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05/02 2021
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COVID-19: STABILISATION DE LA PLUPART DES INDICATEURS DE SUIVI DE L'ÉPIDÉMIE (SPF)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 5 février 2021 (APMnews) - La plupart des indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19 se sont stabilisés la semaine du 25 janvier, rapporte Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir.

Le constat est celui d'une "persistance de la circulation du Sars-CoV-2 à un niveau très élevé dans le contexte d’augmentation de la prévalence des variants plus transmissibles", écrit l'agence sanitaire. Elle publie en effet dans ce bulletin les premières données de la deuxième enquête flash, qui suggèrent que parmi les cas de Covid-19 diagnostiqués le 27 janvier, environ 14% seraient des suspicions de variants anglais, soit un taux plus élevé que celui constaté début janvier (cf dépêche du 29/01/2021 à 12:53).

Dans ce contexte, "la stabilité de la majorité des indicateurs observée […] ne permet pas d’écarter l’hypothèse d’une aggravation de la situation épidémiologique dans les prochaines semaines, liée à la poursuite de la circulation de ces variants", avertit SPF.

Plus de 2,1 millions de personnes ont été testées la semaine du 25 janvier, soit un taux de dépistage en hausse de 8% par rapport à la semaine précédente. Parmi elles, 143.325 ont été testées positives au Sars-CoV-2, ce qui correspond à une moyenne de 20.475 nouveaux cas confirmés par jour. Cet indicateur était stable (+1%) comparativement à la semaine du 18 janvier.

Le R effectif (données Sidep) estimé au samedi 30 janvier était de 1,04.

SPF note que les personnes de 75 ans et plus restaient les plus touchées (incidence de 273 cas pour 100.000, contre par exemple 123/100.000 chez les 0-14 ans, qui sont les moins touchés), avec un nombre de cas confirmés stable depuis deux semaines.

S'agissant des indicateurs hospitaliers, une "stabilité" est observée dans le nombre de nouvelles hospitalisations de patients Covid-19 (11.117 contre 11.155 la semaine précédente) tandis qu'une hausse de 6% est constatée pour les admissions en réanimation (1.800 contre 1.706). Cette hausse est toutefois moins importante que celle constatée la semaine précédente, qui était de 20%.

Selon les informations disponibles sur le site Géodes, 27.766 patients Covid-19 sont actuellement hospitalisés en France (contre 27.128 il y a une semaine), dont 3.240 en réanimation (contre 3.101), soit des niveaux "élevés".

Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 est resté "quasiment stable" (7.396 contre 7.312, soit +1%), tandis que celui des actes SOS Médecins pour le même motif est apparu en hausse "modérée" de 5% (2.936 contre 2.793).

SPF établit en outre un nouveau bilan du nombre de signalements de cas nosocomiaux de Covid-19. Entre le 1er janvier 2020 et le 31 janvier 2021, 3.312 signalements de Covid-19 nosocomiaux ont ainsi été reçus via l’outil e-SIN, impliquant 23.528 patients (172 décès liés), 15.547 professionnels et 10 visiteurs. Parmi ces signalements, une "grande majorité", soit 2.310, correspondaient à des cas groupés (au moins 3 cas liés).

SPF rapporte par ailleurs que le nombre de décès de patients Covid-19 survenus à l'hôpital et en établissements médico-sociaux a augmenté de 18% la 3e semaine de janvier (2.892 décès) par rapport à la semaine précédente (2.453 décès). Pour l'heure, 2.633 décès ont été recensés au cours de la semaine du 25 janvier (soit la 4e semaine de janvier) mais ces données ne sont pas encore consolidées.

Le nombre total de décès de patients Covid-19 recensés depuis le début de l'épidémie (hormis ceux survenus à domicile) s'établissait jeudi à 77.952, contre 74.800 il y a une semaine.

