Actualités de l'Urgence - APM

GUADELOUPE: Le CHU de la Guadeloupe va ouvrir une unité supplémentaire de réanimation

POINTE-A-PITRE - Le CHU de la Guadeloupe va ouvrir une nouvelle unité de réanimation de 8 lits d'ici début 2022 afin d'atteindre un capacitaire total de 30 lits, a annoncé l'établissement jeudi dans un communiqué.

Ce nouveau secteur sera équipé de "matériel neuf", explique le CHU. L'"ensemble des prises en charge des patients en situation critique y [sera] possible: assistance respiratoire, dialyse, soutien cardiovasculaire et oxygénation extra corporelle par ECMO [oxygénation par membrane extracorporelle]".

"Les 8 chambres sont équipées en matériel de surveillance de réanimation flambant neuf grâce à un don de la Région Ile-de-France." "Au sein des équipes soignantes qui ont eu à déménager 4 fois depuis l'incendie [survenu fin 2017], la joie est palpable", écrit le CHU.

Cette unité permettra en cas de nouvelle vague de Covid-19 d'accueillir "un nombre de patients de réanimation supérieur en préservant l'activité chirurgicale et la prise en charge des patients non Covid régulièrement repoussée ces deux dernières années", poursuit l'établissement.

Avec cette ouverture, la Guadeloupe disposera de 35 lits de réanimation en comptant les 5 lits situés au centre hospitalier de Basse-Terre (CHBT), outre les 8 lits en unité de surveillance continue (USC) du CHU.

PAYS DE LA LOIRE: Le CH du Mans se dote d'un système Koelis pour des biopsies prostatiques ciblées

LE MANS - Le service d’urologie du centre hospitalier du Mans (CHM) s'est doté du système d'échographie 3D avec fusion d'images IRM de la société grenobloise Koelis permettant de réaliser des biopsies prostatiques ciblées, a-t-il annoncé dans un communiqué la semaine dernière.

"C’est une amélioration non négligeable pour le CHM puisque cet appareil permet de détecter plus efficacement les cancers de la prostate. Avant l’acquisition de ce matériel, les biopsies prostatiques, indispensables pour affirmer le diagnostic de cancer, se faisaient de façon systématisée mais sans cibler une lésion précise", indique l'établissement.

Le principe de la plateforme Trinity* de l'entreprise Koelis, acquise pour 115.000 €, est d’entrer les données d'IRM dans la machine en pré-opératoire puis de les fusionner avec les images échographiques durant les biopsies afin de pouvoir biopsier les lésions précisément. Cette technique se fait par voie transpérinéale (versus par voie endorectale auparavant) et permet ainsi de diminuer les infections liées au geste.

BRETAGNE: Le CMP de l'hôpital de Quimperlé (Finistère) a emménagé dans de nouveaux locaux

QUIMPERLE (Finistère) - Le centre médico-psychologique (CMP) du centre hospitalier de Quimperlé précédemment situé rue Saint-Michel en basse ville, a aménagé dans de nouveaux locaux rue Henri Dunant pour mieux répondre aux besoins de soins et d’accompagnement des patients, prioritairement les publics vulnérables, a indiqué le groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS) dans un communiqué publié sur son site internet.

L’investissement pour le groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS), dont fait partie l'hôpital de Quimperlé, s’élève à 300.000 euros.

Le CMP, avec ses antennes de Quimperlé et Scaër, accompagne chaque année en moyenne 2.300 patients. Environ 19.000 actes de consultations, psychothérapies ou d’accompagnements divers, sont réalisés et plusieurs centaines de nouveaux patients débutent un suivi, pour une aide ponctuelle ou de longue durée.

Le Covid-19 a affecté la santé psychique et le suivi de nombreux patients en 2020. La part de l’activité consacrée aux jeunes de 16 à 25 ans a presque doublé depuis 2017, particulièrement à la faveur de la crise sanitaire et ses répercussions psychologiques et sociales. Les violences intrafamiliales, les souffrances psycho-sociales et les conséquences de l’isolement des personnes âgées constituent également des problématiques de santé publique pour le soin psychique plus marquées.

Le CMP s’adapte et développe des dispositifs spécifiques susceptibles d’accompagner et de répondre à l’évolution des besoins de la population. L’accueil des patients en groupe, des familles, s’avère plus que nécessaire et les anciens locaux du CMP de Quimperlé ne permettaient pas ce type d’accueil et de prise en charge.

De plus, deux nouvelles activités spécialisées sont proposées: une unité ambulatoire pour le diagnostic et la prise en charge des troubles bipolaires et une consultation de thérapie familiale.

