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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CHU DE ROUEN, CHI DE CRÉTEIL, HOSPICES CIVILS DE LYON (HCL), CHU DE CLERMONT-FERRAND, CH SÈVRE ET LOIRE, HÔPITAL COCHIN (AP-HP), HÔPITAL SIMONE-VEIL (VAL-D'OISE)
NORMANDIE: Une femme de 99 ans restée sur un brancard aux urgences du CHU de Rouen pendant 64 heures
ROUEN - Une femme âgée de 99 ans a passé 64 heures sur un brancard aux urgences du CHU de Rouen, dans l'attente d'un lit d'hospitalisation, a relaté sa petite-fille sur les réseaux sociaux, tentant d'alerter sur les difficultés d'accueil.C’est le quotidien Paris-Normandie qui a donné écho mercredi à ce témoignage qu'Aline Percher avait publié sur Facebook le 21 octobre, évoquant le long week-end aux urgences du CHU de Rouen de sa grand-mère âgée de 99 ans.
La jeune femme y décrivait l'attente d'un lit en gériatrie pour sa grand-mère, admise le vendredi soir pour un œdème aigu pulmonaire, qui a pu être transférée en gériatrie le lundi après-midi. Elle-même infirmière, elle s'est relayée avec sa mère pour soutenir la patiente, lui apporter une soupe, la faire manger, la masser. Aline relève un manque de nourriture suffisante, de couverts, salue le travail des soignants et en appelle à la ministre de la santé, au président de la République: "Réveillez-vous, car un jour, vous aussi, vous serez sur ce même brancard...."
"Le CHU de Rouen travaille au quotidien pour fluidifier le parcours des patients arrivant aux urgences et nécessitant une hospitalisation. Le week-end du 17 octobre dernier, le service des urgences adultes a dû faire face à une activité très intense, avec plus de 250 passages par jour, en pleine poussée épidémique saisonnière", a répondu l'établissement, sollicité par APMnews.
"Dans le même temps, la tension sur les lits disponibles au CHU de Rouen et dans les établissements du territoire était particulièrement forte. Cette situation a malheureusement généré une attente anormalement prolongée dans le service des urgences pour les patients nécessitant une hospitalisation en aval de leur passage."
"Malgré ces difficultés, les équipes médicales et soignantes ont pris en charge tous les patients", assure le CHU en saluant leur mobilisation dans ces périodes de pic d’activité, "par nature difficiles à anticiper".
"Les sorties du week-end et du lundi ont finalement permis de régler l’ensemble des situations d’attente dès le lundi dans la matinée", a ajouté le CHU.
ILE-DE-FRANCE: Suspension d'un professionnel du CHI de Créteil après la mort d'un patient en réanimation adultes
VAL-DE-MARNE - Le centre hospitalier intercommunal de Créteil (Chic) a prononcé une mesure de suspension conservatoire vis-à-vis d'un de ses professionnels, après la mort d'un patient en réanimation adultes, en juin, a expliqué l'établissement à APMnews."A la suite des éléments portés à la connaissance de la direction du Chic, sur la prise en charge d’un patient hospitalisé en réanimation adultes, une enquête administrative interne a été immédiatement diligentée et une mesure de suspension conservatoire à l’égard du professionnel a été prononcée", a précisé l'hôpital, interrogé par APMnews, après des révélations du journal le Parisien.
Il s'agirait d'un infirmier qui serait soupçonné "d'avoir changé les réglages du respirateur d'un patient, précipitant son décès, quelques minutes plus tard", selon le quotidien francilien.
De son côté, l'établissement n'a pas confirmé la fonction du professionnel mais a assuré auprès d'APMnews qu'il ne faisait plus partie de ses effectifs. Il aurait démissionné à la suite de sa suspension, selon les informations du Parisien.
Un signalement a été réalisé le 3 octobre par l'établissement auprès du procureur de la République, au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, a précisé l'établissement.
Le parquet de Créteil a confirmé avoir reçu un signalement après le décès d'un patient le 1er juin. Une enquête pour "recherche des causes de la mort" a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) le 13 octobre, a-t-il précisé lundi à APMnews.
Une rencontre a également été organisée avec la famille du patient, d'après l'hôpital.
