Actualités de l'Urgence - APM

01/03 2024
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CH DE DOUARNENEZ, CH SUD SEINE-ET-MARNE, HÔPITAL FONDATION ROTHSCHILD (PARIS), CLINIQUE DU VALLESPIR (PYRÉNÉES-ORIENTALES), CH DE GIEN (LOIRET)

Le 1er mars 2024 (APMnews) -

BRETAGNE: Le CH de Douarnenez certifié par la HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) - Le centre hospitalier (CH) de Douarnenez (Finistère) a été certifié par la Haute autorité de santé (HAS) avec le niveau "qualité de soins confirmée", selon un rapport mis en ligne mercredi.

Il a atteint un taux de 97% pour le chapitre 1 (le patient), 88% pour le chapitre 2 (les équipes de soins) et 92% pour le chapitre 3 (l'établissement).

Des progrès restent à faire sur l'information car malgré le livret d'accueil et beaucoup d'affichage, "la majorité des patients rencontrés disent ne pas être informés de leurs droits, ni des structures et des personnes représentants des usagers et ou associations de bénévoles qui peuvent les accompagner", ont relevé les experts visiteurs dans le chapitre 1. Ils soulignent que "le patient est respecté" et que les urgences sont bien organisées.

Au chapitre 2, il est noté qu'aux urgences trois infirmières "participent à un protocole de coopération formalisé. Elles réalisent des demandes anticipées de radiologie permettant une diminution du délai de prise en charge. Des liens étroits avec la maison médicale de garde adossée à l’établissement permettent de réorienter des patients et fluidifier les parcours le week-end et les jours fériés. La gestion des lits est organisée." Mais le suivi des indicateurs des délais de prise en charge aux urgences est réalisé de façon partielle.

Au chapitre établissement, le rapport mentionne que "les partenariats engagés permettent la fluidité et la complémentarité des parcours, notamment avec le CH de Quimper, le CHU de Brest, l’EPSM" et l'Hôtel-Dieu de Pont-L'Abbé. "L'établissement contribue à prévenir les passages évitables des personnes âgées aux urgences. Des circuits courts sont organisés. Le taux d’hospitalisations directes en médecine gériatrique est de 24,26% en 2023 (vs 17,54% en 2022)."

Le CH favorise l’accès des patients aux innovations: deux à trois patients par an sont inclus dans des essais cliniques à Brest ou à Quimper, relève encore le rapport. Un exercice cyberattaque a été réalisé en juin 2023.

D'ici la prochaine visite dans quatre ans, la HAS "encourage prioritairement l’établissement à favoriser l’appropriation de la procédure et des circuits d’alerte sur la maltraitance par les professionnels, à systématiser les traçabilités (consentement patient en cas d’administration de produits sanguins labiles, le bionettoyage, les numéros de scellés...), assurer des formations régulières des professionnels à l’usage des antibiotiques et développer les démarches d’évaluation de résultats cliniques et de revue de pertinence de pratiques".

Elle préconise aussi de renforcer l’implication et l’appropriation des professionnels de terrain à la démarche qualité et à la définition d’actions d’amélioration en lien avec les indicateurs qualité et sécurité des soins, et favoriser l’appropriation par les patients de leurs droits.

Rapport de certification du CH de Douarnenez

ILE-DE-FRANCE: Le CH Sud Seine-et-Marne attend son nouveau pôle de santé mentale de Nemours pour décembre 2025

NEMOURS (Seine-et-Marne) - Le centre hospitalier Sud-Seine-et-Marne attend la livraison de son nouveau pôle de santé mentale, sur son site de Nemours, pour décembre 2025, a-t-on appris auprès de l'établissement vendredi, à l'occasion d'un déplacement du ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux.

Fréderic Valletoux s'est rendu à Nemours (Seine-et-Marne) pour visiter la maison de santé pluridisciplinaire et universitaire puis échanger "avec les professionnels de santé et les élus qui travaillent sur le projet du futur hôpital de santé mentale", selon la note du ministère à la presse.

