Actualités de l'Urgence - APM

06/10 2023
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CHU DE NANTES, CHU DE BREST-CARHAIX, CH DE SAINT-JEAN-D'ANGÉLY (CHARENTE-MARITIME), CLINIQUES BOYER ET DE VILLECRESNES (VAL-DE-MARNE)

Le 6 octobre 2023 (APMnews) -

PAYS DE LA LOIRE: L'unité de parcours social et médical du CHU de Nantes réduit les délais de sortie des patients complexes

NANTES - L’unité de parcours social et médical (UPSM) expérimentée au CHU de Nantes depuis deux ans pour les patients en situation complexe est pérennisée vu son utilité pour réduire les délais de sortie, a annoncé le CHU mercredi dans un communiqué.

Cette unité unique en France a été créée afin de construire un projet de sortie personnalisé pour des patients médicalement sortants mais confrontés à des difficultés sociales ou administratives. Elle a pour objectif d'aider ces patients et de les accompagner au-delà de leur prise en charge médicale.

"Chaque année, des patients médicalement sortants, mais qui ne peuvent sortir pour des raisons sociales et administratives, ou faute de structures d’accueil adaptées, occupent des lits de soins. Il est en effet peu opportun de maintenir dans des unités de médecine des patients qui relèvent de structures d’aval, a fortiori pour des longs séjours", rappelle le CHU.

"Au CHU de Nantes, environ 10% des lits de médecine sont occupés par des patients médicalement sortants, certains pendant plusieurs mois", constate Thomas Verron, directeur parcours patients et relations avec la médecine libérale.

Depuis sa création, l’UPSM dotée de 30 lits a permis de libérer chaque année 10.000 journées d’hospitalisation, ce qui équivaut à autant de lits débloqués en médecine et qui ont profité à des patients nécessitant une hospitalisation et des soins médicaux, rapporte-t-il.

Un travail de collaboration est mené avec les acteurs publics, privés et associatifs du territoire, dans le champ du handicap (MDPH), de la vulnérabilité (tribunal judiciaire) ou encore avec les services de soins à domicile (Ssiad, cabinet infirmier, services d’aide à domicile, etc.).

"Le travail de l’équipe médico-sociale de l’UPSM s’appuie sur le postulat suivant: la résolution du problème social devient l’objectif premier dans un lieu dédié et avec des professionnels formés sur ces sujets, le problème médical aigu étant résolu", explique Sandrine Babin, cadre de santé de l’UPSM.

Les résultats présentés au congrès de la Société française de santé publique (SFSP), de mercredi à vendredi à Saint-Etienne, par Claudy Mannoury, interne de santé publique au CHU de Nantes, dépassent les attentes, rapporte le CHU. Les analyses quantitatives et qualitatives ont démontré que l’expertise développée pour la construction de parcours complexes et la connaissance de l’écosystème d’aval du territoire ont permis de réduire les durées moyennes de séjour hospitalières.

"En concentrant les compétences et l’expertise du service social, les analyses ont démontré que les patients de l’unité sortent plus rapidement (jusqu’à 75 jours plus tôt pour les patients les plus complexes), tout en garantissant une qualité de parcours de sortie. Pour preuve, leur taux de réhospitalisation reste faible: autour de 6%", indique Thomas Verron.

Au regard des résultats obtenus et convaincus que le social et la santé sont intimement liés, plusieurs CHU ont sollicité le CHU de Nantes afin de dupliquer le modèle de l’UPSM sur leur territoire.

BRETAGNE: Séquestration à l'ARS de Quimper: des plaintes ont été déposées

BREST (Finistère) - Des plaintes ont été déposées après la séquestration qui a eu lieu dans les locaux de la délégation territoriale de l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne à Quimper le 14 septembre, a indiqué le CHU de Brest-Carhaix vendredi dans un communiqué.

Le 14 septembre, alors que se terminait dans les locaux de la délégation territoriale de l’ARS Bretagne à Quimper une réunion de travail réunissant la direction de l’ARS, la direction du CHU de Brest-Carhaix, des élus du territoire, les organisations syndicales, le comité de vigilance et le comité de défense de l’hôpital de Carhaix pour revenir sur le dispositif de régulation des urgences de Carhaix mis en place cet été, des membres de la gouvernance du CHU, de l’ARS et des médecins travaillant sur les sites hospitaliers de Brest et de Carhaix ont été séquestrés par les manifestants, rappelle le CHU (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27).

