Actualités de l'Urgence - APM

22/02 2024
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CH DE CAYENNE, CH DE L'OUEST GUYANAIS, CH DE BAGNOLS-SUR-CÈZE (GARD), CH D'ARLES, CH DE ROUBAIX, HÔPITAL DE HOUDAN (YVELINES), CH DE LAVAL, MAYENNE ET CHÂTEAU-GONTIER

Le 22 février 2024 (APMnews) -

GUYANE: L'ARS Guyane va investir 2 M€ pour améliorer les conditions de travail au CH de Cayenne

CAYENNE - Le centre hospitalier (CH) de Cayenne va bénéficier de 2 millions d'euros (M€) de la part de l'agence régionale de santé (ARS) Guyane afin d'améliorer les conditions de vie et de travail des soignants de l'établissement, a fait savoir l'ARS dans sa lettre professionnelle publiée vendredi 16 février.

Cet investissement est plus précisément destiné aux personnels logeant dans les communes isolées.

Il doit par exemple permettre d'améliorer l'évacuation de l'eau ou de poser des climatiseurs au centre délocalisé de prévention et de soins (CDPS) de Papaïchton; de changer un bureau vétuste à celui de Camopi; de poser une cabine de douche dans le logement de soignant du CDPS de Cacao; de poser des panneaux solaires à Trois-Sauts; ou encore d'installer des toilettes et revoir le système de sécurité dans des logements à Grand-Santi.

"A court terme, cet argent permettra de remettre à niveau les logements qui appartiennent généralement à des bailleurs privés", a expliqué l'ARS, notant qu'il ne s'agit pas de changer une toiture ou de refaire l'électricité, ces travaux incombant au propriétaire.

"Une réflexion est également engagée pour renforcer le parc immobilier alors que la création des hôpitaux de proximité se traduit par un doublement des effectifs à Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges", est-il souligné.

GUYANE: Christophe Bouriat nommé directeur par intérim du CH de l'Ouest guyanais

SAINT-LAURENT-DU-MARONI (Guyane) - Le directeur du centre hospitalier (CH) de Cayenne, Christophe Bouriat, a été nommé directeur par intérim du CH de l'Ouest guyanais, selon une décision de l'agence régionale de santé (ARS) Guyane publiée au recueil des actes administratifs de lundi.

La direction du CH de l'Ouest guyanais était vacante depuis dimanche 18 février et la prise de fonction de Didier Guidoni au poste de directeur des établissements composant le groupement hospitalier de territoire (GHT) Cœur Grand Est (cf dépêche du 21/12/2023 à 16:19).

Christophe Bouriat assure l'intérim à compter de cette date "à titre temporaire et jusqu'à la nomination d'un directeur titulaire", est-il noté dans la décision.

OCCITANIE: Le CH de Bagnols-sur-Cèze (Gard) limite de nouveau l'accès à ses urgences

BAGNOLS-SUR-CEZE (Gard) - Le centre hospitalier (CH) de Bagnols-sur-Cèze a mis en place une régulation à l'accueil de ses urgences durant cinq nuits, a-t-il annoncé mercredi sur son compte Facebook.

Cette mesure, adoptée "en raison d'un effectif médical insuffisant aux urgences", s'applique aux nuits entre jeudi 22 février et mercredi 28 février.

Entre 18h30 et 8h30 sur cette période, les patients sont invités à contacter le 15 pour les urgences "relatives" ou de médecine générale.

Pour les urgences vitales, le CH rappelle que sa structure mobile d'urgence et de réanimation (Smur) est disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Pour la mobiliser, un appel préalable au 15 est obligatoire.

La régulation ne concerne pas les urgences gynécologiques, souligne également l'établissement.

Depuis début 2024, l'accès aux urgences du CH de Bagnols-sur-Cèze a été régulé sur un total de 26 nuits.

PACA: Le CH d'Arles certifié par la HAS

ARLES (Bouches-du-Rhône) - Le centre hospitalier (CH) d'Arles a été certifié par la Haute autorité de santé (HAS) avec le niveau "qualité des soins confirmée", selon un rapport mis en ligne mercredi.