Incidence de nouveau en baisse dans les premiers départements mis sous couvre-feu à 18h

Dans son bulletin de la semaine dernière, SPF avait présenté des données laissant entrevoir que le couvre-feu anticipé à 18h pourrait n'avoir qu'un intérêt limité pour freiner la circulation du Sars-CoV-2 en France (cf dépêche du 29/01/2021 à 15:33), après de premiers effets positifs constatés la semaine précédente (cf dépêche du 22/01/2021 à 11:10).

L'analyse pour la semaine du 25 janvier "montre une évolution plus favorable, avec une légère inversion de la tendance dans les premiers départements sous couvre-feu anticipé (groupes 1 et 2) et une stabilisation dans les autres (groupe 3)", rapporte l'agence sanitaire.

Pour rappel, l'évolution de l'incidence a été évaluée en fonction de la date de mise en place du couvre-feu avancé à 18h, soit le 2 janvier (15 départements, groupe 1, en rouge sur la figure), le 10-12 janvier (10 départements, groupe 2, en bleu) ou le 16 janvier (71 départements, groupe 3, en turquoise).

Figure tirée du bulletin SPF
Figure tirée du bulletin SPF

Au cours de la semaine du 25 janvier, l'incidence est apparue en baisse de 4% dans le groupe 1 (270/100.000 contre 282/100.000 la semaine précédente) et de 3,5% dans le groupe 2 (286/100.000 contre 297/100.000). Dans le groupe 3, l'incidence était en légère hausse, de 3% (200/100.000 contre 194/100.000).

SPF rapporte que le taux de dépistage était "en légère augmentation" dans les trois groupes, ce qui suggère que "la diminution du taux d’incidence observée dans les groupes 1 et 2 n’est pas liée à une baisse de l’activité de dépistage".

Environ 14% de variant anglais fin janvier, selon des résultats préliminaires

L'agence sanitaire publie également les résultats préliminaires de la 2e enquête flash, menée le 27 janvier sur les tests RT-PCR positifs au Sars-CoV-2, et dont la teneur a été révélée en milieu de semaine par le responsable du centre national de référence (CNR) virus des infections respiratoires, le Pr Bruno Lina (cf dépêche du 04/02/2021 à 10:47).

Contrairement à la première enquête menée début janvier, cette nouvelle édition visait à estimer non seulement le taux de pénétration du variant britannique, mais aussi celui des variants sud-africain et brésilien. En outre, le recueil des données se fait désormais en ligne "pour en améliorer la qualité et la réactivité", note SPF.

Au total, 144 laboratoires de 15 régions de métropole et d'outre-mer ont participé, et les données ici présentées portent sur les remontées de 136 d'entre eux (arrêtées à mercredi 13h), soit sur 7.657 RT-PCR positives (pour un total de 95.306 prélèvements inclus).

Il apparaît que 14% (428 sur 3.065) seraient des suspicions de variants anglais (VOC 202012/01, aussi nommé 20I/501Y.V1) pour les 78 laboratoires utilisant un criblage par technique de RT-PCR de discordance Thermo Fisher Scientific, et que 14,6% (542 sur 3.722) seraient des suspicions de variants anglais, sud-africain (20H/501Y.V2) ou brésilien (20J/501Y.V3) pour les 45 laboratoires utilisant un criblage par RT-PCR spécifique recherchant la mutation N501Y.

SPF note que les séquençages des prélèvements suspects sont en cours, s’appuyant "notamment sur trois plateformes nationales".

Si ces résultats préliminaires sont "difficiles à comparer avec ceux de l'enquête Flash#1" dans la mesure où ils ne sont pas encore consolidés, ils "confirment l’hétérogénéité régionale de la diffusion de ces variants et une augmentation de leur prévalence dans l’ensemble des régions pour lesquelles les résultats sont interprétables".

