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18/05 2021
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CRISE DU COVID-19: LE RAPPORT PITTET POINTE LA "PLACE TROP MARGINALE" DE LA SANTÉ PUBLIQUE EN FRANCE

PARIS, 18 mai 2021 (APMnews) - La mission d'évaluation de la gestion de la crise du Covid-19 pilotée par le Pr Didier Pittet a formulé 40 recommandations pour "accroître la réactivité et la résilience du modèle sanitaire et socio-économique français face aux crises sanitaires" et insiste notamment sur l'importance de renforcer la santé publique en France, dans un rapport final présenté mardi lors d'un point presse organisé à l'Académie de médecine.

Le 25 juin 2020, le président de la République, Emmanuel Macron, a demandé au Pr Didier Pittet, médecin-chef de clinique aux Hôpitaux universitaires de Genève, de présider une "mission indépendante nationale sur l'évaluation de la gestion de la crise du Covid-19 et sur l'anticipation des risques pandémiques", rappelle-t-on (cf dépêche du 25/06/2020 à 19:13).

Un prérapport remis au chef de l'Etat à la mi-octobre 2020 pointait un certain nombre de défauts -notamment en matière d'anticipation, d'organisation et de communication- et listait des propositions d'amélioration (cf dépêche du 13/10/2020 à 18:22).

Si le rapport final était initialement prévu pour fin 2020, c'est à la demande d'Emmanuel Macron que le travail a été poursuivi pour aboutir à un "rapport plus complet", a précisé Didier Pittet mardi. Ce rapport sera par ailleurs présenté lors de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui débute lundi à Genève.

La France parmi les pays "les plus sidérés par la crise"

Didier Pittet a fait valoir le côté "totalement unique" de cette enquête, assurant que si d'autres missions de la sorte avaient été conduites dans le monde (de l'ordre de 7 ou 8), "aucune n'a[vait] adressé les sujets" comme celle qu'il a conduite. En outre, les autres missions prévoient de ne rendre leur rapport qu'en 2022 voire 2024, alors qu'en France, le chef de l'Etat voulait un rapport "rapidement" pour "pouvoir faire des corrections" si besoin.

Au total, "plus de 200 personnes" ont été auditionnées depuis l'été 2020, et ce de façon anonyme.

Se basant sur les données de mortalité attribuables au Covid-19 -qui est selon Didier Pittet l'indicateur "le plus fiable" pour juger de la gestion de la crise-, la mission a constaté que la France faisait partie, avec l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni, des pays "les plus sidérés par la crise", notamment lors de la première phase.

"Pour y faire face, la France a fait un effort massif, tant en matière de moyens sanitaires qu’en matière de finances publiques", peut-on lire dans un communiqué de la mission diffusé mardi.

Selon la mission, six enseignements principaux se dégagent de l'analyse comparative de la gestion de la crise par la France:

  • La dynamique épidémique a été sous-estimée et le niveau de préparation à la crise était insuffisant
  • Il y a eu une faiblesse récurrente de l'anticipation qui s'est traduite par la répétition de retards dans plusieurs domaines ("trop lente montée en charge des capacités de tests", confinements instaurés tardivement, retard dans l'organisation de la campagne de vaccination)
  • La "complexité de la gouvernance" et "la centralisation excessive" ont eu un impact négatif sur l'efficacité du pilotage de la crise et sur l'acceptabilité des mesures
  • Les autorités "ont su tirer les enseignements de leur expérience pour améliorer le pilotage au fil des mois". Sur ce point, Didier Pittet a fait valoir une "capacité d'adaptation spectaculaire", estimant que contrairement à ce qu'avaient pu dire certains détracteurs, les décisions successives des autorités n'ont pas été "erratiques" mais ont plutôt révélé une "adaptation au fil de l'eau"
  • La réactivité, l’engagement et la mobilisation des acteurs (professionnels de santé, agences régionales de santé -ARS-, équipes de gestion de crise ministérielles et de l'assurance maladie, etc.) a été "remarquable tout au long de la crise", permettant souvent de "compenser le manque d'anticipation des pouvoirs publics"
  • La réponse économique a été "globalement à la hauteur du choc subi".

Quarante recommandations pour "faire mieux la prochaine fois"

La mission a élaboré 40 recommandations pour "faire mieux la prochaine fois, car prochaine fois il y aura certainement", a souligné Didier Pittet.

Elles sont regroupées autour de 3 axes: l’anticipation et la préparation aux prochaines crises, le renforcement de la santé publique, de l’expertise scientifique et du pilotage de l’offre de soins, et enfin l’organisation de retours d’expérience et d’études d’impact à l’échelle de la crise.