La santé mentale "fait partie des sujets que le président de la République m'a demandé de reprendre à bras-le-corps", a déclaré le ministre au cours d'un échange avec la presse, dont un enregistrement a été transmis à APMnews. Après les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie de septembre 2021 (cf dépêche du 28/09/2021 à 19:37), "les choses n'ont pas avancé aussi vite qu'initialement souhaité, on va reprendre le sujet", a-t-il insisté, ajoutant que "la santé mentale a été longtemps un angle mort des politiques de santé publique". Il faut "rendre plus attractifs les métiers, donner plus de moyens à la santé mentale, […] faire travailler ensemble les structures qui jusqu'à présent cohabitaient les unes à côté des autres, en ville, à l'hôpital, parfois dans des établissements privés".

Le CH Sud-Seine-Marne, dont Frédéric Valletoux a présidé le conseil de surveillance de 2005 à 2022, en tant que maire de Fontainebleau, a entrepris sur son site de Nemours un important projet architectural pour son activité de santé mentale (cf dépêche du 25/01/2023 à 14:19), actuellement répartie sur quatre bâtiments. L'opération vise à moderniser ses deux unités d'hospitalisation complète (35 lits) et à regrouper dans un bâtiment neuf l'ensemble des structures extra-hospitalières.

Pour la partie réhabilitation, il s'agit notamment de mettre "en conformité l'activité d'hospitalisation en psychiatrie ouverte (20 lits) et fermée (15 lits) avec les préconisations de bonne pratiques en santé mentale et la législation en vigueur", selon la présentation du projet communiquée par l'établissement à APMnews. Les travaux doivent permettre d'améliorer les conditions de sécurité et d'hébergement, les flux entre les différents services, le confort thermique du bâtiment, et de créer un accès à un espace extérieur pour l'unité fermée.

Le nouveau bâtiment (deux étages sur une surface de 967 m²) abritera les consultations du centre médico-psychologique (CMP), du centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) pour enfants et adultes et l'hôpital de jour pour enfants (15 places).

L'hôpital de jour adultes a déjà été rénové (15 places) et le reste des travaux (réhabilitation et construction) doivent débuter en novembre pour s'achever en décembre 2025. Le coût total de l'opération s'élève à près de 11,2 M€.

La maîtrise d'œuvre a été confié à Beming groupe, dans le cadre d'un groupement avec le bureau d'architecte Atelier Aconcept.

ILE-DE-FRANCE: La Fondation Adolphe de Rothschild ouvre en coopération un centre médical spécialisé à Rabat

PARIS - La Fondation Adolphe de Rothschild ouvre lundi avec la Fondation Cheikh Zaïd, à Rabat (Maroc), un centre médical dans les locaux de l'Hôpital universitaire international Cheikh Zaïd (HUICZ), a-t-elle annoncé dans un communiqué.

L'objectif des deux partenaires est de "proposer une prise en charge conjointe médicale de qualité équivalente à celle de Paris pour plusieurs milliers de patients par an souffrant de pathologies 'tête et cou' (ophtalmologie, ORL, neurosciences), venant du Maroc et plus globalement d'Afrique", selon le communiqué.

Ce centre médical, nommé "Fondation Adolphe de Rothschild - Rabat (FA2R)", s'appuiera sur les plateaux techniques et blocs opératoires de l'HUICZ. "Dans ce cadre, un pool d'une soixantaine de praticiens de l'hôpital Fondation Rothschild assurera, par rotations, une présence toutes les semaines à Rabat." Ce partenariat entre les deux fondations "s'étend également à des programmes de formation déjà initiés en France et au Maroc, ainsi qu'à des coopérations scientifiques à venir".

Afin de favoriser "les partages d'expérience, l'échange de bonnes pratiques et le suivi des patients, les prises en charge seront réalisées par un binôme réunissant un médecin français et un médecin marocain".