L'établissement a rempli 97% des critères du chapitre 1 (le patient), 92% de ceux du chapitre 2 (les équipes de soins) et 91% de ceux du chapitre 3 (l'établissement).

Concernant le chapitre 1, il est constaté que le CH "a mené une campagne de sensibilisation de ses équipes médicales" afin que la lettre de liaison "soit remise aux patients le jour de la sortie".

Ou encore, il est estimé que "la présence des proches et aidants est recherchée et facilitée" et qu'ils sont "associés notamment lorsqu’une difficulté de compréhension est identifiée".

Dans le cadre du chapitre 2, les experts de la HAS constatent que "l'accès au dossier pharmaceutique n’est pas développé".

Toutefois, "la traçabilité de l’administration ou le motif de non-administration du médicament au patient est assurée", est-il pointé.

S'agissant du chapitre consacré à l'établissement, la HAS salue le fait que "les modalités d’approvisionnement répondent aux besoins des professionnels", ou encore que "les ruptures de stock sont gérées en interne par adaptation des prescriptions quand cela est possible".

La HAS regrette néanmoins qu'"il n’y ait pas de recueil et d’analyse menés dans les secteurs à risque comme le suivi des réhospitalisations à 48 heures en réanimation". Le CH "en a conscience de ce fait et a inscrit dans son programme d'action un axe de travail reposant sur une contractualisation avec les pôles".

Rapport de certification HAS du CH d'Arles

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Roubaix condamné à verser près de 60.000 € après l'égarement d'un patient victime d'un AVC dans ses locaux

ROUBAIX (Nord) - Le centre hospitalier (CH) de Roubaix a été condamné le 14 février par le tribunal administratif à verser 58.524 € après l'égarement d'un patient victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dans ses locaux, selon la décision transmise à APMnews jeudi.

La majorité de la somme (46.649 €) est dévolue au patient, assortie des intérêts. Le CH doit par ailleurs verser 9.234 € à la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Roubaix-Tourcoing, et prendre en charge 1.140 € de frais d'expertise.

Le patient demandait 189.500 € d'indemnisation.

Il avait été pris en charge en mars 2019 pour des "céphalées survenues brutalement", s'était vu administrer du paracétamol puis fut noté comme sorti en milieu de journée.

Ses proches se sont ensuite inquiétés de son "absence prolongée", ont contacté le CH le soir en vain, puis le commissariat.

Le lendemain, le patient a été retrouvé "gisant, dans un état de coma sévère, accompagné de vomissements et d'une inhalation bronchique, dans un local non destiné au public situé à proximité immédiate du service des urgences".

Les examens effectués par la suite ont révélé une "hémorragie sous-arachnoïdienne de grande abondance prédominant au niveau des citernes de la base et de la vallée sylvienne gauche".

Après rééducation, le patient "conserve des séquelles motrices, cognitives et mnésiques".

Le tribunal fait valoir que le patient n'avait pas avisé le CH de son intention de quitter l'établissement de manière anticipée.

"Au regard du motif d’admission et des premiers éléments recueillis, faisant notamment apparaître outre des céphalées et des phosphènes, un vertige minime permanent, tandis qu’aucun diagnostic n’avait encore pu être établi, le départ [du patient] du service des urgences, arrivé en ambulance en raison de son état de santé, révèle, à supposer même qu’il y avait une forte affluence ce jour-là aux urgences, circonstance au demeurant non établie, un défaut d’organisation du service et un défaut de surveillance de ce patient, le CH de Roubaix ne contestant pas n’avoir diligenté aucune recherche pour le retrouver."

"La circonstance qu'[il] ait pu accéder à un local non destiné au public [...] situé à proximité immédiate des urgences et face à l’accueil caractérise également un défaut d’organisation du service", ajoute le juge.

Alors que le requérant se prévaut d'une erreur de diagnostic, le tribunal relève qu'aucun diagnostic n'avait été posé lorsqu'il a disparu, "dès lors que des examens complémentaires, au moins biologiques, étaient alors envisagés comme l’établit le dossier médical du requérant", et écarte cette faute.

