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31/10 2023
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COVID-19: LES COULISSES DE LA CRISE VUES PAR LE PRÉSIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE, JEAN-FRANÇOIS DELFRAISSY (ÉDITION)

PARIS, 31 octobre 2023 (APMnews) - Dans "Un médecin au front" paru le 6 octobre, le Pr Jean-François Delfraissy raconte les coulisses de la crise du Covid-19 telle qu'il l'a vécue en tant que président du conseil scientifique, évoquant notamment ses échanges avec les autorités politiques, les tensions qui confrontent le monde de la science et celui du pouvoir, ou encore le besoin de tirer les enseignements de cette crise en améliorant la vision stratégique du ministère de la santé.

"Fallait-il écrire ce livre", sachant que "nombre d'ouvrages" -"plus ou moins bons, plus ou moins sincères"- ont déjà été publiés sur la pandémie de Covid-19, s'interroge l'infectiologue dans les dernières pages de son ouvrage.

Car "après tous ces décès, 300 réunions du conseil scientifique, 70 avis, une cinquantaine d'auditions de justifications et d'explications auprès de nos parlementaires et de nos grandes institutions de contrôle, que dire de plus?", poursuit-il. Avant d'enchaîner sur les trois raisons qui l'ont convaincu: l'envie de "faire partager le fil rouge qui a guidé [s]a vie de médecin et de citoyen, du VIH au Covid-19, pour aboutir aux enjeux éthiques", de "poursuivre le devoir de transparence vis-à-vis de nos concitoyens" et de contribuer au "devoir de mémoire", lui qui se dit "frappé" par l'absence de retour d'expérience de haut niveau de la part des politiques.

(Le Seuil)
(Le Seuil)

La première partie du livre est présentée comme un carnet de bord, Jean-François Delfraissy retraçant de façon chronologique les évènements qui se sont déroulés entre décembre 2019, période à laquelle sont apparus les premiers cas de "pneumonie atypique" liés à un nouveau coronavirus en Chine, et le 17 mars 2020, date où commence le premier confinement généralisé en France. Ce soir-là, "soudain je suis traversé par l'effroi: et si nous nous étions trompés?", se rappelle le Pr Delfraissy, qui se sait "coresponsable de cette situation insensée", même si "la décision est politique au plus haut niveau".

L'infectiologue expose les doutes qui l'ont traversé lorsque, le 6 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, a pris la "double décision" de créer un conseil scientifique et de lui en confier la présidence. Finalement, "en 'bon soldat de la République', et soucieux de 'faire [s]a part' dans le combat sanitaire encore incertain", il accepte cette mission "à la condition d'exercer un droit de regard substantiel sur la composition du conseil".

Il évoque également certains de ses échanges avec Emmanuel Macron, notamment la réunion du 12 mars -où "la tension est à son acmé" et où "chacun pressent" qu'elle aboutira à une "décision majeure"-, que le président introduit en déclarant que "dans cette crise, [il s'] appuiera sur l'avis des scientifiques". Jean-François Delfraissy décrit un chef d'Etat "secoué" par la recommandation du conseil scientifique de confiner la France, mais en même temps "soulagé" de sa "fermeté" qui "l'aide probablement à acter l'inimaginable".

Selon le Pr Delfraissy, il s'agit de "l'unique moment de toute la crise où le pouvoir médical a véritablement existé". Il revient d'ailleurs sur la relation "inédite" entre les mondes du savoir et du pouvoir dans un chapitre entier, assurant que les décisions étaient bien politiques (et prises quasi exclusivement par l'Elysée, et non par le ministère de la santé) et que le rôle du conseil scientifique était seulement d'éclairer ces décisions sur la base des données scientifiques et médicales.

Certaines recommandations exploitées "à des fins contestables"

Peut-on dire pour autant que l'articulation entre le conseil scientifique et autorités politiques a toujours été "un long fleuve tranquille"? Non, répond Jean-François Delfraissy, qui considère même que certaines recommandations du conseil scientifique ont été "mal interprétées" voire exploitées "à des fins contestables", et que certains de ses avis "ont fait l'objet d'un traitement politique au mieux incompréhensible, au pire répréhensible".

Mais "ces dysfonctionnements ont été suffisamment rares et vite jugulés pour ne pas hypothéquer de manière irréversible notre engagement", assure-t-il.

L'infectiologue fournit trois exemples de "tensions avec le pouvoir" dont l'issue aurait pu être "critique". La première "grave crise" s'est produite lorsqu'Emmanuel Macron décide de rendre visite au Pr Didier Raoult à l'institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, dans un "climat volcanique".

