Actualités de l'Urgence - APM

12/10 2022
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CH DE PONTOISE, CHU DE CLERMONT-FERRAND, CH DE SAINT-QUENTIN, AP-HP, CHU DE TOULOUSE, CH D'AUXERRE, CHU DE RENNES

Le 12 octobre 2022 (APMnews) -

ILE-DE-FRANCE: Le CH de Pontoise certifié par la HAS sous conditions

PONTOISE - Le centre hospitalier de Pontoise a été certifié sous conditions par la Haute autorité de santé (HAS) dans le cadre de la nouvelle procédure, selon la décision mise en ligne la semaine dernière.

Dans le premier chapitre sur le patient, la HAS souligne que les patients sont majoritairement informés et leur implication est recherchée. Toutefois, certains expriment le fait de ne pas avoir été complètement informés sur leurs traitements (notamment à la sortie) ou sur les examens effectués. L'information sur la rédaction de directives anticipées et leur traçabilité dans le dossier ne sont pas systématiques.

La HAS déplore par ailleurs que le recueil de l'expérience patient soit très peu développé. Les bâtiments de psychiatrie et le bâtiment médico chirurgical (BMC), anciens et parfois vétustes dans certains services, ne permettent pas le respect de l’intimité et de la dignité des personnes mais le schéma directeur immobilier prévoit plusieurs améliorations. La dignité des patients isolés n’est pas non plus respectée et la sécurité des prises en charge n’est pas totalement assurée, en raison des équipements manquants et de la vétusté des locaux, mais des réaménagements sont prévus.

Dans le deuxième chapitre sur les équipes de soins, la HAS note que la check-list du bloc opératoire n'est pas utilisée de façon optimale, que les risques en lien avec le circuit de médicaments ne sont pas totalement maîtrisés et que l’administration des médicaments n’est pas totalement sécurisée (notamment concernant la gestion des médicaments à risque) ni leur stockage. Pour les soins critiques, il n'y a pas de suivi des réhospitalisations à 48/72h.

Enfin, sur l'établissement (troisième chapitre), le rapport salue "une stratégie de communication innovante afin de faciliter ses relations avec les usagers et les médecins de ville", "un travail de fond visant à développer les relations ville/hôpital" et des moyens importants pour la recherche clinique. Elle pointe toutefois un programme qualité "peu connu des professionnels".

En conclusion, la commission de certification appelle le CH de Pontoise à renforcer la culture de la pertinence des restrictions de liberté au sein des deux unités du centre Jean-Delay, le respect de l'intimité et la dignité des patients dans les chambres d’isolement en psychiatrie et dans le BMC, la maîtrise des risques sur le circuit du médicament, la check-list sécurité patient au bloc opératoire, l'appropriation par les équipes de la dynamique qualité et l'information des patients sur leurs droits.

Rapport de certification HAS du CH de Pontoise

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Le CHU de Clermont-Ferrand va ouvrir 119 postes sans concours en 2023

CLERMONT-FERRAND - Le CHU de Clermont-Ferrand a annoncé mardi avoir signé un accord "historique" avec les syndicats de personnels sur le recrutement sans concours pour 119 postes.

Cet accord a été signé avec la CGT, SUD, l'Unsa et Force ouvrière (FO), soit toutes les organisations syndicales.

Conclu dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord "Ségur de la santé" du 13 juillet 2020, il "marque une nouvelle avancée dans la volonté de l’établissement de poursuivre son mouvement de dé-précarisation des personnels contractuels, tout en permettant de répondre aux besoins des personnels moins qualifiés", explique le CHU dans un communiqué.

Il prévoit d'ouvrir "119 postes en 2023 (24 adjoints administratifs hospitaliers, 26 agents d’entretien qualifiés, 69 agents des services hospitaliers), soit une augmentation de 360% par rapport à 2020".

Le CHU rappelle qu'il "déploie depuis plusieurs années, et à un rythme plus soutenu depuis plusieurs mois, des actions fortes" pour "relever le défi de l’attractivité et de la fidélisation des personnels".

Il mentionne le renforcement des effectifs (création de plus de 300 équivalent temps plein ces deux dernières années), la stagiairisation à six mois pour certains personnels dans des services où les recrutements sont rendus difficiles par manque de candidats (aide-soignant, IDE), et "la dynamisation de l’établissement par l’implantation de nouvelles activités permettant de donner du sens soignant et hospitalier aux métiers".

