Actualités de l'Urgence - APM

09/04 2021
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: CHU DE SAINT-ETIENNE, CH DE VICHY ET POLYCLINIQUE LA PERGOLA, CHU DE RENNES, CH ANNECY GENEVOIS, CH DE TOURCOING, HÔPITAL MARIE-LANNELONGUE (HAUTS-DE-SEINE)

Le 9 avril 2021 (APMnews) -

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Nette hausse des hospitalisations dans la Loire mais pas de situation de rupture

SAINT-ETIENNE - Les établissements de santé de la Loire et du nord de l'Ardèche (Annonay) connaissent depuis plusieurs semaines une nette hausse du nombre de patients Covid+ hospitalisés en médecine et en réanimation, mais pas de situation de rupture, a indiqué vendredi le directeur général du CHU de Saint-Etienne, Olivier Bossard.

Le CHU de Saint-Etienne est l'établissement pilote de l'offre de soins Covid pour le département de la Loire et le nord de l'Ardèche. Sur l'ensemble de ce territoire, le nombre de patients Covid+ hospitalisés s'élevait, vendredi, à 287 en médecine et 73 en réanimation. Le 1er mars, 177 patients étaient hospitalisés en médecine, soit une hausse de 62% depuis cette date, souligne Olivier Bossard.

Le CHU comptait lui-même vendredi 105 patients en médecine (+78%) et 26 en réanimation contre 30 lundi matin. Sept patients en réanimation à Saint-Etienne ont été transférés au CHU de Clermont-Ferrand depuis la fin de la semaine dernière, de même que 3 du CH de Roanne (Loire) vers le CHU de Clermont-Ferrand et le CH de Montluçon.

Vendredi après-midi, le CHU de Saint-Etienne comptait un total de 31 lits de réanimation ouverts dont 12 ouverts récemment et 5 qui restaient disponibles.

Olivier Bossard qui a pris ses fonctions en mars à la tête du CHU de Saint-Etienne, a salué à cette occasion la très bonne organisation des transferts dans la région, sous la conduite de l'ARS et des Samu, ainsi que la grande entraide et les relations "fluides" entre établissements de la région et du département et au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Loire (19 établissements).

"Si la situation reste compliquée car elle implique une forte mobilisation des professionnels et nécessite de trouver les ressources adaptées, nous sommes aussi plus rodés que lors des vagues précédentes", note-t-il.

Sur la suite, "nous craignons que les mesures de confinement ne produisent pas leur effet immédiatement et que l'on continue d'avoir un accroissement de patients hospitalisés", indique Olivier Bossard. "C'est pour cela que nous avons préparé les phases d'après en armement capacitaire en médecine et que nous travaillons avec le territoire pour aller plus loin en matière de réanimation", ajoute Olivier Bossard qui précise que la clinique mutualiste et l'hôpital privé de la Loire ont prévu d'ouvrir très prochainement de nouveaux lits de réanimation.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Covid-19: le CH de Vichy et la polyclinique La Pergola réactivent leur coopération de gestion de crise

VICHY (Allier) - Le centre hospitalier (CH) de Vichy et la polyclinique La Pergola (groupe Elsan) ont annoncé, vendredi dans un communiqué, qu'ils réactivaient leur coopération de gestion de crise pour faire face à la nouvelle hausse des hospitalisations pour Covid-19.

Au 7 avril, le CH de Vichy comptait 26 patients Covid hospitalisés dont 6 sont pris en charge en soins critiques (réanimation et soins continus) et 6 en soins continus de pneumologie.

De ce fait, et afin de tenir compte des consignes de l’ARS de déprogrammer l'ensemble des activités chirurgicales et interventionnelles non urgentes et sans perte de chance avérée à court terme pour les patients, ainsi que l'activité de chirurgie ambulatoire (cf dépêche du 07/04/2021 à 12:39), l'hôpital indique qu'il "réduira d’au-moins 1/3 son activité interventionnelle et portera sa capacité à 12 lits de réanimation à compter du lundi 12 avril".

La clinique la Pergola "réduira quant à elle de 20% son activité chirurgicale et ouvrira une unité d’hospitalisation Covid à compter également de lundi".