ILE-DE-FRANCE: Covid-19: "des tensions extrêmement fortes" à l'AP-HP

PARIS - L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) connaît "des situations extrêmement fortes" pour les soins non programmés Covid et non Covid, rapportent trois responsables de l'institution dans un message de soutien adressé aux équipes relayé mercredi sur Twitter.

Bruno Riou, directeur médical de crise, Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement (CME), et Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP, reconnaissent "des perspectives compliquées pour les jours qui viennent".

"Les Samu traitent un nombre d'appels considérablement plus élevé que d'habitude à la même époque de l'année; le nombre de lits brancards dans les services d'urgence est régulièrement au-dessus de 100 le matin; les lits de soins critiques sont tous occupés, tout cela dans un contexte où les plannings sont encore plus complexes à faire compte tenu des arrêts maladie", décrivent-ils.

Ceci conduit à devoir reporter les soins programmés aussi bien en médecine qu'en chirurgie et notamment limiter l'activité programmée de la semaine prochaine aux prises en charge pour lesquelles un pronostic vital est en jeu, avec le maintien dans la mesure du possible des activités de transplantation.

"Cette mobilisation doit permettre d'assurer la prise en charge, aussi bien en hospitalisation conventionnelle qu'en soins critiques, du plus grand nombre de patients urgents, pour tous motifs, Covid ou non Covid. Les conditions de priorisation doivent se faire, comme toujours, sur des critères médicaux et collégialement", indiquent les responsables.

Ils remercient les équipes "pour la compréhension de la gravité de la situation, pour la solidarité entre disciplines, pour la mobilisation dans cette période, et pour l'organisation collégiale des décisions".

NORMANDIE: Une grève illimitée aux urgences du CHU de Rouen

ROUEN - Une grève illimitée a débuté lundi aux urgences du CHU de Rouen à l'appel de la CFDT et de la CGT pour dénoncer la dégradation des conditions de travail liée en partie à un manque de lits d'aval.

"Suite à la dégradation des conditions de travail du personnel des urgences tous grades confondus", la CFDT et la CGT ont déposé un préavis de grève illimitée à compter de lundi pour l'ensemble des agents des services des urgences adultes.

Les organisations dénoncent aussi "une mise en danger des personnels par manque de moyens humains et matériels" et un "manque récurrent de lits d'hospitalisation qui sature le service et détériore la bonne prise en charge des patients".

Frédéric Louis, secrétaire de la section CFDT au CHU de Rouen, a déploré une accumulation de patients dans les couloirs faute de lits d'aval. Il a rapporté "plus de 50 lits fermés depuis 6 mois" faute de personnel avec une quarantaine de postes d'infirmiers vacants, plus les arrêts maladie. Selon lui, le service enregistrait lundi 100% de grévistes.

"Le taux de participation était de 24,05% le lundi 27 décembre et de 22,15% le mardi 28 décembre. Il témoigne, de la part des professionnels, de préoccupations auxquelles la direction du CHU est très attentive", a indiqué mercredi la direction générale sollicitée par APMnews.

Elle précise le contexte marqué par une période hivernale "traditionnellement complexe pour les services d’urgence (afflux de malades en raison des épidémies hivernales)" et une situation "plus tendue cette année" avec la 5e vague Covid, "qui mobilise des lits d’hospitalisation habituellement dévolus à l’aval des urgences". Ce contexte a conduit le CHU de Rouen à déclencher son plan blanc le 7 décembre.

"La situation des urgences est suivie très attentivement et abordée systématiquement en cellule de crise. L’encadrement veille à renforcer le personnel des urgences lors des pics ponctuels d’activité. La réouverture de lits d’aval est un objectif prioritaire, qui a d’ores et déjà fait l’objet d’actions collectives (mobilisation des heures supplémentaires majorées, développement de la politique d’attractivité…)", poursuit la direction générale.

L’équipe paramédicale a été rencontrée jeudi 23 décembre après le dépôt du préavis de grève. "Les échanges ont été constructifs et ont permis d’identifier des pistes d’améliorations concrètes:

• optimisation de l’approvisionnement en matériel (travail de réorganisation des réserves et des dotations)
• modification des organisations en janvier et février 2022 au regard du contexte (présence d’un aide-soignant supplémentaire tous les matins grâce à la solidarité des différents pôles; détachement d’un préparateur en pharmacie directement dans le service les jours de livraison de médicaments).

"Le dialogue se poursuit pour améliorer les conditions de travail au sein du service des urgences et ainsi garantir la qualité des soins offerts aux patients", ajoute la direction.

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