Le CHU indique avoir aussi "défendu une politique volontaire de formation de ses personnels, élément capital dans l’évolution des carrières à l’hôpital".

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Saint-Quentin certifié par la HAS, sous conditions

SAINT-QUENTIN (Aisne) - La Haute autorité de santé (HAS) a décidé la certification sous conditions du centre hospitalier (CH) de Saint-Quentin, avec le niveau "qualité des soins à améliorer", selon un rapport mis en ligne la semaine dernière.

Dans le chapitre 1 sur le patient, la HAS relève que les patients sont informés sur les diagnostics, soins et traitements qui les concernent et qu'ils sont "impliqués dans la réflexion bénéfices/risques". Globalement "les patients considèrent que les conditions d'accueil et les pratiques des professionnels garantissent le respect de leur intimité et de leur dignité", peut-on lire dans le rapport.

En santé mentale, la HAS note que les patients en hospitalisation sous contrainte à leur arrivée, ainsi que les patients à risque de fugue ou suicidaire, doivent revêtir le pyjama de l'établissement pour une durée qui "n'est pas définie". Les chambres d'isolement présentent par ailleurs "des hublots non occultables sur les portes" et n'ont pas un accès direct aux sanitaires. L'établissement ne possède par ailleurs pas d'espace fumeur sécurisé en extérieur.

Le chapitre 2 sur les équipes de soins fait apparaître que la durée des mesures de restriction de liberté en santé mentale "n'est pas précisée" et que leur pertinence "ne fait pas l'objet d'une réévaluation systématique". En psychiatrie, "la gestion des épisodes de violence est peu formalisée", souligne la HAS. Elle remarque également l'absence de "validation tracée" en sortie de la salle de surveillance post-interventionnelle et des pratiques qui "ne sont pas régulièrement évaluées".

Dans le chapitre 3, sur l'établissement, la HAS observe la "cohérence" avec le territoire du projet d'établissement, la promotion de l'engagement du patient portée par l'établissement ou encore une accessibilité des locaux assurée pour les personnes porteuses d'un handicap.

Si des questionnaires de satisfaction existent et sont remis aux patients, "le taux de retour des différents dispositifs […] est faible", indique le rapport. Les équipes sont attentives à l'écoute quotidienne de l'expérience des patients mais ne disposent pas d'outils facilitant le repérage et la prévention de la maltraitance ordinaire. "La sensibilisation des professionnels sur ce sujet n'est pas généralisée", estime la HAS.

La commission de certification appelle en conclusion l'établissement à "renforcer le respect des droits des patients en santé mentale", en insistant sur le respect de l'intimité, de la dignité et de la liberté d'aller et venir des patients. Elle recommande également de structurer le dispositif de signalement des cas de maltraitance ordinaire et de renforcer le pilotage de la démarche qualité.

Rapport de certification HAS du CH de Saint-Quentin

ILE-DE-FRANCE: Parcours patients aux urgences: l'AP-HP et l'Inria lancent le projet "URGE"

PARIS - Dans le cadre de leur laboratoire commun "Daniel Bernoulli", l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) ont annoncé mardi un projet de recherche baptisé "URGE" et visant à optimiser les prises en charge des patients au sein des structures d'urgences.

Le projet, coordonné par le Pr Youri Yordanov (médecin urgentiste à l'AP-HP) et Xavier Allamigeon (Inria et École polytechnique), vise à créer un simulateur de flux des urgences "afin d'accompagner les équipes hospitalières dans la gestion de la prise en charge des patients", ont expliqué les partenaires dans un communiqué.

"La fréquentation des services d'accueil des urgences (SAU) a presque doublé au cours des 20 dernières années et dépassait 20 millions de passage par an ces dernières années", ont constaté l'AP-HP et l'Inria. "Mobiliser des outils numériques avancés, tels que la modélisation mathématique et la visualisation, associés aux données de 12 services d'accueil des urgences [SAU] de l'AP-HP, permettra d'établir une analyse fine des parcours patients afin d'identifier les étapes où la prise en charge se trouve ralentie", ont-ils expliqué.

Pour répondre à cette problématique, en avril 2022, l'AP-HP et Inria ont lancé -via le laboratoire Daniel Bernoulli-, un appel à propositions pour un projet de recherche collaboratif d'envergure en santé numérique sous la dénomination "défi commun Bernoulli Lab". A l'issue d'un processus de sélection en deux phases, le projet URGE a été désigné lauréat du défi et officiellement lancé lundi.