Il raconte qu'après plusieurs refus, il décide finalement d'accompagner le chef de l'Etat, ce qui ulcère le conseil scientifique. Il découvre alors que le président "ne vient pas adouber Didier Raoult mais simplement […] se faire une opinion" et que "cette visite a ouvert les yeux du président sur l'absence totale de véracité des protocoles de Didier Raoult".

Un deuxième moment clef de tensions se produit lorsque le chef de l'Etat décide de ne pas confiner la France, en janvier 2021, contrairement à l'avis du conseil scientifique que Jean-François Delfraissy avait dévoilé quelques jours plus tôt sur le plateau de BFM-TV.

Le troisième exemple de tension, survenu au printemps 2021, est celui de la phase qui suit cette "décision très personnelle du chef de l'Etat" qui est "loin de faire l'unanimité", avec une progression "chaque nouveau jour" de la tension du système de soins et du nombre de décès, et où "la question de l'utilité et de l'avenir du conseil scientifique se pose, [aux] yeux [de Jean-François Delfraissy], comme jamais auparavant".

Créer un "conseil stratégique" pour une vision à long terme

Dans un chapitre consacré à l'organisation de l'Etat en situation de crise sanitaire, le Pr Delfraissy déplore le manque de "coconstruction" avec les citoyens ainsi que "l'inculture scientifique" des dirigeants politiques français et de leurs conseillers, et estime que "le grand malaise du système de soins et des personnels soignants" trouve son origine "dans l'administration de la santé" -"non dans ceux qui la composent mais dans la 'machine' qui les emploie"-, et cela en raison d'un "important déficit de vision stratégique".

Il considère de fait que "la création d'un conseil stratégique apparaît déterminante". Son objet serait de "réfléchir sur les moyens à long terme, penser au-delà des agendas politiques, fournir aux ministres successifs des clés de compréhension et de vision certes modulables selon les circonstances et les convictions propres à chacun d'eux, mais qui demeurent une boussole". Selon lui, l'inspection générale des affaires sociales (Igas) "ne remplit que très partiellement ce rôle".

On trouve également, disséminées au fil des pages, quelques appréciations sur les interlocuteurs de Jean-François Delfraissy. Il évoque ainsi les grandes "qualités humaines et professionnelles" de Jean Castex (chargé le 3 avril 2020 d'élaborer des scénarios de déconfinement, puis devenu premier ministre le 3 juillet 2020), le rôle "majeur" dans la relation avec Matignon exercé par Nicolas Revel, qu'il qualifie d'homme "remarquable, efficace, empreint d'une grande humanité", ou encore la "totale confiance" qu'il accorde à Anne-Marie Armanteras de Saxcé, alors conseillère santé d'Emmanuel Macron.

Olivier Véran, devenu ministre de la santé mi-février 2020, a certes "tenu le choc", mais, "à diffuser une parole qui jamais ne doutait, [il] s'est parfois trompé", considère Jean-François Delfraissy, estimant que cette attitude, assortie d'"une empathie et une humanité qui existent sûrement mais sont peu visibles", a pu "entamer la confiance des Français pour certains dispositifs annoncés".

Le directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, est très peu évoqué dans le livre, si ce n'est pour dire que sa parole a été, "à la longue, anxiogène", alors "qu'il aurait pu être plus utile de partager une vision médicale et d'expliciter les décisions politiques". "Mais en avait-il la liberté?", s'interroge Jean-François Delfraissy.

Dans l'ensemble, le président du conseil scientifique estime que la société française "sort (plutôt) grandie" de l'épreuve pandémique, et salue la solidarité des Français qui ont protégé "les plus fragiles" d'entre eux.

Quant à savoir si nous sommes "mieux préparés en cas de nouvelle pandémie", le Pr Delfraissy appelle à une "grande prudence", pointant "l'immensité des 'possibilités pandémiques'" permises par la transformation "si profonde et rapide" que l'homme fait subir à son environnement.

"La meilleure façon d'anticiper une nouvelle pandémie est d'investir dans la recherche, en particulier fondamentale" et "d'éclairer simplement, honnêtement les hautes autorités", estime-t-il. "Président, premier ministre, présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat doivent être tenus informés 'en direct' et régulièrement des avancées scientifiques cardinales qui peuvent changer le monde de demain, y compris -mais pas seulement- dans la réponse aux crises sanitaires. Optimiser la relation entre science et politique est un enjeu capital."