A l'occasion de l'ouverture de la FA2R, quatre praticiens de l'hôpital Fondation Rothschild seront nommés professeurs associés de l'UIASS (université internationale Abulcasis des sciences de la santé). "A ce titre, ils assureront, chaque année, des enseignements aux étudiants de l'UIASS, à Rabat, dans leurs spécialités respectives."

La FA2R entend ainsi se positionner, "pour l'ensemble du continent africain, comme une structure de référence dans la prise en charge des pathologies 'tête et cou'", selon les partenaires.

Le centre médical comprend "un secteur dédié pour les consultations et les explorations de 300 m²", auquel s'ajoutent "l'accès aux blocs, à l'imagerie, à la biologie et à l'aile d'hospitalisation VIP patients internationaux" du partenaire marocain, a précisé l'hôpital Fondation Rothschild à APMnews.

"En phase de montée en charge", les praticiens de l'établissement parisien "seront rémunérés sur la base d'un forfait à la vacation. En régime de croisière (d'ici six mois - un an), ils seront rémunérés à l'acte."

OCCITANIE: Un protocole signé pour maintenir l'ouverture des urgences 24h/24 à la clinique de Céret (Elsan) près de Perpignan

CERET (Pyrénées-Orientales) - L'agence régionale de santé (ARS) Occitanie et le groupe Elsan ont signé un protocole afin de pérenniser l'ouverture 24h/24 des urgences de la clinique du Vallespir, à Céret, et de dessiner le projet d'évolution de l'établissement, ont-ils annoncé vendredi dans un communiqué de presse.

A la suite d'une visite de la clinique organisée vendredi matin, le directeur général de l'ARS, Didier Jaffre, et le président du groupe Elsan, Sébastien Proto, ont signé ce protocole qui "garantit le maintien d'un service d'urgences 24h sur 24 et adapte à compter de 2025 l'organisation des soins à Céret afin d'assurer le maintien des activités de soins dans le Vallespir dans la durée", est-il expliqué.

La clinique du Vallespir a pour ambition de devenir un hôpital de proximité d'ici 2025, entraînant une modification de ses activités. Selon un article de France Bleu paru début février, l'établissement compterait abandonner les hospitalisations complètes de chirurgie, se concentrant sur l'ambulatoire, qui représente 90% de son activité chirurgicale.

L'ouverture des urgences 12h par jour d'ici fin 2024, un temps évoqué, semble ne plus être d'actualité, note-t-on.

Le protocole signé fixe ainsi le cadre d'évolution de la clinique en hôpital de proximité.

Cette évolution, soutenue par l'ARS, doit permettre de poursuivre, en complément de la prise en charge des urgences, "des activités de médecine et de chirurgie ambulatoire et d'organiser les prises en charge des actes plus lourds avec les établissements de Perpignan", est-il précisé.

"Notre priorité est de répondre aux besoins de santé des habitants dans chacun de nos territoires. C'est le sens de notre engagement au côté de la clinique du Vallespir, pour maintenir et développer l'offre de soins dans ce territoire des Pyrénées-Orientales", a déclaré Didier Jaffre, cité dans le communiqué.

Pour rappel, la situation des urgences est tendue sur le territoire: la clinique Saint-Pierre (Elsan), à Perpignan, a fermé fin 2023 ses urgences la nuit, provoquant un afflux de patients et des problèmes d'engorgement aux urgences du centre hospitalier (CH) de la ville (cf dépêche du 31/01/2024 à 12:59).

CENTRE-VAL-DE-LOIRE: Le CH de Gien (Loiret) certifié "sous conditions" par la HAS

GIEN (Loiret) - La Haute autorité de santé (HAS) a certifié le centre hospitalier (CH) de Gien "sous conditions", avec la mention "qualité des soins à améliorer", selon son rapport de certification publié mercredi 28 février.