"Cette déprogrammation sera mise en oeuvre de façon collégiale par les communautés médicales et s'accompagnera d'une analyse bénéfice-risques en fonction de la situation du patient", assurent les deux établissements. "Elle devra également s'étendre à l'activité de médecine programmée dont le report ne constituerait pas une perte de chance pour les patients", mais ne concernera pas les activités pédiatriques non différables. "Une attention particulière sera portée au maintien adapté des activités de diagnostic, de chirurgie du cancer et de greffe, tout comme au suivi des pathologies chroniques", ajoutent les établissements.

BRETAGNE: Le CHU de Rennes expérimente la perfusion normothermique permettant de "programmer" la greffe hépatique

RENNES - Les équipes de chirurgie hépatobiliaire et digestive du CHU de Rennes ont réalisé leur première procédure de perfusion oxygénée normothermique avant transplantation hépatique, technique qui permet d’allonger la durée de conservation du foie et de programmer sa transplantation.

Cette technique de perfusion normothermique oxygénée (NOPE) s'est bien développée pour le rein et pour le foie, la première plateforme a été mise en place en 2019 au centre hépato-biliaire de l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne, AP-HP) en particulier pour réhabiliter des greffons traditionnellement écartés pour une transplantation hépatique (cf dépêche du 03/12/2019 à 17:24).

Jeudi 18 mars à 5h, l’équipe de transplantation hépatique du CHU de Rennes a accepté un foie provenant d’un donneur en état de mort encéphalique à Caen. A 16h, l’équipe de prélèvement locale dépêchée sur place a réalisé l’arrêt circulatoire et le conditionnement du greffon à froid dans un liquide de conservation lui permettant de mieux tolérer l’absence d’oxygène.

A 19h, le foie est arrivé à Rennes. Après deux heures de préparation du greffon par les chirurgiens et de la machine de perfusion normothermique par les infirmiers de bloc opératoire (Ibode), l’organe a été branché et perfusé au sang et à 37°C et surveillé toute la nuit. L’équipe a alors quitté le CHU pour se reposer avant d’exécuter la greffe prévue le lendemain matin. Le receveur, un homme âgé d’une cinquantaine d’années dont la fonction hépatique altérée faisait courir un risque de mortalité très élevé à court terme, a pu être greffé le lendemain. Son greffon a été conservé 6h dans le froid et 12h sur la machine.

En conditions habituelles de conservation sans recours à la machine de perfusion, le délai de 10h entre le prélèvement et la réimplantation aurait amené les chirurgiens à procéder aux gestes les plus délicats de la greffe en nuit profonde, note le CHU.

Quinze jours après l’opération, le receveur est rentré chez lui sans qu’aucune complication n’ait été constatée.

"C'est à la fois une performance technique mais également organisationnelle, dont le succès est lié à une collaboration forte des équipes médicales et paramédicales et au soutien institutionnel sans lequel ce projet n’aurait pu voir le jour (financement au fonds d’innovation du CHU)", commente le Pr Laurent Sulpice, chef du service de chirurgie hépatobiliaire et digestive au CHU de Rennes.

Une autre modalité de conservation, dont le CHU de Rennes a été "pionnier en France", se développe: la perfusion hypothermique (8°C) oxygénée (HOPE, pour hypothermic oxygenated perfusion). S’il ne permet pas d’étendre le temps de conservation de l’organe, ce modèle de perfusion améliore la qualité du greffon grâce au maintien d’un apport d’oxygène pour l’activité métabolique résiduelle, rappelle le CHU.

La procédure de conservation normothermique permet d’envisager la transformation de cette activité d’urgence en une véritable chirurgie programmée. En effet, lorsque le prélèvement intervient dans l’après-midi avant 18h, l’implantation (dont la durée moyenne est de 6h) est effectuée entre 22h et 8h soit aux heures où l’hôpital fonctionne sur le mode restreint de la permanence des soins… 20% des greffes de foies, soit 20 à 25 par an, sont ainsi réalisées en nuit profonde au CHU de Rennes (sur 130). La nouvelle perfusion NOPE pourrait être réservée à ces situations, les autres modalités de conservation (ischémie froide et perfusion HOPE) demeurant employées par ailleurs.

