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31/07 2020
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COVID-19: URGENTISTES ET RÉANIMATEURS ESPÈRENT UNE PÉRENNISATION DE L'ADAPTATION DU SYSTÈME DE SANTÉ, QUI A PERMIS DES "MIRACLES"

PARIS, 31 juillet 2020 (APMnews) - Les représentants des spécialités de médecine d'urgence et de réanimation, auditionnés mardi à l'Assemblée nationale par la mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences de l'épidémie de Covid-19, ont salué à la fois la "plasticité" du système de santé pendant la crise qui leur a permis d'accomplir "des miracles", mais fait part également de leurs craintes du retour à la normale, à "l'anormalité", après la crise.

Agnès Ricard-Hibon, présidente de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), a mis en avant dans son propos liminaire tout ce qui avait bien fonctionné pendant la crise sanitaire. Elle a insisté sur l'organisation mise en place pendant la crise de numéro de santé unique et de régulation médicale "en mode SAS [service d'accès aux soins]", avec la coopération ville-hôpital.

Afin de répondre à l'urgence sanitaire du quotidien comme à l'afflux des demandes spécifiques Covid-19, "on a modifié les organisations, avec une montée en puissance des effectifs d'ARM (assistants de régulation médicale) et médecins et une modification des procédures" de prise en charge des appels, c'est-à-dire "un décroché rapide dans les urgences vitales et un raccroché-rappel pour le non-vital, avec des salles dédiées Covid".

Le Dr Ricard-Hibon a souligné la "forte mobilisation" des médecins généralistes qui a permis de gérer "cette dualité", mais aussi a permis aux patients paucisymptomatiques de rester chez eux avec des conseils des médecins, "sans surconsommation de ressources précieuses", aux symptomatiques non graves d'avoir une téléconsultation médicale et de pouvoir être vus, quand le médecin traitant était équipé, et aux patients graves "d'être priorisés dans les décrochés d'appels".

La montée en puissance des Smur a permis de prendre en charge ces patients et de les réanimer dès le domicile et de les admettre dans les services disponibles "sans errance dans des unités transitoires inadaptées", et avec des admissions directes dans les services Covid "sans surcharger les services d'urgences", a-t-elle poursuivi.

"On a vraiment bien travaillé avec le privé, on a modifié nos circuits d'orientation pour un certain nombre de patients, initialement des non-Covid, puis [le privé s'est] mobilisé pour les Covid. Ça a plutôt bien fonctionné."

"On n'a pas été parfaits tout de suite, mais qui l'aurait été avec une activité multipliée par 5?", a-t-elle plaidé. Elle a salué "les renforts venus de partout, une solidarité nationale exceptionnelle".

"Faire travailler l'hôpital et la ville dans une gestion raisonnée… Pour les urgentistes que nous sommes, tout-à-coup tout était devenu possible, pour cette coopération ville-hôpital, pas de service d'urgences en surchauffe, sans frein d'admission, sans stagnation des 'patients couloirs' avec la maltraitance et la surmortalité bien connues [de ces patients], la pertinence et la qualité des soins étaient au rendez-vous".

Le Dr Ricard-Hibon a également mentionné la coopération entre sociétés savantes, "avec les partages d'informations, des recommandations communes, des webinars", qui ont permis "de sensibiliser et se préparer à la vague qui allait arriver".

Une gouvernance en santé appréciée

Par ailleurs, concernant la gouvernance et le partage d'informations, s'il y avait une diversité entre régions, "nous avons globalement apprécié cette gouvernance santé qui avait une compréhension du problème capacitaire, qui était la problématique principale". En outre, les problématiques soulevées par les professionnels "ont été entendues".

Elle a cité pour l'Ile-de-France des conference-calls "quotidiens des 8 Samu avec l'ARS et les établissements de santé", permettant ce partage d'information et l'organisation des prises en charge. "La communication avec les préfets a bien fonctionné aussi."

Elle a insisté sur l'importance de la proximité de la salle de régulation avec la cellule de crise de l'hôpital pour organiser les filières de soins, ainsi que l'importance du niveau régional pour la gestion de crise.

A côté de cela, elle a cité les points qui ont moins bien fonctionné: le manque de matériel de protection individuelle, de possibilités de tests, et même d'oxygène à un moment donné, et le manque de lits de réanimation.

Il a fallu aussi faire face au "manque d'effecteurs pour assurer les transports des patients Covid à la phase toute initiale, dans certains départements comme le mien [Val-d'Oise, ndlr], où les pompiers ne s'engageaient pas sur les transports Covid et demandaient un relais par le Smur".