Dans le premier axe sur l'anticipation, il est notamment proposé de revoir le plan pandémie (sous la responsabilité du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale -SGDSN) dans "toutes ses dimensions, y compris logistiques (gestion des stocks, déploiement de la réserve sanitaire)". Il faut aussi créer une "culture d'entreprise dans la gestion de la crise", avec un entraînement des équipes et la mise en place d'experts en gestion de crise, a estimé Didier Pittet.

Il est également proposé de créer un dispositif s'apparentant à un "plan blanc dédié aux soins de ville". Pointant le caractère "hospitalo-centré, voire hospitalo-public-centré de notre système", Raoul Briet, membre de la mission et président de chambre maintenu à la Cour des comptes, a estimé à ce titre que peut-être, "les régulateurs [avaient] oublié en début de crise qu'il y avait des soins de ville et des problèmes d'interruption d'activité de soins".

La mission préconise également de refonder le dispositif de réserve pour l'ensemble de la filière de soins (identification, maintien en condition opérationnelle et mobilisation).

Le deuxième axe, qui concerne le renforcement de la santé publique, est "de loin le plus important", a insisté Didier Pittet, soulignant que si la France avait été "mieux à niveau", on aurait pu "mieux coordonner la capacité d'action" et faire les choses "plus rapidement".

"La crise de la Covid-19 a souligné la place trop marginale de la santé publique en France, dans la société en général et plus particulièrement dans la pratique des professionnels de santé ainsi que dans la recherche", peut-on lire dans le rapport.

Les propositions de la mission portent ainsi sur la formation, la recherche, la veille de santé publique et la poursuite de l’effort en matière de prévention du risque infectieux.

En raison d'un paysage de l’expertise scientifique "fragmenté et insuffisamment coordonné", la mission propose notamment le rattachement du Haut conseil de la santé publique (HCSP) à la Haute autorité de santé (HAS), le recentrage de Santé publique France (SPF) sur des missions d’expertise et de recherche et la consolidation de l’expertise en matière de virologie et de prévention du risque infectieux.

Elle estime que le pilotage de l’offre de soins doit être amélioré dans plusieurs champs: le secteur de la biologie, la médicalisation des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), la déconcentration des ARS, l'amélioration des systèmes d’information et la montée en compétences en matière de traitement des données.

Dans le troisième axe, la mission insiste sur l'importance d'impliquer l’ensemble des acteurs publics dans un large retour d’expérience afin d'améliorer l’efficacité et la résilience du modèle sanitaire et social français. Il faut notamment un "état des lieux" des capacités de la médecine du travail et de la médecine scolaire, un bilan de soins en sortie de crise ou encore une évaluation de l'état psychique de la population.

"Le système hospitalier a tremblé dans sa carcasse et la carcasse a tenu bon"

Interrogé par APMnews sur la question de l'hôpital, qui n'a pas particulièrement été abordée au cours de la présentation du rapport à la presse, Didier Pittet a estimé que "l'hôpital en France a[vait] réussi une transformation spectaculaire".

"Il faut bien le dire, il y a eu une adaptabilité absolument magnifique, on a vu à quel prix: parce que les gens ont travaillé jour et nuit, 24 heures sur 24 et les équipes ont fait un travail magnifique", a-t-il déclaré. "L'hôpital a vraiment été [...] à la hauteur [et] a tenu dans le temps, ce qui est exceptionnel."

Il a estimé qu'il faudrait "faire des 'retex' pour voir comment faciliter, améliorer, revoir toutes les procédures [administratives] qui parfois sont des surcharges".

Concernant les "problèmes du personnel", il a évoqué le Ségur de la santé, pointant un "effort qui continue". Selon lui, "il y a des tas d'adaptations à réaliser, jusqu'à imaginer comment avoir une réserve [sanitaire] qui puisse être non seulement à disposition mais aussi entraînée, en formation continue, de manière à pouvoir suppléer si besoin dans ces situations-là".

"Le système hospitalier a tremblé dans sa carcasse et la carcasse a tenu bon, au prix d'un effort héroïque qui n'est peut-être pas nécessairement renouvelable à volonté", a pour sa part pointé le Pr Anne-Marie Moulin, membre de la mission et directrice de recherche honoraire au CNRS. Il faudra selon elle évaluer les effets à court, moyen et long terme des déprogrammations, pour "cerner le poids de la souffrance non-Covid qui a coexisté avec la mobilisation de la nation".