Si l'on considère par exemple les résultats pour les suspicions de variant anglais obtenus avec la PCR de discordance, on observe des taux allant de 0% en Bretagne à environ 20% en Occitanie et en Ile-de-France.

sb/nc/APMnews

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COVID-19: STABILISATION DE LA PLUPART DES INDICATEURS DE SUIVI DE L'ÉPIDÉMIE (SPF)

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 5 février 2021 (APMnews) - La plupart des indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19 se sont stabilisés la semaine du 25 janvier, rapporte Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique diffusé jeudi soir.

Le constat est celui d'une "persistance de la circulation du Sars-CoV-2 à un niveau très élevé dans le contexte d’augmentation de la prévalence des variants plus transmissibles", écrit l'agence sanitaire. Elle publie en effet dans ce bulletin les premières données de la deuxième enquête flash, qui suggèrent que parmi les cas de Covid-19 diagnostiqués le 27 janvier, environ 14% seraient des suspicions de variants anglais, soit un taux plus élevé que celui constaté début janvier (cf dépêche du 29/01/2021 à 12:53).

Dans ce contexte, "la stabilité de la majorité des indicateurs observée […] ne permet pas d’écarter l’hypothèse d’une aggravation de la situation épidémiologique dans les prochaines semaines, liée à la poursuite de la circulation de ces variants", avertit SPF.

Plus de 2,1 millions de personnes ont été testées la semaine du 25 janvier, soit un taux de dépistage en hausse de 8% par rapport à la semaine précédente. Parmi elles, 143.325 ont été testées positives au Sars-CoV-2, ce qui correspond à une moyenne de 20.475 nouveaux cas confirmés par jour. Cet indicateur était stable (+1%) comparativement à la semaine du 18 janvier.

Le R effectif (données Sidep) estimé au samedi 30 janvier était de 1,04.

SPF note que les personnes de 75 ans et plus restaient les plus touchées (incidence de 273 cas pour 100.000, contre par exemple 123/100.000 chez les 0-14 ans, qui sont les moins touchés), avec un nombre de cas confirmés stable depuis deux semaines.

S'agissant des indicateurs hospitaliers, une "stabilité" est observée dans le nombre de nouvelles hospitalisations de patients Covid-19 (11.117 contre 11.155 la semaine précédente) tandis qu'une hausse de 6% est constatée pour les admissions en réanimation (1.800 contre 1.706). Cette hausse est toutefois moins importante que celle constatée la semaine précédente, qui était de 20%.

Selon les informations disponibles sur le site Géodes, 27.766 patients Covid-19 sont actuellement hospitalisés en France (contre 27.128 il y a une semaine), dont 3.240 en réanimation (contre 3.101), soit des niveaux "élevés".

Le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 est resté "quasiment stable" (7.396 contre 7.312, soit +1%), tandis que celui des actes SOS Médecins pour le même motif est apparu en hausse "modérée" de 5% (2.936 contre 2.793).

SPF établit en outre un nouveau bilan du nombre de signalements de cas nosocomiaux de Covid-19. Entre le 1er janvier 2020 et le 31 janvier 2021, 3.312 signalements de Covid-19 nosocomiaux ont ainsi été reçus via l’outil e-SIN, impliquant 23.528 patients (172 décès liés), 15.547 professionnels et 10 visiteurs. Parmi ces signalements, une "grande majorité", soit 2.310, correspondaient à des cas groupés (au moins 3 cas liés).

SPF rapporte par ailleurs que le nombre de décès de patients Covid-19 survenus à l'hôpital et en établissements médico-sociaux a augmenté de 18% la 3e semaine de janvier (2.892 décès) par rapport à la semaine précédente (2.453 décès). Pour l'heure, 2.633 décès ont été recensés au cours de la semaine du 25 janvier (soit la 4e semaine de janvier) mais ces données ne sont pas encore consolidées.

Le nombre total de décès de patients Covid-19 recensés depuis le début de l'épidémie (hormis ceux survenus à domicile) s'établissait jeudi à 77.952, contre 74.800 il y a une semaine.

