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27/12 2021
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COVID-19: RÉDUCTION DU DÉLAI DE RAPPEL VACCINAL ET NOUVELLES MESURES DE RESTRICTIONS

PARIS, 27 décembre 2021 (APMnews) - Face à la circulation rapide du variant omicron du Sars-CoV-2, le délai entre la primo-vaccination et le rappel du vaccin contre le Covid-19 passe "à trois mois, dès demain matin [mardi]", ont annoncé lundi soir le premier ministre, Jean Castex, et le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, qui ont également présenté plusieurs autres mesures de restrictions visant à freiner la propagation du virus.

Ces annonces sont survenues lors d'une conférence de presse organisée lundi soir à Matignon à l'issue d'un conseil de défense sanitaire et d'un conseil des ministres exceptionnel au cours duquel a notamment été adopté un projet de loi visant au renforcement des outils de gestion de la crise sanitaire via la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal (cf dépêche du 27/12/2021 à 21:13).

Le premier ministre, Jean Castex, le 27 décembre 2021 (Capture d'écran)
Le premier ministre, Jean Castex, le 27 décembre 2021 (Capture d'écran)

"Une nouvelle vague déferle sur notre continent avec le variant omicron. Ce cumul [avec le variant delta qui perdure, ndlr] s'est traduit le 24 décembre par le franchissement symbolique de 100.000 cas de contamination quotidiens. La tendance sur sept jours glissants est aujourd'hui à plus de 70.000 cas. Le taux d'incidence national est ainsi supérieur à 700 [pour 100.000 habitants, ndlr], soit au plus haut depuis le début de la crise, et nous déplorons 122.677 décès dus au virus", a rappelé Jean Castex lundi soir.

"Le niveau d'hospitalisation continue sa progression, certes à un rythme modéré, mais la situation y demeure particulièrement tendue. D'abord parce que nos soignants sont épuisés et, ensuite, parce que d'autres pathologies affectent fortement le niveau d'activité", a-t-il également déploré.

"Tout laisse à penser que cela va continuer à monter et que nous pourrions atteindre plus de 250.000 cas par jour d'ici au début du mois de janvier, ce qui est hors proportion par rapport à ce que nous avons connu depuis le début de la pandémie", a prévenu Olivier Véran.

Pour répondre à la forte reprise épidémique et à la circulation rapide du variant omicron, le gouvernement a adopté plusieurs mesures qui s'appliqueront soit dès mardi 28 décembre, soit dès lundi 3 janvier et pendant trois semaines.

Alors que le délai entre la deuxième dose de vaccin et l'administration d'une dose de rappel était fixé à quatre mois depuis vendredi (cf dépêche du 24/12/2021 à 11:28), la Haute autorité de santé (HAS) a rendu vendredi matin un avis recommandant de réduire le délai à seulement trois mois, rappelle-t-on (cf dépêche du 24/12/2021 à 10:22).

"Dès demain [mardi] matin, suivant en cela la recommandation de la Haute autorité de santé [HAS], il suffira de trois mois après votre deuxième injection -ou de la première si vous avez eu le Covid- pour pouvoir bénéficier de votre rappel", a déclaré lundi soir Jean Castex.

Le ministre des solidarités et de la santé a indiqué lundi soir que "45 millions de Français sont concernés par le rappel". À date, le ministre a fait valoir que 22,5 millions de Français éligibles avaient déjà reçu leur dose de rappel.

Interrogé sur le recours à une quatrième dose de vaccin pour les personnes ayant reçu leur dose de rappel dès septembre, il a évoqué "une possibilité" mais a indiqué qu'"aucune décision" n'était prise à ce stade.

Télétravail "obligatoire" et masques en extérieur "en centre-ville"

Le gouvernement planche, par ailleurs, sur un ajustement de la durée d'isolement des personnes cas contacts.

"Les caractéristiques du variant omicron vont nous conduire, après avis des autorités sanitaires, à ajuster notre doctrine sur la durée d'isolement lorsque vous êtes positifs ou lorsque vous êtes cas contacts. Nous fixerons ces règles nouvelles d'ici la fin de la semaine, une fois achevées les consultations de nos instances scientifiques", a annoncé Jean Castex.