AUVERGNE-RHONE-ALPES: Les Hospices civils de Lyon (HCL) inaugurent leur centre théranostique
LYON - A l'occasion du mois mondial de mobilisation pour la santé masculine ("Movember"), les Hospices civils de Lyon (HCL) ont inauguré la semaine dernière leur centre théranostique, basé sur la radiothérapie interne vectorisée (RIV) qui consiste à traiter par un produit radiopharmaceutique.Les HCL expliquent que ce centre, qui associe donc "diagnostic et traitement", et qui constitue le "plus grand" d'Auvergne-Rhône-Alpes, "marque une nouvelle étape" dans la structuration de leur filière RIV.
"Il rassemble l'ensemble des acteurs et des expertises pluridisciplinaires indispensables à la mise en œuvre de cette approche innovante", rappellent-ils, citant la médecine nucléaire, la radiopharmacie, la radioprotection et la physique médicale, les services cliniques de cancérologie, ainsi que les équipes de recherche préclinique et le bureau d'étude clinique RIV qui établissent de nouvelles cibles thérapeutiques et évaluent les futurs médicaments radiopharmaceutiques.
Le centre théranostique RIV, qui s'inscrit dans "la dynamique" du projet stratégique des HCL, s'appuie sur des collaborations étroites avec l'université Claude-Bernard Lyon 1, le centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) et les laboratoires pharmaceutiques.
Il "vient répondre à l'élargissement des indications de RIV dans le soin courant et permet de faire face à l'augmentation significative des essais cliniques en RIV, dans un contexte de compétition et d'enjeu d'attractivité à l'échelle nationale et internationale", déclare le CHU.
Les HCL, qui ont pour ambition de devenir "le premier centre français en RIV et un pôle RIV à dimension européenne", indiquent qu'actuellement, ils sont dans le "top 3 français en termes de volume d'activité de RIV (avec Nancy et Toulouse)".
Ils déclarent être précisément le "deuxième prescripteur national de RIV", le "premier centre régional avec 11 chambres de thérapie autorisées" et avoir "plus de 600 cures prévues en 2025".
Le CHU dit compter également "à ce jour, 20 études actives en médecine nucléaire, dont 14 essais cliniques thérapeutiques RIV ouverts à l'inclusion de patient" et disposer d'un "portefeuille d'essais cliniques de phases précoces en croissance constante, en lien avec les grands laboratoires du domaine et renforçant l'accès des patients aux innovations thérapeutiques telles que la RIV".
Les services de médecine nucléaire des groupements hospitaliers Est et Sud des HCL ont obtenu l'accréditation européenne EARL Theranostic Center of Excellence en 2024 et 2025.
Une étude réalisée par la Société française de médecine nucléaire (SFMN), publiée en 2024, avait montré que le traitement de maladies par RIV était appelé à se développer rapidement, notamment avec un nouveau traitement du cancer de la prostate, mais que cela nécessitait des investissements importants des services de médecine nucléaire ainsi qu'une augmentation des ressources humaines afin de pouvoir traiter tous les patients, rappelle-t-on (cf dépêche du 21/06/2024 à 17:16).
En octobre 2024, un collectif de sociétés savantes et d'associations soutenu par Advanced Accelerator Applications (AAA, groupe Novartis) avait publié un "manifeste" formulant des "propositions concrètes aux décideurs politiques" pour "un accès équitable à la médecine nucléaire théranostique" (cf dépêche du 10/10/2024 à 15:32).
AUVERGNE-RHONE-ALPES: Formations: un nouveau bâtiment pour accueillir le Cesu et le CFARM au CHU de Clermont-Ferrand
CLERMONT-FERRAND - Le CHU de Clermont-Ferrand a inauguré jeudi dernier un nouveau bâtiment modulaire accueillant les activités du centre d’enseignement des soins d’urgence (Cesu) et du centre de formation des assistants de régulation médicale (CFARM).Ce nouvel espace pédagogique, agréé par l’agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, "permet de renforcer les compétences des équipes du Samu, en favorisant des mises en situation réalistes et des formations adaptées aux enjeux actuels de la régulation médicale et de l’intervention préhospitalière", déclare le CHU. Il "s’inscrit dans une dynamique d’amélioration continue de la qualité des soins et de la réactivité des services d’urgence".
Le projet, d'un coût global de 2,5 millions d'euros, a permis de construire un bâtiment de 840 m² de surface extérieure (dont 800 m² utiles). "Réparti sur plusieurs niveaux de 265 m², il accueille des espaces dédiés à la formation immersive", souligne le CHU.
