Actualités de l'Urgence - APM

HAUTS-DE-FRANCE: Le CRC cancérologie du CHU d'Amiens autorisé à ouvrir un lieu de recherche impliquant la personne humaine

AMIENS - Le centre de recherche clinique (CRC) de cancérologie du CHU d'Amiens a obtenu en mars une autorisation de lieu de recherche impliquant la personne humaine, indique l'établissement dans un communiqué transmis mercredi.

Cette autorisation élargit les champs de recherche en cancérologie, avec deux chambres consacrées supplémentaires, précise-t-il.

Ainsi "le CHU Amiens-Picardie peut porter et déployer davantage d’études et de projets de recherche pour lutter contre les cancers, notamment liés à des recherches médicamenteuses" et "ouvre des nouvelles perspectives d’essais cliniques pour les patients atteints de cancer, au bénéfice de prises en charge innovantes".

L'établissement y voit la reconnaissance de son expertise en cancérologie, "en particulier en hématologie, dermatologie, oncologie médicale et hépato-gastro-entérologie".

"A ce jour, ce sont ainsi 458 essais portant sur la cancérologie qui sont en cours au CHU Amiens-Picardie, dont 57 en qualité de promoteur", mentionne le CHU.

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Calais ouvre un centre de lutte anti-tuberculose

CALAIS (Pas-de-Calais) - Le centre hospitalier (CH) de Calais a mis en place en avril un centre de lutte anti-tuberculose (CLAT), annonce-t-il dans un communiqué transmis jeudi.

"Ce centre est destiné à accueillir deux catégories de patients: les patients locaux et les patients exilés. Le CLAT est aussi amené à prendre en charge les éventuels patients du centre pénitentiaire de Longuenesse", explique le CH.

Ce centre réalise prévention, bilans préventifs, accompagnements, suivi médical et délivrance de médicaments aux "populations éloignées des systèmes de prévention et de soins", surveillance de la tuberculose (déclarations), accueil, information, écoute, conseil et orientation des individus et des groupes, promotion et diffusion des bonnes pratiques professionnelles, dépistages ciblés auprès de populations à risque et suivi médical et médico-social.

Le CLAT était jusqu'alors géré par le conseil départemental du Pas-de-Calais. Il est désormais installé dans les locaux de la permanence d'accès aux soins de santé (Pass) et du centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (Cegidd).

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Haute-Loire: les CH du Puy-en-Velay et de Brioude créent de nouveaux partenariats en chirurgie

LE PUY-EN-VELAY - Les centres hospitaliers du Puy-en-Velay et de Brioude (Haute-Loire) ont signé un protocole créant de nouveaux partenariats en chirurgie pour renforcer l'accès aux soins à Brioude.

Ces deux établissements font partie du groupement hospitalier de territoire (GHT) de Haute-Loire (cinq établissements parties au total et de nombreux autres associés), le CH Emile-Roux au Puy-en-Velay étant l'établissement support.

Le protocole est le fruit d'une décision, en juillet 2020, des directions administratives et médicales des CH de Brioude et du Puy-en-Velay de mettre en place un partenariat renforcé, dans le cadre de la mise en œuvre du projet médical et de soins partagé (PMSP) du GHT.

Le partenariat porte principalement sur le renforcement de l'offre médicale et chirurgicale sur l'arrondissement brivadois, par la mutualisation et la création d'équipes de territoire pour renforcer l'accès aux soins dans ce secteur.

Il porte plus particulièrement sur cinq spécialités (orthopédie-traumatologie, chirurgie viscérale et digestive, chirurgie vasculaire, ORL et cardiologie). Il conduira à ce que des praticiens du Puy-en-Velay aillent intervenir au CH de Brioude et à des recrutements en commun de praticiens, a expliqué à APMnews le directeur du CH du Puy-en-Velay, Jean-Marie Bolliet, qui prévoit un déploiement de ces actions d'ici avril 2023.

"Cela va au-delà de la structuration de filières qui avait été inscrite dans le projet médico-soignant partagé du GHT. C'est vraiment un principe de solidarité territoriale dans un système de santé en milieu rural. Il permettra aussi de remédier à la sous-utilisation du bloc opératoire du CH de Brioude et d'éviter les fuites de patients".

Il conduira aussi à tisser, avec la médecine de ville de Brioude, des "liens de proximité" sur les spécialités citées dans le protocole, y compris la cardiologie et les soins palliatifs ainsi que pour l'antenne d'hospitalisation à domicile (HAD), ajoute le directeur.

"On fait un véritable partenariat renforcé dans lequel on projette nos forces médicales et chirurgicales sur l'hôpital de Brioude pour offrir plus de possibilités de soins", résume-t-il.

Le protocole prévoit également un travail en commun sur la mise en place d'un plan de continuité des urgences en Haute-Loire. Le département dispose de deux services d'urgence: au CH Emile-Roux (44.000 passages par an) et au CH de Brioude (10.000 passages).

La solidarité entre les deux CH s'est d'ailleurs matérialisée le week-end dernier dans ce domaine. Le directeur du CH du Puy-en-Velay explique que son établissement "a failli limiter les arrivées le week-end dernier" par manque de ressources médicales. Outre des réorganisations internes pour gagner des disponibilités, le CH a reçu l'aide du CHU de Saint-Etienne et de certains de ses praticiens, et du CH de Brioude.