Rapport final de la mission indépendante nationale sur l'évaluation de la gestion de la crise Covid-19 et sur l'anticipation des risques pandémiques

sb/nc/APMnews

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PARIS, 18 mai 2021 (APMnews) - La mission d'évaluation de la gestion de la crise du Covid-19 pilotée par le Pr Didier Pittet a formulé 40 recommandations pour "accroître la réactivité et la résilience du modèle sanitaire et socio-économique français face aux crises sanitaires" et insiste notamment sur l'importance de renforcer la santé publique en France, dans un rapport final présenté mardi lors d'un point presse organisé à l'Académie de médecine.

Le 25 juin 2020, le président de la République, Emmanuel Macron, a demandé au Pr Didier Pittet, médecin-chef de clinique aux Hôpitaux universitaires de Genève, de présider une "mission indépendante nationale sur l'évaluation de la gestion de la crise du Covid-19 et sur l'anticipation des risques pandémiques", rappelle-t-on (cf dépêche du 25/06/2020 à 19:13).

Un prérapport remis au chef de l'Etat à la mi-octobre 2020 pointait un certain nombre de défauts -notamment en matière d'anticipation, d'organisation et de communication- et listait des propositions d'amélioration (cf dépêche du 13/10/2020 à 18:22).

Si le rapport final était initialement prévu pour fin 2020, c'est à la demande d'Emmanuel Macron que le travail a été poursuivi pour aboutir à un "rapport plus complet", a précisé Didier Pittet mardi. Ce rapport sera par ailleurs présenté lors de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui débute lundi à Genève.

La France parmi les pays "les plus sidérés par la crise"

Didier Pittet a fait valoir le côté "totalement unique" de cette enquête, assurant que si d'autres missions de la sorte avaient été conduites dans le monde (de l'ordre de 7 ou 8), "aucune n'a[vait] adressé les sujets" comme celle qu'il a conduite. En outre, les autres missions prévoient de ne rendre leur rapport qu'en 2022 voire 2024, alors qu'en France, le chef de l'Etat voulait un rapport "rapidement" pour "pouvoir faire des corrections" si besoin.

Au total, "plus de 200 personnes" ont été auditionnées depuis l'été 2020, et ce de façon anonyme.

Se basant sur les données de mortalité attribuables au Covid-19 -qui est selon Didier Pittet l'indicateur "le plus fiable" pour juger de la gestion de la crise-, la mission a constaté que la France faisait partie, avec l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni, des pays "les plus sidérés par la crise", notamment lors de la première phase.

"Pour y faire face, la France a fait un effort massif, tant en matière de moyens sanitaires qu’en matière de finances publiques", peut-on lire dans un communiqué de la mission diffusé mardi.

Selon la mission, six enseignements principaux se dégagent de l'analyse comparative de la gestion de la crise par la France:

  • La dynamique épidémique a été sous-estimée et le niveau de préparation à la crise était insuffisant
  • Il y a eu une faiblesse récurrente de l'anticipation qui s'est traduite par la répétition de retards dans plusieurs domaines ("trop lente montée en charge des capacités de tests", confinements instaurés tardivement, retard dans l'organisation de la campagne de vaccination)
  • La "complexité de la gouvernance" et "la centralisation excessive" ont eu un impact négatif sur l'efficacité du pilotage de la crise et sur l'acceptabilité des mesures
  • Les autorités "ont su tirer les enseignements de leur expérience pour améliorer le pilotage au fil des mois". Sur ce point, Didier Pittet a fait valoir une "capacité d'adaptation spectaculaire", estimant que contrairement à ce qu'avaient pu dire certains détracteurs, les décisions successives des autorités n'ont pas été "erratiques" mais ont plutôt révélé une "adaptation au fil de l'eau"
  • La réactivité, l’engagement et la mobilisation des acteurs (professionnels de santé, agences régionales de santé -ARS-, équipes de gestion de crise ministérielles et de l'assurance maladie, etc.) a été "remarquable tout au long de la crise", permettant souvent de "compenser le manque d'anticipation des pouvoirs publics"
  • La réponse économique a été "globalement à la hauteur du choc subi".

Quarante recommandations pour "faire mieux la prochaine fois"

La mission a élaboré 40 recommandations pour "faire mieux la prochaine fois, car prochaine fois il y aura certainement", a souligné Didier Pittet.

Elles sont regroupées autour de 3 axes: l’anticipation et la préparation aux prochaines crises, le renforcement de la santé publique, de l’expertise scientifique et du pilotage de l’offre de soins, et enfin l’organisation de retours d’expérience et d’études d’impact à l’échelle de la crise.