Il poursuit trois objectifs: développer un outil de simulation des flux dans les structures d'urgence, "qui soit à la fois générique, personnalisable et à haut niveau de confiance"; tester différentes organisations, adaptations ou solutions dans un environnement sans risque pour les patients; et "enrichir les opinions d'experts par des résultats objectivés par l'analyse mathématique", dès l'étape initiale de la prise en charge du patient.

OCCITANIE: Inauguration du raccordement de l'hôpital de Purpan au réseau de chaleur de Toulouse métropole

TOULOUSE - Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, va inaugurer jeudi la connexion entre le réseau de chaleur du CHU de Toulouse, au niveau du site de Purpan, et celui de Toulouse métropole, alimenté par la valorisation énergétique des déchets, ont annoncé mardi Toulouse métropole, Eneriance et Dalkia, dans un communiqué commun.

Eneriance, filiale de Coriance, a en effet posé, début 2022, 1,6 kilomètre de tuyaux pour raccorder le réseau de chaleur de l'hôpital de Purpan à celui de l'écoquartier de la Cartoucherie, précisent-ils.

Ce projet est le fruit d'un partenariat conclu entre le CHU de Toulouse, Toulouse métropole, Coriance et Dalkia. Il contribue à atteindre les objectifs du plan climat-air-énergie territorial (PCAET) visant à réduire de 20% la consommation d'énergie du territoire, à diminuer de 40% les émissions de gaz à effet de serre et à doubler la part des énergies renouvelables locales dans la consommation d'ici 2030.

Cette réalisation permet ainsi à la métropole de valoriser la chaleur fatale excédentaire produite par le centre de valorisation énergétique du Mirail durant l'intersaison et la saison estivale (du 1er mai au 31 octobre). Créé dans les années 1960, le réseau de chaleur du Mirail était destiné à assurer le chauffage et l'eau chaude sanitaire de la "ville nouvelle" du Mirail. Depuis 2007, la gestion du réseau a été confiée à Eneriance, dans le cadre d’un contrat de délégation de service public (DSP). Depuis sa création, de nombreuses extensions ont été réalisées vers le cancéropôle, les quartiers de Bordelongue, Papus, La Faourette, Bagatelle ou encore l'écoquartier de la Cartoucherie.

Le montant total de l'investissement s'élève à 3,5 millions d’euros. Les travaux de raccordement ont bénéficié d'un soutien de l'Union européenne, via le Fonds européen de développement régional (Feder), à hauteur de plus de 1,34 million d'euros, et de la Région Occitanie à hauteur de 272.647 euros.

L'hôpital de Purpan est également équipé de deux chaudières bois, qui couvrent plus de 90% des besoins en chaleur et permettent une diminution annuelle de 5.300 tonnes de rejets de CO2.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE: Inauguration d’un nouvel appareil d’IRM au CH d’Auxerre

AUXERRE - Le centre hospitalier (CH) d’Auxerre a inauguré la semaine dernière un nouvel appareil d’IRM 3 teslas pour remplacer l’ancien modèle de son service imagerie, a annoncé l’établissement dans un communiqué de presse.

Ce nouvel IRM, qui a été mis en service dès l’été 2021, va permettre de "raccourcir" les temps d’examen, d'"affiner" le diagnostic, notamment pour l’imagerie du cerveau, de la prostate et des petites articulations mais aussi de prendre en charge des patients "qui auraient été envoyés à Dijon ou à Paris" auparavant.

L’équipement a reçu une subvention de 1,2 million d’euros via le Fonds européen de développement régional (Feder) de l’Union européenne.

Le CH d’Auxerre a également annoncé qu’il avait obtenu en juillet le feu vert de l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté pour installer et exploiter un appareil d’IRM supplémentaire au sein de l’établissement "au profit d’un groupement d’intérêt économique (GIE) sur le Sud Yonne Haut-Nivernais", peut-on lire dans le communiqué.

Ce futur IRM sera exploité conjointement par le CH d’Auxerre, qui l’accueillera dans ses murs, et par la SELARL imagerie médicale d’Avallon (Yonne). Il sera mis en fonction "d’ici la fin d’année 2023", selon l’établissement.

BRETAGNE: Emploi: signature des premiers accords collectifs au CHU de Rennes

RENNES - Le CHU de Rennes a annoncé la signature de premiers accords collectifs avec plusieurs organisations syndicales en faveur de la création de postes et de la réduction de l'emploi précaire, dans un communiqué diffusé mardi.