Dans ce rapport, la HAS a relevé plusieurs points à améliorer. Elle encourage ainsi prioritairement le CH à: mettre en place et évaluer la check-list adaptée aux césariennes; finaliser la charte de fonctionnement du bloc et réaliser une évaluation des informations transmises entre le bloc et les services de soins; réévaluer l'efficacité de la prise en charge de la douleur; analyser la pertinence des transferts en hospitalisation à domicile (HAD) et des séjours en soins médicaux et de réadaptation (SMR): développer l'évaluation des pratiques par les équipes; et développer le questionnement éthique.

Une nouvelle visite doit être programmée dans un délai de 6 à 12 mois.

Le premier chapitre fait apparaître que "la moitié des patients rencontrés ne connaissaient pas les modalités pour déclarer un événement indésirable associé aux soins". Pourtant, cette information est présente dans le livret d'accueil, note la HAS.

"La réévaluation de la douleur de certains patients adultes n'a pas été réalisée et/ou tracée régulièrement dans le DPI", est-il relevé.

Toujours dans le DPI, "la réflexion bénéfice/risque n'est […] pas toujours tracée", constate la HAS dans le deuxième chapitre. Le CH doit néanmoins changer de DPI dans le cadre de la future direction commune avec le CHU d'Orléans.

L'autorité observe de même l'absence de formation spécifique sur les bonnes pratiques d'antibiothérapie pour les médecins et les médecins en formation.

"La dose de rayons reçue par le patient au scanner n'est pas systématiquement indiquée sur les comptes rendus et le patient ne peut donc en être informé", mais "un travail est en cours avec la société ayant installé le scanner afin que cela soit automatisé", est-il remarqué.

Dans le troisième chapitre, la HAS juge que la direction commune avec le CHU d'Orléans "pourra faire levier au développement de la recherche clinique", qui est à ce jour "peu développée".

"Il en est de même pour l'inclusion de patients dans des essais cliniques" pointe-t-elle. Toutefois, un travail de recherche sur la prise en charge de l'insuffisance cardiaque de la personne âgée a été récemment conduit par un médecin du CH de Gien.

Rapport de certification du CH de Gien (HAS)

/sl-mlb-mg/ab/APMnews

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Le 1er mars 2024 (APMnews) -

BRETAGNE: Le CH de Douarnenez certifié par la HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) - Le centre hospitalier (CH) de Douarnenez (Finistère) a été certifié par la Haute autorité de santé (HAS) avec le niveau "qualité de soins confirmée", selon un rapport mis en ligne mercredi.

Il a atteint un taux de 97% pour le chapitre 1 (le patient), 88% pour le chapitre 2 (les équipes de soins) et 92% pour le chapitre 3 (l'établissement).

Des progrès restent à faire sur l'information car malgré le livret d'accueil et beaucoup d'affichage, "la majorité des patients rencontrés disent ne pas être informés de leurs droits, ni des structures et des personnes représentants des usagers et ou associations de bénévoles qui peuvent les accompagner", ont relevé les experts visiteurs dans le chapitre 1. Ils soulignent que "le patient est respecté" et que les urgences sont bien organisées.

Au chapitre 2, il est noté qu'aux urgences trois infirmières "participent à un protocole de coopération formalisé. Elles réalisent des demandes anticipées de radiologie permettant une diminution du délai de prise en charge. Des liens étroits avec la maison médicale de garde adossée à l’établissement permettent de réorienter des patients et fluidifier les parcours le week-end et les jours fériés. La gestion des lits est organisée." Mais le suivi des indicateurs des délais de prise en charge aux urgences est réalisé de façon partielle.

Au chapitre établissement, le rapport mentionne que "les partenariats engagés permettent la fluidité et la complémentarité des parcours, notamment avec le CH de Quimper, le CHU de Brest, l’EPSM" et l'Hôtel-Dieu de Pont-L'Abbé. "L'établissement contribue à prévenir les passages évitables des personnes âgées aux urgences. Des circuits courts sont organisés. Le taux d’hospitalisations directes en médecine gériatrique est de 24,26% en 2023 (vs 17,54% en 2022)."

