Actualités de l'Urgence - APM

CRISE DES URGENCES EN MAYENNE: UN SCHÉMA D'ORGANISATION DÉPARTEMENTAL ATTENDU "SOUS 15 JOURS"
Ce comité associe autour du directeur général de l'ARS et de la préfète de la Mayenne, les élus du département, les établissements de santé concernés, et l'association départementale pour l'organisation de la permanence des soins en Mayenne (Adops 53), rappelle l'ARS.
Il s'inscrit dans un contexte de crise des urgences dans les établissements de santé du département.
En septembre 2024, en raison de la pénurie d'urgentistes au centre hospitalier (CH) de Laval, un projet de délocaliser la régulation nocturne du Samu 53 (Mayenne) vers le Samu 49 (Maine-et-Loire) à Angers avait été envisagé. Celui-ci avait suscité de très vives inquiétudes en interne (cf dépêche du 11/09/2024 à 16:00). A cette occasion, sept médecins urgentistes extérieurs au CH de Laval, qui y intervenaient ponctuellement, avaient annoncé leur démission.
A la suite de cette crise, une mission de médiation et d'appui portée par Samu-Urgences de France a été mise en place en octobre 2024 afin de mettre en place "une meilleure coordination des plannings et ouverture des services d'accueil des urgences" en Mayenne, expliquait l'ARS.
En février, en raison d'une collaboration jugée "insuffisante" entre les services des urgences des CH de Laval, du Haut Anjou (à Château-Gontier) et du Nord-Mayenne (à Mayenne), l'ARS a annoncé qu'elle émettrait "un avis défavorable" au renouvellement des contrats des directeurs de ces trois établissements (cf dépêche du 11/02/2025 à 18:47).
L'ARS déplorait des "difficultés RH", notamment un "manque de médecins urgentistes" ayant "complexifié la gestion des services d'urgence dans le département".
Par la suite, le contrat du directeur du CH du Haut-Anjou Eric-Alban Giroux, dont le contrat devait se terminer en juin, a finalement été reconduit pour une année supplémentaire (cf dépêche du 06/03/2025 à 11:02).
Un schéma d'organisation à appliquer avant l'été
Samu-Urgences de France et le groupement hospitalier de territoire (GHT) de Mayenne et du Haut-Anjou ont présenté lundi l'avancée des travaux visant à "stabiliser les organisations des services d'urgences" des trois CH concernés. Ces travaux doivent aussi "définir des principes partagés de régulation médicale" et "sécuriser les appels au Samu" dans le département.
"A l'issue de la présentation, le comité de suivi a demandé aux établissements de proposer sous 15 jours un schéma d'organisation territorial lisible des services d'urgence", indique l'ARS.
Cette organisation devra s'appliquer "jusqu'à après l'été". Elle doit être communiquée "dans les meilleurs délais et avant sa mise en œuvre", promet l'ARS.
L'agence ajoute que les modalités d'accès aux services d'accueil des urgences (SAU) doivent également "être encore travaillées entre le Samu et l'Adops 53 dans les mêmes temporalités". L'objectif affiché est de "permettre au patient d'être orienté au plus proche de ses besoins tout en préservant les organisations en place".
Le conseil de surveillance du CH du Nord-Mayenne met la pression sur le CH de Laval
Le conseil de surveillance du CH du Nord-Mayenne qui s'est réuni mercredi 5 mars au cours d'une "séance extraordinaire", a voté à l'issue une motion d'alerte dans laquelle il réaffirme l'objectif d'ouvrir "24h/24, 7j/7" les services d'urgence des trois CH de Mayenne.
A défaut de pouvoir ouvrir simultanément trois Smur, et trois SAU simultanément en Mayenne, "l'ambition serait d'avoir a minima deux Smur ouverts le jour, et un la nuit", communiquait en février la directrice du CH du Nord-Mayenne, Catherine Creuzet, à APMnews.
Le conseil de surveillance de son établissement juge ses services d'urgence "malmenés" et "en très grande souffrance depuis plusieurs mois", selon la motion rendue publique.
Il attribue ses difficultés à la "pénurie médicale", mais fustige aussi des "défaillances fortes et répétées dans l'organisation et la coordination du SAU du CH de Laval à l'égard des deux autres établissements".
"Des coopérations doivent être trouvées dans une nouvelle organisation dont la philosophie doit avant tout reposer dans un cadre équitable et juste entre les établissements", plaide le conseil de surveillance.
Il estime enfin que le "retour au plus vite à un dialogue constructif" est "vital" entre les établissements de Mayenne, mais déplore un "climat de confiance qui s'est grandement détérioré" au cours des derniers mois.
