Actualités de l'Urgence - APM

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Valenciennes inaugure un nouveau service de médecine nucléaire et un laboratoire de microbiologie

Le CH a ainsi acquis une troisième gamma-caméra NMCT 870DR* de General Electric, entrée en service en avril 2021, les deux précédentes étant saturées du fait d'une hausse constante de l'activité.

Il a aussi acquis un TEP-Scan numérique Vision 600* (Siemens) en septembre 2021, qu'il revendique comme le premier des Hauts-de-France, en remplacement d'un des deux TEP-Scan analogiques, soumis eux aussi à une hausse constante de leur file active. Le passage de l'analogique au numérique permet d'augmenter le nombre d'examens réalisés.

La rénovation du service concerne aussi la radiopharmacie.

"Les locaux de la radiopharmacie étaient devenus non conformes en référence aux bonnes pratiques de préparation de 2007 et trop exigus pour la poursuite du développement du service avec l'arrivée d'un équipement supplémentaire (troisième gamma-caméra). Il n'y avait pas d'espace disponible pour une enceinte de secours pour la préparation des émetteurs de positons et pour développer des activités à venir, tant gamma-caméra que TEP", explique le CH, qui ajoute que le matériel avait vieilli et engendrait des pannes régulières.

En conséquence, il a fait l'acquisition d'une "enceinte haute énergie automatisée Unidose Trasis pour la préparation des médicaments radiopharmaceutiques (MRP) TEP, et d'une seconde enceinte 'manuelle' haute énergie de marque Lepermax 2R pour la préparation des MRP TEP et gamma" afin de "sécuriser l'activité des deux TEP-Scan, fluidifier l'activité et se projeter dans l'avenir avec les futurs médicaments marqués au ⁶⁸Gallium utilisés en TEP".

"En octobre 2022, sera installé un générateur de ⁶⁸Germanium/⁶⁸Gallium, un automate de synthèse et une radioHPLC pour diversifier davantage l'offre de soins. Ces équipements répondront à l'activité clinique prévue en février 2023", ajoute-t-il.

Le coût total de ses opérations est de 8 millions d'euros, précise le CH à APMnews.

L'établissement a par ailleurs inauguré lundi un "laboratoire de microbiologie de pointe pour le diagnostic des maladies infectieuses au service de la lutte contre l’antibiorésistance" en partenariat avec BioMérieux.

"Ce plateau technique intègre des technologies de pointe en matière d'automatisation, de robotisation, d'imagerie, d'intelligence artificielle et d'approche PCR syndromique", annoncent les deux partenaires dans leur communiqué commun.

"Le CH de Valenciennes est le seul qui a été sélectionné comme centre d’excellence en France", précise BioMérieux à APMnews.

"Le rôle du centre d'excellence est de démontrer la valeur ajoutée du diagnostic biologique au sein des programmes de bon usage des antibiotiques et de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre l'antibiorésistance", ajoute l'industriel.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Une unité de soins continus reconfigurée à l'hôpital Saint-Joseph-Saint-Luc (Lyon)

Cette unité totalise 10 chambres individuelles contre trois doubles et quatre simples auparavant, précise l'hôpital dans un communiqué.

"Dans le cas d’une épidémie, ces chambres individuelles facilitent le nécessaire isolement des patients pris en charge", sachant que "des portes automatiques ont été installées à l’entrée de chaque chambre afin de fluidifier les passages et éviter les contacts via les poignées de portes". "Plusieurs de ces chambres sont également équipées de lève-personnes intégrés au plafond, destinées à faciliter le déplacement des patients".

"La crise Covid nous a appris qu'au niveau de la réanimation il fallait pouvoir très rapidement augmenter le nombre de lits de réanimation pour pouvoir, quasiment du jour au lendemain, accepter des patients sur des unités qui initialement n’étaient pas prévues pour ventiler des malades", explique le Dr Emmanuel Vivier, chef du service de réanimation, cité dans le communiqué.

"Grace à cette opération", l'établissement peut désormais "doubler" sa capacité de réanimation "en moins de 48 heures".

Ce regroupement sur un même étage de plusieurs spécialités concernées par les soins critiques marque "la dernière phase" des réaménagements de l'établissement, liés au départ du service des grands brûlés en 2017, précise le CH.

NORMANDIE: Un nouveau bâtiment construit pour le Samu au CHU de Rouen

Créé en 1975, le service d'aide médicale urgente (Samu) de Rouen fait partie des premiers Samu de France. En 1980, il a été le premier centre 15 de France à assurer une régulation médicale des appels téléphoniques 24 heures sur 24. Plus de 40 ans après, le bâtiment, dans son organisation spatiale et technique, ne répondait plus aux besoins et missions des équipes du Samu 76, explique l'établissement dans un dossier de presse.

