19: LE VARIANT ANGLAIS DEVRAIT DEVENIR MAJORITAIRE EN FRANCE LA PREMIÈRE QUINZAINE DE MARS (BRUNO LINA)
Les résultats préliminaires de la deuxième enquête flash, diffusés la semaine dernière, ont révélé que le variant anglais représentait fin janvier 14% des tests positifs (contre 3,3% début janvier), mais aussi que les variants sud-africain et brésilien étaient présents sur le territoire, bien qu'encore très minoritaires, rappelle-t-on (cf dépêche du 05/02/2021 à 12:42 et dépêche du 04/02/2021 à 10:47).
Parmi les régions les plus touchées fin janvier figurait l'Ile-de-France, où environ 20% des cas positifs étaient des suspicions de variant anglais.
Ce taux serait passé, début février, à près de 38% dans la région francilienne, a rapporté Caroline Gutsmuth, médecin biologiste et directrice d'un laboratoire Biogroup à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), lors d'une intervention mardi sur BFMTV.
L'analyse, qui a porté sur 7.000 tests, révèle notamment que ce taux atteindrait déjà 53% dans le département des Yvelines. La part de variant sud-africain serait quant à elle de 2,7% dans la région.
Mercredi sur France Inter, le Pr Bruno Lina a indiqué avoir eu connaissance de ces résultats et estimé qu'ils n'étaient "pas surprenants", dans la mesure où "c’est quelque chose qui était effectivement attendu".
En matière de dynamique, on est "probablement quelque part entre une augmentation linéaire et exponentielle", a-t-il souligné, rappelant que le variant anglais avait une "capacité de transmission augmentée d’environ 40% par rapport au virus européen classique qui circulait jusqu’à présent".
Il a noté que les mesures déployées pour limiter la circulation du virus en France semblaient conduire à "un certain freinage" de "l'introduction de ce [variant]".
Néanmoins, "inexorablement, ce virus deviendra majoritaire" sur le territoire, a poursuivi Bruno Lina, estimant que cela se produirait "probablement entre le 1er et le 15 mars".
Et si les variants sud-africain et brésilien ont bien été "détectés depuis environ une quinzaine de jours", ils présentent pour l'heure "des niveaux de pénétration beaucoup moins importants que le variant britannique" et leurs taux "n'augmentent pas très vite", a rapporté le virologue du conseil scientifique Covid-19.
"C'est un petit peu la course entre les virus, et comme le virus britannique a un avantage temporel -il est arrivé plus tôt-, pour l’instant c'est lui qui gagne", a-t-il pointé.
Interrogé sur son opinion quant à un éventuel reconfinement, il n'a pas souhaité se prononcer, estimant que cela n'était pas son rôle.
"Tout l’enjeu est de voir si l’équilibre que l'on a actuellement, même s'il est fragile, peut être maintenu de façon à éviter le confinement", a-t-il toutefois commenté, estimant que le confinement était l'équivalent "d'une bombe nucléaire: c'est une arme extrêmement efficace mais qui a des conséquences terribles".
"Si on peut éviter de reconfiner, ce serait bien de le faire. Mais si, à un moment donné, des signaux qui nous disent que c'est impossible parce qu'on arrive dans une situation qui est vraiment inextricable, il faudra le faire", a-t-il encore dit.
A l'heure actuelle, "on est sur une ligne de crête", avec des taux d'incidence "stables" et un nombre de patients admis en réanimation et en hospitalisation "plutôt stables", "alors qu'on est dans une phase d'augmentation de la circulation du variant britannique".
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COVID-19: LE VARIANT ANGLAIS DEVRAIT DEVENIR MAJORITAIRE EN FRANCE LA PREMIÈRE QUINZAINE DE MARS (BRUNO LINA)
Les résultats préliminaires de la deuxième enquête flash, diffusés la semaine dernière, ont révélé que le variant anglais représentait fin janvier 14% des tests positifs (contre 3,3% début janvier), mais aussi que les variants sud-africain et brésilien étaient présents sur le territoire, bien qu'encore très minoritaires, rappelle-t-on (cf dépêche du 05/02/2021 à 12:42 et dépêche du 04/02/2021 à 10:47).
Parmi les régions les plus touchées fin janvier figurait l'Ile-de-France, où environ 20% des cas positifs étaient des suspicions de variant anglais.
Ce taux serait passé, début février, à près de 38% dans la région francilienne, a rapporté Caroline Gutsmuth, médecin biologiste et directrice d'un laboratoire Biogroup à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), lors d'une intervention mardi sur BFMTV.
L'analyse, qui a porté sur 7.000 tests, révèle notamment que ce taux atteindrait déjà 53% dans le département des Yvelines. La part de variant sud-africain serait quant à elle de 2,7% dans la région.
Mercredi sur France Inter, le Pr Bruno Lina a indiqué avoir eu connaissance de ces résultats et estimé qu'ils n'étaient "pas surprenants", dans la mesure où "c’est quelque chose qui était effectivement attendu".
En matière de dynamique, on est "probablement quelque part entre une augmentation linéaire et exponentielle", a-t-il souligné, rappelant que le variant anglais avait une "capacité de transmission augmentée d’environ 40% par rapport au virus européen classique qui circulait jusqu’à présent".
Il a noté que les mesures déployées pour limiter la circulation du virus en France semblaient conduire à "un certain freinage" de "l'introduction de ce [variant]".
Néanmoins, "inexorablement, ce virus deviendra majoritaire" sur le territoire, a poursuivi Bruno Lina, estimant que cela se produirait "probablement entre le 1er et le 15 mars".
Et si les variants sud-africain et brésilien ont bien été "détectés depuis environ une quinzaine de jours", ils présentent pour l'heure "des niveaux de pénétration beaucoup moins importants que le variant britannique" et leurs taux "n'augmentent pas très vite", a rapporté le virologue du conseil scientifique Covid-19.
"C'est un petit peu la course entre les virus, et comme le virus britannique a un avantage temporel -il est arrivé plus tôt-, pour l’instant c'est lui qui gagne", a-t-il pointé.
Interrogé sur son opinion quant à un éventuel reconfinement, il n'a pas souhaité se prononcer, estimant que cela n'était pas son rôle.
"Tout l’enjeu est de voir si l’équilibre que l'on a actuellement, même s'il est fragile, peut être maintenu de façon à éviter le confinement", a-t-il toutefois commenté, estimant que le confinement était l'équivalent "d'une bombe nucléaire: c'est une arme extrêmement efficace mais qui a des conséquences terribles".
"Si on peut éviter de reconfiner, ce serait bien de le faire. Mais si, à un moment donné, des signaux qui nous disent que c'est impossible parce qu'on arrive dans une situation qui est vraiment inextricable, il faudra le faire", a-t-il encore dit.
A l'heure actuelle, "on est sur une ligne de crête", avec des taux d'incidence "stables" et un nombre de patients admis en réanimation et en hospitalisation "plutôt stables", "alors qu'on est dans une phase d'augmentation de la circulation du variant britannique".