Pour le Cesu, il comprend trois chambres de simulation haute-fidélité et trois salles de formation, dont une salle multifonction de 60 m² pouvant se transformer en salle de réunion de pôle ou de crise. Le CFARM dispose d'une salle de formation pratique ou de repli pour le service d'accès aux soins (SAS) et d'une salle de formation théorique.
Chaque année, plus de 2.700 professionnels sont formés grâce au Cesu, pour des formations "variées", y compris pour des parcours "ciblés", comme l'adaptation des équipes Smur en milieu hostile, la prise en charge médicale urgente, ou encore la formation des infirmiers organisateurs de l’accueil ou de salle d’accueil des urgences.
Le Cesu développe aussi de nouvelles offres, comme la formation à l’unité mobile hospitalière paramédicalisée, le rôle des médecins correspondants Samu ou la gestion des centres de réception et de régulation des appels.
Ouvert en partenariat avec les Hospices civils de Lyon (HCL), le CFARM Auvergne-Rhône-Alpes a formé 20 assistants de régulation médicale depuis sa création et en compte huit dans la promotion 2025-2026.
PAYS DE LA LOIRE: Le CH Sèvre et Loire certifié avec mention par la HAS
VERTOU (Loire-Atlantique) - Le centre hospitalier (CH) Sèvre et Loire à Vertou (Loire-Atlantique) a été certifié avec la mention "haute qualité des soins" par la Haute autorité de santé (HAS), selon un rapport publié en novembre.Cet établissement qui dispose de 486 lits et places, dont 174 lits en médecine, SMR, et USLD, a atteint un taux de 99% pour le chapitre 1 (le patient), 92% pour le chapitre 2 (les équipes de soins) et 97% pour le chapitre 3 (l'établissement).
Au chapitre 1, la HAS a souligné qu'"à tout moment de la prise en soins, les proches peuvent être associés au projet de soins avec l'accord du patient".
Au chapitre 2, les experts ont notamment noté que "l'analyse approfondie de certaines erreurs, par exemple en lien avec l'administration médicamenteuse a permis la réorganisation de la préparation des traitements", et que "le risque infectieux est maîtrisé au sein de l'établissement".
Au chapitre 3, la HAS a considéré que "les représentants des usagers sont particulièrement impliqués au sein des différentes instances, la commission des usagers, mais aussi dans les groupes thématiques comme sur la bientraitance", et a relevé qu'"une évaluation de la culture qualité-sécurité des soins a été réalisée".
En janvier 2024, l'établissement avait été non certifié par la HAS, rappelle-t-on (cf dépêche du 29/11/2024 à 15:51).
Plusieurs décisions institutionnelles avaient alors été prises, parmi lesquelles un arbitrage permettant aux équipes de consacrer deux heures par mois à la pertinence et à l'amélioration des pratiques en réunion pluridisciplinaire, ou encore la création d'un poste de cadre de nuit de 16h à 23h tous les jours.
(HAS, rapport de certification de l'hôpital intercommunal Sèvre et Loire, novembre 2025)
ILE-DE-FRANCE: L'hôpital Cochin (Paris, AP-HP) a officiellement inauguré sa maison des patients
PARIS - L'hôpital Cochin-Port Royal, à Paris XIVe, a inauguré jeudi sa maison des patients, la première ouverte à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), a informé le CHU dans un communiqué.Ouverte en juin pour les patients de l'hôpital Cochin et leurs proches, la maison des soignants est un espace d'accueil, d'écoute, d'information et d'accompagnement pour les personnes notamment atteintes de maladies chroniques et de cancer. Elle "a pour vocation d'apporter un soutien humain et concret tout au long du parcours de santé", précise l'AP-HP. Accessible sans rendez-vous, "elle s'organise autour de trois grandes missions":
- accueillir et écouter les patients et leurs proches, notamment dans le cadre de parcours complexes ou de maladies chroniques
- proposer et organiser des ateliers d'éducation thérapeutique, dans toutes les spécialités médicales
- héberger des actions du centre universitaire de la ménopause, telles que des réunions collectives d'information ou des entretiens individuels.
