Actualités de l'Urgence - APM
COVID: LE NOMBRE DE CONSULTATIONS D'URGENCE POUR MOTIF OPHTALMOLOGIQUE A CHUTÉ EN 2020 AU CHU DE REIMS
La crise du Covid-19 a entraîné des retards de diagnostic et de prise en charge des patients dans plusieurs disciplines médicales comme la pédiatrie et l'oncologie (cf dépêche du 25/09/2020 à 12:04 et dépêche du 21/04/2020 à 18:03).
Carl Arndt du CHU de Reims et son équipe ont évalué l'impact de cette épidémie en ophtalmologie dans leur établissement en réalisant une étude rétrospective.
Ils ont analysé les dossiers médicaux de 1.360 patients passés aux urgences générales de l'hôpital pour un motif ophtalmologique et dans le service spécialisé entre septembre 2019 et septembre 2020.
Entre ces deux périodes, le nombre de personnes venues aux urgences générales avec un motif ophtalmologique a chuté de 25% (141 personnes en septembre 2019 contre 107 en septembre 2020). La fréquentation du service d'ophtalmologie aux heures ouvrables de la semaine s'est également réduite de 12,5% (597 personnes contre 515 en septembre 2020).
Les patients venant aux urgences générales avaient 45 ans en moyenne et étaient plus souvent des hommes (chez les moins de 45 ans). Ils se sont majoritairement déplacés le dimanche pour des symptômes qui étaient apparus dans les 24 heures. Les consultations "pour des pathologies bénignes comme les conjonctivites, les problèmes aux paupières et les lésions inflammatoires" ont surtout baissé entre les deux périodes, a détaillé Carl Arndt, ajoutant que ce phénomène pouvait être lié à la crainte d'être contaminé par le Covid.
Les patients venant aux urgences ophtalmologiques étaient plus âgés (âge moyen de 51,5 ans) que ceux venant aux urgences générales. Ils se déplaçaient plus souvent le lundi et vendredi. Une baisse des consultations pour des pathologies palpébrales a été mise en évidence par l'équipe pour la période 2020.
"La réduction du nombre de consultations porte principalement sur les conjonctivites, les pathologies palpébrales et les corps flottants (décollement postérieur du vitré)", a résumé le praticien.
En revanche, il a précisé que "les données disponibles ne permettent pas de se prononcer sur une perte de chance induite par retard du diagnostic".
sm/vib/nc/APMnews
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COVID: LE NOMBRE DE CONSULTATIONS D'URGENCE POUR MOTIF OPHTALMOLOGIQUE A CHUTÉ EN 2020 AU CHU DE REIMS
La crise du Covid-19 a entraîné des retards de diagnostic et de prise en charge des patients dans plusieurs disciplines médicales comme la pédiatrie et l'oncologie (cf dépêche du 25/09/2020 à 12:04 et dépêche du 21/04/2020 à 18:03).
Carl Arndt du CHU de Reims et son équipe ont évalué l'impact de cette épidémie en ophtalmologie dans leur établissement en réalisant une étude rétrospective.
Ils ont analysé les dossiers médicaux de 1.360 patients passés aux urgences générales de l'hôpital pour un motif ophtalmologique et dans le service spécialisé entre septembre 2019 et septembre 2020.
Entre ces deux périodes, le nombre de personnes venues aux urgences générales avec un motif ophtalmologique a chuté de 25% (141 personnes en septembre 2019 contre 107 en septembre 2020). La fréquentation du service d'ophtalmologie aux heures ouvrables de la semaine s'est également réduite de 12,5% (597 personnes contre 515 en septembre 2020).
Les patients venant aux urgences générales avaient 45 ans en moyenne et étaient plus souvent des hommes (chez les moins de 45 ans). Ils se sont majoritairement déplacés le dimanche pour des symptômes qui étaient apparus dans les 24 heures. Les consultations "pour des pathologies bénignes comme les conjonctivites, les problèmes aux paupières et les lésions inflammatoires" ont surtout baissé entre les deux périodes, a détaillé Carl Arndt, ajoutant que ce phénomène pouvait être lié à la crainte d'être contaminé par le Covid.
Les patients venant aux urgences ophtalmologiques étaient plus âgés (âge moyen de 51,5 ans) que ceux venant aux urgences générales. Ils se déplaçaient plus souvent le lundi et vendredi. Une baisse des consultations pour des pathologies palpébrales a été mise en évidence par l'équipe pour la période 2020.
"La réduction du nombre de consultations porte principalement sur les conjonctivites, les pathologies palpébrales et les corps flottants (décollement postérieur du vitré)", a résumé le praticien.
En revanche, il a précisé que "les données disponibles ne permettent pas de se prononcer sur une perte de chance induite par retard du diagnostic".
sm/vib/nc/APMnews