Dans le prolongement des accords du Ségur de la santé, des négociations ont été initiées en décembre 2021 et ont abouti à la signature officielle le 27 septembre des premiers accords collectifs entre le CHU et une majorité d’organisations syndicales, l’un relatif à la lutte contre l’emploi précaire (CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO) et l’autre à la création de postes (CFDT, CFE-CGC et CFTC).

Le budget alloué par l’agence régionale de santé (ARS) pour la mise en oeuvre de ces accords s’élève à 1,9 million d’euros (M€) pour 2022 et fera l’objet de nouveaux budgets pour 2022 (pour 2 M€ complémentaires) et 2023.

"En matière de lutte contre l’emploi précaire, le premier accord conclu s’inscrit dans une dynamique préexistante de très forte réduction des durées précédant la mise en stage des professionnels (652 professionnels mis en stage en 2021) et de recrutement en CDI, dès l’embauche, pour certains métiers (infirmiers, aides-soignants, masseurs kinésithérapeutes, préparateurs en pharmacie, etc.) depuis le 1er mars 2022."

Les mesures actées vont plus loin puisqu’il a été convenu entre les parties signataires de prolonger, jusqu’à la fin 2023, le dispositif de recrutement en CDI des infirmiers et aides-soignants et d’étendre celui-ci aux manipulateurs en électroradiologie médicale (Merm), orthophonistes, ergothérapeutes et orthoptistes, sous réserve de postes vacants. À cela s’ajoutent de nouvelles réductions des délais de mise en stage pour les professionnels travaillant de nuit (6 mois d’ancienneté); les ouvriers principaux, les agents d’entretien qualifiés et les agents administratifs (12 mois); et les agents de services hospitaliers (18 mois), sous réserve de postes vacants.

Enfin, les mensualités de suppléance, permettant de remplacer les absentéismes courts (principalement les arrêts maladie), seront transformées en postes pérennes, créant de nouveaux postes sur des pôles ciblés par cet accord. Onze postes vont être créés parmi les équipes de remplacement du CHU de Rennes. Ils s’ajoutent aux 290 mensualités de remplacement déléguées aux pôles. Pour 2022, 313 professionnels ont déjà été mis en stage -dont 22 par concours- et jusqu’à 600 professionnels supplémentaires devraient être éligibles à la mise en stage d’ici le 31 décembre -dont 79 postes par voie de concours.

Le second accord vise à renforcer l’action menée par le CHU pour pérenniser les postes existants et à favoriser les créations de postes, dans un contexte de hausse permanente des effectifs du CHU au cours de ces dernières années.

Entre 2020 et 2022, 231 équivalents temps plein (ETP) ont été créés en plus, toutes professions confondues pour un nombre total de créations de postes en ETP de 720 depuis 2015. Dans le cadre de cet accord, 25,8 postes ont été créés: 7 ETP positionnés depuis fin 2021 aux urgences adultes; 7,8 ETP infirmiers et aides-soignants en soins critiques répartis dans différents services; et 11 ETP sur les pools de remplacement en lieu et place de mensualités.

Pour 2022-2023, le nombre de personnes ayant bénéficié d’une promotion professionnelle a pu être significativement augmenté, passant de 44 professionnels en 2021 à 69 en 2022.

L’évolution professionnelle est également désormais favorisée par la possibilité de recourir à l’apprentissage dans le cadre de la formation continue. Le dispositif est mobilisé en priorité sur les métiers soignants et médico-techniques mais également sur d’autres métiers relevant de filières techniques et ouvrières. Depuis septembre 2021, l'apprentissage a permis la création d'une classe de 15 places à l’institut de formation d'aides-soignants (Ifas) du CHU et la rémunération de 7 apprentis. Cette possibilité a, depuis 2022, été étendue à de nouveaux métiers (17 IDE, 1 Merm, 7 AS, 3 kinésithérapeutes).

Le CHU a décidé d'appliquer aux contractuels les nouvelles grilles indiciaires de catégorie C et B issues du Ségur de la santé.

Pour l’avenir, il souhaite pérenniser l’emploi de ce nouvel outil de dialogue social qu’est la négociation collective, au bénéfice des professionnels de santé. De nouvelles négociations s’ouvriront dès l'automne, afin d’accentuer les efforts sur les créations de postes et la lutte contre les emplois précaires, pour un budget de 2,1 M€ complémentaires. Dans ce nouveau cadre, la négociation sociale pourra être élargie à d’autres thématiques.