La maison des patients "se veut avant tout un espace d'écoute bienveillant", fait valoir l'AP-HP. Deux animatrices en santé "aux profils complémentaires" accueillent, orientent et accompagnent les visiteurs, "tout en assurant le lien entre les patients, les équipes soignantes, les associations et les partenaires".
"Plusieurs temps forts sont d'ores et déjà proposés, comme les ateliers de socio-esthétique, de relaxation et de sophrologie, des ateliers artistiques en lien avec le service culturel de l'hôpital ou encore des temps d'échanges sur des thématiques prédéfinies avec des professionnels de santé", est-il exposé.
La gouvernance de ce lieu "repose sur un comité de pilotage pluridisciplinaire", réunissant les responsables médicaux du centre de coordination en cancérologie (3C), du centre universitaire de la ménopause et de l'unité transversale d'éducation thérapeutique du patient (UTEP), ainsi que des représentants de la direction de la qualité, de la direction des soins et des activités paramédicales (DSAP), du mécénat du groupe hospitalo-universitaire (GHU) AP-HP Centre Université Paris Cité et de la direction générale de l'hôpital.
La création de la maison des patients a été "rendue possible grâce à la générosité de mécènes, partenaires et donateurs (L'Oréal Paris, Kering, la Ligue contre le cancer, groupe Apicil, Fonds Luc/Fondation Roi-Baudouin, AstraZeneca, Ipsen, donateurs individuels)", précise l'AP-HP.
ILE-DE-FRANCE: L'hôpital Simone-Veil (Val-d'Oise) accueille les activités d'externat de l'IME de l'Apajh 95
EAUBONNE (Val-d'Oise) - L'hôpital Simone-Veil d'Eaubonne-Montmorency a temporairement installé dans l'un de ses bâtiments les activités d'externat de l'institut médico-éducatif (IME) Le Clos fleuri, géré par l'Association pour adultes et jeunes handicapés du Val-d'Oise (Apajh 95), après que la tornade qui a traversé plusieurs communes du département en octobre a rendu inutilisables les locaux cette structure médico-sociale, ont annoncé l'association et l'établissement lundi dans un communiqué commun.Une grue s'est effondrée sur les bâtiments de l'IME, situé à Ermont, rendant impossible la poursuite de l'accueil des enfants et des jeunes accompagnés.
"L'installation opérationnelle des externats a été assurée dès le 17 novembre, soit moins d'un mois après la tornade", selon le communiqué, qui pointe une "collaboration étroite" entre l'hôpital et l'Apajh 95 pour assurer la continuité de l'accueil des jeunes concernés. "Les 47 enfants et jeunes accompagnés dans le cadre de l'externat de l'IME peuvent de nouveau être accueillis dans un site adapté et sécurisé: un étage du bâtiment Les Gl'Aïeuls, situé à Montmorency et appartenant à l'hôpital Simone-Veil."
La mise en place de cette solution "a bénéficié d'un soutien immédiat et constant de l'agence régionale de santé [ARS] Ile-de-France" et de sa délégation départementale du Val-d'Oise.
Le bâtiment Les Gl'Aïeuls abrite une unité de soins de longue durée (USLD), un Ehpad, une unité d'hébergement temporaire et une unité de soins médicaux et de réadaptation en gériatrie (SMR), est-il souligné dans le communiqué. "Intégré au sein du pôle d'excellence en gérontologie de l'hôpital Simone-Veil, il était jusqu'alors exclusivement dédié à la prise en charge des personnes âgées."
"Grâce à la mobilisation des équipes, il peut aujourd'hui accueillir des enfants et des jeunes pour une durée de deux ans, le temps que les travaux de reconstruction du futur site d'accueil définitif puissent être engagés."
Cette installation ouvre "par ailleurs la voie à de nouveaux projets à dimension intergénérationnelle".
Sollicité par APMnews, l'hôpital a précisé que "des locaux étaient disponibles (600 m²) sur ce bâtiment récent (ouvert fin 2023)". Quelques aménagements "sont en cours pour améliorer les conditions d'accueil de l'IME (création d'une zone hygiène)". Ce projet est réalisé "avec le soutien notamment financier de l'ARS".
Fin octobre, l'ARS Ile-de-France avait expliqué que, pour les jeunes qui étaient hébergés en internat à l'IME, des orientations au sein de l'Apajh 95 et avec d'autres partenaires avaient été privilégiées, note-t-on.