Ce mode d'agissement a soulevé de nombreuses réactions (cf dépêche du 18/09/2023 à 12:08, dépêche du 20/09/2023 à 17:48).

"Des plaintes ont été déposées et les victimes ont été entendues par la police judiciaire", indique vendredi le CHU.

"La séquestration n’est pas une voie de dialogue, c’est un délit. Elle ne peut être admise comme mode de discussion, de même que les propos caricaturaux ou diffamatoires. La séquestration ne peut, de plus, que détériorer les conditions de travail et de fonctionnement du service public", ajoute la direction.

"De tels procédés ont pour effet de décourager les équipes qui s’investissent quotidiennement dans le maintien du service public hospitalier et de son bon fonctionnement au service des usagers."

NOUVELLE-AQUITAINE: Le CH de Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime) certifié sous conditions

SAINT-JEAN-D'ANGELY (Charente-Maritime) - Le centre hospitalier (CH) de Saint-Jean-d'Angély a été certifié sous conditions par la Haute autorité de santé (HAS), avec le niveau "qualité des soins à améliorer", selon un rapport mis en ligne le 21 septembre.

Dans le chapitre 1, consacré au patient, les experts-visiteurs de la HAS rappellent que le CH "dessert un territoire rural marqué par la précarité, avec une offre de médecine de ville en constante diminution". La HAS constate que "l'expression du patient est recherchée", mais "les différentes modalités d'expression qui leur sont offertes sont généralement peu connues".

Concernant le chapitre 2, consacré aux équipes de soins, "la coordination entre les équipes à chaque étape du parcours est assurée grâce au dossier informatisé, à des lettres de liaison complètes et à des outils de coordination entre le bloc et les unités d'hospitalisation", est-il salué. Toutefois, les experts-visiteurs critiquent le fait que les événements indésirables associés aux soins (EIAS) "sont peu déclarés et ne font pas ou très rarement l'objet d'une analyse collective permettant de sécuriser les pratiques".

Enfin, s'agissant du chapitre 3 (l'établissement), la HAS salue le fait que l'établissement "est totalement intégré dans son territoire, la recherche de synergies avec tous ses partenaires". Elle avance que "la structuration d'équipes médicales territoriales, la définition de parcours spécifiques lui permettent de répondre au besoin de santé de sa population et de pallier la pénurie de certaines ressources médicales".

Toutefois, "la réflexion collective visant à identifier et prévenir la maltraitance que pourraient éventuellement subir les patients vulnérables dans un contexte difficile de pénurie de RH [ressources humaines], de graduation des organisations, de turn-over des équipes reste à ce jour à l'état de projet".

Rapport de certification du CH de Saint-Jean-d'Angély

ILE-DE-FRANCE: Stella Ibata prend la direction des cliniques Boyer et de Villecresnes (Val-de-Marne)

VILLENEUVE-SAINT-GEORGES, VILLECRESNES (Val-de-Marne) - Stella Ibata a été nommée directrice des cliniques Boyer, à Villeneuve-Saint-Georges, et de Villecresnes, a fait savoir le groupe Almaviva Santé jeudi dans un communiqué.

Titulaire d'un doctorat en immuno-pathologie soutenu en 2003, Stella Ibata a commencé à travailler dans la recherche à l'Inserm et à l'hôpital universitaire de Lille, avant de poursuivre sa formation par un master en qualité et management des performances à l'université de Franche-Comté en 2008, puis par un diplôme d'études supérieures en management à l'Ecole supérieure des sciences commerciales d'Angers en 2018, précise le groupe.

En 2008, Stella Ibata a été nommée responsable qualité dans des établissements MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) et SMR (soins médicaux et de réadaptation) de région parisienne. Elle a ensuite évolué vers un poste de directrice adjointe d'un établissement SMR à Paris. Puis elle a pris la direction d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et rejoint Almaviva Santé en juin pour prendre la direction des cliniques Boyer et de Villecresnes.

La clinique Boyer dispose de 50 lits de soins de suite polyvalents et de 20 lits de soins de suite reconnus pour l'activité du cancer. La clinique de Villecresnes est spécialisée dans la prise en charge de l'obésité (consultations en nutrition, hospitalisation en médecine, en soins de suite et éducation thérapeutique du diabète).

Stella Ibata succède à Julien Giarmana, qui avait été nommé à ce poste en janvier 2018 (cf dépêche du 22/10/2019 à 15:09).

