Actualités de l'Urgence - APM

BRETAGNE: Le CH Lannion-Trestel certifié avec mention par la HAS

SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis) - Le centre hospitalier (CH) Lannion-Trestel (Côtes-d'Armor) a été certifié par la Haute autorité de santé (HAS) avec la mention "haute qualité des soins", selon un rapport publié en ligne.

Il a atteint un taux de 99% pour le chapitre 1 (le patient), 99% pour le chapitre 2 (les équipes de soins) et 99% pour le chapitre 3 (l'établissement).

Au chapitre 1, le rapport note que "l'information du patient est assurée dans tous les services précocement dans l'organisation de sa prise en charge" et qu'aux "urgences un box spécifique pour les enfants est aménagé et décoré".

Au chapitre 2, les experts visiteurs soulignent que le dossier patient informatisé (DPI) permet la continuité de la prise en charge. En hospitalisation à domicile (HAD), l'informatisation est prévue en 2025. "La conciliation médicamenteuse est en place sur un secteur identifié (hôpital de jour oncologie). Le circuit du médicament est maîtrisé. Les médicaments à risque ont été identifiés collectivement avec des spécificités selon les services."

Au chapitre 3, la HAS observe que le CH est bien intégré dans le groupement hospitalier de territoire (GHT) d’Armor et qu'il bénéficie d'une dynamique territoriale importante. L'établissement est fortement impliqué dans la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). La politique de qualité de vie au travail est bien en place et se base sur les résultats de groupes de travail thématiques et sur les résultats du baromètre social.

Dans un communiqué diffusé jeudi, le CH Lannion-Trestel salue et souligne "l’investissement de chaque professionnel pour assurer la sécurité des soins et la qualité des prises en charge".

Parmi "les nombreux points positifs soulevés par les experts-visiteurs", il relève:

• l'information du patient sur sa prise en charge (livret d’accueil, documents d'information, passeport ambulatoire…)
• la prise en charge de l’enfant adaptée et sécurisée
• l'information et le recueil des directives anticipées
• la coordination des professionnels autour de la prise en charge des patients, y compris les professionnels de rééducation et assistantes sociales
• la maîtrise des actes à risque
• la dynamique d’amélioration des pratiques intégrée par les professionnels au sein des services de soin
• la culture de la bientraitance
• l'investissement de l’établissement au sein de son territoire aux côtés des établissements du GHT d’Armor.

Rapport de certification HAS CH Lannion-Trestel 2025

PAYS DE LA LOIRE: En Loire-Atlantique, la régulation d'accès aux urgences la nuit par le 15 prolongée jusqu'au 12 avril

NANTES - L'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire a annoncé la prolongation de l'accès régulé la nuit par le 15 dans tous les services d'urgences de Loire-Atlantique jusqu'au 12 avril, dans un communiqué publié jeudi.

La décision a été prise "en concertation avec les établissements de santé publics et privé qui accueillent des urgences sur le département", indique l'ARS.

Les services d'urgences concernés sont ceux du CHU de Nantes, du centre hospitalier (CH) de Saint-Nazaire, du CH de Châteaubriant-Nozay-Pouancé, du CH Erdre-et-Loire à Ancenis et de l'hôpital privé du Confluent à Nantes (groupe Vivalto Santé).

L'ARS avait déjà décidé de réguler l'accès aux urgences la nuit entre le 13 janvier et le 24 février, dans un contexte de forte activité liée aux épidémies hivernales.

"En raison de la persistance des tensions dans les services d’urgences et du maintien des plans blancs dans plusieurs établissements, l’ARS Pays de la Loire prolonge l’accès régulé aux urgences la nuit jusqu’au 12 avril 2025", justifie l'ARS.

Entre 20h et 8h, du lundi au dimanche, l’accès aux services des urgences la nuit se fait uniquement sur avis médical.

L'agence rapporte qu'une évaluation du dispositif de régulation démarrée en janvier a permis de mettre en évidence "une baisse effective du niveau d’activité des services d’urgences la nuit".

Elle constate une "bonne acceptation de la régulation par les patients", ainsi qu'un "nombre limité de patients se présentant spontanément aux urgences sans y avoir été adressés au préalable par un médecin".

Elle précise que "les publics identifiés comme vulnérables" ont eu un accès "sans difficulté" aux urgences.

L'ARS relève que dans 65% des cas, suite à l'appel du patient à la régulation, une orientation vers un service d’urgence a été validée.

Dans 22% des cas, un conseil médical, simple ou avec prescription, a été apporté.

Dans 13% des cas, une orientation vers une maison médicale de garde ou SOS Médecin a été proposée en fonction du lieu de vie de l’appelant.