/sl-san-ahh-al-mlb/nc/APMnews
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CHU DE ROUEN, CHI DE CRÉTEIL, HOSPICES CIVILS DE LYON (HCL), CHU DE CLERMONT-FERRAND, CH SÈVRE ET LOIRE, HÔPITAL COCHIN (AP-HP), HÔPITAL SIMONE-VEIL (VAL-D'OISE)
NORMANDIE: Une femme de 99 ans restée sur un brancard aux urgences du CHU de Rouen pendant 64 heures
ROUEN - Une femme âgée de 99 ans a passé 64 heures sur un brancard aux urgences du CHU de Rouen, dans l'attente d'un lit d'hospitalisation, a relaté sa petite-fille sur les réseaux sociaux, tentant d'alerter sur les difficultés d'accueil.C’est le quotidien Paris-Normandie qui a donné écho mercredi à ce témoignage qu'Aline Percher avait publié sur Facebook le 21 octobre, évoquant le long week-end aux urgences du CHU de Rouen de sa grand-mère âgée de 99 ans.
La jeune femme y décrivait l'attente d'un lit en gériatrie pour sa grand-mère, admise le vendredi soir pour un œdème aigu pulmonaire, qui a pu être transférée en gériatrie le lundi après-midi. Elle-même infirmière, elle s'est relayée avec sa mère pour soutenir la patiente, lui apporter une soupe, la faire manger, la masser. Aline relève un manque de nourriture suffisante, de couverts, salue le travail des soignants et en appelle à la ministre de la santé, au président de la République: "Réveillez-vous, car un jour, vous aussi, vous serez sur ce même brancard...."
"Le CHU de Rouen travaille au quotidien pour fluidifier le parcours des patients arrivant aux urgences et nécessitant une hospitalisation. Le week-end du 17 octobre dernier, le service des urgences adultes a dû faire face à une activité très intense, avec plus de 250 passages par jour, en pleine poussée épidémique saisonnière", a répondu l'établissement, sollicité par APMnews.
"Dans le même temps, la tension sur les lits disponibles au CHU de Rouen et dans les établissements du territoire était particulièrement forte. Cette situation a malheureusement généré une attente anormalement prolongée dans le service des urgences pour les patients nécessitant une hospitalisation en aval de leur passage."
"Malgré ces difficultés, les équipes médicales et soignantes ont pris en charge tous les patients", assure le CHU en saluant leur mobilisation dans ces périodes de pic d’activité, "par nature difficiles à anticiper".
"Les sorties du week-end et du lundi ont finalement permis de régler l’ensemble des situations d’attente dès le lundi dans la matinée", a ajouté le CHU.
ILE-DE-FRANCE: Suspension d'un professionnel du CHI de Créteil après la mort d'un patient en réanimation adultes
VAL-DE-MARNE - Le centre hospitalier intercommunal de Créteil (Chic) a prononcé une mesure de suspension conservatoire vis-à-vis d'un de ses professionnels, après la mort d'un patient en réanimation adultes, en juin, a expliqué l'établissement à APMnews."A la suite des éléments portés à la connaissance de la direction du Chic, sur la prise en charge d’un patient hospitalisé en réanimation adultes, une enquête administrative interne a été immédiatement diligentée et une mesure de suspension conservatoire à l’égard du professionnel a été prononcée", a précisé l'hôpital, interrogé par APMnews, après des révélations du journal le Parisien.
Il s'agirait d'un infirmier qui serait soupçonné "d'avoir changé les réglages du respirateur d'un patient, précipitant son décès, quelques minutes plus tard", selon le quotidien francilien.
De son côté, l'établissement n'a pas confirmé la fonction du professionnel mais a assuré auprès d'APMnews qu'il ne faisait plus partie de ses effectifs. Il aurait démissionné à la suite de sa suspension, selon les informations du Parisien.
Un signalement a été réalisé le 3 octobre par l'établissement auprès du procureur de la République, au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, a précisé l'établissement.
Le parquet de Créteil a confirmé avoir reçu un signalement après le décès d'un patient le 1er juin. Une enquête pour "recherche des causes de la mort" a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) le 13 octobre, a-t-il précisé lundi à APMnews.
Une rencontre a également été organisée avec la famille du patient, d'après l'hôpital.
