Actualités de l'Urgence - APM

De gauche à droite: Thierry Cohen (vice-président de la CMG), Sonia Neurrisse (DGA des hôpitaux Confluence), Catherine Vauconsant (DG), Pr Bassam Haddad (président de la CMG) (Photo: hôpitaux Confluence)

La CMG du GHT Confluence, qui regroupe le Chic et le centre hospitalier intercommunal de Villeneuve-Saint-Georges (Chiv), a été installée jeudi. Elle est composée de 31 membres avec voix délibérative (16 représentants du personnel médical du Chic et 12 du Chiv, les présidents de CME et le représentant du département de l'information médicale -DIM).

Thierry Cohen, président de la CME du Chiv et chef de service de la pharmacie, a été élu vice-président de la nouvelle instance.

"La première réunion de la CMG a permis de lancer deux projets s'inscrivant dans l'objectif de professionnalisation et d'amélioration de la qualité des pratiques dans le domaine de l'information médicale", relate le GHT.

Il s'agit de l'élaboration d'une charte d'accès réciproque aux dossiers patients des deux établissements et de l'organisation du DIM de territoire. "Sous responsabilité médicale, le DIM de territoire a notamment vocation à participer à l'analyse médico-économique des données médicales d'activité en vue de permettre leur utilisation dans le cadre de l'élaboration et la mise œuvre du projet médical partagé" (PMP).

Trois groupes de travail ont également été mis en place pour "resserrer davantage les liens entre les deux établissements du GHT" à court et moyen termes. Le premier devra définir une charte de fonctionnement de la CMG. Le deuxième analysera les perspectives de renforcement et de développement des deux services de chirurgie pédiatrique au sein du GHT, leur collaboration, l'organisation territoriale et la permanence des soins. Le troisième étudiera l'organisation territoriale de l'oncologie médicale sur le territoire de santé et la collaboration intra-GHT.

HAUTS-DE-FRANCE: Oise: Sabine Alisse va prendre la direction par intérim du GHPSO et Sylvie Phlippoteau celle du CH de Beauvais

BEAUVAIS, CREIL, SENLIS (Oise) - Sabine Alisse et Sylvie Phlippoteau ont été nommées directrices par intérim respectivement du groupe hospitalier du sud de l'Oise (GHPSO) et du centre hospitalier (CH) de Beauvais, a annoncé lundi l’agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France dans un communiqué.

Sabine Alisse et Sylvie Phlippoteau succèderont à partir de jeudi à Eric Guyader, qui "cesse ses missions ce jour pour devenir directeur du CHU de Guadeloupe", indique l'ARS (cf dépêche du 01/08/2022 à 11:01). Elles assureront la direction par intérim "jusqu’à la nomination de directeurs(trices) titulaires", est-il précisé.

Directeur du CH de Beauvais depuis décembre 2011, Eric Guyader était également directeur de l’hôpital de Crèvecœur-le-Grand, directeur par intérim du CH de Clermont de l'Oise (depuis 2015) et directeur par intérim du GHPSO (depuis décembre 2021) (cf dépêche du 15/12/2021 à 18:18).

Sabine Alisse est actuellement la secrétaire générale du GHPSO et dirige par intérim le CH de Pont-Sainte-Maxence.

Sylvie Phlippoteau est secrétaire générale du CH de Beauvais, et assure également l’intérim des établissements qui y sont associés, dont le CH de Clermont de l'Oise.

"[Les] connaissances [de Sabine Alisse et Sylvie Phlippoteau] du fonctionnement interne et des enjeux territoriaux permettent d’inscrire ces deux établissements dans la continuité de la mission apportée à la population", a estimé le Pr Benoit Vallet, directeur général de l’ARS Hauts-de-France, cité dans le communiqué.

CENTRE-VAL DE LOIRE: Plus de permanence des soins en ORL au CH de Bourges depuis le 1er septembre

BOURGES - Le centre hospitalier (CH) Jacques-Cœur de Bourges n’assure plus la permanence des soins en ORL depuis jeudi 1er septembre "faute d’effectif médical suffisant", a indiqué mercredi la direction à APMnews.

"Le départ d'un praticien hospitalier à la date du 1er septembre ne nous permettra plus d'assurer quotidiennement et en continu la permanence des soins dans cette spécialité", a précisé le CH de Bourges. Le service reste cependant ouvert, avec un praticien toujours en poste.

"Les patients continueront d'être accueillis aux urgences générales de l'établissement et réorientés vers les services spécialisés de la région au cas par cas", a fait valoir la direction, sans plus de précision concernant les établissements concernés.