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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CH DE PONTOISE, CHU DE CLERMONT-FERRAND, CH DE SAINT-QUENTIN, AP-HP, CHU DE TOULOUSE, CH D'AUXERRE, CHU DE RENNES

Le 12 octobre 2022 (APMnews) -

ILE-DE-FRANCE: Le CH de Pontoise certifié par la HAS sous conditions

PONTOISE - Le centre hospitalier de Pontoise a été certifié sous conditions par la Haute autorité de santé (HAS) dans le cadre de la nouvelle procédure, selon la décision mise en ligne la semaine dernière.

Dans le premier chapitre sur le patient, la HAS souligne que les patients sont majoritairement informés et leur implication est recherchée. Toutefois, certains expriment le fait de ne pas avoir été complètement informés sur leurs traitements (notamment à la sortie) ou sur les examens effectués. L'information sur la rédaction de directives anticipées et leur traçabilité dans le dossier ne sont pas systématiques.

La HAS déplore par ailleurs que le recueil de l'expérience patient soit très peu développé. Les bâtiments de psychiatrie et le bâtiment médico chirurgical (BMC), anciens et parfois vétustes dans certains services, ne permettent pas le respect de l’intimité et de la dignité des personnes mais le schéma directeur immobilier prévoit plusieurs améliorations. La dignité des patients isolés n’est pas non plus respectée et la sécurité des prises en charge n’est pas totalement assurée, en raison des équipements manquants et de la vétusté des locaux, mais des réaménagements sont prévus.

Dans le deuxième chapitre sur les équipes de soins, la HAS note que la check-list du bloc opératoire n'est pas utilisée de façon optimale, que les risques en lien avec le circuit de médicaments ne sont pas totalement maîtrisés et que l’administration des médicaments n’est pas totalement sécurisée (notamment concernant la gestion des médicaments à risque) ni leur stockage. Pour les soins critiques, il n'y a pas de suivi des réhospitalisations à 48/72h.

Enfin, sur l'établissement (troisième chapitre), le rapport salue "une stratégie de communication innovante afin de faciliter ses relations avec les usagers et les médecins de ville", "un travail de fond visant à développer les relations ville/hôpital" et des moyens importants pour la recherche clinique. Elle pointe toutefois un programme qualité "peu connu des professionnels".

En conclusion, la commission de certification appelle le CH de Pontoise à renforcer la culture de la pertinence des restrictions de liberté au sein des deux unités du centre Jean-Delay, le respect de l'intimité et la dignité des patients dans les chambres d’isolement en psychiatrie et dans le BMC, la maîtrise des risques sur le circuit du médicament, la check-list sécurité patient au bloc opératoire, l'appropriation par les équipes de la dynamique qualité et l'information des patients sur leurs droits.

Rapport de certification HAS du CH de Pontoise

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Le CHU de Clermont-Ferrand va ouvrir 119 postes sans concours en 2023

CLERMONT-FERRAND - Le CHU de Clermont-Ferrand a annoncé mardi avoir signé un accord "historique" avec les syndicats de personnels sur le recrutement sans concours pour 119 postes.

Cet accord a été signé avec la CGT, SUD, l'Unsa et Force ouvrière (FO), soit toutes les organisations syndicales.

Conclu dans le cadre de la mise en oeuvre de l’accord "Ségur de la santé" du 13 juillet 2020, il "marque une nouvelle avancée dans la volonté de l’établissement de poursuivre son mouvement de dé-précarisation des personnels contractuels, tout en permettant de répondre aux besoins des personnels moins qualifiés", explique le CHU dans un communiqué.

Il prévoit d'ouvrir "119 postes en 2023 (24 adjoints administratifs hospitaliers, 26 agents d’entretien qualifiés, 69 agents des services hospitaliers), soit une augmentation de 360% par rapport à 2020".

Le CHU rappelle qu'il "déploie depuis plusieurs années, et à un rythme plus soutenu depuis plusieurs mois, des actions fortes" pour "relever le défi de l’attractivité et de la fidélisation des personnels".

Il mentionne le renforcement des effectifs (création de plus de 300 équivalent temps plein ces deux dernières années), la stagiairisation à six mois pour certains personnels dans des services où les recrutements sont rendus difficiles par manque de candidats (aide-soignant, IDE), et "la dynamisation de l’établissement par l’implantation de nouvelles activités permettant de donner du sens soignant et hospitalier aux métiers".

Le CHU indique avoir aussi "défendu une politique volontaire de formation de ses personnels, élément capital dans l’évolution des carrières à l’hôpital".

