Actualités de l'Urgence - APM

"Le résultat positif du séquençage [a été] transmis au centre national du coronavirus de Lyon", ont précisé l'ARS et la préfecture, en ajoutant que les personnels soignants du CHU ayant pris en charge le patient depuis son arrivée avaient "été soumis à l’application, rigoureuse et renforcée, des gestes barrières selon les protocoles en vigueur".

Après l’identification "chez un patient du variant sud-africain (501 Y V2) de la maladie Covid-19, depuis le 16 janvier à Mayotte", la préfecture et l'ARS ont également annoncé que la totalité des prélèvements déjà effectués et conservés dans les laboratoires, correspondant aux 35 patients identifiés comme porteurs du Covid et provenant de Mayotte depuis 14 jours ou moins, seraient analysés par séquençage ADN.

Un centre de séquençage souches du Sars-CoV-2 - Covid-19 a été mis en place depuis mardi au sein l'unité mixte de recherche (UMR) "processus infectieux en milieu insulaire tropical (PIMIT)" avec l’appui du CHU, a complété l'ARS, contactée mardi par APMnews.

L’agence a précisé qu’aucun nouveau cas du variant n’avait été confirmé mardi et que 24 cas étaient "en cours d’analyses pour recherche de variant sud-africain", avec des résultats attendus sous 48h.

"Nous sommes en train d’identifier une nouvelle stratégie de recherche proactive et intensifiée de ce variant", avait annoncé la directrice générale de l'ARS La Réunion, mardi, lors d'une conférence de presse commune avec la préfecture, en promettant que l'île serait rapidement en mesure de "procéder à des analyses par séquençage".

Alors que le premier ministre, Jean Castex avait annoncé jeudi un durcissement des conditions d'entrée sur le territoire national, notamment pour freiner la circulation des différentes souches du virus apparues à l'étranger (cf dépêche du 14/01/2021 à 20:49), l'ARS et la préfecture de La Réunion ont annoncé un renforcement du dispositif pour "toute personne ayant voyagé à Mayotte, aux Comores et au Mozambique ces 14 jours derniers jours".

Ces voyageurs doivent effectuer obligatoirement un test RT-PCR "dans les plus brefs délais" afin de s’assurer qu'elles ne sont pas porteuses du Covid-19 ou d’une souche variante 501-Y-V2.

"Ce test s’impose en l’absence de tout signe clinique évocateur de la maladie, même si un premier test de suivi a été effectué à J+2 ou J+4 après le retour", ont précisé les autorités.

Une campagne vaccinale lancée depuis vendredi

Lors de la conférence de presse de vendredi, la directrice générale de l'ARS avait également exposé le calendrier de la campagne vaccinale qui débutait alors sur l'île, dans un premier temps dans 7 des 25 établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de La Réunion à partir de vendredi.

Depuis mardi, la campagne est également ouverte aux professionnels de santé âgés de plus 50 ans et/ou avec des comorbidités, au travers de "quatre lieux adaptés pour la vaccination" adossés à quatre établissements de santé: les sites nord et sud du CHU, le groupe hospitalier Est Réunion (GHER) et le centre hospitalier Ouest Réunion (CHOR).

Cette phase de vaccination devrait "s’achever logiquement le 27 janvier" avant l'ouverture de la vaccination aux personnes âgées de plus 75 ans vivant à domicile et aux "personnes vulnérables atteintes de certaines pathologies", a poursuivi Martine Ladoucette.

La directrice de l'agence a ajouté que 7 à 8 centres de vaccination devraient avoir ouvert fin janvier pour accompagner l'élargissement du périmètre vaccinal.

Interrogée mardi par APMnews, l'ARS a indiqué que 4.800 doses de vaccins avaient été livrées sur l'île et que "d’ici le 22 février, 27.175 vaccinations seront rendues possibles pour 15.000 personnes différentes qui auront reçu la 1re dose et commencé à recevoir la 2e dose dans les délais requis".

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