("Un médecin au front" de Jean-François Delfraissy avec Denis Lafay, éditions du Seuil, 320 pages, 19,90 euros)

sb/ab/APMnews

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PARIS, 31 octobre 2023 (APMnews) - Dans "Un médecin au front" paru le 6 octobre, le Pr Jean-François Delfraissy raconte les coulisses de la crise du Covid-19 telle qu'il l'a vécue en tant que président du conseil scientifique, évoquant notamment ses échanges avec les autorités politiques, les tensions qui confrontent le monde de la science et celui du pouvoir, ou encore le besoin de tirer les enseignements de cette crise en améliorant la vision stratégique du ministère de la santé.

"Fallait-il écrire ce livre", sachant que "nombre d'ouvrages" -"plus ou moins bons, plus ou moins sincères"- ont déjà été publiés sur la pandémie de Covid-19, s'interroge l'infectiologue dans les dernières pages de son ouvrage.

Car "après tous ces décès, 300 réunions du conseil scientifique, 70 avis, une cinquantaine d'auditions de justifications et d'explications auprès de nos parlementaires et de nos grandes institutions de contrôle, que dire de plus?", poursuit-il. Avant d'enchaîner sur les trois raisons qui l'ont convaincu: l'envie de "faire partager le fil rouge qui a guidé [s]a vie de médecin et de citoyen, du VIH au Covid-19, pour aboutir aux enjeux éthiques", de "poursuivre le devoir de transparence vis-à-vis de nos concitoyens" et de contribuer au "devoir de mémoire", lui qui se dit "frappé" par l'absence de retour d'expérience de haut niveau de la part des politiques.

(Le Seuil)
(Le Seuil)

La première partie du livre est présentée comme un carnet de bord, Jean-François Delfraissy retraçant de façon chronologique les évènements qui se sont déroulés entre décembre 2019, période à laquelle sont apparus les premiers cas de "pneumonie atypique" liés à un nouveau coronavirus en Chine, et le 17 mars 2020, date où commence le premier confinement généralisé en France. Ce soir-là, "soudain je suis traversé par l'effroi: et si nous nous étions trompés?", se rappelle le Pr Delfraissy, qui se sait "coresponsable de cette situation insensée", même si "la décision est politique au plus haut niveau".

L'infectiologue expose les doutes qui l'ont traversé lorsque, le 6 mars, le président de la République, Emmanuel Macron, a pris la "double décision" de créer un conseil scientifique et de lui en confier la présidence. Finalement, "en 'bon soldat de la République', et soucieux de 'faire [s]a part' dans le combat sanitaire encore incertain", il accepte cette mission "à la condition d'exercer un droit de regard substantiel sur la composition du conseil".

Il évoque également certains de ses échanges avec Emmanuel Macron, notamment la réunion du 12 mars -où "la tension est à son acmé" et où "chacun pressent" qu'elle aboutira à une "décision majeure"-, que le président introduit en déclarant que "dans cette crise, [il s'] appuiera sur l'avis des scientifiques". Jean-François Delfraissy décrit un chef d'Etat "secoué" par la recommandation du conseil scientifique de confiner la France, mais en même temps "soulagé" de sa "fermeté" qui "l'aide probablement à acter l'inimaginable".

Selon le Pr Delfraissy, il s'agit de "l'unique moment de toute la crise où le pouvoir médical a véritablement existé". Il revient d'ailleurs sur la relation "inédite" entre les mondes du savoir et du pouvoir dans un chapitre entier, assurant que les décisions étaient bien politiques (et prises quasi exclusivement par l'Elysée, et non par le ministère de la santé) et que le rôle du conseil scientifique était seulement d'éclairer ces décisions sur la base des données scientifiques et médicales.

Certaines recommandations exploitées "à des fins contestables"

Peut-on dire pour autant que l'articulation entre le conseil scientifique et autorités politiques a toujours été "un long fleuve tranquille"? Non, répond Jean-François Delfraissy, qui considère même que certaines recommandations du conseil scientifique ont été "mal interprétées" voire exploitées "à des fins contestables", et que certains de ses avis "ont fait l'objet d'un traitement politique au mieux incompréhensible, au pire répréhensible".

Mais "ces dysfonctionnements ont été suffisamment rares et vite jugulés pour ne pas hypothéquer de manière irréversible notre engagement", assure-t-il.

L'infectiologue fournit trois exemples de "tensions avec le pouvoir" dont l'issue aurait pu être "critique". La première "grave crise" s'est produite lorsqu'Emmanuel Macron décide de rendre visite au Pr Didier Raoult à l'institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, dans un "climat volcanique".