Le CH favorise l’accès des patients aux innovations: deux à trois patients par an sont inclus dans des essais cliniques à Brest ou à Quimper, relève encore le rapport. Un exercice cyberattaque a été réalisé en juin 2023.

D'ici la prochaine visite dans quatre ans, la HAS "encourage prioritairement l’établissement à favoriser l’appropriation de la procédure et des circuits d’alerte sur la maltraitance par les professionnels, à systématiser les traçabilités (consentement patient en cas d’administration de produits sanguins labiles, le bionettoyage, les numéros de scellés...), assurer des formations régulières des professionnels à l’usage des antibiotiques et développer les démarches d’évaluation de résultats cliniques et de revue de pertinence de pratiques".

Elle préconise aussi de renforcer l’implication et l’appropriation des professionnels de terrain à la démarche qualité et à la définition d’actions d’amélioration en lien avec les indicateurs qualité et sécurité des soins, et favoriser l’appropriation par les patients de leurs droits.

Rapport de certification du CH de Douarnenez

ILE-DE-FRANCE: Le CH Sud Seine-et-Marne attend son nouveau pôle de santé mentale de Nemours pour décembre 2025

NEMOURS (Seine-et-Marne) - Le centre hospitalier Sud-Seine-et-Marne attend la livraison de son nouveau pôle de santé mentale, sur son site de Nemours, pour décembre 2025, a-t-on appris auprès de l'établissement vendredi, à l'occasion d'un déplacement du ministre délégué chargé de la santé et de la prévention, Frédéric Valletoux.

Fréderic Valletoux s'est rendu à Nemours (Seine-et-Marne) pour visiter la maison de santé pluridisciplinaire et universitaire puis échanger "avec les professionnels de santé et les élus qui travaillent sur le projet du futur hôpital de santé mentale", selon la note du ministère à la presse.

La santé mentale "fait partie des sujets que le président de la République m'a demandé de reprendre à bras-le-corps", a déclaré le ministre au cours d'un échange avec la presse, dont un enregistrement a été transmis à APMnews. Après les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie de septembre 2021 (cf dépêche du 28/09/2021 à 19:37), "les choses n'ont pas avancé aussi vite qu'initialement souhaité, on va reprendre le sujet", a-t-il insisté, ajoutant que "la santé mentale a été longtemps un angle mort des politiques de santé publique". Il faut "rendre plus attractifs les métiers, donner plus de moyens à la santé mentale, […] faire travailler ensemble les structures qui jusqu'à présent cohabitaient les unes à côté des autres, en ville, à l'hôpital, parfois dans des établissements privés".

Le CH Sud-Seine-Marne, dont Frédéric Valletoux a présidé le conseil de surveillance de 2005 à 2022, en tant que maire de Fontainebleau, a entrepris sur son site de Nemours un important projet architectural pour son activité de santé mentale (cf dépêche du 25/01/2023 à 14:19), actuellement répartie sur quatre bâtiments. L'opération vise à moderniser ses deux unités d'hospitalisation complète (35 lits) et à regrouper dans un bâtiment neuf l'ensemble des structures extra-hospitalières.

Pour la partie réhabilitation, il s'agit notamment de mettre "en conformité l'activité d'hospitalisation en psychiatrie ouverte (20 lits) et fermée (15 lits) avec les préconisations de bonne pratiques en santé mentale et la législation en vigueur", selon la présentation du projet communiquée par l'établissement à APMnews. Les travaux doivent permettre d'améliorer les conditions de sécurité et d'hébergement, les flux entre les différents services, le confort thermique du bâtiment, et de créer un accès à un espace extérieur pour l'unité fermée.

Le nouveau bâtiment (deux étages sur une surface de 967 m²) abritera les consultations du centre médico-psychologique (CMP), du centre d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) pour enfants et adultes et l'hôpital de jour pour enfants (15 places).