Les travaux ont débuté en août 2020, pour une durée de 20 mois et ont été confiés à 90% à des entreprises de la métropole. Les équipes ont emménagé le 10 mai dans un bâtiment flambant neuf de 2.670 m², soit le double de l'ancien. Il est doté des dernières innovations technologiques et sa conception ergonomique doit offrir de meilleures conditions de travail pour ses 180 personnels.

L'objectif est de répondre à l'accroissement constant de l'activité du Samu-Smur. Depuis 2010, une hausse de 76% est enregistrée pour les appels téléphoniques et de 30% pour les interventions Smur. En 2021, le centre 15 du Samu a reçu 430.000 appels (1.200 par jour) dont 60.000 par le 116.117. Plus de 235.000 dossiers de régulation médicale ont été gérés. Et 10.500 interventions ont été effectuées par les équipes médicales des Smur régulés par le Samu de Rouen (Rouen, Dieppe, Elbeuf, Eu) dont 7.400 pour le Smur de Rouen (20 par jour). L'hélismur est sorti 500 fois.

Samu de Rouen

Sur trois niveaux, le bâtiment accueille au deuxième étage (430 m²) le 15 ou centre de réception et de régulation des appels (CRRA). La salle de régulation, où les assistants de régulation médicale (ARM) reçoivent les appels au 15, est équipée de 24 postes de régulation modernes et ergonomiques. Des cellules annexes (psychiatrie, hélismur…), une salle de débordement de huit postes ainsi qu’une vaste salle de crise de 12 postes complètent le dispositif. Le CRRA, dès sa conception, a été dimensionné pour accueillir le déploiement prochain du service d'accès aux soins (SAS). Pour faciliter la gestion des crises touchant le CHU (Lubrizol, Covid-19…), la salle de crise du CHU est au même niveau que le CRRA.

Le premier étage comprend les espaces de travail et les espaces de vie (salles de réunion, de formation, bureaux médicaux, restauration, espaces de repos).

Le rez-de-chaussée est consacré à l’environnement Smur avec la partie garage pour l'ensemble du parc de véhicules d’intervention et une autre partie pour les bureaux et le réarmement du matériel, la pharmacie, le local biomédical et les vestiaires.

L'ancien bâtiment sera détruit pour faire place à une extension du parking payant (615 places) qui lui aussi sera modernisé.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Haute-Savoie: le CH Alpes Léman inaugure son nouvel Ehpad

CONTAMINE-SUR-ARVE (Haute-Savoie) - Le centre hospitalier Alpes Léman a inauguré le 24 juin sa nouvelle résidence-Ehpad "La Rose des vents", située dans le centre ville de Marnaz.

L'établissement a pris le relais d'un autre Ehpad, Les Corbattes, sur la même commune. Situé dans un espace verdoyant, à proximité d'une école et de commerces, il comprend 80 chambres individuelles, chacune avec une salle d'eau et des toilettes privatives ainsi qu'avec des rails au plafond.

La nouvelle résidence a une superficie de 5.000 m², sur deux étages. Commencée en octobre 2020, l'opération a été réalisée "à bon rythme" en procédure "conception-réalisation-maintenance" par un groupement d'entreprises et de maîtrise d'œuvre, dont le mandataire est l'entreprise Léon Grosse, et l'architecte le cabinet Brière. Le groupement comprend également le groupe Delta, Engie Cofely, le bureau d'étude Brière et Betip.

Soutenu par l'ARS Auvergne-Rhône-Alpes, l'investissement, d'un montant total de 11,5 M€, a bénéficié de financements "importants" de la part des collectivités territoriales: la commune de Marnaz et l'Etablissement public foncier de Haute-Savoie ont acquis le foncier et l'ont mis à disposition gracieusement (valeur de 1 million d'euros), la Région a pris en charge la remise en état du terrain, le Département a alloué une subvention d’investissement de près de 0,9 million d'euros.

NORMANDIE: Le CH-Eure Seine autorisé à installer un TEP-Scan

CAEN, EVREUX - Le centre hospitalier (CH) Eure-Seine a été autorisé à installer un appareil de tomographie par émission de positons couplé à un scanner (TEP-Scan) dans le cadre d'un partenariat public-privé par l'agence régionale de santé (ARS) Normandie, selon une décision publiée vendredi au recueil des actes administratifs de la préfecture de région.

