Actualités de l'Urgence - APM

PAYS DE LA LOIRE: Le CHU de Nantes se dote d'un service de soins à domicile intégré

NANTES - Le CHU de Nantes lance, avec une association d'aide à domicile, un service d'aide à domicile intégré et dévolu aux patients de l'hôpital pour une prise en charge de qualité et coordonnée en post-hospitalisation, a-t-il annoncé dans un communiqué lundi.

Il s'associe à l'Adar, première association d'aide à domicile en Loire-Atlantique (avec 12.000 bénéficiaires par an), pour fluidifier les parcours et prévenir les réhospitalisations, sachant que "les patients se heurtent très souvent à des difficultés dans le cadre de leur retour à domicile" et que "des dizaines de lits de médecine du CHU sont occupés par des patients médicalement sortants en attente de la disponibilité des aides à domicile", explique-t-il.

Le dispositif se veut un relais entre l'hôpital et la ville avant une prise en charge plus pérenne à domicile.

La coordinatrice Adar dispose d'ores et déjà d'un bureau dans les locaux du CHU, dans lequel elle assure une présence quotidienne et un lien permanent avec le service social et les soignants de l'établissement. Cette organisation permet d'anticiper la sortie hospitalière et de répondre de manière réactive aux besoins du CHU à hauteur de 30 patients par mois. Une fois à domicile, le patient bénéficie d'un accompagnement pendant un mois environ et d'un suivi étroit de la situation par la coordinatrice. Cette dernière devra également garantir la continuité de prise en charge du patient à domicile et trouver les relais nécessaires une fois le premier mois post-hospitalisation écoulé.

Une équipe de 6 à 10 personnes sillonnera la métropole au domicile des patients de retour à la maison. Elles interviendront pour les aider dans les gestes quotidiens rendus difficiles par une récente hospitalisation: les courses ou les repas, l'aide à la toilette et à la mobilité, l'entretien du logement… Recrutés spécifiquement pour ce dispositif, en interne ou à l'externe, les intervenants sont dotés d'un véhicule de service et bénéficient d'une formation mettant l'accent sur le repérage des fragilités et la bientraitance.

L'ancrage territorial de l'Adar doit faciliter la fluidification de la filière, espère le CHU de Nantes.

"Ce partenariat s'inscrit pleinement dans notre démarche d'innovation pour favoriser le retour à domicile des patients médicalement sortants", commente Thomas Verron, directeur parcours patients et relations avec la médecine libérale au CHU.

"Notre collaboration est le reflet du virage domiciliaire tant attendu par tous. Les hôpitaux ont besoin des aides à domicile pour fonctionner et accueillir de nouveaux patients. C'est une vraie reconnaissance de notre secteur et nous sommes très fiers de travailler avec le CHU! Les patients veulent rentrer chez eux et c'est le rôle de l'Adar de leur permettre d'être en sécurité et bien chez soi", ajoute Audrey Dufeu, directrice générale de l'Adar.

NORMANDIE: Le CH de L'Aigle va fermer un Ehpad pour regrouper l'activité dans le cadre d'un projet immobilier

L'AIGLE (Orne) - Le centre hospitalier (CH) de L'Aigle va fermer son Ehpad Le Home moulinois, situé à Moulins-la-Marche, pour transférer l'activité dans le cadre du projet immobilier de l'établissement, a-t-il annoncé dans un communiqué.

La fermeture de cet Ehpad, qui accueille 16 résidents actuellement, est prévue pour le 30 juin, a précisé le CH à APMnews.

Annoncée le 5 février aux agents de la structure, cette décision résulte d'une réflexion autour des projets immobiliers de restructuration et de reconstruction de l'établissement, à la fois sur le volet sanitaire et le volet médico-social, explique le CH.