"Pour les équipes du CHU comme pour les patients, ce mode de conservation innovant permettrait de transformer la transplantation hépatique en activité de jour au moment où les ressources humaines et le potentiel des plateaux techniques sont à leur optimum de fonctionnement. Les équipes de greffe transplanteraient aux heures programmables, tandis que les équipes de réanimation recevraient le malade en postopératoire tôt dans l’après-midi et non plus en pleine nuit. Les receveurs seraient appelés la veille et ne viendraient plus à l’hôpital en pleine nuit, mais tôt le matin", note le CHU.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: L'espace éthique du CH Annecy Genevois lauréat de l'appel à projets 2020 de la Fondation des usagers du système de santé

ANNECY - L'espace éthique du centre hospitalier Annecy Genevois (Change) fait partie des lauréats de l'appel à projets 2020 de la Fondation des usagers du système de santé, présidée par Jean Leonetti.

Parmi les 127 candidatures reçues en 2020, la fondation a retenu 27 candidatures dont 9 ont bénéficié d’un soutien financier, parmi lesquelles l’espace éthique du Change.

L'espace éthique du Change a été récompensé pour sa démarche en faveur de l’accompagnement du deuil en période de crise Covid.

Parmi les actions développées à ce titre, figurent une réflexion autour des décès de la Covid-19, l'information de la famille, l'habillage du défunt, les objets mémoriels, la création d’une plaquette d’information pour les proches, un protocole de photographies funéraires et un lien avec l’aumônerie et l’équipe mobile de soins palliatifs.

"La crise sanitaire, aussi éprouvante soit elle, a donné naissance à des projets exemplaires au service comme à l’initiative des patients", a déclaré Jean Léonetti, cité dans le communiqué du Change.

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Tourcoing propose les accouchements dans l'eau

TOURCOING (Nord) - Le centre hospitalier (CH) de Tourcoing propose l'accouchement dans l'eau au sein de sa maternité depuis début avril, annonce-t-il dans un communiqué transmis vendredi.

Une nouveauté qui "s’inscrit dans la droite ligne d’une démarche globale de prise en compte du bien-être de la maman et de son bébé" qui vaut à la maternité d'être labellisée "hôpital ami des bébés" depuis 2010.

"Sages-femmes, gynécologues-obstétriciennes, pédiatres et auxiliaires de puériculture se sont formées à l’accouchement dans l’eau et l’ont ajouté à l’éventail de propositions faites aux futures maman" telles l'acupuncture, l'hypnose ou encore l'homéopathie.

"L’immersion dans l’eau chaude a de nombreuses vertus: atténuer les douleurs, favoriser la récupération, diminuer le stress et faciliter la relaxation physique et mentale", affirme le CH, qui assure que les parturientes peuvent à chaque instant sortir de la baignoire "pour demander, par exemple, une péridurale".

L'activité de la maternité du CH de Tourcoing avait été suspendue en 2019 faute de praticiens nécessaires et avait repris en mars 2020, rappelle-t-on. Elle réalise en moyenne 1.700 accouchements annuels.

ILE-DE-FRANCE: L'hôpital Marie-Lannelongue (Hauts-de-Seine) ouvre une consultation de chirurgie digestive

LE PLESSIS-ROBINSON (Hauts-de-Seine) - Le groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph a ouvert une consultation de chirurgie digestive sur son site de l’hôpital Marie-Lannelongue, au Plessis-Robinson, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

Le service de chirurgie digestive du groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph "étend son activité en ouvrant, pour les Robinsonnais notamment, une consultation sur son site de l’hôpital Marie-Lannelongue", précise-t-il.

"Cette nouvelle offre de soins est composée d’une activité de consultations de diagnostic et de suivi" et "sera assurée par 4 des 10 chirurgiens" formant l'équipe du service.

L'ensemble des pathologies digestives y sont couvertes, précise le groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph. "Il ne s’agira bien sûr pas d’une offre de soins isolée que nous proposerons, elle sera étroitement liée aux spécialistes déjà présents à l’hôpital Marie-Lannelongue, mais aussi en lien avec tous les confrères de l’hôpital Paris-Saint-Joseph avec qui nous travaillons au quotidien", explique le Dr Jérôme Loriau, chef du service de chirurgie digestive, cité dans le communiqué.

"C’est bien une prise en charge multidisciplinaire coordonnée, comme nous le faisons dans les nombreux centres de pathologie que nous avons fondés (périnéologie, obésité, pancréas, thyroïde) que nous pratiquerons au Plessis-Robinson", fait-il valoir.