AUVERGNE-RHONE-ALPES: Les Hospices civils de Lyon (HCL) inaugurent leur centre théranostique
LYON - A l'occasion du mois mondial de mobilisation pour la santé masculine ("Movember"), les Hospices civils de Lyon (HCL) ont inauguré la semaine dernière leur centre théranostique, basé sur la radiothérapie interne vectorisée (RIV) qui consiste à traiter par un produit radiopharmaceutique.Les HCL expliquent que ce centre, qui associe donc "diagnostic et traitement", et qui constitue le "plus grand" d'Auvergne-Rhône-Alpes, "marque une nouvelle étape" dans la structuration de leur filière RIV.
"Il rassemble l'ensemble des acteurs et des expertises pluridisciplinaires indispensables à la mise en œuvre de cette approche innovante", rappellent-ils, citant la médecine nucléaire, la radiopharmacie, la radioprotection et la physique médicale, les services cliniques de cancérologie, ainsi que les équipes de recherche préclinique et le bureau d'étude clinique RIV qui établissent de nouvelles cibles thérapeutiques et évaluent les futurs médicaments radiopharmaceutiques.
Le centre théranostique RIV, qui s'inscrit dans "la dynamique" du projet stratégique des HCL, s'appuie sur des collaborations étroites avec l'université Claude-Bernard Lyon 1, le centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) et les laboratoires pharmaceutiques.
Il "vient répondre à l'élargissement des indications de RIV dans le soin courant et permet de faire face à l'augmentation significative des essais cliniques en RIV, dans un contexte de compétition et d'enjeu d'attractivité à l'échelle nationale et internationale", déclare le CHU.
Les HCL, qui ont pour ambition de devenir "le premier centre français en RIV et un pôle RIV à dimension européenne", indiquent qu'actuellement, ils sont dans le "top 3 français en termes de volume d'activité de RIV (avec Nancy et Toulouse)".
Ils déclarent être précisément le "deuxième prescripteur national de RIV", le "premier centre régional avec 11 chambres de thérapie autorisées" et avoir "plus de 600 cures prévues en 2025".
Le CHU dit compter également "à ce jour, 20 études actives en médecine nucléaire, dont 14 essais cliniques thérapeutiques RIV ouverts à l'inclusion de patient" et disposer d'un "portefeuille d'essais cliniques de phases précoces en croissance constante, en lien avec les grands laboratoires du domaine et renforçant l'accès des patients aux innovations thérapeutiques telles que la RIV".
Les services de médecine nucléaire des groupements hospitaliers Est et Sud des HCL ont obtenu l'accréditation européenne EARL Theranostic Center of Excellence en 2024 et 2025.
Une étude réalisée par la Société française de médecine nucléaire (SFMN), publiée en 2024, avait montré que le traitement de maladies par RIV était appelé à se développer rapidement, notamment avec un nouveau traitement du cancer de la prostate, mais que cela nécessitait des investissements importants des services de médecine nucléaire ainsi qu'une augmentation des ressources humaines afin de pouvoir traiter tous les patients, rappelle-t-on (cf dépêche du 21/06/2024 à 17:16).
En octobre 2024, un collectif de sociétés savantes et d'associations soutenu par Advanced Accelerator Applications (AAA, groupe Novartis) avait publié un "manifeste" formulant des "propositions concrètes aux décideurs politiques" pour "un accès équitable à la médecine nucléaire théranostique" (cf dépêche du 10/10/2024 à 15:32).
AUVERGNE-RHONE-ALPES: Formations: un nouveau bâtiment pour accueillir le Cesu et le CFARM au CHU de Clermont-Ferrand
CLERMONT-FERRAND - Le CHU de Clermont-Ferrand a inauguré jeudi dernier un nouveau bâtiment modulaire accueillant les activités du centre d’enseignement des soins d’urgence (Cesu) et du centre de formation des assistants de régulation médicale (CFARM).Ce nouvel espace pédagogique, agréé par l’agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes, "permet de renforcer les compétences des équipes du Samu, en favorisant des mises en situation réalistes et des formations adaptées aux enjeux actuels de la régulation médicale et de l’intervention préhospitalière", déclare le CHU. Il "s’inscrit dans une dynamique d’amélioration continue de la qualité des soins et de la réactivité des services d’urgence".
Le projet, d'un coût global de 2,5 millions d'euros, a permis de construire un bâtiment de 840 m² de surface extérieure (dont 800 m² utiles). "Réparti sur plusieurs niveaux de 265 m², il accueille des espaces dédiés à la formation immersive", souligne le CHU.