Le bâtiment du Home moulinois, acquis par le CH de L'Aigle en 1989 pour y installer une maison de retraite, est aujourd'hui vétuste. Son état et sa configuration sur plusieurs étages ne répondent plus aux exigences actuelles de prise en charge, de sécurité et de développement durable. Son fonctionnement et son entretien représentent des coûts élevés pour l'établissement, fortement touchés par l'inflation de ces dernières années notamment pour l'énergie. En outre, sa localisation dans une commune située à 20 km de L'Aigle ne permet pas "un fonctionnement optimal en lien avec les structures principales situées à L'Aigle", détaille la direction.

Le projet immobilier pour cet Ehpad s'intégrera au futur projet d'établissement du CH en cours de finalisation. Le capacitaire médico-social sera conservé mais réparti sur deux sites à L'Aigle au lieu des trois sites actuels.

L'équipe de direction s'est engagée à proposer aux résidents une place dans un établissement adapté voisin afin d'assurer une continuité de prise en charge. Une réunion d'information à destination des familles et représentants légaux des résidents est organisée mercredi et des rendez-vous individuels seront programmés "pour apporter une réponse personnalisée au projet de vie de chacun", poursuit la direction.

Les agents du CH en poste à l'Ehpad du Home Moulinois "bénéficieront naturellement d'un accompagnement professionnel vers un nouveau poste", assure-t-elle. "Une attention sera portée à leur projet de carrière lors d'entretiens individuels afin de les accompagner au mieux. Des propositions de postes dans les autres structures du CH de L'Aigle leur seront formulées."

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Les HCL ouvrent deux hôpitaux de jour consacrés aux soins palliatifs

LYON - Les Hospices civils de Lyon élargissent leur offre de soins en médecine palliative avec l'ouverture de deux hôpitaux de jour sur les sites de Lyon Sud et d'Edouard-Herriot.

Ces deux hôpitaux de jour consacrés aux soins palliatifs, capables d'accueillir 1.700 patients par an, s'intègrent dans une offre de soins graduée, expliquent les HCL, mardi, dans un communiqué.

"L'enjeu est de pouvoir intégrer la prise en charge palliative le plus précocement possible dans la trajectoire de la maladie", explique le Dr Sophie Francioni, cheffe du service de soins palliatifs de l'hôpital Edouard-Herriot. "Ces deux hôpitaux de jour permettent aux patients de rencontrer les équipes de soins palliatifs et de lever les appréhensions souvent associées à la discipline."

Celui de Lyon Sud est porté par le Pr Elise Perceau-Chambard, cheffe de service de soins palliatifs.

"Les équipes, composées de médecins, d'infirmiers, de kinésithérapeutes, de psychomotriciens, de diététiciens et de psychologues, pourront ajuster les parcours des patients en fonction de leurs pathologies, symptômes et besoins", soulignent les HCL. "Des soins complémentaires, comme l'hypnose, l'aromathérapie, la sophrologie, la musicothérapie ou la socio-esthétique, et des échanges avec une assistante sociale seront aussi proposés."

Un autre objectif de ces deux hôpitaux de jour est de "permettre aux patients, qu'ils aient déjà été hospitalisés ou qu'ils soient adressés pour la première fois par leur médecin de ville ou par l'équipe mobile des soins palliatifs, d'éviter le passage aux urgences pour accéder à ces soins, voire une hospitalisation de plusieurs jours".

Ils peuvent aussi "permettre aux proches et aidants d'avoir régulièrement un peu de répit".

Ils constituent également "un lieu de soutien", les équipes envisageant de créer des groupes de parole, l'un qui serait consacré aux aidants, pour échanger sur les ressources disponibles et les différentes associations qui les accompagnent; l'autre qui serait ouvert aux patients, pour échanger sur des sujets, comme la douleur et l'alimentation.

HAUTS-DE-FRANCE: Cyberattaque du CH d'Armentières: réouverture des urgences mardi après-midi

ARMENTIÈRES (Nord) - Touché par une attaque informatique dans la nuit de samedi à dimanche, le CH d'Armentières avait temporairement fermé ses urgences afin d'organiser la prise en charge des patients: la réouverture du service a eu lieu mardi à 16 heures, a annoncé le CHU de Lille, établissement support du groupement hospitalier de territoire (GHT) Lille Métropole Flandre intérieure dont fait partie le CH.