Le CH de Bourges avait alerté l’agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire à ce sujet dans une lettre datée du 12 mai, selon un communiqué diffusé le 5 septembre.

Dans ce communiqué, la direction du CH de Bourges a également dressé un bilan plus global de l'été, marqué par des "difficultés", notamment aux urgences.

En juillet, 152 lits ont été fermés, et ce chiffre est monté à 162 en août, "alors même que le recours au CH a été particulièrement important (1.300 appels quotidiens au centre 15, plus de 100 patients aux urgences en moyenne par jour…)", a rapporté la direction.

Au 1er juillet, l'établissement comptait 67 postes vacants d'infirmiers. Mais "grâce aux efforts conjugués de la direction des soins et de la direction des ressources humaines, le nombre de postes vacants a pu être abaissé à 38 postes et 61 lits ont ainsi pu être rouverts au 5 septembre", peut-on lire dans le communiqué.

Dans une lettre ouverte au président de la République et au ministère de la santé et de la prévention publiée le 2 septembre, les délégués CGT du CH de Bourges évoquaient une "mise en danger des personnels et de la population". Ils dénonçaient le nombre de lits fermés -180 cet été, selon le syndicat- mais aussi une polyvalence "extrême" imposée aux soignants et un "management malveillant".

"Si l’ensemble des professionnels peuvent se retrouver dans une partie des constats dressés par la CGT, quelques éléments de la lettre ouverte appellent cependant à la prudence", a estimé la direction du CH de Bourges dans son communiqué, niant les accusations concernant son management et évoquant des "contraintes de planning [liées au] manque de personnel".

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Une vingtaine de patients déjà accueillis au centre de prise en charge du trouble borderline ouvert aux HCL

LYON - Le centre d'aide à la régulation émotionnelle (Care), qui a ouvert en mars au sein de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon, a pris en charge une vingtaine de patients âgés de 18 à 30 ans, ont annoncé les Hospices civils de Lyon (HCL).

Ce centre propose un accompagnement aux patients, souvent jeunes et de plus en plus nombreux dans la métropole lyonnaise, atteints d’un trouble émotionnel dit borderline.

"Notre coeur de métier, c’est de gérer les patients des urgences atteints de troubles psychiatriques. Cela concerne beaucoup de jeunes, victimes d’une première crise, une crise suicidaire notamment. Nous nous sommes rendu compte que chez ces patients-là, une grande majorité présentait un trouble émotionnel, dont un trouble borderline pour la moitié d’entre eux. Des modèles thérapeutiques sont en train de se développer en France, permettant de traiter le problème en profondeur. Il nous semblait intéressant de les appliquer à Lyon", décrit le Dr Charline Magnin, psychiatre au sein de l’UPC d’Edouard Herriot et porteuse du programme Care, citée dans le communiqué.

Depuis mars, Care propose deux groupes de psycho-éducation basés sur la thérapie comportementale dialectique (TCD): un groupe "initiation", qui vise à obtenir de l’information sur les troubles émotionnels en général et le trouble borderline en particulier; un groupe "approfondissement", qui vise à acquérir des compétences effectives au quotidien en développant la tolérance à la détresse, la régulation émotionnelle, la pleine conscience et l’efficacité interpersonnelle.

Composée d’une médecin psychiatre, d’une psychologue et de deux infirmières spécialisées, l’équipe reçoit chaque groupe une fois par semaine dans les locaux récemment rénovés du pavillon M de l’hôpital Edouard Herriot. Répartis par cohortes de 8 à 10, les patients sont, pour la plupart, recrutés à la suite de leur passage aux urgences, mais aussi par adressage d’un médecin de ville, généraliste ou spécialiste, dans un objectif de collaboration ville-hôpital. De "vraies perspectives de stabilisation" sont apparues parmi la vingtaine de patients déjà suivis.

A la fin de son programme de séances, complétant le parcours ville-hôpital, chaque patient est ré-adressé à son médecin traitant, dans le but de lui faire poursuivre sa thérapie.

Dans les mois qui viennent, le Dr Charline Magnin et son équipe - qui va se renforcer d’un second psychologue - espèrent se structurer davantage, avec la création d’un hôpital de jour, prévue au printemps 2023, qui permettra de réaliser un bilan pluridisciplinaire pour chaque patient atteint de trouble borderline intégrant le Care.

L’ouverture d’un programme "connexions familiales" pour les familles de patients présentant un trouble borderline est également prévue.

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