ILE-DE-FRANCE: L'unité de soins palliatifs de l'hôpital de Houdan (Yvelines) "suspend" son fonctionnement

HOUDAN (Yvelines) - L'unité de soins palliatifs de l'hôpital de proximité de Houdan suspend son fonctionnement à partir de vendredi, dans l'attente du recrutement d'un praticien, a expliqué à APMnews Elisabeth Calmon, la directrice de l'établissement, en direction commune avec les hôpitaux de Rambouillet et de Chevreuse (Yvelines).

Cette unité de soins palliatifs (USP), créée en 1999, est "un fleuron de notre établissement", a fait valoir Elisabeth Calmon. Mais aujourd'hui, "nous n'avons plus de médecins".

Sur un effectif médical de deux équivalents temps plein (ETP), "nous sommes arrivés à avoir, jusqu'à l'été 2023, 1,4 ETP" réparti sur trois médecins, ce qui permettait "d'assurer la permanence des soins". Puis, à la suite de deux départs, dont un à la retraite, ne restait plus que la cheffe de service, à mi-temps, "qui a fait un travail remarquable" mais a fini par faire le choix d'un "autre projet professionnel".

Concrètement, l'USP va suspendre ses admissions et la fermeture temporaire "a été anticipée", a précisé la directrice. Dans l'unité, "il reste un patient", qui va retourner à domicile "de façon organisée". L'unité est autorisée pour 10 lits d'hospitalisation complète, mais depuis l'été 2023, cinq lits sont fermés compte tenu des départs de praticiens.

Pour ce qui concerne les professionnels non médicaux (initialement 25 pour 10 lits), certains se sont déjà tournés vers d'autres structures et 18 se sont vu proposer des "options au sein de l'établissement".

Dès qu'un nouveau chef de service sera recruté, "nous pourrons nous organiser pour rouvrir des lits rapidement", a expliqué la directrice.

Une recherche "active" de médecins en soins palliatifs a été depuis longtemps engagée, assure Elisabeth Calmon, qui mentionne l'appel au réseau du groupement hospitalier du territoire (GHT) et "même au-delà", à de l'intérim ou à des chasseurs de tête. Jusqu'ici, "toutes ces démarches n'ont pas été couronnées de succès", mais désormais "nous avons une candidature extrêmement sérieuse qui a toutes les chances de se concrétiser à court terme", a-t-elle fait savoir, ne souhaitant toutefois pas s'engager sur une date de réouverture de l'unité.

"La solidarité inter-établissements joue à plein", mais ne permet pas de combler les postes vacants, a souligné Elisabeth Calmon. Elle va néanmoins permettre de maintenir le fonctionnement de l’équipe mobile de soins palliatifs de l’hôpital de Houdan, qui dépend de l'USP, grâce au renfort du praticien chargé de l’équipe mobile de soins palliatifs du centre hospitalier de Rambouillet, qui en assurera la supervision médicale.

L'hôpital de Houdan est situé "dans une zone d'intervention prioritaire" des Yvelines, sous-dense en médecins, a pointé la directrice. Il a dû également "suspendre le fonctionnement de 5 lits de médecine polyvalente" sur 15. L'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de l'hôpital de Rambouillet a quant à lui fermé une unité en raison de "problèmes de recrutements infirmiers et médicaux". "La filière gériatrique est très impactée" par le manque d'effectifs médicaux, a fait observer Elisabeth Calmon.

PAYS DE LA LOIRE: Mayenne: la ministre Catherine Vautrin exclut tout regroupement des urgences à Laval

LAVAL, MAYENNE (Mayenne) - La ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, a exclu tout regroupement sur un seul site hospitalier des services d'urgence des trois établissements mayennais, les centres hospitaliers (CH) de Laval, Mayenne et Château-Gontier, jeudi sur France Bleu Mayenne.

Catherine Vautrin a effectué une visite nocturne de l'usine de Mayenne (Mayenne) de GlaxoSmithKline (GSK) à Mayenne (cf dépêche du 22/02/2024 à 13:03). Lors de ce déplacement, elle a notamment été interrogée par l'association d'usagers Audace 53, inquiète d'un possible regroupement des urgences au CH de Laval alors que des régulations sont fréquemment mises en place dans ce département, réclamant "un engagement de l'Etat".

