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26/02 2021
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COVID-19: UNE HAUSSE DE L'INCIDENCE QUI ÉPARGNE LES 75 ANS ET PLUS

SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 26 février 2021 (APMnews) - L'incidence des infections par le Sars-CoV-2 continue de baisser chez les 75 ans et plus, alors qu'elle est repartie à la hausse chez les personnes de 15 à 74 ans, selon les données publiées jeudi soir par Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique.

Dans un communiqué diffusé vendredi, SPF s'inquiète d’une "possible aggravation de l’épidémie", alors qu'est constatée une hausse des taux d'incidence et de positivité des tests (après deux semaines de baisse), en parallèle d'une tension hospitalière persistante et d'une prédominance de variants du Sars-CoV-2 plus transmissibles.

La semaine du 15 février, 138.771 personnes ont été testées positives au Sars-CoV-2 (sur plus de 2,1 millions), soit +8% par rapport à la semaine précédente. Cela correspond à une moyenne de 19.824 cas par jour. Le R effectif (données Sidep) estimé au samedi 20 février était de nouveau supérieur à 1, s'établissant à 1,04.

SPF note que cette hausse de l'incidence était "observée chez les personnes âgées de 15 à 74 ans", tandis que le taux chez les 75 ans et plus continuait de baisser pour la troisième semaine consécutive (cf dépêche du 19/02/2021 à 14:02). La baisse chez ces dernières était de 6% la semaine du 15 février, alors qu'une hausse comprise entre 7% et 12% était constatée dans les autres classes d'âge.

Le taux de positivité n'était par ailleurs en baisse que chez les 75 ans et plus (-0,1 point).

SPF estime que ce sont "les premiers effets de la vaccination" contre le Covid-19 qui "se dessinent", pointant qu'une baisse du nombre de cas a aussi été constatée parmi les résidents d'Ehpad.

Les plus touchés en termes d'incidence la semaine du 15 février étaient les 15-44 ans (271 cas pour 100.000 habitants), suivis des 45-69 ans (213/100.000). L'incidence était de 188/100.000 chez les 75 ans et plus.

"L’adoption systématique des mesures barrières, l’isolement immédiat et la réalisation d’un test en cas de symptômes évocateurs de Covid-19 s’imposent toujours", écrit SPF.

Elle pointe à ce titre que les données de l'enquête CoviPrev pour la période du 15 au 17 février ont révélé une "difficulté de respect de la distanciation à 2 mètres", seulement 37% des répondants respectant cette mesure de façon systématique.

En outre, le fait de se laver régulièrement les mains et d'utiliser un mouchoir à usage unique étaient en baisse par rapport à mi-janvier. En revanche, l’adoption systématique des autres mesures était "globalement stable" depuis la sortie du confinement mi-décembre.

Du côté de la santé mentale, cette vague de l'enquête CoviPrev met en évidence une hausse significative des états anxieux (+4 points) et dépressifs (+3 points) par rapport à mi-janvier, touchant désormais 23% des répondants.

Plus de 85.000 décès recensés

Au niveau hospitalier, le nombre d'admissions de patients Covid-19 à l'hôpital et en réanimation a varié de respectivement -6% et +2% par rapport à la semaine précédente. Selon les données de Géodes, il y avait jeudi en France 25.317 patients Covid-19 hospitalisés, dont 3.430 en réanimation.

Le nombre de passages aux urgences et d'actes de SOS Médecins pour suspicion de cette maladie a respectivement varié de +0,6% et -7% en une semaine.

"Conformément aux résultats de certains travaux de modélisation, la tension sur le système hospitalier risque de s’aggraver du fait de la hausse récente des infections dans la communauté qui se traduira d’ici quelques jours par une accentuation des nouvelles hospitalisations, déjà à un niveau très élevé", alerte SPF.

L'agence pointe toutefois que la situation est "hétérogène selon les régions et au sein de celles-ci, selon les départements, voire collectivités territoriales" et estime de fait que "les mesures supplémentaires nécessaires au contrôle de l’épidémie dans les semaines à venir" doivent être "adaptées au niveau départemental et territorial". Cela comprend "le renforcement de la vaccination dans les territoires les plus touchés".