/san-mlb-sl-bd/ab/APMnews

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Le 9 avril 2021 (APMnews) -

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Nette hausse des hospitalisations dans la Loire mais pas de situation de rupture

SAINT-ETIENNE - Les établissements de santé de la Loire et du nord de l'Ardèche (Annonay) connaissent depuis plusieurs semaines une nette hausse du nombre de patients Covid+ hospitalisés en médecine et en réanimation, mais pas de situation de rupture, a indiqué vendredi le directeur général du CHU de Saint-Etienne, Olivier Bossard.

Le CHU de Saint-Etienne est l'établissement pilote de l'offre de soins Covid pour le département de la Loire et le nord de l'Ardèche. Sur l'ensemble de ce territoire, le nombre de patients Covid+ hospitalisés s'élevait, vendredi, à 287 en médecine et 73 en réanimation. Le 1er mars, 177 patients étaient hospitalisés en médecine, soit une hausse de 62% depuis cette date, souligne Olivier Bossard.

Le CHU comptait lui-même vendredi 105 patients en médecine (+78%) et 26 en réanimation contre 30 lundi matin. Sept patients en réanimation à Saint-Etienne ont été transférés au CHU de Clermont-Ferrand depuis la fin de la semaine dernière, de même que 3 du CH de Roanne (Loire) vers le CHU de Clermont-Ferrand et le CH de Montluçon.

Vendredi après-midi, le CHU de Saint-Etienne comptait un total de 31 lits de réanimation ouverts dont 12 ouverts récemment et 5 qui restaient disponibles.

Olivier Bossard qui a pris ses fonctions en mars à la tête du CHU de Saint-Etienne, a salué à cette occasion la très bonne organisation des transferts dans la région, sous la conduite de l'ARS et des Samu, ainsi que la grande entraide et les relations "fluides" entre établissements de la région et du département et au sein du groupement hospitalier de territoire (GHT) Loire (19 établissements).

"Si la situation reste compliquée car elle implique une forte mobilisation des professionnels et nécessite de trouver les ressources adaptées, nous sommes aussi plus rodés que lors des vagues précédentes", note-t-il.

Sur la suite, "nous craignons que les mesures de confinement ne produisent pas leur effet immédiatement et que l'on continue d'avoir un accroissement de patients hospitalisés", indique Olivier Bossard. "C'est pour cela que nous avons préparé les phases d'après en armement capacitaire en médecine et que nous travaillons avec le territoire pour aller plus loin en matière de réanimation", ajoute Olivier Bossard qui précise que la clinique mutualiste et l'hôpital privé de la Loire ont prévu d'ouvrir très prochainement de nouveaux lits de réanimation.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Covid-19: le CH de Vichy et la polyclinique La Pergola réactivent leur coopération de gestion de crise

VICHY (Allier) - Le centre hospitalier (CH) de Vichy et la polyclinique La Pergola (groupe Elsan) ont annoncé, vendredi dans un communiqué, qu'ils réactivaient leur coopération de gestion de crise pour faire face à la nouvelle hausse des hospitalisations pour Covid-19.

Au 7 avril, le CH de Vichy comptait 26 patients Covid hospitalisés dont 6 sont pris en charge en soins critiques (réanimation et soins continus) et 6 en soins continus de pneumologie.

De ce fait, et afin de tenir compte des consignes de l’ARS de déprogrammer l'ensemble des activités chirurgicales et interventionnelles non urgentes et sans perte de chance avérée à court terme pour les patients, ainsi que l'activité de chirurgie ambulatoire (cf dépêche du 07/04/2021 à 12:39), l'hôpital indique qu'il "réduira d’au-moins 1/3 son activité interventionnelle et portera sa capacité à 12 lits de réanimation à compter du lundi 12 avril".

La clinique la Pergola "réduira quant à elle de 20% son activité chirurgicale et ouvrira une unité d’hospitalisation Covid à compter également de lundi".