Des solutions alternatives ont été trouvées, des verrous réglementaires ont pu être levés rapidement pour permettre aux ambulanciers privés et aux associatifs de participer, grâce à des mesures prises par l'ARS, a salué le Dr Ricard-Hibon.

Cette expérimentation "un peu obligée" a été "très riche d'enseignements" et "a permis de diversifier nos partenaires, avec les ambulanciers pour le transport sanitaire urgent et les pompiers concourant du Smur pour le grave, et les associatifs pour le médico-social et les situations d'incertitude pour lesquelles on avait besoin d'un bilan secouriste urgent qu'on pouvait parfois laisser sur place".

"Au total, quand l'étau financier se desserre et que l'hôpital s'organise en filière de soins avec un vrai dialogue directeurs-soignants et une place adaptée au non-programmé à l'hôpital, les professionnels de santé peuvent faire des miracles, et c'est ce qui a été fait."

"Nous sommes un peu inquiets d'un retour à 'l'anormalité' d'avant, quand on écoute certaines prises de position; nous espérons que les arguments scientifiques et rationnels, centrés sur l'intérêt du patient, prendront le dessus, aussi bien pour le quotidien qu'en situation de crise sanitaire", a-t-elle déclaré.

Leadership médical et organisation régionale, clés du succès

Le Pr Hervé Bouaziz, président de la Société française d'anesthésie et de réanimation (Sfar), a également salué la "plasticité du système de santé" -avec la déprogrammation des activités de bloc opératoire- et la communication entre intervenants, qui ont rendu possible une "augmentation massive des admissions" en réanimation.

Cela a permis "à 2.000 anesthésistes-réanimateurs d'ouvrir et créer 5.228 lits de réanimation éphémères dans les structures de surveillance continue et de SSPI" (salles de surveillance post-interventionnelle).

En outre, plus de 4.000 infirmiers sont venus en renfort et plus de 2.000 infirmiers anesthésistes (Iade), "dont la formation a été accélérée par des structures en place, en particulier dans les centres de simulation, ainsi que les Ifsi [instituts de formation en soins infirmiers] et les écoles d'Iade qui ont joué un rôle majeur dans la formation de ces agents".

"Le retour d'expérience suggère qu'un leadership médical, une organisation basée sur un modèle régional, une parfaite intégration des ressources tant du secteur public que privé et la mise au service médical des compétences administratives, ont été les clés du succès pour surmonter cette crise", a résumé le Pr Bouaziz.

Il a appelé lui aussi à "préserver la plasticité salvatrice de notre système de soins, qui ne peut pas reposer uniquement sur une logique économique et une gouvernance purement administrative". Il faut aussi "laisser la place à l'initiative médicale", a-t-il plaidé.

La lenteur des décisions mise entre parenthèses

"Il faudrait que cela se poursuive dans ce sens-là, avec des décisions basées sur l'intérêt des patients", qui permettent de trouver des solutions "dans un temps record", comme ça a été le cas pour l'augmentation du capacitaire en lits de réanimation, a ajouté le Dr Ricard-Hibon.

"Pendant la crise, on a eu un exemple de ce qu'il fallait qu'on fasse tous les jours. On a vraiment des leçons à tirer", a estimé le Pr Marc Léone, secrétaire général adjoint de la Sfar. "Ce qui est grave, c'est la vie normale, la lenteur des décisions."

Par exemple, pendant la crise, "on a fait le modèle d'IDE référente qu'on avait en tête depuis plusieurs années et qui nous a toujours été refusé. Là, ça a été un succès total, et on nous l'a retiré au lendemain du retour à la normale".

Sur la lenteur des décisions, le Pr Eric Maury, président de la Société de réanimation de langue française (SRLF), a aussi relaté en anecdote sa propre expérience, lorsque les hôpitaux du Grand Est ont été "en grande souffrance".

Il a raconté avoir lancé un appel à la solidarité nationale pour obtenir des renforts de personnels soignants, dans une lettre signée avec la Sfar, publiée dans un journal. Il a appelé le directeur général de la santé (DGS) pour savoir s'il s'occupait de cette opération. "Il m'a répondu non, allez-y, appelez la réserve sanitaire."

Celle-ci n'étant alors pas joignable, il a lui-même créé l'adresse mail pour recevoir les candidatures. "On a récupéré comme ça quand même une centaine de soignants." Il a ensuite téléphoné aux DRH des hôpitaux du Grand Est pour leur demander ce dont ils avaient besoin en personnels.

"Au bout de 5-6 jours, l'ARS Grand Est me dit: 'il est impossible que vous vous adressiez vous-même aux soignants dans les hôpitaux, ce n'est pas comme ça que ça se passe!'".