Pour le Cesu, il comprend trois chambres de simulation haute-fidélité et trois salles de formation, dont une salle multifonction de 60 m² pouvant se transformer en salle de réunion de pôle ou de crise. Le CFARM dispose d'une salle de formation pratique ou de repli pour le service d'accès aux soins (SAS) et d'une salle de formation théorique.
Chaque année, plus de 2.700 professionnels sont formés grâce au Cesu, pour des formations "variées", y compris pour des parcours "ciblés", comme l'adaptation des équipes Smur en milieu hostile, la prise en charge médicale urgente, ou encore la formation des infirmiers organisateurs de l’accueil ou de salle d’accueil des urgences.
Le Cesu développe aussi de nouvelles offres, comme la formation à l’unité mobile hospitalière paramédicalisée, le rôle des médecins correspondants Samu ou la gestion des centres de réception et de régulation des appels.
Ouvert en partenariat avec les Hospices civils de Lyon (HCL), le CFARM Auvergne-Rhône-Alpes a formé 20 assistants de régulation médicale depuis sa création et en compte huit dans la promotion 2025-2026.
PAYS DE LA LOIRE: Le CH Sèvre et Loire certifié avec mention par la HAS
VERTOU (Loire-Atlantique) - Le centre hospitalier (CH) Sèvre et Loire à Vertou (Loire-Atlantique) a été certifié avec la mention "haute qualité des soins" par la Haute autorité de santé (HAS), selon un rapport publié en novembre.Cet établissement qui dispose de 486 lits et places, dont 174 lits en médecine, SMR, et USLD, a atteint un taux de 99% pour le chapitre 1 (le patient), 92% pour le chapitre 2 (les équipes de soins) et 97% pour le chapitre 3 (l'établissement).
Au chapitre 1, la HAS a souligné qu'"à tout moment de la prise en soins, les proches peuvent être associés au projet de soins avec l'accord du patient".
Au chapitre 2, les experts ont notamment noté que "l'analyse approfondie de certaines erreurs, par exemple en lien avec l'administration médicamenteuse a permis la réorganisation de la préparation des traitements", et que "le risque infectieux est maîtrisé au sein de l'établissement".
Au chapitre 3, la HAS a considéré que "les représentants des usagers sont particulièrement impliqués au sein des différentes instances, la commission des usagers, mais aussi dans les groupes thématiques comme sur la bientraitance", et a relevé qu'"une évaluation de la culture qualité-sécurité des soins a été réalisée".
En janvier 2024, l'établissement avait été non certifié par la HAS, rappelle-t-on (cf dépêche du 29/11/2024 à 15:51).
Plusieurs décisions institutionnelles avaient alors été prises, parmi lesquelles un arbitrage permettant aux équipes de consacrer deux heures par mois à la pertinence et à l'amélioration des pratiques en réunion pluridisciplinaire, ou encore la création d'un poste de cadre de nuit de 16h à 23h tous les jours.
(HAS, rapport de certification de l'hôpital intercommunal Sèvre et Loire, novembre 2025)
ILE-DE-FRANCE: L'hôpital Cochin (Paris, AP-HP) a officiellement inauguré sa maison des patients
PARIS - L'hôpital Cochin-Port Royal, à Paris XIVe, a inauguré jeudi sa maison des patients, la première ouverte à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), a informé le CHU dans un communiqué.Ouverte en juin pour les patients de l'hôpital Cochin et leurs proches, la maison des soignants est un espace d'accueil, d'écoute, d'information et d'accompagnement pour les personnes notamment atteintes de maladies chroniques et de cancer. Elle "a pour vocation d'apporter un soutien humain et concret tout au long du parcours de santé", précise l'AP-HP. Accessible sans rendez-vous, "elle s'organise autour de trois grandes missions":
- accueillir et écouter les patients et leurs proches, notamment dans le cadre de parcours complexes ou de maladies chroniques
- proposer et organiser des ateliers d'éducation thérapeutique, dans toutes les spécialités médicales
- héberger des actions du centre universitaire de la ménopause, telles que des réunions collectives d'information ou des entretiens individuels.