"Cette déprogrammation sera mise en oeuvre de façon collégiale par les communautés médicales et s'accompagnera d'une analyse bénéfice-risques en fonction de la situation du patient", assurent les deux établissements. "Elle devra également s'étendre à l'activité de médecine programmée dont le report ne constituerait pas une perte de chance pour les patients", mais ne concernera pas les activités pédiatriques non différables. "Une attention particulière sera portée au maintien adapté des activités de diagnostic, de chirurgie du cancer et de greffe, tout comme au suivi des pathologies chroniques", ajoutent les établissements.

BRETAGNE: Le CHU de Rennes expérimente la perfusion normothermique permettant de "programmer" la greffe hépatique

RENNES - Les équipes de chirurgie hépatobiliaire et digestive du CHU de Rennes ont réalisé leur première procédure de perfusion oxygénée normothermique avant transplantation hépatique, technique qui permet d’allonger la durée de conservation du foie et de programmer sa transplantation.

Cette technique de perfusion normothermique oxygénée (NOPE) s'est bien développée pour le rein et pour le foie, la première plateforme a été mise en place en 2019 au centre hépato-biliaire de l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne, AP-HP) en particulier pour réhabiliter des greffons traditionnellement écartés pour une transplantation hépatique (cf dépêche du 03/12/2019 à 17:24).

Jeudi 18 mars à 5h, l’équipe de transplantation hépatique du CHU de Rennes a accepté un foie provenant d’un donneur en état de mort encéphalique à Caen. A 16h, l’équipe de prélèvement locale dépêchée sur place a réalisé l’arrêt circulatoire et le conditionnement du greffon à froid dans un liquide de conservation lui permettant de mieux tolérer l’absence d’oxygène.

A 19h, le foie est arrivé à Rennes. Après deux heures de préparation du greffon par les chirurgiens et de la machine de perfusion normothermique par les infirmiers de bloc opératoire (Ibode), l’organe a été branché et perfusé au sang et à 37°C et surveillé toute la nuit. L’équipe a alors quitté le CHU pour se reposer avant d’exécuter la greffe prévue le lendemain matin. Le receveur, un homme âgé d’une cinquantaine d’années dont la fonction hépatique altérée faisait courir un risque de mortalité très élevé à court terme, a pu être greffé le lendemain. Son greffon a été conservé 6h dans le froid et 12h sur la machine.

En conditions habituelles de conservation sans recours à la machine de perfusion, le délai de 10h entre le prélèvement et la réimplantation aurait amené les chirurgiens à procéder aux gestes les plus délicats de la greffe en nuit profonde, note le CHU.

Quinze jours après l’opération, le receveur est rentré chez lui sans qu’aucune complication n’ait été constatée.

"C'est à la fois une performance technique mais également organisationnelle, dont le succès est lié à une collaboration forte des équipes médicales et paramédicales et au soutien institutionnel sans lequel ce projet n’aurait pu voir le jour (financement au fonds d’innovation du CHU)", commente le Pr Laurent Sulpice, chef du service de chirurgie hépatobiliaire et digestive au CHU de Rennes.

Une autre modalité de conservation, dont le CHU de Rennes a été "pionnier en France", se développe: la perfusion hypothermique (8°C) oxygénée (HOPE, pour hypothermic oxygenated perfusion). S’il ne permet pas d’étendre le temps de conservation de l’organe, ce modèle de perfusion améliore la qualité du greffon grâce au maintien d’un apport d’oxygène pour l’activité métabolique résiduelle, rappelle le CHU.

La procédure de conservation normothermique permet d’envisager la transformation de cette activité d’urgence en une véritable chirurgie programmée. En effet, lorsque le prélèvement intervient dans l’après-midi avant 18h, l’implantation (dont la durée moyenne est de 6h) est effectuée entre 22h et 8h soit aux heures où l’hôpital fonctionne sur le mode restreint de la permanence des soins… 20% des greffes de foies, soit 20 à 25 par an, sont ainsi réalisées en nuit profonde au CHU de Rennes (sur 130). La nouvelle perfusion NOPE pourrait être réservée à ces situations, les autres modalités de conservation (ischémie froide et perfusion HOPE) demeurant employées par ailleurs.