L'hôpital de jour adultes a déjà été rénové (15 places) et le reste des travaux (réhabilitation et construction) doivent débuter en novembre pour s'achever en décembre 2025. Le coût total de l'opération s'élève à près de 11,2 M€.

La maîtrise d'œuvre a été confié à Beming groupe, dans le cadre d'un groupement avec le bureau d'architecte Atelier Aconcept.

ILE-DE-FRANCE: La Fondation Adolphe de Rothschild ouvre en coopération un centre médical spécialisé à Rabat

PARIS - La Fondation Adolphe de Rothschild ouvre lundi avec la Fondation Cheikh Zaïd, à Rabat (Maroc), un centre médical dans les locaux de l'Hôpital universitaire international Cheikh Zaïd (HUICZ), a-t-elle annoncé dans un communiqué.

L'objectif des deux partenaires est de "proposer une prise en charge conjointe médicale de qualité équivalente à celle de Paris pour plusieurs milliers de patients par an souffrant de pathologies 'tête et cou' (ophtalmologie, ORL, neurosciences), venant du Maroc et plus globalement d'Afrique", selon le communiqué.

Ce centre médical, nommé "Fondation Adolphe de Rothschild - Rabat (FA2R)", s'appuiera sur les plateaux techniques et blocs opératoires de l'HUICZ. "Dans ce cadre, un pool d'une soixantaine de praticiens de l'hôpital Fondation Rothschild assurera, par rotations, une présence toutes les semaines à Rabat." Ce partenariat entre les deux fondations "s'étend également à des programmes de formation déjà initiés en France et au Maroc, ainsi qu'à des coopérations scientifiques à venir".

Afin de favoriser "les partages d'expérience, l'échange de bonnes pratiques et le suivi des patients, les prises en charge seront réalisées par un binôme réunissant un médecin français et un médecin marocain".

A l'occasion de l'ouverture de la FA2R, quatre praticiens de l'hôpital Fondation Rothschild seront nommés professeurs associés de l'UIASS (université internationale Abulcasis des sciences de la santé). "A ce titre, ils assureront, chaque année, des enseignements aux étudiants de l'UIASS, à Rabat, dans leurs spécialités respectives."

La FA2R entend ainsi se positionner, "pour l'ensemble du continent africain, comme une structure de référence dans la prise en charge des pathologies 'tête et cou'", selon les partenaires.

Le centre médical comprend "un secteur dédié pour les consultations et les explorations de 300 m²", auquel s'ajoutent "l'accès aux blocs, à l'imagerie, à la biologie et à l'aile d'hospitalisation VIP patients internationaux" du partenaire marocain, a précisé l'hôpital Fondation Rothschild à APMnews.

"En phase de montée en charge", les praticiens de l'établissement parisien "seront rémunérés sur la base d'un forfait à la vacation. En régime de croisière (d'ici six mois - un an), ils seront rémunérés à l'acte."

OCCITANIE: Un protocole signé pour maintenir l'ouverture des urgences 24h/24 à la clinique de Céret (Elsan) près de Perpignan

CERET (Pyrénées-Orientales) - L'agence régionale de santé (ARS) Occitanie et le groupe Elsan ont signé un protocole afin de pérenniser l'ouverture 24h/24 des urgences de la clinique du Vallespir, à Céret, et de dessiner le projet d'évolution de l'établissement, ont-ils annoncé vendredi dans un communiqué de presse.

A la suite d'une visite de la clinique organisée vendredi matin, le directeur général de l'ARS, Didier Jaffre, et le président du groupe Elsan, Sébastien Proto, ont signé ce protocole qui "garantit le maintien d'un service d'urgences 24h sur 24 et adapte à compter de 2025 l'organisation des soins à Céret afin d'assurer le maintien des activités de soins dans le Vallespir dans la durée", est-il expliqué.