Incidence de nouveau en baisse dans les premiers départements mis sous couvre-feu à 18h

Dans son bulletin de la semaine dernière, SPF avait présenté des données laissant entrevoir que le couvre-feu anticipé à 18h pourrait n'avoir qu'un intérêt limité pour freiner la circulation du Sars-CoV-2 en France (cf dépêche du 29/01/2021 à 15:33), après de premiers effets positifs constatés la semaine précédente (cf dépêche du 22/01/2021 à 11:10).

L'analyse pour la semaine du 25 janvier "montre une évolution plus favorable, avec une légère inversion de la tendance dans les premiers départements sous couvre-feu anticipé (groupes 1 et 2) et une stabilisation dans les autres (groupe 3)", rapporte l'agence sanitaire.

Pour rappel, l'évolution de l'incidence a été évaluée en fonction de la date de mise en place du couvre-feu avancé à 18h, soit le 2 janvier (15 départements, groupe 1, en rouge sur la figure), le 10-12 janvier (10 départements, groupe 2, en bleu) ou le 16 janvier (71 départements, groupe 3, en turquoise).

Figure tirée du bulletin SPF
Figure tirée du bulletin SPF

Au cours de la semaine du 25 janvier, l'incidence est apparue en baisse de 4% dans le groupe 1 (270/100.000 contre 282/100.000 la semaine précédente) et de 3,5% dans le groupe 2 (286/100.000 contre 297/100.000). Dans le groupe 3, l'incidence était en légère hausse, de 3% (200/100.000 contre 194/100.000).

SPF rapporte que le taux de dépistage était "en légère augmentation" dans les trois groupes, ce qui suggère que "la diminution du taux d’incidence observée dans les groupes 1 et 2 n’est pas liée à une baisse de l’activité de dépistage".

Environ 14% de variant anglais fin janvier, selon des résultats préliminaires

L'agence sanitaire publie également les résultats préliminaires de la 2e enquête flash, menée le 27 janvier sur les tests RT-PCR positifs au Sars-CoV-2, et dont la teneur a été révélée en milieu de semaine par le responsable du centre national de référence (CNR) virus des infections respiratoires, le Pr Bruno Lina (cf dépêche du 04/02/2021 à 10:47).

Contrairement à la première enquête menée début janvier, cette nouvelle édition visait à estimer non seulement le taux de pénétration du variant britannique, mais aussi celui des variants sud-africain et brésilien. En outre, le recueil des données se fait désormais en ligne "pour en améliorer la qualité et la réactivité", note SPF.

Au total, 144 laboratoires de 15 régions de métropole et d'outre-mer ont participé, et les données ici présentées portent sur les remontées de 136 d'entre eux (arrêtées à mercredi 13h), soit sur 7.657 RT-PCR positives (pour un total de 95.306 prélèvements inclus).

Il apparaît que 14% (428 sur 3.065) seraient des suspicions de variants anglais (VOC 202012/01, aussi nommé 20I/501Y.V1) pour les 78 laboratoires utilisant un criblage par technique de RT-PCR de discordance Thermo Fisher Scientific, et que 14,6% (542 sur 3.722) seraient des suspicions de variants anglais, sud-africain (20H/501Y.V2) ou brésilien (20J/501Y.V3) pour les 45 laboratoires utilisant un criblage par RT-PCR spécifique recherchant la mutation N501Y.

SPF note que les séquençages des prélèvements suspects sont en cours, s’appuyant "notamment sur trois plateformes nationales".

Si ces résultats préliminaires sont "difficiles à comparer avec ceux de l'enquête Flash#1" dans la mesure où ils ne sont pas encore consolidés, ils "confirment l’hétérogénéité régionale de la diffusion de ces variants et une augmentation de leur prévalence dans l’ensemble des régions pour lesquelles les résultats sont interprétables".

Si l'on considère par exemple les résultats pour les suspicions de variant anglais obtenus avec la PCR de discordance, on observe des taux allant de 0% en Bretagne à environ 20% en Occitanie et en Ile-de-France.

sb/nc/APMnews

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