Dans le premier axe sur l'anticipation, il est notamment proposé de revoir le plan pandémie (sous la responsabilité du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale -SGDSN) dans "toutes ses dimensions, y compris logistiques (gestion des stocks, déploiement de la réserve sanitaire)". Il faut aussi créer une "culture d'entreprise dans la gestion de la crise", avec un entraînement des équipes et la mise en place d'experts en gestion de crise, a estimé Didier Pittet.

Il est également proposé de créer un dispositif s'apparentant à un "plan blanc dédié aux soins de ville". Pointant le caractère "hospitalo-centré, voire hospitalo-public-centré de notre système", Raoul Briet, membre de la mission et président de chambre maintenu à la Cour des comptes, a estimé à ce titre que peut-être, "les régulateurs [avaient] oublié en début de crise qu'il y avait des soins de ville et des problèmes d'interruption d'activité de soins".

La mission préconise également de refonder le dispositif de réserve pour l'ensemble de la filière de soins (identification, maintien en condition opérationnelle et mobilisation).

Le deuxième axe, qui concerne le renforcement de la santé publique, est "de loin le plus important", a insisté Didier Pittet, soulignant que si la France avait été "mieux à niveau", on aurait pu "mieux coordonner la capacité d'action" et faire les choses "plus rapidement".

"La crise de la Covid-19 a souligné la place trop marginale de la santé publique en France, dans la société en général et plus particulièrement dans la pratique des professionnels de santé ainsi que dans la recherche", peut-on lire dans le rapport.

Les propositions de la mission portent ainsi sur la formation, la recherche, la veille de santé publique et la poursuite de l’effort en matière de prévention du risque infectieux.

En raison d'un paysage de l’expertise scientifique "fragmenté et insuffisamment coordonné", la mission propose notamment le rattachement du Haut conseil de la santé publique (HCSP) à la Haute autorité de santé (HAS), le recentrage de Santé publique France (SPF) sur des missions d’expertise et de recherche et la consolidation de l’expertise en matière de virologie et de prévention du risque infectieux.

Elle estime que le pilotage de l’offre de soins doit être amélioré dans plusieurs champs: le secteur de la biologie, la médicalisation des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), la déconcentration des ARS, l'amélioration des systèmes d’information et la montée en compétences en matière de traitement des données.

Dans le troisième axe, la mission insiste sur l'importance d'impliquer l’ensemble des acteurs publics dans un large retour d’expérience afin d'améliorer l’efficacité et la résilience du modèle sanitaire et social français. Il faut notamment un "état des lieux" des capacités de la médecine du travail et de la médecine scolaire, un bilan de soins en sortie de crise ou encore une évaluation de l'état psychique de la population.

"Le système hospitalier a tremblé dans sa carcasse et la carcasse a tenu bon"

Interrogé par APMnews sur la question de l'hôpital, qui n'a pas particulièrement été abordée au cours de la présentation du rapport à la presse, Didier Pittet a estimé que "l'hôpital en France a[vait] réussi une transformation spectaculaire".

"Il faut bien le dire, il y a eu une adaptabilité absolument magnifique, on a vu à quel prix: parce que les gens ont travaillé jour et nuit, 24 heures sur 24 et les équipes ont fait un travail magnifique", a-t-il déclaré. "L'hôpital a vraiment été [...] à la hauteur [et] a tenu dans le temps, ce qui est exceptionnel."

Il a estimé qu'il faudrait "faire des 'retex' pour voir comment faciliter, améliorer, revoir toutes les procédures [administratives] qui parfois sont des surcharges".

Concernant les "problèmes du personnel", il a évoqué le Ségur de la santé, pointant un "effort qui continue". Selon lui, "il y a des tas d'adaptations à réaliser, jusqu'à imaginer comment avoir une réserve [sanitaire] qui puisse être non seulement à disposition mais aussi entraînée, en formation continue, de manière à pouvoir suppléer si besoin dans ces situations-là".

"Le système hospitalier a tremblé dans sa carcasse et la carcasse a tenu bon, au prix d'un effort héroïque qui n'est peut-être pas nécessairement renouvelable à volonté", a pour sa part pointé le Pr Anne-Marie Moulin, membre de la mission et directrice de recherche honoraire au CNRS. Il faudra selon elle évaluer les effets à court, moyen et long terme des déprogrammations, pour "cerner le poids de la souffrance non-Covid qui a coexisté avec la mobilisation de la nation".

Rapport final de la mission indépendante nationale sur l'évaluation de la gestion de la crise Covid-19 et sur l'anticipation des risques pandémiques

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