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Saint-Quentin certifié par la HAS, sous conditions

SAINT-QUENTIN (Aisne) - La Haute autorité de santé (HAS) a décidé la certification sous conditions du centre hospitalier (CH) de Saint-Quentin, avec le niveau "qualité des soins à améliorer", selon un rapport mis en ligne la semaine dernière.

Dans le chapitre 1 sur le patient, la HAS relève que les patients sont informés sur les diagnostics, soins et traitements qui les concernent et qu'ils sont "impliqués dans la réflexion bénéfices/risques". Globalement "les patients considèrent que les conditions d'accueil et les pratiques des professionnels garantissent le respect de leur intimité et de leur dignité", peut-on lire dans le rapport.

En santé mentale, la HAS note que les patients en hospitalisation sous contrainte à leur arrivée, ainsi que les patients à risque de fugue ou suicidaire, doivent revêtir le pyjama de l'établissement pour une durée qui "n'est pas définie". Les chambres d'isolement présentent par ailleurs "des hublots non occultables sur les portes" et n'ont pas un accès direct aux sanitaires. L'établissement ne possède par ailleurs pas d'espace fumeur sécurisé en extérieur.

Le chapitre 2 sur les équipes de soins fait apparaître que la durée des mesures de restriction de liberté en santé mentale "n'est pas précisée" et que leur pertinence "ne fait pas l'objet d'une réévaluation systématique". En psychiatrie, "la gestion des épisodes de violence est peu formalisée", souligne la HAS. Elle remarque également l'absence de "validation tracée" en sortie de la salle de surveillance post-interventionnelle et des pratiques qui "ne sont pas régulièrement évaluées".

Dans le chapitre 3, sur l'établissement, la HAS observe la "cohérence" avec le territoire du projet d'établissement, la promotion de l'engagement du patient portée par l'établissement ou encore une accessibilité des locaux assurée pour les personnes porteuses d'un handicap.

Si des questionnaires de satisfaction existent et sont remis aux patients, "le taux de retour des différents dispositifs […] est faible", indique le rapport. Les équipes sont attentives à l'écoute quotidienne de l'expérience des patients mais ne disposent pas d'outils facilitant le repérage et la prévention de la maltraitance ordinaire. "La sensibilisation des professionnels sur ce sujet n'est pas généralisée", estime la HAS.

La commission de certification appelle en conclusion l'établissement à "renforcer le respect des droits des patients en santé mentale", en insistant sur le respect de l'intimité, de la dignité et de la liberté d'aller et venir des patients. Elle recommande également de structurer le dispositif de signalement des cas de maltraitance ordinaire et de renforcer le pilotage de la démarche qualité.

Rapport de certification HAS du CH de Saint-Quentin

ILE-DE-FRANCE: Parcours patients aux urgences: l'AP-HP et l'Inria lancent le projet "URGE"

PARIS - Dans le cadre de leur laboratoire commun "Daniel Bernoulli", l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria) ont annoncé mardi un projet de recherche baptisé "URGE" et visant à optimiser les prises en charge des patients au sein des structures d'urgences.

Le projet, coordonné par le Pr Youri Yordanov (médecin urgentiste à l'AP-HP) et Xavier Allamigeon (Inria et École polytechnique), vise à créer un simulateur de flux des urgences "afin d'accompagner les équipes hospitalières dans la gestion de la prise en charge des patients", ont expliqué les partenaires dans un communiqué.

"La fréquentation des services d'accueil des urgences (SAU) a presque doublé au cours des 20 dernières années et dépassait 20 millions de passage par an ces dernières années", ont constaté l'AP-HP et l'Inria. "Mobiliser des outils numériques avancés, tels que la modélisation mathématique et la visualisation, associés aux données de 12 services d'accueil des urgences [SAU] de l'AP-HP, permettra d'établir une analyse fine des parcours patients afin d'identifier les étapes où la prise en charge se trouve ralentie", ont-ils expliqué.

Pour répondre à cette problématique, en avril 2022, l'AP-HP et Inria ont lancé -via le laboratoire Daniel Bernoulli-, un appel à propositions pour un projet de recherche collaboratif d'envergure en santé numérique sous la dénomination "défi commun Bernoulli Lab". A l'issue d'un processus de sélection en deux phases, le projet URGE a été désigné lauréat du défi et officiellement lancé lundi.