La ministre a été très claire sur France Bleu. "Je m'engage et je le dis clairement: notre volonté est qu'il y ait une réponse à Mayenne, à Château-Gontier et à Laval. En aucun cas, il n'y a de volonté de regrouper exclusivement à Laval", a-t-elle déclaré.

Dans ce département qui est le 3e désert médical de France, il y a une "nécessité de complémentarité entre les hôpitaux". "On y croit tellement que l'Etat va mettre 80 millions d'euros pour des travaux à l'hôpital de Laval" pour améliorer la qualité des soins et l'attractivité, a-t-elle rappelé.

L'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire avait déjà démenti la piste de la fermeture d'un service d'urgence en Mayenne. En décembre 2023, après plusieurs articles mentionnant une volonté de l’ARS de fermer la nuit les urgences des CH de Château-Gontier et de Mayenne au profit d’une ouverture unique sur le site des urgences du CH Laval, elle avait démenti "cette fausse information", assurant qu'elle n’avait "aucune volonté de fermeture des urgences dans le département de la Mayenne". "L’ARS souhaite néanmoins une organisation des urgences coordonnée entre les trois établissements", ajoutait-elle.

"Dans un souci de sécurisation de la prise en charge des patients, il est nécessaire, en cas de manque de médecins, qu’au moins deux services d’urgence sur les trois du département puissent être ouverts la nuit. Si ce n’est pas possible faute de personnels suffisants, le CH de Laval, étant géographiquement central et ayant le plateau technique le plus développé, est naturellement le site où les services d’urgence doivent rester en priorité ouverts. Il s’agit donc d’organiser un travail d’anticipation et de coordination des plannings entre les trois établissements. L’objectif pour l’ARS demeure avant tout l’ouverture des trois services d’urgence en permanence", indiquait l'agence.

Catherine Vautrin a défendu le rôle du service d'accès aux soins (SAS) pour répondre aux besoins de la population.

Lors de son déplacement, elle a aussi rencontré Maxime Lebigot, coprésident de l'Association de citoyens contre les déserts médicaux (ACCDM) qui milite "pour obtenir le rétablissement pour tous les citoyens d’un droit constitutionnel et égalitaire vis-à-vis de la santé" et lui a demandé "des mesures courageuses".

/mg-jyp-bd-mlb-sl/sl/ab/APMnews

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Le 22 février 2024 (APMnews) -

GUYANE: L'ARS Guyane va investir 2 M€ pour améliorer les conditions de travail au CH de Cayenne

CAYENNE - Le centre hospitalier (CH) de Cayenne va bénéficier de 2 millions d'euros (M€) de la part de l'agence régionale de santé (ARS) Guyane afin d'améliorer les conditions de vie et de travail des soignants de l'établissement, a fait savoir l'ARS dans sa lettre professionnelle publiée vendredi 16 février.

Cet investissement est plus précisément destiné aux personnels logeant dans les communes isolées.

Il doit par exemple permettre d'améliorer l'évacuation de l'eau ou de poser des climatiseurs au centre délocalisé de prévention et de soins (CDPS) de Papaïchton; de changer un bureau vétuste à celui de Camopi; de poser une cabine de douche dans le logement de soignant du CDPS de Cacao; de poser des panneaux solaires à Trois-Sauts; ou encore d'installer des toilettes et revoir le système de sécurité dans des logements à Grand-Santi.

"A court terme, cet argent permettra de remettre à niveau les logements qui appartiennent généralement à des bailleurs privés", a expliqué l'ARS, notant qu'il ne s'agit pas de changer une toiture ou de refaire l'électricité, ces travaux incombant au propriétaire.

"Une réflexion est également engagée pour renforcer le parc immobilier alors que la création des hôpitaux de proximité se traduit par un doublement des effectifs à Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges", est-il souligné.

GUYANE: Christophe Bouriat nommé directeur par intérim du CH de l'Ouest guyanais

SAINT-LAURENT-DU-MARONI (Guyane) - Le directeur du centre hospitalier (CH) de Cayenne, Christophe Bouriat, a été nommé directeur par intérim du CH de l'Ouest guyanais, selon une décision de l'agence régionale de santé (ARS) Guyane publiée au recueil des actes administratifs de lundi.