L'ARS explique que cette régulation a pour objectif de "sécuriser les prises en charge des patients" et de "préserver les conditions de travail des professionnels des urgences".

CENTRE-VAL DE LOIRE: Le CH d'Issoudun rouvre son service de SMR en entier après trois ans de travaux

ISSOUDUN (Indre) - Après trois ans de travaux, le service de soins médicaux et de réadaptation (SMR) du centre hospitalier (CH) d'Issoudun est en train d'être réouvert, a confirmé jeudi le directeur de l'établissement, Marc Kugelstadt, à APMnews.

Construit en deux phases, en 1995 et 2009, le service de SMR de l'hôpital issoldunois a vu des fissures apparaître sur une partie de ses murs dès 2018, a relaté Marc Kugelstadt.

Inquiet, le directeur a par la suite fait appel à un bureau de contrôle qui a rendu en 2022 un rapport "alarmant", recommandant l'évacuation imminente du bâtiment.

En tout, 2.000 m² du service ont été fermés et 30 patients sur 78, ainsi qu'une grande partie du plateau technique, ont été déplacés.

Ces patients ont été relocalisés dans l'ancienne unité de soins de courte durée (USLD) du CH, dont l'activité a été suspendue. Ce n'était "pas optimal […] l'USLD datant de 1992 [et] n'offrant pas la même fonctionnalité", a reconnu le directeur, décrivant par exemple un plateau technique réinstallé dans l'ancienne salle à manger.

Cette solution a permis de conserver "quasiment" le même capacitaire et de maintenir l'activité des personnels, qui ont fait preuve "d'un courage et d'une résilience extraordinaire" en travaillant dans des conditions "dantesques", a souligné Marc Kugelstadt.

Trois ans de réparations payées par l'assurance du constructeur plus tard, la partie évacuée du service de SMR a reçu le 15 janvier 2025 le feu vert de la commission de sécurité pour sa réouverture.

Le déménagement a débuté en janvier, puis en février ce sont les personnels qui peu à peu vont retrouver leur ancien service. Le transfert des patients aura lieu en mars.

Une fois ces opérations finies, le service de SMR du CH d'Issoudun disposera de nouveau de 78 lits.

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Valenciennes déploie un suivi en ligne de l'affluence aux urgences, entre autres outils d'intelligence artificielle

VALENCIENNES (Nord) - Le centre hospitalier (CH) de Valenciennes annonce déployer en ligne le suivi la fréquentation aux urgences, entre autres usages de l'intelligence artificielle (IA), dans deux communiqués diffusés mercredi.

Son outil de suivi en ligne de l'affluence aux urgences adultes en temps réel présente aussi les temps d'attente et de prise en charge moyens estimés et l'évolution du nombre de patients présents aux urgences.

Il est développé avec la société SaniIA depuis 2019, et baptisé "Urgences +".

Il comprend aussi des "messages de sensibilisation pour rappeler le bon usage des urgences et l’importance de composer le 15 en cas d’urgence vitale".

A l'avenir, il doit permettre d'apporter aux patients le détail des étapes de leur prise en charge, une estimation de leur horaire de sortie et des "informations complémentaires sur l'activité du service".

"Les équipes du CH se mobilisent pour intégrer l’IA dans leur processus notamment sur la question du pré-codage des actes, du rappel des patients (comme sur le plateau de consultations), et la gestion des plannings des services comme au bloc opératoire avec le logiciel SmartOp*, et la gestion des salles de bloc opératoire via Evolucare OpRoom* permettant aux professionnels de santé de se concentrer davantage sur les soins aux patients et d'améliorer leur qualité de vie au travail", fait-il aussi savoir.

Le CH mentionne également une utilisation de l'IA pour l’interprétation des lésions osseuses traumatiques, en pharmacie (avec le logiciel PharmIA*), en biologie pour l’analyse d’images des cultures bactériennes et en anatomopathologie.

Il évoque aussi son projet Sepsi-Score, développé par son service de maladies infectieuses pour détecter les risques de septicémie "en utilisant des paramètres cliniques et biologiques", et une utilisation de l'IA en médecine "personnalisée et préventive" pour la prise en charge de l’obésité (prédiction de perte de poids après chirurgie), en imagerie cardiaque (machine learning), imagerie oncologique (avec le logiciel Veye Lung Nodule*) et dépistage du cancer du sein.

Le CH annonce aussi vouloir "capitaliser" sur un projet de datacenter d'un gigawatt prévu sur le territoire, notamment pour des coopérations académiques et l'innovation en IA en santé, et son intention de former son personnel et des usagers à l'utilisation des outils d'IA.

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