Jeudi, le nombre total de décès de patients Covid-19 recensés depuis le début de l'épidémie à l’hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux s'élevait à 85.608, contre 83.393 il y a une semaine.

En Moselle, 54% de variants de type sud-africain ou brésilien

L'agence sanitaire détaille par ailleurs les résultats de l'analyse des tests de criblage des variants du Sars-CoV-2 collectés via Sidep la semaine du 15 février (plus de 82.000 tests positifs analysés).

Il apparaît que 49,3% des tests positifs criblés correspondaient des suspicions de variants anglais (20I/501Y.V1) et 5,6% à des suspicions de variant sud-africain (20H/501Y.V2) ou brésilien (20J/501Y.V3). Ces taux étaient respectivement de 37% et 5% la semaine précédente (cf dépêche du 19/02/2021 à 14:02).

Toutes les régions sont concernées, mais à des niveaux différents. SPF note que 70 départements présentaient plus de 30% de suspicions de variant anglais parmi les tests criblés, tandis que 11 affichaient plus de 10% de suspicions de variants de type sud-africain ou brésilien.

Le variant anglais était même majoritaire dans plus d'un tiers des départements de métropole. S'agissant des variants de type sud-africain ou brésilien, les départements les plus touchés étaient la Moselle (54%), la Meurthe-et-Moselle (27%) et la Meuse (22%).

SPF précise que les cartes de circulation des variants sont désormais disponibles sur son site et que les données seront accessibles en open data sur Géodes à partir de début mars.

L'agence sanitaire note par ailleurs que selon des données de surveillance génomique obtenues par trois des principales plateformes de séquençage (les CNR de l'Institut Pasteur et de Lyon et le site Henri-Mondor), la présence du variant brésilien "reste très minoritaire à l’heure actuelle" en France (0,1%).

SPF, point épidémiologique Covid-19 du 25 février 2021

sb/nc/APMnews

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SAINT-MAURICE (Val-de-Marne), 26 février 2021 (APMnews) - L'incidence des infections par le Sars-CoV-2 continue de baisser chez les 75 ans et plus, alors qu'elle est repartie à la hausse chez les personnes de 15 à 74 ans, selon les données publiées jeudi soir par Santé publique France (SPF) dans son bulletin épidémiologique.

Dans un communiqué diffusé vendredi, SPF s'inquiète d’une "possible aggravation de l’épidémie", alors qu'est constatée une hausse des taux d'incidence et de positivité des tests (après deux semaines de baisse), en parallèle d'une tension hospitalière persistante et d'une prédominance de variants du Sars-CoV-2 plus transmissibles.

La semaine du 15 février, 138.771 personnes ont été testées positives au Sars-CoV-2 (sur plus de 2,1 millions), soit +8% par rapport à la semaine précédente. Cela correspond à une moyenne de 19.824 cas par jour. Le R effectif (données Sidep) estimé au samedi 20 février était de nouveau supérieur à 1, s'établissant à 1,04.

SPF note que cette hausse de l'incidence était "observée chez les personnes âgées de 15 à 74 ans", tandis que le taux chez les 75 ans et plus continuait de baisser pour la troisième semaine consécutive (cf dépêche du 19/02/2021 à 14:02). La baisse chez ces dernières était de 6% la semaine du 15 février, alors qu'une hausse comprise entre 7% et 12% était constatée dans les autres classes d'âge.

Le taux de positivité n'était par ailleurs en baisse que chez les 75 ans et plus (-0,1 point).

SPF estime que ce sont "les premiers effets de la vaccination" contre le Covid-19 qui "se dessinent", pointant qu'une baisse du nombre de cas a aussi été constatée parmi les résidents d'Ehpad.

Les plus touchés en termes d'incidence la semaine du 15 février étaient les 15-44 ans (271 cas pour 100.000 habitants), suivis des 45-69 ans (213/100.000). L'incidence était de 188/100.000 chez les 75 ans et plus.

