Actualités de l'Urgence - APM

OCCITANIE: Lot: décès brutal du Dr Maxence Bourdet-Mathis, chef des urgences du CH de Gourdon

GOURDON (Lot) - Le Dr Maxence Bourdet-Mathis, chef du service des urgences au centre hospitalier (CH) de Gourdon, est brutalement décédé dans un accident de la route, a-t-on appris jeudi auprès de l'établissement et de l'agence régionale de santé (ARS) Occitanie.

L'accident de la route se serait produit alors qu'il conduisait une moto en Corrèze.

Le directeur du CH de Gourdon, Olivier Max Bariot, a exprimé son "immense tristesse" auprès d'APMnews.

"L'établissement est sous le choc depuis hier. La communauté hospitalière est en deuil." Le Dr Bourdet-Mathis "était un urgentiste et un homme particulièrement apprécié de tous", a-t-il déclaré.

"En ces circonstances douloureuses", Didier Jaffre, directeur général de l'ARS Occitanie et les équipes de l'agence, "saluent la mémoire du Dr Maxence Bourdet-Mathis et tiennent à s’associer à l’hommage qui lui est rendu". L'ARS "partage la peine des proches et des collègues du Dr Maxence Bourdet-Mathis et adresse ses sincères condoléances à son épouse et à sa famille", écrit l'agence dans un communiqué.

L'ARS Occitanie "salue également la solidarité active qui s’est organisée spontanément au sein de cet établissement lotois, et dans le cadre du groupement hospitalier de territoire [GHT du Lot], pour assurer la continuité de l’accueil et de la prise en charge des urgences, au service des habitants de ce bassin de vie".

"Dès l’annonce de ce tragique décès accidentel, un soutien psychologique a été proposé aux équipes hospitalières impactées. À plus long terme, l’ARS apportera tout son soutien aux mesures déployées pour garantir le bon fonctionnement de ces services de proximité indispensables à la population de ce territoire du nord du Lot", poursuit l'ARS.

Agé de 54 ans, il a été diplômé en 2000 en médecine de l'Université Paris Cité. Il a exercé en médecine d'urgence notamment au CH de Rambouillet (Yvelines) en soins de 2010 à 2011, à l'hôpital Henri-Mondor à Paris (AP-HP) de 2011 à 2020 au sein du Samu 94, d'après son profil LinkedIn.

Il a intégré le CH de Gourdon en juillet 2020 avant de prendre la tête en octobre 2021 du service des urgences, du Smur et de l’unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD).

CENTRE-VAL DE LOIRE: Le CHR d'Orléans rappelle ne pas être impliqué dans le projet d'antenne orléanaise de la faculté de médecine de Zagreb

ORLÉANS - Le CHR d'Orléans a rappelé qu'il n'était pas "partie prenante" dans le projet d'antenne de la faculté de médecine de Zagreb à Orléans, dans un communiqué transmis jeudi.

Cette antenne, annoncée début 2022 par la municipalité, accueillera entre 15 et 20 étudiants à Orléans à la rentrée, rappelle-t-on (cf dépêche du 10/08/2022 à 09:54).

Le CHR ajoute être en revanche "pleinement engagé, avec l'Université d’Orléans, dans le projet de transformation en CHU" (cf dépêche du 22/02/2022 à 18:34).

"Ce projet, en développant la formation médicale sur un deuxième site universitaire en région Centre Val-de-Loire, permettra l’augmentation du nombre de médecins formés pour mieux répondre aux besoins de santé de la population", se félicite-t-il.

Il mentionne qu'un comité de pilotage et trois commissions (organisation des soins et développement des spécialités, enseignement-pédagogie-universitarisation et recherche) ont été mis en place au printemps sous la houlette du Pr Michel Mondain, ancien doyen de la faculté de médecine de Montpellier, et de Daniel Moinard, ancien directeur général des Hospices civils de Lyon, avec le concours du doyen de la faculté de médecine de Tours, Patrice Diot.

"Le point d’étape réalisé le vendredi 29 juillet dernier en présence des différents acteurs institutionnels a pu mettre en évidence l’avancée très significative des travaux sur les différentes dimensions hospitalo-universitaires", se réjouit le CHR, qui cite l'accueil de 105 étudiants en parcours d'accès spécifique santé (Pass) à la rentrée 2022, la finalisation en cours du programme de deuxième année de médecine pour la rentrée 2023, et le développement de spécialités de recours et de la recherche en lien avec le CHU de Tours.

"Fort de l’engagement des enseignants-chercheurs de l’université d’Orléans et des médecins du CHR qui ont su nouer un partenariat étroit et efficace, la création du département hospitalo-universitaire orléanais est dorénavant engagée et sécurisée par le soutien de la mission d’appui et l’engagement du doyen Patrice Diot", assure le CHR.

"Les différentes parties œuvrent de concert pour conforter les bases du pôle universitaire, assurer son développement à court terme et son attractivité auprès des étudiants et des futurs enseignants hospitalo-universitaires, dans un cadre conforme aux dispositions nationales qui président à la formation des praticiens depuis la réforme de 1958 créant les CHU et aux exigences pédagogiques qui font l’excellence de notre formation universitaire", conclut-il.

GRAND EST: Le CH de Haguenau va temporairement limiter l’accès à ses urgences adultes

HAGUENAU (Bas-Rhin) - Le centre hospitalier (CH) de Haguenau va réguler l’accès à son service d’accueil des urgences adultes en raison de "difficultés aiguës sur les ressources humaines", a-t-il annoncé jeudi.