Pour rappel, les urgences de la maternité avaient, elles, été maintenues ouvertes.

L'attaque a été causée par un rançongiciel ou ransomware. Il s'agit d'un logiciel malveillant qui bloque les systèmes informatiques de la victime et chiffre ses données. L'attaquant adresse ensuite un message à la victime pour lui proposer de lui fournir le moyen de déchiffrer ses données contre le paiement d'une rançon. Dans le cadre de la cyberattaque armentiéroise, le montant de la rançon n'a pas été dévoilé.

"La sécurité des prises en charge et le fonctionnement des systèmes utilisant les données des patients ont été confirmées", a fait savoir la direction commune CHU de Lille - CH d'Armentières. "Les réparations réalisées ont permis de rétablir les fonctions support: imagerie, laboratoire, pharmacie."

"Le CHU de Lille et le CH d'Armentières continuent de déployer toutes les mesures nécessaires à l'analyse détaillée de l'attaque informatique, à l'identification des priorités et aux travaux de restauration permettant la reprise totale de l'activité. Ces opérations exigeantes et complexes sont menées avec l'appui d'experts diligentés par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi)", a-t-il été précisé.

En outre, le CH nordiste a déposé plainte "afin d'engager les investigations permettant de retrouver les auteurs de cette agression particulièrement condamnable, s'agissant d'un hôpital public".

GRAND EST: Le CH intercommunal Nord Ardennes certifié par la HAS

CHARLEVILLE-MÉZIÈRES - Le centre hospitalier (CH) intercommunal Nord Ardennes a été certifié par la Haute autorité de santé (HAS) avec le niveau "qualité des soins confirmée", selon un rapport paru début février.

Le CH a rempli 96% des critères concernant le patient (le chapitre 1), 93% pour les équipes de soins (chapitre 2) et 87% pour l'établissement (chapitre 3).

Dans le premier chapitre, la HAS souligne que "les personnels respectent la confidentialité des informations relatives aux patients, notamment au niveau de la séquence de distribution des médicaments dans les circulations". Le patient est par ailleurs écouté et bénéficie de soins visant à anticiper et soulager sa douleur.

En situation de fin de vie, l'expression de sa volonté est recherchée et l'accès aux soins palliatifs est favorisé par l'intervention d'une équipe mobile de soins palliatifs. "Cependant, la grande majorité des patients rencontrés ne témoigne pas d'une information reçue sur les directives anticipées et leur droit à en rédiger", est-il noté.

"La coordination entre les professionnels permet d'assurer une prise en charge de manière pluriprofessionnelle et pluridisciplinaire", est-il mis en avant dans le deuxième chapitre. Plusieurs filières de prise en charge sont en place (circuit court, allongé, Télé-AVC, etc.), ce qui favorise "une prise en charge optimale", selon le rapport.

La prescription des produits sanguins labiles et la surveillance post-transfusionnelle font l'objet de la rédaction de protocoles. "Toutefois, les équipes ne connaissent pas les précautions standards liées aux complications graves d'œdèmes aigus de surcharge post-transfusionnelle", est-il pointé.

Dans le troisième chapitre, le HAS salue la politique "d'aller-vers" mise en place pour les personnes âgées, la collaboration avec la Mutualité française des Ardennes concernant l'hospitalisation à domicile (HAD) ou encore la collaboration avec les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) du sud des Ardennes dans le cadre des soins non programmés.

La HAS a également relevé l'absence de psychologue du travail, "ce qui a un impact en termes de soutien psychologique individuel des personnels si nécessaire".

L'autorité encourage prioritairement l'établissement à: consolider la gestion des médicaments à risque; améliorer de manière transversale les pratiques des professionnels sur la base des résultats cliniques et des événements indésirables associés aux soins.

Rapport de certification du CHI Nord Ardennes

/sl-san-wz-mg/nc/APMnews