Pour cet été, "nous sommes dans l'attente de réponses d'intérimaires qui espèrent certainement qu'on aille au-delà des seuils légaux (en termes de rémunération) mais nous ne sommes pas prêts à le faire. Et nous allons proposer aux médecins en interne de faire des plages additionnelles supplémentaires", précise Jean-Marie Bolliet qui observe que la médecine de ville est elle-même indisponible.

Le GHT a conduit à mettre en place d'autres actions au profit de ses établissements parties, comme une équipe biomédicale de territoire, le recrutement d'un chargé de mission sur les systèmes d'information qui, en 2024, seront identiques (Easily* connecté aussi au système de gestion des RH et financière, la mise en place d'un système d'information qualité qui est le même…), souligne par ailleurs le directeur. Il réfléchit à la mise en place d'une direction de l'ingénierie.

HAUTS-DE-FRANCE: L’Institut cœur poumon du CHU de Lille s’équipe d’une 3e salle hybride

LILLE - L’institut cœur poumon (ICP) du CHU de Lille est équipé depuis mai d’une 3e salle hybride, indique l’établissement dans un communiqué transmis jeudi.

Cette 3e salle est consacrée à l’imagerie interventionnelle et "marque l’aboutissement du projet d’installation d’un plateau technique interventionnel et opératoire de pointe", se félicite le CHU.

"Ce plateau technique de très haut niveau permet désormais pleinement aux équipes de regrouper leurs expertises sur le plan cardiaque, thoracique et vasculaire, au bénéfice de la population de la région", ajoute-t-il.

Les activités de radiologie interventionnelle de l’ICP étaient jusqu’alors réparties entre différentes salles. Au sein de la nouvelle, les équipes de l’ICP vont pouvoir pratiquer "l’angioplastie de la veine cave supérieure, l’embolisation d’artères pulmonaires ou bronchiques, la biopsie pulmonaire, la phlébographie des membres inférieurs, la sclérose percutanée des malformations vasculaires, ou encore les biopsies myorcardiques".

"L’arrivée de la 3e et dernière salle hybride vient finaliser un plateau technique interventionnel et opératoire de haute technicité, permettant de réaliser tous les actes de cardiologie interventionnelle, les TAVI (valves par voie percutanée), les actes de chirurgie cardiaque, de chirurgie vasculaire, de chirurgie thoracique, la radiologie interventionnelle et la pneumologie interventionnelle", liste le CHU.

Il indique par ailleurs que le plateau technique de l’ICP est partagé avec le centre hospitalier (CH) de Douai (Nord) et le groupement des hôpitaux de Seclin-Carvin (respectivement dans le Nord et le Pas-de-Calais).

"D’autres coopérations sont actuellement en cours de consolidation avec des établissements du groupement hospitalier de territoire [GHT] Lille Métropole Flandre Intérieure [LMFI]. Ce plateau technique est également ouvert aux médecins de ville, qui pourront y réaliser leurs actes interventionnels et chirurgicaux, en bénéficiant des technologies les plus modernes", évoque-t-il.

Le plateau technique de l’ICP compte au total 16 salles interventionnelles (parmi lesquelles les trois hybrides) et réalise plus de 11.000 interventions annuelles, affirme le CHU.

HAUTS-DE-FRANCE: Nouvelle chaîne analytique au laboratoire de biologie médicale du CH de Béthune-Beuvry (Pas-de-Calais)

BÉTHUNE-BEUVRY (Pas-de-Calais) - Le centre hospitalier (CH) de Béthune-Beuvry dispose d'une nouvelle chaîne analytique Roche au sein de son laboratoire d'analyse médicale depuis avril, a annoncé l'établissement dans un communiqué diffusé jeudi.

Elle représente un investissement de 1,8 million d'euros (M€) "auxquels s'ajoutent 450.000 € par an pour les réactifs et les consommables", précise le CH.

"Elle est constituée de trois éléments principaux: un automate de préparation et de tri relié par une chaîne de convoyage à deux lignes analytiques. Ces dernières sont composées d’automates pour la réalisation de multiples examens (une centaine d’examens différents en biochimie, hormonologie, dosage de médicaments, toxicologie…)", développe-t-il.

La chaîne est capable de prendre en charge jusqu'à 1.000 tubes d'analyse quotidiennement, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, y compris en urgence.

Elle doit permettre à la fois d'améliorer la qualité et la rapidité du système et de réduire le nombre de tubes prélevés pour certains patients, et "le regroupement de nombreux examens permettant leur réalisation sur un faible volume".

"Des liaisons supplémentaires avec d’autres automates (hématologie notamment) seront effectuées dans les prochains mois, permettant une montée en charge du traitement pré-analytique des échantillons sur l’automate de tri", annonce le CH.

L'installation de cet équipement s'inscrit dans la déclinaison béthunoise du pacte de croissance et de performance "ambitions 2025: réussir ensemble" des hôpitaux publics de l'Artois, qui consiste à Béthune à développer la chirurgie, augmenter les capacités d'hospitalisation (+40 lits) et accueillir jusqu'à 1.000 naissances par an.

"Ce renouveau stratégique représente au total à Béthune Beuvry un investissement de 38 M€ en 2022-2023, la création de 27 emplois et la mise en œuvre de 55 projets concrets", mentionne le CH.

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