La clinique du Vallespir a pour ambition de devenir un hôpital de proximité d'ici 2025, entraînant une modification de ses activités. Selon un article de France Bleu paru début février, l'établissement compterait abandonner les hospitalisations complètes de chirurgie, se concentrant sur l'ambulatoire, qui représente 90% de son activité chirurgicale.

L'ouverture des urgences 12h par jour d'ici fin 2024, un temps évoqué, semble ne plus être d'actualité, note-t-on.

Le protocole signé fixe ainsi le cadre d'évolution de la clinique en hôpital de proximité.

Cette évolution, soutenue par l'ARS, doit permettre de poursuivre, en complément de la prise en charge des urgences, "des activités de médecine et de chirurgie ambulatoire et d'organiser les prises en charge des actes plus lourds avec les établissements de Perpignan", est-il précisé.

"Notre priorité est de répondre aux besoins de santé des habitants dans chacun de nos territoires. C'est le sens de notre engagement au côté de la clinique du Vallespir, pour maintenir et développer l'offre de soins dans ce territoire des Pyrénées-Orientales", a déclaré Didier Jaffre, cité dans le communiqué.

Pour rappel, la situation des urgences est tendue sur le territoire: la clinique Saint-Pierre (Elsan), à Perpignan, a fermé fin 2023 ses urgences la nuit, provoquant un afflux de patients et des problèmes d'engorgement aux urgences du centre hospitalier (CH) de la ville (cf dépêche du 31/01/2024 à 12:59).

CENTRE-VAL-DE-LOIRE: Le CH de Gien (Loiret) certifié "sous conditions" par la HAS

GIEN (Loiret) - La Haute autorité de santé (HAS) a certifié le centre hospitalier (CH) de Gien "sous conditions", avec la mention "qualité des soins à améliorer", selon son rapport de certification publié mercredi 28 février.

Dans ce rapport, la HAS a relevé plusieurs points à améliorer. Elle encourage ainsi prioritairement le CH à: mettre en place et évaluer la check-list adaptée aux césariennes; finaliser la charte de fonctionnement du bloc et réaliser une évaluation des informations transmises entre le bloc et les services de soins; réévaluer l'efficacité de la prise en charge de la douleur; analyser la pertinence des transferts en hospitalisation à domicile (HAD) et des séjours en soins médicaux et de réadaptation (SMR): développer l'évaluation des pratiques par les équipes; et développer le questionnement éthique.

Une nouvelle visite doit être programmée dans un délai de 6 à 12 mois.

Le premier chapitre fait apparaître que "la moitié des patients rencontrés ne connaissaient pas les modalités pour déclarer un événement indésirable associé aux soins". Pourtant, cette information est présente dans le livret d'accueil, note la HAS.

"La réévaluation de la douleur de certains patients adultes n'a pas été réalisée et/ou tracée régulièrement dans le DPI", est-il relevé.

Toujours dans le DPI, "la réflexion bénéfice/risque n'est […] pas toujours tracée", constate la HAS dans le deuxième chapitre. Le CH doit néanmoins changer de DPI dans le cadre de la future direction commune avec le CHU d'Orléans.

L'autorité observe de même l'absence de formation spécifique sur les bonnes pratiques d'antibiothérapie pour les médecins et les médecins en formation.

"La dose de rayons reçue par le patient au scanner n'est pas systématiquement indiquée sur les comptes rendus et le patient ne peut donc en être informé", mais "un travail est en cours avec la société ayant installé le scanner afin que cela soit automatisé", est-il remarqué.

Dans le troisième chapitre, la HAS juge que la direction commune avec le CHU d'Orléans "pourra faire levier au développement de la recherche clinique", qui est à ce jour "peu développée".

"Il en est de même pour l'inclusion de patients dans des essais cliniques" pointe-t-elle. Toutefois, un travail de recherche sur la prise en charge de l'insuffisance cardiaque de la personne âgée a été récemment conduit par un médecin du CH de Gien.

Rapport de certification du CH de Gien (HAS)

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