"Pour les équipes du CHU comme pour les patients, ce mode de conservation innovant permettrait de transformer la transplantation hépatique en activité de jour au moment où les ressources humaines et le potentiel des plateaux techniques sont à leur optimum de fonctionnement. Les équipes de greffe transplanteraient aux heures programmables, tandis que les équipes de réanimation recevraient le malade en postopératoire tôt dans l’après-midi et non plus en pleine nuit. Les receveurs seraient appelés la veille et ne viendraient plus à l’hôpital en pleine nuit, mais tôt le matin", note le CHU.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: L'espace éthique du CH Annecy Genevois lauréat de l'appel à projets 2020 de la Fondation des usagers du système de santé

ANNECY - L'espace éthique du centre hospitalier Annecy Genevois (Change) fait partie des lauréats de l'appel à projets 2020 de la Fondation des usagers du système de santé, présidée par Jean Leonetti.

Parmi les 127 candidatures reçues en 2020, la fondation a retenu 27 candidatures dont 9 ont bénéficié d’un soutien financier, parmi lesquelles l’espace éthique du Change.

L'espace éthique du Change a été récompensé pour sa démarche en faveur de l’accompagnement du deuil en période de crise Covid.

Parmi les actions développées à ce titre, figurent une réflexion autour des décès de la Covid-19, l'information de la famille, l'habillage du défunt, les objets mémoriels, la création d’une plaquette d’information pour les proches, un protocole de photographies funéraires et un lien avec l’aumônerie et l’équipe mobile de soins palliatifs.

"La crise sanitaire, aussi éprouvante soit elle, a donné naissance à des projets exemplaires au service comme à l’initiative des patients", a déclaré Jean Léonetti, cité dans le communiqué du Change.

HAUTS-DE-FRANCE: Le CH de Tourcoing propose les accouchements dans l'eau

TOURCOING (Nord) - Le centre hospitalier (CH) de Tourcoing propose l'accouchement dans l'eau au sein de sa maternité depuis début avril, annonce-t-il dans un communiqué transmis vendredi.

Une nouveauté qui "s’inscrit dans la droite ligne d’une démarche globale de prise en compte du bien-être de la maman et de son bébé" qui vaut à la maternité d'être labellisée "hôpital ami des bébés" depuis 2010.

"Sages-femmes, gynécologues-obstétriciennes, pédiatres et auxiliaires de puériculture se sont formées à l’accouchement dans l’eau et l’ont ajouté à l’éventail de propositions faites aux futures maman" telles l'acupuncture, l'hypnose ou encore l'homéopathie.

"L’immersion dans l’eau chaude a de nombreuses vertus: atténuer les douleurs, favoriser la récupération, diminuer le stress et faciliter la relaxation physique et mentale", affirme le CH, qui assure que les parturientes peuvent à chaque instant sortir de la baignoire "pour demander, par exemple, une péridurale".

L'activité de la maternité du CH de Tourcoing avait été suspendue en 2019 faute de praticiens nécessaires et avait repris en mars 2020, rappelle-t-on. Elle réalise en moyenne 1.700 accouchements annuels.

ILE-DE-FRANCE: L'hôpital Marie-Lannelongue (Hauts-de-Seine) ouvre une consultation de chirurgie digestive

LE PLESSIS-ROBINSON (Hauts-de-Seine) - Le groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph a ouvert une consultation de chirurgie digestive sur son site de l’hôpital Marie-Lannelongue, au Plessis-Robinson, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

Le service de chirurgie digestive du groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph "étend son activité en ouvrant, pour les Robinsonnais notamment, une consultation sur son site de l’hôpital Marie-Lannelongue", précise-t-il.

"Cette nouvelle offre de soins est composée d’une activité de consultations de diagnostic et de suivi" et "sera assurée par 4 des 10 chirurgiens" formant l'équipe du service.

L'ensemble des pathologies digestives y sont couvertes, précise le groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph. "Il ne s’agira bien sûr pas d’une offre de soins isolée que nous proposerons, elle sera étroitement liée aux spécialistes déjà présents à l’hôpital Marie-Lannelongue, mais aussi en lien avec tous les confrères de l’hôpital Paris-Saint-Joseph avec qui nous travaillons au quotidien", explique le Dr Jérôme Loriau, chef du service de chirurgie digestive, cité dans le communiqué.

"C’est bien une prise en charge multidisciplinaire coordonnée, comme nous le faisons dans les nombreux centres de pathologie que nous avons fondés (périnéologie, obésité, pancréas, thyroïde) que nous pratiquerons au Plessis-Robinson", fait-il valoir.

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