Il poursuit trois objectifs: développer un outil de simulation des flux dans les structures d'urgence, "qui soit à la fois générique, personnalisable et à haut niveau de confiance"; tester différentes organisations, adaptations ou solutions dans un environnement sans risque pour les patients; et "enrichir les opinions d'experts par des résultats objectivés par l'analyse mathématique", dès l'étape initiale de la prise en charge du patient.

OCCITANIE: Inauguration du raccordement de l'hôpital de Purpan au réseau de chaleur de Toulouse métropole

TOULOUSE - Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, va inaugurer jeudi la connexion entre le réseau de chaleur du CHU de Toulouse, au niveau du site de Purpan, et celui de Toulouse métropole, alimenté par la valorisation énergétique des déchets, ont annoncé mardi Toulouse métropole, Eneriance et Dalkia, dans un communiqué commun.

Eneriance, filiale de Coriance, a en effet posé, début 2022, 1,6 kilomètre de tuyaux pour raccorder le réseau de chaleur de l'hôpital de Purpan à celui de l'écoquartier de la Cartoucherie, précisent-ils.

Ce projet est le fruit d'un partenariat conclu entre le CHU de Toulouse, Toulouse métropole, Coriance et Dalkia. Il contribue à atteindre les objectifs du plan climat-air-énergie territorial (PCAET) visant à réduire de 20% la consommation d'énergie du territoire, à diminuer de 40% les émissions de gaz à effet de serre et à doubler la part des énergies renouvelables locales dans la consommation d'ici 2030.

Cette réalisation permet ainsi à la métropole de valoriser la chaleur fatale excédentaire produite par le centre de valorisation énergétique du Mirail durant l'intersaison et la saison estivale (du 1er mai au 31 octobre). Créé dans les années 1960, le réseau de chaleur du Mirail était destiné à assurer le chauffage et l'eau chaude sanitaire de la "ville nouvelle" du Mirail. Depuis 2007, la gestion du réseau a été confiée à Eneriance, dans le cadre d’un contrat de délégation de service public (DSP). Depuis sa création, de nombreuses extensions ont été réalisées vers le cancéropôle, les quartiers de Bordelongue, Papus, La Faourette, Bagatelle ou encore l'écoquartier de la Cartoucherie.

Le montant total de l'investissement s'élève à 3,5 millions d’euros. Les travaux de raccordement ont bénéficié d'un soutien de l'Union européenne, via le Fonds européen de développement régional (Feder), à hauteur de plus de 1,34 million d'euros, et de la Région Occitanie à hauteur de 272.647 euros.

L'hôpital de Purpan est également équipé de deux chaudières bois, qui couvrent plus de 90% des besoins en chaleur et permettent une diminution annuelle de 5.300 tonnes de rejets de CO2.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE: Inauguration d’un nouvel appareil d’IRM au CH d’Auxerre

AUXERRE - Le centre hospitalier (CH) d’Auxerre a inauguré la semaine dernière un nouvel appareil d’IRM 3 teslas pour remplacer l’ancien modèle de son service imagerie, a annoncé l’établissement dans un communiqué de presse.

Ce nouvel IRM, qui a été mis en service dès l’été 2021, va permettre de "raccourcir" les temps d’examen, d'"affiner" le diagnostic, notamment pour l’imagerie du cerveau, de la prostate et des petites articulations mais aussi de prendre en charge des patients "qui auraient été envoyés à Dijon ou à Paris" auparavant.

L’équipement a reçu une subvention de 1,2 million d’euros via le Fonds européen de développement régional (Feder) de l’Union européenne.

Le CH d’Auxerre a également annoncé qu’il avait obtenu en juillet le feu vert de l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté pour installer et exploiter un appareil d’IRM supplémentaire au sein de l’établissement "au profit d’un groupement d’intérêt économique (GIE) sur le Sud Yonne Haut-Nivernais", peut-on lire dans le communiqué.

Ce futur IRM sera exploité conjointement par le CH d’Auxerre, qui l’accueillera dans ses murs, et par la SELARL imagerie médicale d’Avallon (Yonne). Il sera mis en fonction "d’ici la fin d’année 2023", selon l’établissement.

BRETAGNE: Emploi: signature des premiers accords collectifs au CHU de Rennes

RENNES - Le CHU de Rennes a annoncé la signature de premiers accords collectifs avec plusieurs organisations syndicales en faveur de la création de postes et de la réduction de l'emploi précaire, dans un communiqué diffusé mardi.