"Il s'agira à la fois d'adapter ces durées en fonction du variant et de faire peser une contrainte moindre sur les personnes vaccinées."

Pour rappel, actuellement tous les cas positifs au Covid-19 et suspects ou confirmés de variant omicron doivent observer un isolement strict d'une durée de 10 jours. La période est portée à 17 jours pour les cas contacts au sein d'un même foyer.

En outre, parmi les nouvelles mesures présentées lundi soir, le chef du gouvernement a dévoilé de nouvelles restrictions pour les grands rassemblements, désormais limités à 2.000 personnes en intérieur et 5.000 en extérieur.

Les concerts debout sont interdits et la consommation de boissons et d'aliments dans les bars et les cafés ne pourra plus se faire debout, mais seulement à table. Elle sera également interdite dans les cinémas, les théâtres, les équipements sportifs et les transports collectifs, "y compris longue distance".

Le gouvernement a toutefois renoncé à l'instauration d'un couvre-feu pour le réveillon du 31 décembre. Jean Castex a dissuadé d'organiser de "grandes fêtes" et de "grands dîners" et a fait appel "au sens des responsabilités" de chacun.

Le premier ministre a également annoncé l'annulation de "toutes les cérémonies de voeux" et le retour de l'obligation de port du masque en centre-ville dont il a confié aux préfets la mise en oeuvre effective "en lien avec les maires".

Le télétravail est, lui, rendu "obligatoire" -pour tous les salariés pour lesquels il est possible-, à raison de trois à quatre jours par semaine, a insisté Jean Castex. "Elisabeth Borne, la ministre chargée du travail, mènera dès demain [mardi] une concertation avec les partenaires sociaux", a-t-il fait savoir.

Pas de report de la rentrée scolaire

Le gouvernement a rejeté tout report de la rentrée scolaire, toujours fixée au 3 janvier.

"Nous avons une stratégie dont nous essayons de préserver la cohérence tout en l'adaptant aux évolutions de la pandémie: priorité à la vaccination en la complétant de mesures adaptées et évolutives en fonction des vagues et précisément des variants; faire peser le plus possible la contrainte sur les non-vaccinés et maintenir autant que faire se peut, les écoles ouvertes dans l'intérêt même des enfants et avec des protocoles sanitaires adaptés", a-t-il énuméré.

Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le 27 décembre 2021 (Capture d'écran)
Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le 27 décembre 2021 (Capture d'écran)

"Oui, nous assumons de sanctuariser l'éducation des enfants. Un enfant qui ne va pas à l'école est un enfant qui peut rencontrer de graves difficultés et là, c'est le ministre en charge des solidarités qui parle", a insisté Olivier Véran.

"Il arrive que les enfants, dans de rares situations et surtout lorsqu'ils souffrent par ailleurs de maladies sous-jacentes, puissent développer des formes graves et à date, il y a 190 enfants hospitalisés en France pour Covid dont 35 en service de réanimation", a-t-il rapporté, rappelant que la bronchiolite et la gastro-entérite mènent respectivement à l'hospitalisation de 23.000 et 14.000 enfants par an.

"Évidemment, si de nouvelles données devaient apparaître en France ou à l'étranger sur l'impact du variant omicron chez les enfants, nous pourrions être amenés à prendre toute mesure utile pour les protéger", a rassuré le ministre.

"Dans l'intervalle, nous continuons à travailler avec le ministre de l'éducation nationale pour renforcer les mesures qui sont susceptibles de réduire les risques, notamment la question de l'aération de l'équipement des classes qui ne sont pas encore équipées en capteurs de CO₂ mais également sur les tests itératifs et le dépistage systématique par test salivaire."

La vaccination contre le Covid-19 des enfants âgés de 5 à 11 ans a été ouverte mercredi 22 décembre (cf dépêche du 22/12/2021 à 15:05).