La direction du CH de l'Ouest guyanais était vacante depuis dimanche 18 février et la prise de fonction de Didier Guidoni au poste de directeur des établissements composant le groupement hospitalier de territoire (GHT) Cœur Grand Est (cf dépêche du 21/12/2023 à 16:19).

Christophe Bouriat assure l'intérim à compter de cette date "à titre temporaire et jusqu'à la nomination d'un directeur titulaire", est-il noté dans la décision.

OCCITANIE: Le CH de Bagnols-sur-Cèze (Gard) limite de nouveau l'accès à ses urgences

BAGNOLS-SUR-CEZE (Gard) - Le centre hospitalier (CH) de Bagnols-sur-Cèze a mis en place une régulation à l'accueil de ses urgences durant cinq nuits, a-t-il annoncé mercredi sur son compte Facebook.

Cette mesure, adoptée "en raison d'un effectif médical insuffisant aux urgences", s'applique aux nuits entre jeudi 22 février et mercredi 28 février.

Entre 18h30 et 8h30 sur cette période, les patients sont invités à contacter le 15 pour les urgences "relatives" ou de médecine générale.

Pour les urgences vitales, le CH rappelle que sa structure mobile d'urgence et de réanimation (Smur) est disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Pour la mobiliser, un appel préalable au 15 est obligatoire.

La régulation ne concerne pas les urgences gynécologiques, souligne également l'établissement.

Depuis début 2024, l'accès aux urgences du CH de Bagnols-sur-Cèze a été régulé sur un total de 26 nuits.

PACA: Le CH d'Arles certifié par la HAS

ARLES (Bouches-du-Rhône) - Le centre hospitalier (CH) d'Arles a été certifié par la Haute autorité de santé (HAS) avec le niveau "qualité des soins confirmée", selon un rapport mis en ligne mercredi.

L'établissement a rempli 97% des critères du chapitre 1 (le patient), 92% de ceux du chapitre 2 (les équipes de soins) et 91% de ceux du chapitre 3 (l'établissement).

Concernant le chapitre 1, il est constaté que le CH "a mené une campagne de sensibilisation de ses équipes médicales" afin que la lettre de liaison "soit remise aux patients le jour de la sortie".

Ou encore, il est estimé que "la présence des proches et aidants est recherchée et facilitée" et qu'ils sont "associés notamment lorsqu’une difficulté de compréhension est identifiée".

Dans le cadre du chapitre 2, les experts de la HAS constatent que "l'accès au dossier pharmaceutique n’est pas développé".

Toutefois, "la traçabilité de l’administration ou le motif de non-administration du médicament au patient est assurée", est-il pointé.

S'agissant du chapitre consacré à l'établissement, la HAS salue le fait que "les modalités d’approvisionnement répondent aux besoins des professionnels", ou encore que "les ruptures de stock sont gérées en interne par adaptation des prescriptions quand cela est possible".

La HAS regrette néanmoins qu'"il n’y ait pas de recueil et d’analyse menés dans les secteurs à risque comme le suivi des réhospitalisations à 48 heures en réanimation". Le CH "en a conscience de ce fait et a inscrit dans son programme d'action un axe de travail reposant sur une contractualisation avec les pôles".

Rapport de certification HAS du CH d'Arles

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Roubaix condamné à verser près de 60.000 € après l'égarement d'un patient victime d'un AVC dans ses locaux

ROUBAIX (Nord) - Le centre hospitalier (CH) de Roubaix a été condamné le 14 février par le tribunal administratif à verser 58.524 € après l'égarement d'un patient victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) dans ses locaux, selon la décision transmise à APMnews jeudi.

La majorité de la somme (46.649 €) est dévolue au patient, assortie des intérêts. Le CH doit par ailleurs verser 9.234 € à la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Roubaix-Tourcoing, et prendre en charge 1.140 € de frais d'expertise.

Le patient demandait 189.500 € d'indemnisation.

Il avait été pris en charge en mars 2019 pour des "céphalées survenues brutalement", s'était vu administrer du paracétamol puis fut noté comme sorti en milieu de journée.

Ses proches se sont ensuite inquiétés de son "absence prolongée", ont contacté le CH le soir en vain, puis le commissariat.