"L’adoption systématique des mesures barrières, l’isolement immédiat et la réalisation d’un test en cas de symptômes évocateurs de Covid-19 s’imposent toujours", écrit SPF.

Elle pointe à ce titre que les données de l'enquête CoviPrev pour la période du 15 au 17 février ont révélé une "difficulté de respect de la distanciation à 2 mètres", seulement 37% des répondants respectant cette mesure de façon systématique.

En outre, le fait de se laver régulièrement les mains et d'utiliser un mouchoir à usage unique étaient en baisse par rapport à mi-janvier. En revanche, l’adoption systématique des autres mesures était "globalement stable" depuis la sortie du confinement mi-décembre.

Du côté de la santé mentale, cette vague de l'enquête CoviPrev met en évidence une hausse significative des états anxieux (+4 points) et dépressifs (+3 points) par rapport à mi-janvier, touchant désormais 23% des répondants.

Plus de 85.000 décès recensés

Au niveau hospitalier, le nombre d'admissions de patients Covid-19 à l'hôpital et en réanimation a varié de respectivement -6% et +2% par rapport à la semaine précédente. Selon les données de Géodes, il y avait jeudi en France 25.317 patients Covid-19 hospitalisés, dont 3.430 en réanimation.

Le nombre de passages aux urgences et d'actes de SOS Médecins pour suspicion de cette maladie a respectivement varié de +0,6% et -7% en une semaine.

"Conformément aux résultats de certains travaux de modélisation, la tension sur le système hospitalier risque de s’aggraver du fait de la hausse récente des infections dans la communauté qui se traduira d’ici quelques jours par une accentuation des nouvelles hospitalisations, déjà à un niveau très élevé", alerte SPF.

L'agence pointe toutefois que la situation est "hétérogène selon les régions et au sein de celles-ci, selon les départements, voire collectivités territoriales" et estime de fait que "les mesures supplémentaires nécessaires au contrôle de l’épidémie dans les semaines à venir" doivent être "adaptées au niveau départemental et territorial". Cela comprend "le renforcement de la vaccination dans les territoires les plus touchés".

Jeudi, le nombre total de décès de patients Covid-19 recensés depuis le début de l'épidémie à l’hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux s'élevait à 85.608, contre 83.393 il y a une semaine.

En Moselle, 54% de variants de type sud-africain ou brésilien

L'agence sanitaire détaille par ailleurs les résultats de l'analyse des tests de criblage des variants du Sars-CoV-2 collectés via Sidep la semaine du 15 février (plus de 82.000 tests positifs analysés).

Il apparaît que 49,3% des tests positifs criblés correspondaient des suspicions de variants anglais (20I/501Y.V1) et 5,6% à des suspicions de variant sud-africain (20H/501Y.V2) ou brésilien (20J/501Y.V3). Ces taux étaient respectivement de 37% et 5% la semaine précédente (cf dépêche du 19/02/2021 à 14:02).

Toutes les régions sont concernées, mais à des niveaux différents. SPF note que 70 départements présentaient plus de 30% de suspicions de variant anglais parmi les tests criblés, tandis que 11 affichaient plus de 10% de suspicions de variants de type sud-africain ou brésilien.

Le variant anglais était même majoritaire dans plus d'un tiers des départements de métropole. S'agissant des variants de type sud-africain ou brésilien, les départements les plus touchés étaient la Moselle (54%), la Meurthe-et-Moselle (27%) et la Meuse (22%).

SPF précise que les cartes de circulation des variants sont désormais disponibles sur son site et que les données seront accessibles en open data sur Géodes à partir de début mars.

L'agence sanitaire note par ailleurs que selon des données de surveillance génomique obtenues par trois des principales plateformes de séquençage (les CNR de l'Institut Pasteur et de Lyon et le site Henri-Mondor), la présence du variant brésilien "reste très minoritaire à l’heure actuelle" en France (0,1%).

SPF, point épidémiologique Covid-19 du 25 février 2021

sb/nc/APMnews

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