Jean Castex a annoncé un nouveau point de situation "à l'occasion d'un prochain conseil de défense convoqué le [mercredi] 5 janvier".

wz/ab/APMnews polsan-une

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PARIS, 27 décembre 2021 (APMnews) - Face à la circulation rapide du variant omicron du Sars-CoV-2, le délai entre la primo-vaccination et le rappel du vaccin contre le Covid-19 passe "à trois mois, dès demain matin [mardi]", ont annoncé lundi soir le premier ministre, Jean Castex, et le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, qui ont également présenté plusieurs autres mesures de restrictions visant à freiner la propagation du virus.

Ces annonces sont survenues lors d'une conférence de presse organisée lundi soir à Matignon à l'issue d'un conseil de défense sanitaire et d'un conseil des ministres exceptionnel au cours duquel a notamment été adopté un projet de loi visant au renforcement des outils de gestion de la crise sanitaire via la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal (cf dépêche du 27/12/2021 à 21:13).

Le premier ministre, Jean Castex, le 27 décembre 2021 (Capture d'écran)
Le premier ministre, Jean Castex, le 27 décembre 2021 (Capture d'écran)

"Une nouvelle vague déferle sur notre continent avec le variant omicron. Ce cumul [avec le variant delta qui perdure, ndlr] s'est traduit le 24 décembre par le franchissement symbolique de 100.000 cas de contamination quotidiens. La tendance sur sept jours glissants est aujourd'hui à plus de 70.000 cas. Le taux d'incidence national est ainsi supérieur à 700 [pour 100.000 habitants, ndlr], soit au plus haut depuis le début de la crise, et nous déplorons 122.677 décès dus au virus", a rappelé Jean Castex lundi soir.

"Le niveau d'hospitalisation continue sa progression, certes à un rythme modéré, mais la situation y demeure particulièrement tendue. D'abord parce que nos soignants sont épuisés et, ensuite, parce que d'autres pathologies affectent fortement le niveau d'activité", a-t-il également déploré.

"Tout laisse à penser que cela va continuer à monter et que nous pourrions atteindre plus de 250.000 cas par jour d'ici au début du mois de janvier, ce qui est hors proportion par rapport à ce que nous avons connu depuis le début de la pandémie", a prévenu Olivier Véran.

Pour répondre à la forte reprise épidémique et à la circulation rapide du variant omicron, le gouvernement a adopté plusieurs mesures qui s'appliqueront soit dès mardi 28 décembre, soit dès lundi 3 janvier et pendant trois semaines.

Alors que le délai entre la deuxième dose de vaccin et l'administration d'une dose de rappel était fixé à quatre mois depuis vendredi (cf dépêche du 24/12/2021 à 11:28), la Haute autorité de santé (HAS) a rendu vendredi matin un avis recommandant de réduire le délai à seulement trois mois, rappelle-t-on (cf dépêche du 24/12/2021 à 10:22).

"Dès demain [mardi] matin, suivant en cela la recommandation de la Haute autorité de santé [HAS], il suffira de trois mois après votre deuxième injection -ou de la première si vous avez eu le Covid- pour pouvoir bénéficier de votre rappel", a déclaré lundi soir Jean Castex.

Le ministre des solidarités et de la santé a indiqué lundi soir que "45 millions de Français sont concernés par le rappel". À date, le ministre a fait valoir que 22,5 millions de Français éligibles avaient déjà reçu leur dose de rappel.

Interrogé sur le recours à une quatrième dose de vaccin pour les personnes ayant reçu leur dose de rappel dès septembre, il a évoqué "une possibilité" mais a indiqué qu'"aucune décision" n'était prise à ce stade.

Télétravail "obligatoire" et masques en extérieur "en centre-ville"

Le gouvernement planche, par ailleurs, sur un ajustement de la durée d'isolement des personnes cas contacts.

"Les caractéristiques du variant omicron vont nous conduire, après avis des autorités sanitaires, à ajuster notre doctrine sur la durée d'isolement lorsque vous êtes positifs ou lorsque vous êtes cas contacts. Nous fixerons ces règles nouvelles d'ici la fin de la semaine, une fois achevées les consultations de nos instances scientifiques", a annoncé Jean Castex.