/sl-mlb-jyp/ab/APMnews

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Le 6 octobre 2023 (APMnews) -

PAYS DE LA LOIRE: L'unité de parcours social et médical du CHU de Nantes réduit les délais de sortie des patients complexes

NANTES - L’unité de parcours social et médical (UPSM) expérimentée au CHU de Nantes depuis deux ans pour les patients en situation complexe est pérennisée vu son utilité pour réduire les délais de sortie, a annoncé le CHU mercredi dans un communiqué.

Cette unité unique en France a été créée afin de construire un projet de sortie personnalisé pour des patients médicalement sortants mais confrontés à des difficultés sociales ou administratives. Elle a pour objectif d'aider ces patients et de les accompagner au-delà de leur prise en charge médicale.

"Chaque année, des patients médicalement sortants, mais qui ne peuvent sortir pour des raisons sociales et administratives, ou faute de structures d’accueil adaptées, occupent des lits de soins. Il est en effet peu opportun de maintenir dans des unités de médecine des patients qui relèvent de structures d’aval, a fortiori pour des longs séjours", rappelle le CHU.

"Au CHU de Nantes, environ 10% des lits de médecine sont occupés par des patients médicalement sortants, certains pendant plusieurs mois", constate Thomas Verron, directeur parcours patients et relations avec la médecine libérale.

Depuis sa création, l’UPSM dotée de 30 lits a permis de libérer chaque année 10.000 journées d’hospitalisation, ce qui équivaut à autant de lits débloqués en médecine et qui ont profité à des patients nécessitant une hospitalisation et des soins médicaux, rapporte-t-il.

Un travail de collaboration est mené avec les acteurs publics, privés et associatifs du territoire, dans le champ du handicap (MDPH), de la vulnérabilité (tribunal judiciaire) ou encore avec les services de soins à domicile (Ssiad, cabinet infirmier, services d’aide à domicile, etc.).

"Le travail de l’équipe médico-sociale de l’UPSM s’appuie sur le postulat suivant: la résolution du problème social devient l’objectif premier dans un lieu dédié et avec des professionnels formés sur ces sujets, le problème médical aigu étant résolu", explique Sandrine Babin, cadre de santé de l’UPSM.

Les résultats présentés au congrès de la Société française de santé publique (SFSP), de mercredi à vendredi à Saint-Etienne, par Claudy Mannoury, interne de santé publique au CHU de Nantes, dépassent les attentes, rapporte le CHU. Les analyses quantitatives et qualitatives ont démontré que l’expertise développée pour la construction de parcours complexes et la connaissance de l’écosystème d’aval du territoire ont permis de réduire les durées moyennes de séjour hospitalières.

"En concentrant les compétences et l’expertise du service social, les analyses ont démontré que les patients de l’unité sortent plus rapidement (jusqu’à 75 jours plus tôt pour les patients les plus complexes), tout en garantissant une qualité de parcours de sortie. Pour preuve, leur taux de réhospitalisation reste faible: autour de 6%", indique Thomas Verron.

Au regard des résultats obtenus et convaincus que le social et la santé sont intimement liés, plusieurs CHU ont sollicité le CHU de Nantes afin de dupliquer le modèle de l’UPSM sur leur territoire.

BRETAGNE: Séquestration à l'ARS de Quimper: des plaintes ont été déposées

BREST (Finistère) - Des plaintes ont été déposées après la séquestration qui a eu lieu dans les locaux de la délégation territoriale de l'agence régionale de santé (ARS) Bretagne à Quimper le 14 septembre, a indiqué le CHU de Brest-Carhaix vendredi dans un communiqué.

Le 14 septembre, alors que se terminait dans les locaux de la délégation territoriale de l’ARS Bretagne à Quimper une réunion de travail réunissant la direction de l’ARS, la direction du CHU de Brest-Carhaix, des élus du territoire, les organisations syndicales, le comité de vigilance et le comité de défense de l’hôpital de Carhaix pour revenir sur le dispositif de régulation des urgences de Carhaix mis en place cet été, des membres de la gouvernance du CHU, de l’ARS et des médecins travaillant sur les sites hospitaliers de Brest et de Carhaix ont été séquestrés par les manifestants, rappelle le CHU (cf dépêche du 15/09/2023 à 19:27).