Il raconte qu'après plusieurs refus, il décide finalement d'accompagner le chef de l'Etat, ce qui ulcère le conseil scientifique. Il découvre alors que le président "ne vient pas adouber Didier Raoult mais simplement […] se faire une opinion" et que "cette visite a ouvert les yeux du président sur l'absence totale de véracité des protocoles de Didier Raoult".

Un deuxième moment clef de tensions se produit lorsque le chef de l'Etat décide de ne pas confiner la France, en janvier 2021, contrairement à l'avis du conseil scientifique que Jean-François Delfraissy avait dévoilé quelques jours plus tôt sur le plateau de BFM-TV.

Le troisième exemple de tension, survenu au printemps 2021, est celui de la phase qui suit cette "décision très personnelle du chef de l'Etat" qui est "loin de faire l'unanimité", avec une progression "chaque nouveau jour" de la tension du système de soins et du nombre de décès, et où "la question de l'utilité et de l'avenir du conseil scientifique se pose, [aux] yeux [de Jean-François Delfraissy], comme jamais auparavant".

Créer un "conseil stratégique" pour une vision à long terme

Dans un chapitre consacré à l'organisation de l'Etat en situation de crise sanitaire, le Pr Delfraissy déplore le manque de "coconstruction" avec les citoyens ainsi que "l'inculture scientifique" des dirigeants politiques français et de leurs conseillers, et estime que "le grand malaise du système de soins et des personnels soignants" trouve son origine "dans l'administration de la santé" -"non dans ceux qui la composent mais dans la 'machine' qui les emploie"-, et cela en raison d'un "important déficit de vision stratégique".

Il considère de fait que "la création d'un conseil stratégique apparaît déterminante". Son objet serait de "réfléchir sur les moyens à long terme, penser au-delà des agendas politiques, fournir aux ministres successifs des clés de compréhension et de vision certes modulables selon les circonstances et les convictions propres à chacun d'eux, mais qui demeurent une boussole". Selon lui, l'inspection générale des affaires sociales (Igas) "ne remplit que très partiellement ce rôle".

On trouve également, disséminées au fil des pages, quelques appréciations sur les interlocuteurs de Jean-François Delfraissy. Il évoque ainsi les grandes "qualités humaines et professionnelles" de Jean Castex (chargé le 3 avril 2020 d'élaborer des scénarios de déconfinement, puis devenu premier ministre le 3 juillet 2020), le rôle "majeur" dans la relation avec Matignon exercé par Nicolas Revel, qu'il qualifie d'homme "remarquable, efficace, empreint d'une grande humanité", ou encore la "totale confiance" qu'il accorde à Anne-Marie Armanteras de Saxcé, alors conseillère santé d'Emmanuel Macron.

Olivier Véran, devenu ministre de la santé mi-février 2020, a certes "tenu le choc", mais, "à diffuser une parole qui jamais ne doutait, [il] s'est parfois trompé", considère Jean-François Delfraissy, estimant que cette attitude, assortie d'"une empathie et une humanité qui existent sûrement mais sont peu visibles", a pu "entamer la confiance des Français pour certains dispositifs annoncés".

Le directeur général de la santé (DGS), Jérôme Salomon, est très peu évoqué dans le livre, si ce n'est pour dire que sa parole a été, "à la longue, anxiogène", alors "qu'il aurait pu être plus utile de partager une vision médicale et d'expliciter les décisions politiques". "Mais en avait-il la liberté?", s'interroge Jean-François Delfraissy.

Dans l'ensemble, le président du conseil scientifique estime que la société française "sort (plutôt) grandie" de l'épreuve pandémique, et salue la solidarité des Français qui ont protégé "les plus fragiles" d'entre eux.

Quant à savoir si nous sommes "mieux préparés en cas de nouvelle pandémie", le Pr Delfraissy appelle à une "grande prudence", pointant "l'immensité des 'possibilités pandémiques'" permises par la transformation "si profonde et rapide" que l'homme fait subir à son environnement.

"La meilleure façon d'anticiper une nouvelle pandémie est d'investir dans la recherche, en particulier fondamentale" et "d'éclairer simplement, honnêtement les hautes autorités", estime-t-il. "Président, premier ministre, présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat doivent être tenus informés 'en direct' et régulièrement des avancées scientifiques cardinales qui peuvent changer le monde de demain, y compris -mais pas seulement- dans la réponse aux crises sanitaires. Optimiser la relation entre science et politique est un enjeu capital."

("Un médecin au front" de Jean-François Delfraissy avec Denis Lafay, éditions du Seuil, 320 pages, 19,90 euros)

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