Sollicité par APMnews, le CH de Laval n'était pas en mesure de répondre mardi.
al/sl/APMnews
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CRISE DES URGENCES EN MAYENNE: UN SCHÉMA D'ORGANISATION DÉPARTEMENTAL ATTENDU "SOUS 15 JOURS"
Ce comité associe autour du directeur général de l'ARS et de la préfète de la Mayenne, les élus du département, les établissements de santé concernés, et l'association départementale pour l'organisation de la permanence des soins en Mayenne (Adops 53), rappelle l'ARS.
Il s'inscrit dans un contexte de crise des urgences dans les établissements de santé du département.
En septembre 2024, en raison de la pénurie d'urgentistes au centre hospitalier (CH) de Laval, un projet de délocaliser la régulation nocturne du Samu 53 (Mayenne) vers le Samu 49 (Maine-et-Loire) à Angers avait été envisagé. Celui-ci avait suscité de très vives inquiétudes en interne (cf dépêche du 11/09/2024 à 16:00). A cette occasion, sept médecins urgentistes extérieurs au CH de Laval, qui y intervenaient ponctuellement, avaient annoncé leur démission.
A la suite de cette crise, une mission de médiation et d'appui portée par Samu-Urgences de France a été mise en place en octobre 2024 afin de mettre en place "une meilleure coordination des plannings et ouverture des services d'accueil des urgences" en Mayenne, expliquait l'ARS.
En février, en raison d'une collaboration jugée "insuffisante" entre les services des urgences des CH de Laval, du Haut Anjou (à Château-Gontier) et du Nord-Mayenne (à Mayenne), l'ARS a annoncé qu'elle émettrait "un avis défavorable" au renouvellement des contrats des directeurs de ces trois établissements (cf dépêche du 11/02/2025 à 18:47).
L'ARS déplorait des "difficultés RH", notamment un "manque de médecins urgentistes" ayant "complexifié la gestion des services d'urgence dans le département".
Par la suite, le contrat du directeur du CH du Haut-Anjou Eric-Alban Giroux, dont le contrat devait se terminer en juin, a finalement été reconduit pour une année supplémentaire (cf dépêche du 06/03/2025 à 11:02).
Un schéma d'organisation à appliquer avant l'été
Samu-Urgences de France et le groupement hospitalier de territoire (GHT) de Mayenne et du Haut-Anjou ont présenté lundi l'avancée des travaux visant à "stabiliser les organisations des services d'urgences" des trois CH concernés. Ces travaux doivent aussi "définir des principes partagés de régulation médicale" et "sécuriser les appels au Samu" dans le département.
"A l'issue de la présentation, le comité de suivi a demandé aux établissements de proposer sous 15 jours un schéma d'organisation territorial lisible des services d'urgence", indique l'ARS.
Cette organisation devra s'appliquer "jusqu'à après l'été". Elle doit être communiquée "dans les meilleurs délais et avant sa mise en œuvre", promet l'ARS.
L'agence ajoute que les modalités d'accès aux services d'accueil des urgences (SAU) doivent également "être encore travaillées entre le Samu et l'Adops 53 dans les mêmes temporalités". L'objectif affiché est de "permettre au patient d'être orienté au plus proche de ses besoins tout en préservant les organisations en place".
Le conseil de surveillance du CH du Nord-Mayenne met la pression sur le CH de Laval
Le conseil de surveillance du CH du Nord-Mayenne qui s'est réuni mercredi 5 mars au cours d'une "séance extraordinaire", a voté à l'issue une motion d'alerte dans laquelle il réaffirme l'objectif d'ouvrir "24h/24, 7j/7" les services d'urgence des trois CH de Mayenne.
A défaut de pouvoir ouvrir simultanément trois Smur, et trois SAU simultanément en Mayenne, "l'ambition serait d'avoir a minima deux Smur ouverts le jour, et un la nuit", communiquait en février la directrice du CH du Nord-Mayenne, Catherine Creuzet, à APMnews.
Le conseil de surveillance de son établissement juge ses services d'urgence "malmenés" et "en très grande souffrance depuis plusieurs mois", selon la motion rendue publique.
Il attribue ses difficultés à la "pénurie médicale", mais fustige aussi des "défaillances fortes et répétées dans l'organisation et la coordination du SAU du CH de Laval à l'égard des deux autres établissements".
"Des coopérations doivent être trouvées dans une nouvelle organisation dont la philosophie doit avant tout reposer dans un cadre équitable et juste entre les établissements", plaide le conseil de surveillance.
Il estime enfin que le "retour au plus vite à un dialogue constructif" est "vital" entre les établissements de Mayenne, mais déplore un "climat de confiance qui s'est grandement détérioré" au cours des derniers mois.
Sollicité par APMnews, le CH de Laval n'était pas en mesure de répondre mardi.
al/sl/APMnews