"On a l'impression qu'on ne marche pas dans le même système", a-t-il commenté.

cd/ab/APMnews

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PARIS, 31 juillet 2020 (APMnews) - Les représentants des spécialités de médecine d'urgence et de réanimation, auditionnés mardi à l'Assemblée nationale par la mission d'information sur l'impact, la gestion et les conséquences de l'épidémie de Covid-19, ont salué à la fois la "plasticité" du système de santé pendant la crise qui leur a permis d'accomplir "des miracles", mais fait part également de leurs craintes du retour à la normale, à "l'anormalité", après la crise.

Agnès Ricard-Hibon, présidente de la Société française de médecine d'urgence (SFMU), a mis en avant dans son propos liminaire tout ce qui avait bien fonctionné pendant la crise sanitaire. Elle a insisté sur l'organisation mise en place pendant la crise de numéro de santé unique et de régulation médicale "en mode SAS [service d'accès aux soins]", avec la coopération ville-hôpital.

Afin de répondre à l'urgence sanitaire du quotidien comme à l'afflux des demandes spécifiques Covid-19, "on a modifié les organisations, avec une montée en puissance des effectifs d'ARM (assistants de régulation médicale) et médecins et une modification des procédures" de prise en charge des appels, c'est-à-dire "un décroché rapide dans les urgences vitales et un raccroché-rappel pour le non-vital, avec des salles dédiées Covid".

Le Dr Ricard-Hibon a souligné la "forte mobilisation" des médecins généralistes qui a permis de gérer "cette dualité", mais aussi a permis aux patients paucisymptomatiques de rester chez eux avec des conseils des médecins, "sans surconsommation de ressources précieuses", aux symptomatiques non graves d'avoir une téléconsultation médicale et de pouvoir être vus, quand le médecin traitant était équipé, et aux patients graves "d'être priorisés dans les décrochés d'appels".

La montée en puissance des Smur a permis de prendre en charge ces patients et de les réanimer dès le domicile et de les admettre dans les services disponibles "sans errance dans des unités transitoires inadaptées", et avec des admissions directes dans les services Covid "sans surcharger les services d'urgences", a-t-elle poursuivi.

"On a vraiment bien travaillé avec le privé, on a modifié nos circuits d'orientation pour un certain nombre de patients, initialement des non-Covid, puis [le privé s'est] mobilisé pour les Covid. Ça a plutôt bien fonctionné."

"On n'a pas été parfaits tout de suite, mais qui l'aurait été avec une activité multipliée par 5?", a-t-elle plaidé. Elle a salué "les renforts venus de partout, une solidarité nationale exceptionnelle".

"Faire travailler l'hôpital et la ville dans une gestion raisonnée… Pour les urgentistes que nous sommes, tout-à-coup tout était devenu possible, pour cette coopération ville-hôpital, pas de service d'urgences en surchauffe, sans frein d'admission, sans stagnation des 'patients couloirs' avec la maltraitance et la surmortalité bien connues [de ces patients], la pertinence et la qualité des soins étaient au rendez-vous".

Le Dr Ricard-Hibon a également mentionné la coopération entre sociétés savantes, "avec les partages d'informations, des recommandations communes, des webinars", qui ont permis "de sensibiliser et se préparer à la vague qui allait arriver".

Une gouvernance en santé appréciée

Par ailleurs, concernant la gouvernance et le partage d'informations, s'il y avait une diversité entre régions, "nous avons globalement apprécié cette gouvernance santé qui avait une compréhension du problème capacitaire, qui était la problématique principale". En outre, les problématiques soulevées par les professionnels "ont été entendues".

Elle a cité pour l'Ile-de-France des conference-calls "quotidiens des 8 Samu avec l'ARS et les établissements de santé", permettant ce partage d'information et l'organisation des prises en charge. "La communication avec les préfets a bien fonctionné aussi."

Elle a insisté sur l'importance de la proximité de la salle de régulation avec la cellule de crise de l'hôpital pour organiser les filières de soins, ainsi que l'importance du niveau régional pour la gestion de crise.

A côté de cela, elle a cité les points qui ont moins bien fonctionné: le manque de matériel de protection individuelle, de possibilités de tests, et même d'oxygène à un moment donné, et le manque de lits de réanimation.

Il a fallu aussi faire face au "manque d'effecteurs pour assurer les transports des patients Covid à la phase toute initiale, dans certains départements comme le mien [Val-d'Oise, ndlr], où les pompiers ne s'engageaient pas sur les transports Covid et demandaient un relais par le Smur".

Des solutions alternatives ont été trouvées, des verrous réglementaires ont pu être levés rapidement pour permettre aux ambulanciers privés et aux associatifs de participer, grâce à des mesures prises par l'ARS, a salué le Dr Ricard-Hibon.