Le lendemain, le patient a été retrouvé "gisant, dans un état de coma sévère, accompagné de vomissements et d'une inhalation bronchique, dans un local non destiné au public situé à proximité immédiate du service des urgences".

Les examens effectués par la suite ont révélé une "hémorragie sous-arachnoïdienne de grande abondance prédominant au niveau des citernes de la base et de la vallée sylvienne gauche".

Après rééducation, le patient "conserve des séquelles motrices, cognitives et mnésiques".

Le tribunal fait valoir que le patient n'avait pas avisé le CH de son intention de quitter l'établissement de manière anticipée.

"Au regard du motif d’admission et des premiers éléments recueillis, faisant notamment apparaître outre des céphalées et des phosphènes, un vertige minime permanent, tandis qu’aucun diagnostic n’avait encore pu être établi, le départ [du patient] du service des urgences, arrivé en ambulance en raison de son état de santé, révèle, à supposer même qu’il y avait une forte affluence ce jour-là aux urgences, circonstance au demeurant non établie, un défaut d’organisation du service et un défaut de surveillance de ce patient, le CH de Roubaix ne contestant pas n’avoir diligenté aucune recherche pour le retrouver."

"La circonstance qu'[il] ait pu accéder à un local non destiné au public [...] situé à proximité immédiate des urgences et face à l’accueil caractérise également un défaut d’organisation du service", ajoute le juge.

Alors que le requérant se prévaut d'une erreur de diagnostic, le tribunal relève qu'aucun diagnostic n'avait été posé lorsqu'il a disparu, "dès lors que des examens complémentaires, au moins biologiques, étaient alors envisagés comme l’établit le dossier médical du requérant", et écarte cette faute.

ILE-DE-FRANCE: L'unité de soins palliatifs de l'hôpital de Houdan (Yvelines) "suspend" son fonctionnement

HOUDAN (Yvelines) - L'unité de soins palliatifs de l'hôpital de proximité de Houdan suspend son fonctionnement à partir de vendredi, dans l'attente du recrutement d'un praticien, a expliqué à APMnews Elisabeth Calmon, la directrice de l'établissement, en direction commune avec les hôpitaux de Rambouillet et de Chevreuse (Yvelines).

Cette unité de soins palliatifs (USP), créée en 1999, est "un fleuron de notre établissement", a fait valoir Elisabeth Calmon. Mais aujourd'hui, "nous n'avons plus de médecins".

Sur un effectif médical de deux équivalents temps plein (ETP), "nous sommes arrivés à avoir, jusqu'à l'été 2023, 1,4 ETP" réparti sur trois médecins, ce qui permettait "d'assurer la permanence des soins". Puis, à la suite de deux départs, dont un à la retraite, ne restait plus que la cheffe de service, à mi-temps, "qui a fait un travail remarquable" mais a fini par faire le choix d'un "autre projet professionnel".

Concrètement, l'USP va suspendre ses admissions et la fermeture temporaire "a été anticipée", a précisé la directrice. Dans l'unité, "il reste un patient", qui va retourner à domicile "de façon organisée". L'unité est autorisée pour 10 lits d'hospitalisation complète, mais depuis l'été 2023, cinq lits sont fermés compte tenu des départs de praticiens.

Pour ce qui concerne les professionnels non médicaux (initialement 25 pour 10 lits), certains se sont déjà tournés vers d'autres structures et 18 se sont vu proposer des "options au sein de l'établissement".

Dès qu'un nouveau chef de service sera recruté, "nous pourrons nous organiser pour rouvrir des lits rapidement", a expliqué la directrice.

Une recherche "active" de médecins en soins palliatifs a été depuis longtemps engagée, assure Elisabeth Calmon, qui mentionne l'appel au réseau du groupement hospitalier du territoire (GHT) et "même au-delà", à de l'intérim ou à des chasseurs de tête. Jusqu'ici, "toutes ces démarches n'ont pas été couronnées de succès", mais désormais "nous avons une candidature extrêmement sérieuse qui a toutes les chances de se concrétiser à court terme", a-t-elle fait savoir, ne souhaitant toutefois pas s'engager sur une date de réouverture de l'unité.