La maison des patients "se veut avant tout un espace d'écoute bienveillant", fait valoir l'AP-HP. Deux animatrices en santé "aux profils complémentaires" accueillent, orientent et accompagnent les visiteurs, "tout en assurant le lien entre les patients, les équipes soignantes, les associations et les partenaires".
"Plusieurs temps forts sont d'ores et déjà proposés, comme les ateliers de socio-esthétique, de relaxation et de sophrologie, des ateliers artistiques en lien avec le service culturel de l'hôpital ou encore des temps d'échanges sur des thématiques prédéfinies avec des professionnels de santé", est-il exposé.
La gouvernance de ce lieu "repose sur un comité de pilotage pluridisciplinaire", réunissant les responsables médicaux du centre de coordination en cancérologie (3C), du centre universitaire de la ménopause et de l'unité transversale d'éducation thérapeutique du patient (UTEP), ainsi que des représentants de la direction de la qualité, de la direction des soins et des activités paramédicales (DSAP), du mécénat du groupe hospitalo-universitaire (GHU) AP-HP Centre Université Paris Cité et de la direction générale de l'hôpital.
La création de la maison des patients a été "rendue possible grâce à la générosité de mécènes, partenaires et donateurs (L'Oréal Paris, Kering, la Ligue contre le cancer, groupe Apicil, Fonds Luc/Fondation Roi-Baudouin, AstraZeneca, Ipsen, donateurs individuels)", précise l'AP-HP.
ILE-DE-FRANCE: L'hôpital Simone-Veil (Val-d'Oise) accueille les activités d'externat de l'IME de l'Apajh 95
EAUBONNE (Val-d'Oise) - L'hôpital Simone-Veil d'Eaubonne-Montmorency a temporairement installé dans l'un de ses bâtiments les activités d'externat de l'institut médico-éducatif (IME) Le Clos fleuri, géré par l'Association pour adultes et jeunes handicapés du Val-d'Oise (Apajh 95), après que la tornade qui a traversé plusieurs communes du département en octobre a rendu inutilisables les locaux cette structure médico-sociale, ont annoncé l'association et l'établissement lundi dans un communiqué commun.Une grue s'est effondrée sur les bâtiments de l'IME, situé à Ermont, rendant impossible la poursuite de l'accueil des enfants et des jeunes accompagnés.
"L'installation opérationnelle des externats a été assurée dès le 17 novembre, soit moins d'un mois après la tornade", selon le communiqué, qui pointe une "collaboration étroite" entre l'hôpital et l'Apajh 95 pour assurer la continuité de l'accueil des jeunes concernés. "Les 47 enfants et jeunes accompagnés dans le cadre de l'externat de l'IME peuvent de nouveau être accueillis dans un site adapté et sécurisé: un étage du bâtiment Les Gl'Aïeuls, situé à Montmorency et appartenant à l'hôpital Simone-Veil."
La mise en place de cette solution "a bénéficié d'un soutien immédiat et constant de l'agence régionale de santé [ARS] Ile-de-France" et de sa délégation départementale du Val-d'Oise.
Le bâtiment Les Gl'Aïeuls abrite une unité de soins de longue durée (USLD), un Ehpad, une unité d'hébergement temporaire et une unité de soins médicaux et de réadaptation en gériatrie (SMR), est-il souligné dans le communiqué. "Intégré au sein du pôle d'excellence en gérontologie de l'hôpital Simone-Veil, il était jusqu'alors exclusivement dédié à la prise en charge des personnes âgées."
"Grâce à la mobilisation des équipes, il peut aujourd'hui accueillir des enfants et des jeunes pour une durée de deux ans, le temps que les travaux de reconstruction du futur site d'accueil définitif puissent être engagés."
Cette installation ouvre "par ailleurs la voie à de nouveaux projets à dimension intergénérationnelle".
Sollicité par APMnews, l'hôpital a précisé que "des locaux étaient disponibles (600 m²) sur ce bâtiment récent (ouvert fin 2023)". Quelques aménagements "sont en cours pour améliorer les conditions d'accueil de l'IME (création d'une zone hygiène)". Ce projet est réalisé "avec le soutien notamment financier de l'ARS".
Fin octobre, l'ARS Ile-de-France avait expliqué que, pour les jeunes qui étaient hébergés en internat à l'IME, des orientations au sein de l'Apajh 95 et avec d'autres partenaires avaient été privilégiées, note-t-on.
/sl-san-ahh-al-mlb/nc/APMnews
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