Cette expérimentation "un peu obligée" a été "très riche d'enseignements" et "a permis de diversifier nos partenaires, avec les ambulanciers pour le transport sanitaire urgent et les pompiers concourant du Smur pour le grave, et les associatifs pour le médico-social et les situations d'incertitude pour lesquelles on avait besoin d'un bilan secouriste urgent qu'on pouvait parfois laisser sur place".

"Au total, quand l'étau financier se desserre et que l'hôpital s'organise en filière de soins avec un vrai dialogue directeurs-soignants et une place adaptée au non-programmé à l'hôpital, les professionnels de santé peuvent faire des miracles, et c'est ce qui a été fait."

"Nous sommes un peu inquiets d'un retour à 'l'anormalité' d'avant, quand on écoute certaines prises de position; nous espérons que les arguments scientifiques et rationnels, centrés sur l'intérêt du patient, prendront le dessus, aussi bien pour le quotidien qu'en situation de crise sanitaire", a-t-elle déclaré.

Leadership médical et organisation régionale, clés du succès

Le Pr Hervé Bouaziz, président de la Société française d'anesthésie et de réanimation (Sfar), a également salué la "plasticité du système de santé" -avec la déprogrammation des activités de bloc opératoire- et la communication entre intervenants, qui ont rendu possible une "augmentation massive des admissions" en réanimation.

Cela a permis "à 2.000 anesthésistes-réanimateurs d'ouvrir et créer 5.228 lits de réanimation éphémères dans les structures de surveillance continue et de SSPI" (salles de surveillance post-interventionnelle).

En outre, plus de 4.000 infirmiers sont venus en renfort et plus de 2.000 infirmiers anesthésistes (Iade), "dont la formation a été accélérée par des structures en place, en particulier dans les centres de simulation, ainsi que les Ifsi [instituts de formation en soins infirmiers] et les écoles d'Iade qui ont joué un rôle majeur dans la formation de ces agents".

"Le retour d'expérience suggère qu'un leadership médical, une organisation basée sur un modèle régional, une parfaite intégration des ressources tant du secteur public que privé et la mise au service médical des compétences administratives, ont été les clés du succès pour surmonter cette crise", a résumé le Pr Bouaziz.

Il a appelé lui aussi à "préserver la plasticité salvatrice de notre système de soins, qui ne peut pas reposer uniquement sur une logique économique et une gouvernance purement administrative". Il faut aussi "laisser la place à l'initiative médicale", a-t-il plaidé.

La lenteur des décisions mise entre parenthèses

"Il faudrait que cela se poursuive dans ce sens-là, avec des décisions basées sur l'intérêt des patients", qui permettent de trouver des solutions "dans un temps record", comme ça a été le cas pour l'augmentation du capacitaire en lits de réanimation, a ajouté le Dr Ricard-Hibon.

"Pendant la crise, on a eu un exemple de ce qu'il fallait qu'on fasse tous les jours. On a vraiment des leçons à tirer", a estimé le Pr Marc Léone, secrétaire général adjoint de la Sfar. "Ce qui est grave, c'est la vie normale, la lenteur des décisions."

Par exemple, pendant la crise, "on a fait le modèle d'IDE référente qu'on avait en tête depuis plusieurs années et qui nous a toujours été refusé. Là, ça a été un succès total, et on nous l'a retiré au lendemain du retour à la normale".

Sur la lenteur des décisions, le Pr Eric Maury, président de la Société de réanimation de langue française (SRLF), a aussi relaté en anecdote sa propre expérience, lorsque les hôpitaux du Grand Est ont été "en grande souffrance".

Il a raconté avoir lancé un appel à la solidarité nationale pour obtenir des renforts de personnels soignants, dans une lettre signée avec la Sfar, publiée dans un journal. Il a appelé le directeur général de la santé (DGS) pour savoir s'il s'occupait de cette opération. "Il m'a répondu non, allez-y, appelez la réserve sanitaire."

Celle-ci n'étant alors pas joignable, il a lui-même créé l'adresse mail pour recevoir les candidatures. "On a récupéré comme ça quand même une centaine de soignants." Il a ensuite téléphoné aux DRH des hôpitaux du Grand Est pour leur demander ce dont ils avaient besoin en personnels.

"Au bout de 5-6 jours, l'ARS Grand Est me dit: 'il est impossible que vous vous adressiez vous-même aux soignants dans les hôpitaux, ce n'est pas comme ça que ça se passe!'".

"On a l'impression qu'on ne marche pas dans le même système", a-t-il commenté.

cd/ab/APMnews

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