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CRISE DES URGENCES EN MAYENNE: LE CONTRAT DU DIRECTEUR DU CH DU HAUT ANJOU FINALEMENT PROLONGÉ JUSQU'EN JUIN 2026
Le président du conseil de surveillance du CH de Château-Gontier, Jean Arthuis, a rapporté mardi à APMnews avoir reçu un appel lundi soir venant du cabinet du ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder.
"Le cabinet du ministre m'a expliqué que le contrat d'Eric-Alban Giroux est prolongé jusqu'au 30 juin 2026", a-t-il déclaré.
Le président du conseil de surveillance continue de soutenir le directeur qui a, selon lui, "très bien géré" son établissement depuis sa prise de fonction.
Le 10 février, l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire avait annoncé dans un communiqué qu'elle émettrait "un avis défavorable" au renouvellement des contrats des directeurs des CH de Laval, du Haut Anjou à Château-Gontier, et du Nord-Mayenne à Mayenne, en raison d'une collaboration jugée "insuffisante" entre leurs différents services d'urgence (cf dépêche du 11/02/2025 à 18:47), rappelle-t-on.
La directrice du CH du Nord-Mayenne, Catherine Creuzet, avait déjà annoncé son départ en retraite en 2025 et Sébastien Tréguenard, directeur du CH de Laval, en poste depuis 2022, dont le contrat devait s'achever en 2026, avait déjà exprimé, son souhait de ne pas voir son contrat renouvelé après son terme.
Le contrat d'Eric-Alban Giroux, à la tête du CH du Haut Anjou depuis 2021, devait s'achever en juin. La position de l'ARS avait créé la surprise et avait été fortement contestée au sein de l'établissement. Une mobilisation interne avait été organisée en soutien du directeur, se traduisant notamment par le port d'un gilet jaune par les personnels.
Dans une tribune publiée le 19 février sur le site internet de la mairie de Château-Gontier, le conseil de surveillance de l'hôpital assimilait la décision de l'ARS à une "sanction envers l'établissement et sa direction", et estimait celle-ci "incompréhensible et injuste".
Elle qualifiait la décision de l'ARS de "sentence technocratique", qui viendrait mettre "durablement en péril les services de soins du Sud Mayenne et du Haut Anjou".
Le 28 février, le conseil de surveillance du CH du Haut Anjou, réuni à titre extraordinaire, a demandé une "révision de la décision de non-renouvellement" du contrat d'Eric-Alban Giroux.
Interrogée par APMnews, l'ARS Pays de la Loire a répondu mercredi qu'elle "ne souhait[ait] pas commenter" cette décision de renouvellement, ajoutant que celle-ci "appartient au Centre national de gestion" (CNG).
Contacté également par APMnews, Eric-Alban Giroux a indiqué vouloir "appliquer son devoir de réserve" concernant cette information.
Le président du conseil de surveillance du CH du Haut-Anjou réitère par ailleurs son opposition à tout projet de direction unique entre les trois CH du département, dans l'hypothèse où celui-ci prendrait forme après le départ des trois directeurs.
Il appelle aussi l'ARS à "donner sa vision à cinq ans et à 10 ans" concernant l'avenir des trois établissements.
L'agence avait assuré qu'aucune direction commune ne serait imposée "sans la concertation et la validation des conseils de surveillance" des trois établissements, rappelle-t-on.
Le conseil de surveillance du CH du Haut Anjou a aussi annoncé son appui à une initiative des maires de Laval, de Château-Gontier, de Mayenne et de Segré (autre site du CH du Haut Anjou) pour établir un "diagnostic partagé" sur l'offre de soin hospitaliers dans le département.
Le président du conseil de surveillance du CH de Château-Gontier a déclaré à APMnews mardi qu'il espérait une finalisation de ce diagnostic "d'ici la fin de l'année".
Soutien du SMPS
"Au-delà du choc de l'annonce, cette méthode 'à la Musk' interpelle profondément le SMPS et les collègues", s'est lui aussi ému le Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS), réagissant mercredi dans un communiqué.
"Nous avons apporté notre soutien plein et entier aux directeurs concernés et l'avons fait savoir à qui de droit", ajoute le syndicat qui regrette que les directeurs aient appris leur non-renouvellement de leur emploi fonctionnel par la presse quotidienne régionale.
"Si les difficultés sur les service d'urgence sont toujours importantes en Mayenne, il semble que ce soient les directeurs qui doivent en payer le prix malgré des problématiques de démographie médicale connues qui ne sont pas spécifiques à ce département", note le SMPS défendant le travail des directeurs.