Une première demande déposée dans le cadre d'une procédure de recours exceptionnel pour les équipements lourds avait été rejetée fin 2021, rappelle-t-on (cf dépêche du 07/01/2022 à 18:32). Le besoin était bien reconnu mais le dossier avait été jugé insuffisant du fait d'un manque de projet partagé entre les acteurs et de ressources humaines médicales (praticiens de la Haute-Saône).

L'autorisation est délivrée pour sept ans au groupement de coopération sanitaire (GCS) TEP de l'Eure, domicilié au CH Eure-Seine, et qui est en cours de constitution. Il regroupe le GCS 2 CHES nucléaristes Mantes (médecins nucléaristes de Mantes-la-Jolie, Yvelines, et du CH Eure-Seine), la SAS RIMPB (libéraux des cliniques d'Evreux) et l'Hôpital privé Pasteur du groupe Vivalto Santé à Evreux (25%).

L'acquisition de cet équipement s'inscrit dans la filière cancérologie du groupement hospitalier de territoire (GHT) Eure Seine Pays d'Ouche, une des filières prioritaires de son projet médico-soignant partagé (PMSP).

L'équipement permettra de "garantir une offre de soins sur le territoire d'Evreux-Vernon en TEP-Scan, qui représente un bassin de population de 405.797 habitants et éviter les fuites de patients vers d'autres territoires", de "garantir l'accès à la prévention et au diagnostic des patients de l'Eure par le bénéfice de la médecine nucléaire", de "fluidifier le parcours patient et de renforcer l'offre de soins en imagerie moléculaire et imagerie nucléaire dans le parcours de soins du cancer sur le territoire pour les patients atteints de pathologies cancéreuses", et de "suivre de manière plus pertinente l'efficacité des traitements pratiques en chimiothérapie et en radiothérapie", indique la décision.

(Recueil des actes administratifs de la préfecture de Normandie, 1er juillet)

ILE-DE-FRANCE: L'AP-HP rebaptise "Ady Steg" un bâtiment portant le nom d'un ancien président de l'ordre des médecins sous Vichy

PARIS - L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) a officialisé le changement d'appellation d'un bâtiment de l'ancien hôpital Broussais à Paris qui portait le nom de René Leriche, président du Conseil national de l'ordre des médecins sous le régime de Vichy, en le rebaptisant du nom du professeur agrégé d'urologie "Ady Steg", dans un communiqué diffusé jeudi.

Ce bâtiment, qui abrite des centres de formation et une plateforme génomique, sera le siège de la future école de chirurgie (cf dépêche du 21/10/2021 à 18:20).

René Leriche, "s'il fut un grand chirurgien, avait été président du Conseil de l'ordre national des médecins sous le régime de Vichy, qui appliquera notamment l'interdiction professionnelle des médecins juifs, contribuant activement à leur recensement, à leur dénonciation et leur spoliation", explique l'AP-HP.

Ady Steg (Photo: AP-HP)

Avant de quitter son poste de directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch a rebaptisé le bâtiment "Ady Steg". Ce chirurgien, né en Tchécoslovaquie en 1925 et décédé le 11 avril 2021, a commencé sa carrière à l'AP-HP comme interne en 1953 dans le service du Pr Pierre Aboulker à l'hôpital Cochin (Paris) et est devenu chef de clinique en 1957 et chirurgien des hôpitaux de Paris en 1966, puis professeur titulaire de la chaire d'urologie et chef de service en 1976 pendant près de 15 ans.

Il était membre de l'Académie de chirurgie et membre titulaire de l'Académie nationale de médecine. "Sa réputation et son talent ont contribué à établir la notoriété nationale et internationale du service d'urologie de Cochin", souligne l'AP-HP.

La famille d'Ady Steg a immigré à Paris en 1932. Il a vu son père déporté à Auschwitz en 1942 et a dû porter l'étoile jaune au lycée Voltaire, avant d'échapper à 17 ans à la rafle du Vel'd'Hiv avec des faux papiers et de passer en zone libre avec sa sœur, où il a été recueilli par l'Abbé Glasberg. Il s'est alors engagé dans la Résistance, dans les forces françaises de l'intérieur (FFI) à Sarlat (Dordogne) puis au 3e bataillon d'Armagnac (Gers).

Ady Steg a assuré plusieurs responsabilités au sein de la communauté juive française et internationale, notamment président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et vice-président de la mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France ainsi que président de l'Alliance israélite universelle (1984-2011). Il a également été membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et membre du collège de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité.

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