En manque d’effectifs, l’établissement va instaurer un système de régulation de ses urgences adultes à partir de 17h le vendredi 12 août et jusqu’à 8h le samedi 13 août.

Ainsi, il est recommandé aux patients de contacter en priorité leur médecin traitant avant de se déplacer. En cas d’urgences vitales, il faut privilégier l’appel au Samu-centre 15, qui évaluera la situation et réorientera potentiellement le patient vers le service d'accueil des urgences du CH.

Cette réorganisation temporaire ne concerne pas les urgences médicales pédiatriques, ni gynécologiques, ni obstétricales, qui seront prises en charge dans les unités dédiées selon les circuits habituels. Dans tous les cas, la prise en charge des urgences vitales reste assurée par le Smur et les urgences du CH.

En parallèle, précise l’établissement, SOS Médecins va élargir la plage de présence d'un médecin à son antenne de Haguenau, située en face du CH. Il commencera sa permanence à partir de 18h le vendredi et restera en place jusqu’à 2h le samedi matin.

En moyenne en temps normal, le CH de Haguenau compte 95 passages en urgences adultes par mois.

Ce dispositif pourrait être reconduit ponctuellement en septembre et octobre, a indiqué la direction à APMnews. Des recrutements sont prévus à partir de novembre.

OCCITANIE: Le CHU de Toulouse réalise sa première greffe hépatique avec un greffon reperfusé et oxygéné ex-vivo

TOULOUSE - Le CHU de Toulouse a réalisé sa première greffe hépatique avec un greffon reperfusé et oxygéné ex-vivo, a annoncé jeudi l'établissement dans un communiqué.

Cette opération, faite grâce à une machine à perfusion, a été réalisée par le Pr Fabrice Muscari, responsable de l’unité de chirurgie hépato-bilio-pancréatique et transplantation du CHU, et son équipe.

"La technique de perfusion hypothermique oxygénée (HOPE : Hypothermic Oxygenated Perfusion) grâce à l'appareil Liver Assist (XVivo) est une avancée qui permet de réoxygéner le greffon pendant au moins 2 heures afin de diminuer les lésions d’ischémie-reperfusion et à moyen terme les complications biliaires", explique le CHU.

La machine à perfusion permet de "reperfuser des greffons en normothermie oxygénée". "Dans cette configuration, il s’agit de perfuser du sang oxygéné dans lequel pourront être ajoutés des traitements qui optimiseront la qualité du greffon. Les premiers travaux expérimentaux montrent même la possibilité de dégraisser le greffon", poursuit l'établissement.

"Encore en cours de développement, cette technique est une grande promesse pour l'avenir dans le contexte de pénurie d’organes que nous traversons", déclare le CHU.

"Pour lutter contre la pénurie d’organes, nous pouvons imaginer dans un avenir proche, de créer une 'pouponnière' pour greffons afin de les réanimer et de ne greffer que ceux qui seront fonctionnels", précise-t-il.

ILE-DE-FRANCE: L'AP-HP observe un "fléchissement de la dynamique" dans la déclaration des EIG

PARIS - Le nombre de déclarations d'événements indésirables graves (EIG) montre un "fléchissement de la dynamique" depuis 2018, selon un document présenté en commission médicale d'établissement (CME) début juillet, appelant à accompagner les équipes pour inverser la tendance.

En 2021, 187 événements indésirables graves (EIG) à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) ont été connus de l'agence régionale de santé (ARS), selon la présentation faite en CME par la direction qualité, partenariat, patient et le Dr David Osman, coordonnateur de la gestion des risques associés aux soins, diffusée sur le site de l'instance.

Parmi eux, 109 ont été déclarés à l'ARS, 70 ont été connus de l'agence par des déclarations de vigilance et 8, ayant fait l'objet de déclarations ou de plaintes de patients, "auraient dû faire l'objet d'une déclaration à l'ARS".

L'AP-HP rappelle dans le document ses actions engagées pour encourager la déclaration des EIG depuis 2014. Elle avait déjà annoncé en 2021 vouloir relancer cette promotion (cf dépêche du 26/01/2021 à 18:22).

Elle relève une "progression dans un premier temps notable" des EIG déclarés à l'ARS (incluant les déclarations de vigilance), puis, à partir de 2018 (196 EIG déclarés), "un fléchissement de la dynamique", suscitant un souci de "vigilance".

Pour expliquer cette tendance, sont cités dans le document des "événements conjoncturels" liés au contexte sanitaire et aux "nombreuses crises traversées par l'hôpital", des "éléments structurels" concernant les directions qualité, "parfois en difficulté de ressources" et "bousculées" par la gestion de la crise sanitaire, ainsi que les comités qualité, avec des "restructurations difficiles liées au regroupement des GHU [groupements hospitaliers universitaires]". Sont également rappelés des "obstacles connus", comme le manque de temps et de formation.

Le nombre d'événements connus de l'ARS et non déclarés par les professionnels a en revanche chuté (29 en 2018).

Parmi les 109 EIG déclarés à l'ARS en 2021, les typologies les plus fréquentes portent sur le dispositif médical et son circuit (37), le médical et sa prise en charge (19) et l'acte chirurgical (19).

Relancer la "dynamique" de déclaration des EIG suppose de renforcer la "culture sécurité", notamment en lien avec l'encadrement et les collégiales de spécialité, ainsi que l'accompagnement des professionnels, par des formations et la systématisation des "analyses" et du "partage en équipe" par exemple, selon le document présenté en CME.

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