Dans le prolongement des accords du Ségur de la santé, des négociations ont été initiées en décembre 2021 et ont abouti à la signature officielle le 27 septembre des premiers accords collectifs entre le CHU et une majorité d’organisations syndicales, l’un relatif à la lutte contre l’emploi précaire (CFDT, CFE-CGC, CFTC et FO) et l’autre à la création de postes (CFDT, CFE-CGC et CFTC).

Le budget alloué par l’agence régionale de santé (ARS) pour la mise en oeuvre de ces accords s’élève à 1,9 million d’euros (M€) pour 2022 et fera l’objet de nouveaux budgets pour 2022 (pour 2 M€ complémentaires) et 2023.

"En matière de lutte contre l’emploi précaire, le premier accord conclu s’inscrit dans une dynamique préexistante de très forte réduction des durées précédant la mise en stage des professionnels (652 professionnels mis en stage en 2021) et de recrutement en CDI, dès l’embauche, pour certains métiers (infirmiers, aides-soignants, masseurs kinésithérapeutes, préparateurs en pharmacie, etc.) depuis le 1er mars 2022."

Les mesures actées vont plus loin puisqu’il a été convenu entre les parties signataires de prolonger, jusqu’à la fin 2023, le dispositif de recrutement en CDI des infirmiers et aides-soignants et d’étendre celui-ci aux manipulateurs en électroradiologie médicale (Merm), orthophonistes, ergothérapeutes et orthoptistes, sous réserve de postes vacants. À cela s’ajoutent de nouvelles réductions des délais de mise en stage pour les professionnels travaillant de nuit (6 mois d’ancienneté); les ouvriers principaux, les agents d’entretien qualifiés et les agents administratifs (12 mois); et les agents de services hospitaliers (18 mois), sous réserve de postes vacants.

Enfin, les mensualités de suppléance, permettant de remplacer les absentéismes courts (principalement les arrêts maladie), seront transformées en postes pérennes, créant de nouveaux postes sur des pôles ciblés par cet accord. Onze postes vont être créés parmi les équipes de remplacement du CHU de Rennes. Ils s’ajoutent aux 290 mensualités de remplacement déléguées aux pôles. Pour 2022, 313 professionnels ont déjà été mis en stage -dont 22 par concours- et jusqu’à 600 professionnels supplémentaires devraient être éligibles à la mise en stage d’ici le 31 décembre -dont 79 postes par voie de concours.

Le second accord vise à renforcer l’action menée par le CHU pour pérenniser les postes existants et à favoriser les créations de postes, dans un contexte de hausse permanente des effectifs du CHU au cours de ces dernières années.

Entre 2020 et 2022, 231 équivalents temps plein (ETP) ont été créés en plus, toutes professions confondues pour un nombre total de créations de postes en ETP de 720 depuis 2015. Dans le cadre de cet accord, 25,8 postes ont été créés: 7 ETP positionnés depuis fin 2021 aux urgences adultes; 7,8 ETP infirmiers et aides-soignants en soins critiques répartis dans différents services; et 11 ETP sur les pools de remplacement en lieu et place de mensualités.

Pour 2022-2023, le nombre de personnes ayant bénéficié d’une promotion professionnelle a pu être significativement augmenté, passant de 44 professionnels en 2021 à 69 en 2022.

L’évolution professionnelle est également désormais favorisée par la possibilité de recourir à l’apprentissage dans le cadre de la formation continue. Le dispositif est mobilisé en priorité sur les métiers soignants et médico-techniques mais également sur d’autres métiers relevant de filières techniques et ouvrières. Depuis septembre 2021, l'apprentissage a permis la création d'une classe de 15 places à l’institut de formation d'aides-soignants (Ifas) du CHU et la rémunération de 7 apprentis. Cette possibilité a, depuis 2022, été étendue à de nouveaux métiers (17 IDE, 1 Merm, 7 AS, 3 kinésithérapeutes).

Le CHU a décidé d'appliquer aux contractuels les nouvelles grilles indiciaires de catégorie C et B issues du Ségur de la santé.

Pour l’avenir, il souhaite pérenniser l’emploi de ce nouvel outil de dialogue social qu’est la négociation collective, au bénéfice des professionnels de santé. De nouvelles négociations s’ouvriront dès l'automne, afin d’accentuer les efforts sur les créations de postes et la lutte contre les emplois précaires, pour un budget de 2,1 M€ complémentaires. Dans ce nouveau cadre, la négociation sociale pourra être élargie à d’autres thématiques.

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