Ce mode d'agissement a soulevé de nombreuses réactions (cf dépêche du 18/09/2023 à 12:08, dépêche du 20/09/2023 à 17:48).

"Des plaintes ont été déposées et les victimes ont été entendues par la police judiciaire", indique vendredi le CHU.

"La séquestration n’est pas une voie de dialogue, c’est un délit. Elle ne peut être admise comme mode de discussion, de même que les propos caricaturaux ou diffamatoires. La séquestration ne peut, de plus, que détériorer les conditions de travail et de fonctionnement du service public", ajoute la direction.

"De tels procédés ont pour effet de décourager les équipes qui s’investissent quotidiennement dans le maintien du service public hospitalier et de son bon fonctionnement au service des usagers."

NOUVELLE-AQUITAINE: Le CH de Saint-Jean-d'Angély (Charente-Maritime) certifié sous conditions

SAINT-JEAN-D'ANGELY (Charente-Maritime) - Le centre hospitalier (CH) de Saint-Jean-d'Angély a été certifié sous conditions par la Haute autorité de santé (HAS), avec le niveau "qualité des soins à améliorer", selon un rapport mis en ligne le 21 septembre.

Dans le chapitre 1, consacré au patient, les experts-visiteurs de la HAS rappellent que le CH "dessert un territoire rural marqué par la précarité, avec une offre de médecine de ville en constante diminution". La HAS constate que "l'expression du patient est recherchée", mais "les différentes modalités d'expression qui leur sont offertes sont généralement peu connues".

Concernant le chapitre 2, consacré aux équipes de soins, "la coordination entre les équipes à chaque étape du parcours est assurée grâce au dossier informatisé, à des lettres de liaison complètes et à des outils de coordination entre le bloc et les unités d'hospitalisation", est-il salué. Toutefois, les experts-visiteurs critiquent le fait que les événements indésirables associés aux soins (EIAS) "sont peu déclarés et ne font pas ou très rarement l'objet d'une analyse collective permettant de sécuriser les pratiques".

Enfin, s'agissant du chapitre 3 (l'établissement), la HAS salue le fait que l'établissement "est totalement intégré dans son territoire, la recherche de synergies avec tous ses partenaires". Elle avance que "la structuration d'équipes médicales territoriales, la définition de parcours spécifiques lui permettent de répondre au besoin de santé de sa population et de pallier la pénurie de certaines ressources médicales".

Toutefois, "la réflexion collective visant à identifier et prévenir la maltraitance que pourraient éventuellement subir les patients vulnérables dans un contexte difficile de pénurie de RH [ressources humaines], de graduation des organisations, de turn-over des équipes reste à ce jour à l'état de projet".

Rapport de certification du CH de Saint-Jean-d'Angély

ILE-DE-FRANCE: Stella Ibata prend la direction des cliniques Boyer et de Villecresnes (Val-de-Marne)

VILLENEUVE-SAINT-GEORGES, VILLECRESNES (Val-de-Marne) - Stella Ibata a été nommée directrice des cliniques Boyer, à Villeneuve-Saint-Georges, et de Villecresnes, a fait savoir le groupe Almaviva Santé jeudi dans un communiqué.

Titulaire d'un doctorat en immuno-pathologie soutenu en 2003, Stella Ibata a commencé à travailler dans la recherche à l'Inserm et à l'hôpital universitaire de Lille, avant de poursuivre sa formation par un master en qualité et management des performances à l'université de Franche-Comté en 2008, puis par un diplôme d'études supérieures en management à l'Ecole supérieure des sciences commerciales d'Angers en 2018, précise le groupe.

En 2008, Stella Ibata a été nommée responsable qualité dans des établissements MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) et SMR (soins médicaux et de réadaptation) de région parisienne. Elle a ensuite évolué vers un poste de directrice adjointe d'un établissement SMR à Paris. Puis elle a pris la direction d'un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et rejoint Almaviva Santé en juin pour prendre la direction des cliniques Boyer et de Villecresnes.

La clinique Boyer dispose de 50 lits de soins de suite polyvalents et de 20 lits de soins de suite reconnus pour l'activité du cancer. La clinique de Villecresnes est spécialisée dans la prise en charge de l'obésité (consultations en nutrition, hospitalisation en médecine, en soins de suite et éducation thérapeutique du diabète).

Stella Ibata succède à Julien Giarmana, qui avait été nommé à ce poste en janvier 2018 (cf dépêche du 22/10/2019 à 15:09).

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