"Il s'agira à la fois d'adapter ces durées en fonction du variant et de faire peser une contrainte moindre sur les personnes vaccinées."

Pour rappel, actuellement tous les cas positifs au Covid-19 et suspects ou confirmés de variant omicron doivent observer un isolement strict d'une durée de 10 jours. La période est portée à 17 jours pour les cas contacts au sein d'un même foyer.

En outre, parmi les nouvelles mesures présentées lundi soir, le chef du gouvernement a dévoilé de nouvelles restrictions pour les grands rassemblements, désormais limités à 2.000 personnes en intérieur et 5.000 en extérieur.

Les concerts debout sont interdits et la consommation de boissons et d'aliments dans les bars et les cafés ne pourra plus se faire debout, mais seulement à table. Elle sera également interdite dans les cinémas, les théâtres, les équipements sportifs et les transports collectifs, "y compris longue distance".

Le gouvernement a toutefois renoncé à l'instauration d'un couvre-feu pour le réveillon du 31 décembre. Jean Castex a dissuadé d'organiser de "grandes fêtes" et de "grands dîners" et a fait appel "au sens des responsabilités" de chacun.

Le premier ministre a également annoncé l'annulation de "toutes les cérémonies de voeux" et le retour de l'obligation de port du masque en centre-ville dont il a confié aux préfets la mise en oeuvre effective "en lien avec les maires".

Le télétravail est, lui, rendu "obligatoire" -pour tous les salariés pour lesquels il est possible-, à raison de trois à quatre jours par semaine, a insisté Jean Castex. "Elisabeth Borne, la ministre chargée du travail, mènera dès demain [mardi] une concertation avec les partenaires sociaux", a-t-il fait savoir.

Pas de report de la rentrée scolaire

Le gouvernement a rejeté tout report de la rentrée scolaire, toujours fixée au 3 janvier.

"Nous avons une stratégie dont nous essayons de préserver la cohérence tout en l'adaptant aux évolutions de la pandémie: priorité à la vaccination en la complétant de mesures adaptées et évolutives en fonction des vagues et précisément des variants; faire peser le plus possible la contrainte sur les non-vaccinés et maintenir autant que faire se peut, les écoles ouvertes dans l'intérêt même des enfants et avec des protocoles sanitaires adaptés", a-t-il énuméré.

Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le 27 décembre 2021 (Capture d'écran)
Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, le 27 décembre 2021 (Capture d'écran)

"Oui, nous assumons de sanctuariser l'éducation des enfants. Un enfant qui ne va pas à l'école est un enfant qui peut rencontrer de graves difficultés et là, c'est le ministre en charge des solidarités qui parle", a insisté Olivier Véran.

"Il arrive que les enfants, dans de rares situations et surtout lorsqu'ils souffrent par ailleurs de maladies sous-jacentes, puissent développer des formes graves et à date, il y a 190 enfants hospitalisés en France pour Covid dont 35 en service de réanimation", a-t-il rapporté, rappelant que la bronchiolite et la gastro-entérite mènent respectivement à l'hospitalisation de 23.000 et 14.000 enfants par an.

"Évidemment, si de nouvelles données devaient apparaître en France ou à l'étranger sur l'impact du variant omicron chez les enfants, nous pourrions être amenés à prendre toute mesure utile pour les protéger", a rassuré le ministre.

"Dans l'intervalle, nous continuons à travailler avec le ministre de l'éducation nationale pour renforcer les mesures qui sont susceptibles de réduire les risques, notamment la question de l'aération de l'équipement des classes qui ne sont pas encore équipées en capteurs de CO₂ mais également sur les tests itératifs et le dépistage systématique par test salivaire."

La vaccination contre le Covid-19 des enfants âgés de 5 à 11 ans a été ouverte mercredi 22 décembre (cf dépêche du 22/12/2021 à 15:05).

Jean Castex a annoncé un nouveau point de situation "à l'occasion d'un prochain conseil de défense convoqué le [mercredi] 5 janvier".

wz/ab/APMnews polsan-une

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