"La solidarité inter-établissements joue à plein", mais ne permet pas de combler les postes vacants, a souligné Elisabeth Calmon. Elle va néanmoins permettre de maintenir le fonctionnement de l’équipe mobile de soins palliatifs de l’hôpital de Houdan, qui dépend de l'USP, grâce au renfort du praticien chargé de l’équipe mobile de soins palliatifs du centre hospitalier de Rambouillet, qui en assurera la supervision médicale.

L'hôpital de Houdan est situé "dans une zone d'intervention prioritaire" des Yvelines, sous-dense en médecins, a pointé la directrice. Il a dû également "suspendre le fonctionnement de 5 lits de médecine polyvalente" sur 15. L'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de l'hôpital de Rambouillet a quant à lui fermé une unité en raison de "problèmes de recrutements infirmiers et médicaux". "La filière gériatrique est très impactée" par le manque d'effectifs médicaux, a fait observer Elisabeth Calmon.

PAYS DE LA LOIRE: Mayenne: la ministre Catherine Vautrin exclut tout regroupement des urgences à Laval

LAVAL, MAYENNE (Mayenne) - La ministre du travail, de la santé et des solidarités, Catherine Vautrin, a exclu tout regroupement sur un seul site hospitalier des services d'urgence des trois établissements mayennais, les centres hospitaliers (CH) de Laval, Mayenne et Château-Gontier, jeudi sur France Bleu Mayenne.

Catherine Vautrin a effectué une visite nocturne de l'usine de Mayenne (Mayenne) de GlaxoSmithKline (GSK) à Mayenne (cf dépêche du 22/02/2024 à 13:03). Lors de ce déplacement, elle a notamment été interrogée par l'association d'usagers Audace 53, inquiète d'un possible regroupement des urgences au CH de Laval alors que des régulations sont fréquemment mises en place dans ce département, réclamant "un engagement de l'Etat".

La ministre a été très claire sur France Bleu. "Je m'engage et je le dis clairement: notre volonté est qu'il y ait une réponse à Mayenne, à Château-Gontier et à Laval. En aucun cas, il n'y a de volonté de regrouper exclusivement à Laval", a-t-elle déclaré.

Dans ce département qui est le 3e désert médical de France, il y a une "nécessité de complémentarité entre les hôpitaux". "On y croit tellement que l'Etat va mettre 80 millions d'euros pour des travaux à l'hôpital de Laval" pour améliorer la qualité des soins et l'attractivité, a-t-elle rappelé.

L'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire avait déjà démenti la piste de la fermeture d'un service d'urgence en Mayenne. En décembre 2023, après plusieurs articles mentionnant une volonté de l’ARS de fermer la nuit les urgences des CH de Château-Gontier et de Mayenne au profit d’une ouverture unique sur le site des urgences du CH Laval, elle avait démenti "cette fausse information", assurant qu'elle n’avait "aucune volonté de fermeture des urgences dans le département de la Mayenne". "L’ARS souhaite néanmoins une organisation des urgences coordonnée entre les trois établissements", ajoutait-elle.

"Dans un souci de sécurisation de la prise en charge des patients, il est nécessaire, en cas de manque de médecins, qu’au moins deux services d’urgence sur les trois du département puissent être ouverts la nuit. Si ce n’est pas possible faute de personnels suffisants, le CH de Laval, étant géographiquement central et ayant le plateau technique le plus développé, est naturellement le site où les services d’urgence doivent rester en priorité ouverts. Il s’agit donc d’organiser un travail d’anticipation et de coordination des plannings entre les trois établissements. L’objectif pour l’ARS demeure avant tout l’ouverture des trois services d’urgence en permanence", indiquait l'agence.

Catherine Vautrin a défendu le rôle du service d'accès aux soins (SAS) pour répondre aux besoins de la population.

Lors de son déplacement, elle a aussi rencontré Maxime Lebigot, coprésident de l'Association de citoyens contre les déserts médicaux (ACCDM) qui milite "pour obtenir le rétablissement pour tous les citoyens d’un droit constitutionnel et égalitaire vis-à-vis de la santé" et lui a demandé "des mesures courageuses".

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