Il regrette "des effets très déstabilisants pour les communautés hospitalières" et demande que "toutes les leçons soient tirées de ce dommageable événement".
al/sl/APMnews
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CRISE DES URGENCES EN MAYENNE: LE CONTRAT DU DIRECTEUR DU CH DU HAUT ANJOU FINALEMENT PROLONGÉ JUSQU'EN JUIN 2026
Le président du conseil de surveillance du CH de Château-Gontier, Jean Arthuis, a rapporté mardi à APMnews avoir reçu un appel lundi soir venant du cabinet du ministre chargé de la santé et de l'accès aux soins, Yannick Neuder.
"Le cabinet du ministre m'a expliqué que le contrat d'Eric-Alban Giroux est prolongé jusqu'au 30 juin 2026", a-t-il déclaré.
Le président du conseil de surveillance continue de soutenir le directeur qui a, selon lui, "très bien géré" son établissement depuis sa prise de fonction.
Le 10 février, l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire avait annoncé dans un communiqué qu'elle émettrait "un avis défavorable" au renouvellement des contrats des directeurs des CH de Laval, du Haut Anjou à Château-Gontier, et du Nord-Mayenne à Mayenne, en raison d'une collaboration jugée "insuffisante" entre leurs différents services d'urgence (cf dépêche du 11/02/2025 à 18:47), rappelle-t-on.
La directrice du CH du Nord-Mayenne, Catherine Creuzet, avait déjà annoncé son départ en retraite en 2025 et Sébastien Tréguenard, directeur du CH de Laval, en poste depuis 2022, dont le contrat devait s'achever en 2026, avait déjà exprimé, son souhait de ne pas voir son contrat renouvelé après son terme.
Le contrat d'Eric-Alban Giroux, à la tête du CH du Haut Anjou depuis 2021, devait s'achever en juin. La position de l'ARS avait créé la surprise et avait été fortement contestée au sein de l'établissement. Une mobilisation interne avait été organisée en soutien du directeur, se traduisant notamment par le port d'un gilet jaune par les personnels.
Dans une tribune publiée le 19 février sur le site internet de la mairie de Château-Gontier, le conseil de surveillance de l'hôpital assimilait la décision de l'ARS à une "sanction envers l'établissement et sa direction", et estimait celle-ci "incompréhensible et injuste".
Elle qualifiait la décision de l'ARS de "sentence technocratique", qui viendrait mettre "durablement en péril les services de soins du Sud Mayenne et du Haut Anjou".
Le 28 février, le conseil de surveillance du CH du Haut Anjou, réuni à titre extraordinaire, a demandé une "révision de la décision de non-renouvellement" du contrat d'Eric-Alban Giroux.
Interrogée par APMnews, l'ARS Pays de la Loire a répondu mercredi qu'elle "ne souhait[ait] pas commenter" cette décision de renouvellement, ajoutant que celle-ci "appartient au Centre national de gestion" (CNG).
Contacté également par APMnews, Eric-Alban Giroux a indiqué vouloir "appliquer son devoir de réserve" concernant cette information.
Le président du conseil de surveillance du CH du Haut-Anjou réitère par ailleurs son opposition à tout projet de direction unique entre les trois CH du département, dans l'hypothèse où celui-ci prendrait forme après le départ des trois directeurs.
Il appelle aussi l'ARS à "donner sa vision à cinq ans et à 10 ans" concernant l'avenir des trois établissements.
L'agence avait assuré qu'aucune direction commune ne serait imposée "sans la concertation et la validation des conseils de surveillance" des trois établissements, rappelle-t-on.
Le conseil de surveillance du CH du Haut Anjou a aussi annoncé son appui à une initiative des maires de Laval, de Château-Gontier, de Mayenne et de Segré (autre site du CH du Haut Anjou) pour établir un "diagnostic partagé" sur l'offre de soin hospitaliers dans le département.
Le président du conseil de surveillance du CH de Château-Gontier a déclaré à APMnews mardi qu'il espérait une finalisation de ce diagnostic "d'ici la fin de l'année".
Soutien du SMPS
"Au-delà du choc de l'annonce, cette méthode 'à la Musk' interpelle profondément le SMPS et les collègues", s'est lui aussi ému le Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS), réagissant mercredi dans un communiqué.
"Nous avons apporté notre soutien plein et entier aux directeurs concernés et l'avons fait savoir à qui de droit", ajoute le syndicat qui regrette que les directeurs aient appris leur non-renouvellement de leur emploi fonctionnel par la presse quotidienne régionale.
"Si les difficultés sur les service d'urgence sont toujours importantes en Mayenne, il semble que ce soient les directeurs qui doivent en payer le prix malgré des problématiques de démographie médicale connues qui ne sont pas spécifiques à ce département", note le SMPS défendant le travail des directeurs.
Il regrette "des effets très déstabilisants pour les communautés hospitalières" et demande que "toutes les leçons soient tirées de ce dommageable événement".
al/sl/APMnews